Chapter 27

Evana,

— Comment allez-vous depuis la dernière fois Evana ?

— Je me sens beaucoup mieux, vous savez, je ne cauchemarde plus et je dors plus paisiblement. Je pense que vos médicaments fonctionnent. Je lui souriais.

Le psychologue étant à mon sens opposé me souriait de toute ses dents.

— Vous savez, les médicaments que je vous ai prescrits ne servent qu'à réduire votre stress, cela n'a rien à avoir avec le sommeil. Y a-t-il eu un quelconque changement dans votre environnement ? Il m'éclairait.

Dario ?

— Il n' y a eu aucun changement...

Il ne semblait pas convaincu et attendait patiemment que je lui raconte la suite de l'histoire.

— Vous savez, je ne me suis jamais sentie à ma place, j'avais cru trouver ma place et j'en étais satisfaite. C'était ce que je croyais jusqu'à qu'il revienne. Il m'a remit le doute, je me sentais bien avec lui et à ce moment là je me suis dis, si c'est cela l'apaisement, qu'est-ce que j'ai ressentie ces dernières années ? Je lui monologuais.

— Vous vous sentez en sécurité avec lui ? Vous vous sentez heureuse ? Il vous aide à vous détendre ?

— Oui, mais c'est étrange car je n'ai pas éprouvé cela avec mon petit-ami, quelque chose ne vas pas chez moi ?

Il croisait ses bras et eu un sourire.

— Vous aimez votre copain ?

— Oui mais pas de la même façon qu'avant, j'ai déjà connus ce sentiment mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose.

Je buvais l'eau que mon psy m'avait préalablement rempli dans un verre. Il se grattait la barbe et son sourire s'agrandissait.

Je pense que vous ne l'aimez pas vraiment, parfois, on peut croire que nous éprouvons ce genre de sentiments envers les autres en se basant sur leurs gentillesses, leurs bienveillances ou même leurs caractéristiques physiques. Mais justement, tout ceci ne donne qu'une impression, le cerveau nous joue des tours « c'est une bonne personne donc je dois forcément l'aimer ». Cependant, il arrive fréquemment que le coeur n'écoute pas le cerveau.

Je posais ma main contre mon front, aimais-je encore Dario, réellement ?  Que devais-je faire ? Notre destin était voué à l'échec, je ne me pourrais plus jamais me mettre avec lui. Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas le psychologue me taper à plusieurs reprise le bras pour me réveiller.

— Tout va bien ?

— Qu'est-ce que je devrais faire ? Lui demandais-je

Il avait froncé les sourcils ne comprenant pas où je voulais en venir.

— Cet homme est mon ex-mari...Je l'aime encore.

La musique émanant de mon manteau nous empêchait de poursuivre la conversation et je répondais sans regarder la personne qui m'avait appelé.

— Evana, soit ce O'Connard se barre, soit je me tire de cette entreprise, jamais je me suis fais autant humilié.

— Sullyvan, qu'est-ce qu'il se passe ?

— Il a pêté un câble devant tout le monde, il m'a frappé ! Pour qui il se prends ?

Il criait tellement que j'avais peur que le psy l'entendent.

— Calme-toi Sullyvan, je vais parler avec lui, c'est bon. Où es-tu actuellement ?

— Je suis au café où on avait l'habitude d'aller,en face de la librairie.

— J'arrive !

~

Je traversais la rue en faisant attention, je ne prenais pas de risque et attendait que de nombreux voitures passent. La terrasse était totalement vide à cause de la température qu'il faisait dehors. Sullyvan était à l'intérieur, je l'avais vu de dos mais lorsque je venais à son hauteur, ma gorge se noua.

— Mon dieu...

Sa joue droite était rougie et gonflée. Il avait quelques hématomes sur son arcade sourcilière, sa lèvre s'était déchirée et sous l'un de ses yeux, une plaque rouge y prenait place.

— Quelqu'un t'as prit en charge ? Tu es allé aux urgences ? Je m'inquiétais.

Je n'arrivais pas à croire que Dario s'en prenait aux employées de notre entreprises. Surtout à Sullyvan, il m'avait dit que c'était une bonne personne et qu'il allait me laisser tranquille, qu'est-ce qu'il avait fait ? Quel désordre avait-il créé ?

— Heureusement, aujourd'hui, y avais le médecin de travail, il a désinfecté mes plaies.

— Je suis vraiment désolé Sullyvan, je ne sais pas pourquoi il agit ainsi.

Il prenait ma main dans la sienne.

— Laisse tomber, ce n'est qu'un sauvage, je vais me faire un plaisir d'en parler à ton grand-père.

On commandait des boissons chaudes alors que je lui demandais de me raconter les faits depuis le début.

~

Je toquais à la porte à plusieurs reprises, puis n'ayant pas de retour. Je frappais plus fort, énervée contre lui. La violence ne résout rien, il y a quelque jours, je disais cela aux enfants et aujourd'hui, c'est à Dario que je devais expliquer. Comme s'il était une personne immature !

Il ouvrait enfin la porte, il portait des survêtements noirs et il me regardait, surpris de mon arrivé.
J'avais l'impression qu'il disait quelque chose et qu'il agissait d'une manière contraire la seconde d'après.

Pourquoi tu as fais ça ?

— Cette ordure l'a mérité, il me tournait le dos et s'en allait dans sa cuisine.

— Ce n'est pas une raison pour le taper, tu as vu l'état dans lequel il se trouve ? Et s'il mourait ? Et si tu te retrouvais en taule ?

Il était entrain de secouer son smoothie dans son shaker.
— J'aurais juste fais du ménage dans ce monde ! C'est remplis de beaucoup trop de saleté.

— C'est n'importe quoi Dario ! Tu m'as dit que s'il me rendait heureuse, c'était bon, tu as approuvé Sullyvan et tu as dis que tu n'allais pas te mettre en travers de notre chemin alors pourquoi !

Il me fusillait du regard.
— Tu es allée le voir et ce con ne t'as pas raconté la réalité je suppose !

— Mais de quoi tu me parles ! Sullyvan n'est pas du genre à me cacher des choses, bien sûr qu'il m'a raconté que tu l'as attaqué sans raison ! Je geulais, manquant de patience.

Il était resté immobile, il avait arrêté tout action et le connaissant, il tentait de canaliser sa colère.
Sans m'accorder aucun regard, il courrait presque vers la porte d'entrée et arrachait brutalement sa veste de son porte manteau.

— Où est-ce que tu vas ? Je le retenais par le bras.

Il me regardait dans les yeux.

— Je vais aller le tuer ! Il te manipule Evana, réveilles-toi ! Il te voit comme une proie facile, il avait haussé la voix, me faisant trembler.

— Dis-moi d'où tu sors tout cela Dario ? Tes arguments ne sont même pas fondés !

— Je les ai entendus parler, avec son collègue David.

J'avais l'impression que le monde autour de moi s'écroulais, il était possible que Dario me disent la vérité. Mais je n'arrivais pas à considérer le fait que Sullyvan nous ai prit pour des « cons ». Il travaillait auprès de mon grand-père depuis très longtemps, pourquoi aurait-il tenté ce coup ? Toutes ces choses qu'il m'avait dites étaient donc qu'un tissu de mensonges ? M'avait-il mit à la place d'une marionnette donc il avait les ficelles, il me manipulait à sa guise ?

Mes jambes me lâchaient et je me retrouvais assise sur les marches des escaliers en bois, on m'avait dupé. J'étais hors de moi, les choses que je croyais vraies étaient fausses je pensais m'être retrouvée mais j'ai confondue mon chemin, une énième fois.

Une larme chaude dévalait la peau de ma joue, je touchais celle-ci. Je n'arrivais pas à donner un sens à ces larmes qui roulaient une par une...
Je ne pleurais pas parce que j'avais perdu Sullyvan non, c'est parce qu'il avait profité de notre bienveillance et rusé qu'il est, s'était immiscé jusqu'à nos vies personnelles !
On n'avait pas vu venir ce coup bas qui provenait de lui.

Dario s'était baissé à ma hauteur, accroupi, il avait posé une main sur ma tête.

— Ce n'est pas à cause de toi, tu n'as pas à te remettre en question, tu es plus forte qu'avant, c'est juste que le monde est remplis de gens mauvais.

Pour lui, j'étais comme un livre ouvert, un livre dont il avait analyser toutes les chapitres, celles qui regorgeaient des éléments de joies mais aussi celles qui étaient sources de peines...

Je m'étais blottie contre lui et pleurais toutes les larmes de mon corps. Il me caressait les cheveux en me prononçant des mots rassurants, j'avais compris à cet instant que j'avais retrouvé le meilleur ami que j'avais perdue de vue.

Il n'avait pas changé, il était toujours aussi précieux qu'avant pour moi.

Quelqu'un frappait violemment contre la porte d'entrée et je tremblais sous ces à-coups. Mais lorsque Dario ouvrait la porte, la dernière personne que je m'attendais à voir avait surgit devant moi.

Je suis mal barré...

Avis ? ❤️🥺

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