Chapter 8
Ce matin je m'étais réveillée dans ses bras, je me sentais tellement mal...Mal de l'avoir connu dans ces conditions, peut-être, je dis bien peut-être que si je ne l'avais pas connu ainsi, tout serait différent...
Je me sentais sale, d'avoir agit pour de l'argent...Mais j'y était contrainte...Que pouvais-je faire...? Perdre la personne que j'aime...? Il était hors de question.
J'en avais assez perdu dans ma vie, je ne pouvais plus perdre. Si seulement j'avais eu quelqu'un pour me montrer le chemin à prendre, peut-être que je ne serais pas tomber dans ce genre d'erreur.
Une larme coulait sur ma joue tandis que je l'observais dormir, il avait l'air d'être quelqu'un de bien...Hormis le fait qu'il m'ai payé pour passer la nuit avec lui...Cela doit être tellement banal pour lui, voire une habitude...Il a la belle vie, de l'argent...Il faisait surement partie des gosses de riches, joueurs et playboy....
Je regardais mon téléphone, il était cinq heure du matin, je me levais, tremblante, j'allais à la salle de bain, pleurais silencieusement et me r'habillais , je fermais la porte de la chambre et quittais les lieux avant qu'il ne se réveille. Je ne voulais pas qu'il se moque de moi ou encore qu'il me dénigre avec un air hautain.
J'appelais un taxi et durant tout le trajet, je sanglotais, je n'avais même plus la force de pleurer.
Heureusement, c'était le week-end et j'allais pouvoir me reposer, remettre mes idées en place.
— Maman je suis entrée.
Je murmurais alors qu'il était sept heure du matin.
Je savais pertinement qu'elle ne serait pas réveillée.
Je prenais quelques affaires de ma chambre et allais prendre ma douche, et à ce moment là j'evacuais toute ma tristesse, toute ma colère et mon dégoût vis-à-vis de moi-même, assise dans la baignoire, l'eau ruisselant sur mes cheveux, je pleurais toutes les larmes de mon corps.
Je frottais tout mon corps avec une fleur de douche, comme pour me purifier , je me sentais comme une de ces femmes...
Environ deux heures après, je quittais la salle de bain, des plaques rouges couvrant mon corps, je portais un survêtement de sport.
Je preparais le déjeuner et quelqu'un m'enlaçait.
— Bonjour ma puce, ça sentait bon alors je suis venue voir ce que tu nous a préparé, la voix de ma mère me calmait, me réchauffait le coeur. Comme si toutes mes peines s'étaient envolés avec une phrase qu'elle m'avait dite.
— Alors maman au menu nous avons, du bacon, des scrambles eggs, comme tu les aimes, je t'ai fais des pancakes au sirop d'érables et pour un peu de français j'ai pris du fromage, tout cela avec du thé earl grey, ton préféré, j'énumérais.
Je lui embrassais la joue et mettais tout sur la table.
On déjeunait ensemble en parlant et en riant, je lui parlais de certains événements du passé, elle ne se souvenait pas de tout, mais elle se souvenait de certaines choses, c'était pas mal.
— Maman je dois t'annoncer quelque chose...
Je deglutissais et prenais ses deux mains dans les miennes, peur de sa réaction.
— Oui ? Elle bougeait les jambes, stressée.
— Je...Ton médecin m'a dit que tu allais mieux tu sais ? Mais...Qu'il devait faire une petite opération.
— Une opération de quoi ?
— De cancer mais ne t'en fais pas, avec la chimiothérapie apparement ça va directement mieux ! Je la rassurais.
— Eva...Je ne veux pas faire l'opération, elle me lâchait une bombe à retardement.
— Mais maman....
— Ma fille, peut-être que c'est mieux de ne pas faire l'opération...Je ne veux pas qu'on m'opère à cet âge je vais bientôt avoir la soixantaine...
— Mais maman comprends-moi, j'ai peur de te perdre, j'avouais.
— On va tous mourir un jour Evana, la vie n'est pas éternelle.
Je me levais, en faisant tomber la chaise au passage, les yeux larmoyants, je l'engeulais.
— Maman, arrête d'être égoïste ! Il ne me reste plus que toi dans ce monde ! Si tu pars...Si tu pars...je serais seule, tu comprends ça ?
Je n'attendais pas sa réponse, prenait mon casque, enfilait mes baskets et sortait de la maison.
Elle ne comprenait pas qu'elle comptait énormément pour moi, que sans elle je serais déboussolée, que sans elle, je ne pourais pas vivre...pas survivre dans ce monde si cruel.
Je courrais dans le parc pas très loin de chez moi, le casque à l'oreille les chansons défilaient celle qui me brisait le plus était la chanson Wildfire - Syml.
Courir m'aidait à me défouler, je me sentais directement mieux mais la peine était toujours là quelque part dans mon coeur.
Une main se posait sur mon épaule et sans y penser, je lui bloquais directement son bras contre son dos.
— Hey ! Eva, c'est moi Zack.
J'enlevais mon casque.
— Je suis vraiment désolée Zack, je ne t'avais pas remarqué.
Je lui rendais son bras.
— Oui j'ai vu ça, t'es forte dis donc.
— Ancienne karateka en face de toi.
— Tu ne me fais pas peur, il riait. Qu'est-ce que tu fais là ?
— Je courrais et toi?
— Je suis venu voir mon père, il habite dans le coin. Allons boire un truc, si t'as le temps.
Je lui souriais, ça me ferait un peu de changement. On se posait sur la terasse d'un café. Je prenais une limonade et Zack prenait un café.
— Tu n'as pas l'air d'être dans ton assiette.
— Comment tu fais pour cerner aussi bien les gens..? Je soupirais.
— Dis-moi tout, il croisait les bras, se prenant pour un psychologue.
— Je ne sais pas, je ne veux pas te déranger avec mes soucis sans importance...
— Tu ne me dérangeras jamais, on est collègue après tout, moi je t'ai bien raconté des choses sur moi.
— Que tu es gay, marié et que ton chien s'appelle Troy ça ne compte pas, ce ne sont pas des choses très privés.
— Tu te fous de ma geule en plus.
Je secouais les épaules.
— Ma mère a un cancer Zack...
— Oh putain...Comment elle va ?
— Elle va bien...mais elle ne veut pas faire l'opération et elle est bientôt à un stade difficile, tu vois...Je lui expliquais.
— Je suis vraiment désolé ma belle...vraiment...s'il ya quoi que je puisse faire, n'hésite pas à me demander.
— Merci Zack...
Zack me raccompagnait chez moi, j'avais vu SA voiture blanche de loin et me précipitais de monter chez moi en saluant Zack. Qu'est-ce qu'il peut bien faire ici ? Il a eu ce qu'il voulait non ?
Alors que je m'apprêtais à monter le dernier étage où j'habitais quelqu'un serrait mon poignet me poussant à l'arrière. Je me frappais contre quelque chose de dure, son torse.
— Il faut que l'on parle, il avait un ton plutôt énervé.
Je hochais la tête.
— Je préfère ne pas parler chez moi, ma mère est là...Suivez moi.
Je montais au dernier étage et prenais l'escalier menant sur le toit où des bancs y étaient installés, je m'y asseyais sur l'un d'entre eux.
— J'ai fais le virement sur ton compte ce matin, il me fit savoir.
— Merci, je répondais émotionnellement bouleversée.
— Pourquoi avais-tu besoin de cet argent ? Il cherchait à savoir.
— Je vous ai dis de ne pas me poser cette question, parce que je n'y répondrais pas.
— Pourquoi es-tu partie ce matin..?
— C'était comme cela que nous avons convenus non ? Pas de sentiments, juste une nuit.
— Tu n'avais pas l'air d'être une fille comme ça, tu ne peux pas...
— Oui, comme vous avez compris je suis ce genre de fille, manipulable avec de l'argent, arrêtez de me dire des choses que je sais déjà. Je me relevais, les larmes menaçant de couler.
J'aurais souhaité être dans mon lit et pleurer.
— Hier avec moi et ce matin avec Zack, tu ne perds pas de temps, je ne pensais pas faire face à ce genre de fille.
— Désolé de vous décevoir mais je ne suis pas la princesse que vous attendez monsieur O Connor, je disais durement.
Je rentrais chez moi, affligée par ces mots.
Avis ?
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