Chapter 15
L'avion avait atterri à l'aéroport de Dublin, le vol avait duré environ 2h et demie, j'avais pris une petite valise, j'espérais seulement qu'on ne resterait pas plus de 3 jours à Dublin car je n'avais pas pris beaucoup de vêtements.
Après avoir installé nos valises dans le coffre du taxi, nous montons dans le véhicule afin de nous rendre à l'hôtel déposer nos affaires, alors que j'observais par la vitre les paysages qui défilaient. Dario parlait au téléphone avec l'entreprise qui lui avait adressé la lettre, il s' énervait et allait même failli insulter la personne se trouvant à l'autre bout du fil.
Je lui prenais la main en tentant de le calmer.
Arrivé à l'hôtel, Dario prenait les bagages tandis que j'observais l'hôtel, il était juste immense !
Nous nous dirigeons à l'accueil et Dario signait quelques papiers, et récupérait une carte , dans l'ascenseur je lui demandais, curieuse :
— Tu as faits réservés qu'une seule chambre ?
Il fronçait les sourcils et me répondait, en toute tranquillité :
— Oui, je ne vais pas prendre 2 chambres, on sort ensemble quand même.
— Oui mais personne ne le sait, t'imagine si....
Il passait ses mains sur mes épaules et me murmurait doucement au creux de mon oreille :
— Détends-toi un peu, tu n'es pas fatiguée à force de te poser des questions ?
Il avait raison, je stressais peut-être beaucoup, un peu beaucoup.
Devant la porte de la chambre, Dario sortait la carte de sa poche et l'insérait, c'était la première fois que je voyais quelque chose de pareil.
Lorsque nous franchissons la porte, je fus surprise, d'une part à cause de la grandeur de la chambre et d'autres par à cause de sa beauté.
— C'est magnifique. Je murmurais.
Dario souriait et m'attirait à lui
— Tu as raison, tu es magnifique.
Je sourais et lui mettait un petit coup sur le torse.
— Tu sais très bien que je n'ai pas dit ça.
Il s'en allait s'installer dans un fauteuil face à la fenêtre tandis que je déposais les valises auprès du lit.
Quelques minutes plus tard, je le rejoignais.
— Du coup, tu as rendez-vous quand avec cette entreprise ?
Il me prenait par la taille et je me retrouvais sur ses genoux.
— Demain à onze heure , mais tu ne viens pas avec moi.
Je voyais qu'il était soucieux.
— Mais pourquoi..?
Voyant qu'il ne répondait pas, je l'interpellais, ses yeux noisette s'encraient dans ma mémoire, ils étaient justes enivrants.
— J'ai peur, qu'il essaye quelque chose contre toi, tu sais ce mec est vraiment un dragueur qui aime ajouter des femmes à sa collection de conquêtes, il a vraiment mauvaise réputation...
— Tu crois vraiment qu'il réussirait à me draguer ? Alors que je suis amoureuse d'un autre homme ?
Il me souriait et j'amenais ma main contre sa joue.
— Et c'est qui cet homme ?
Il faisait mine d'être énervé ce qui me faisait rire.
— Dario O'Connor.
Nos lèvres se joignaient, ses mains passaient dans mes cheveux et c'est à ce moment-là que je prenais conscience que sans lui, je ne pourrais plus jamais vivre. Il m'était désormais indispensable.
~
Une odeur de café et de petits bruits me parvenaient aux oreilles.
J'ouvrais doucement les yeux et voyais Dario habillé d'une chemise blanche à moitié déboutonné et d'un Chino bleu nuit . Il était installé sur la chaise à côté du lit et lisait un journal, des lunettes posées sur son nez.
— Bonjour, je murmurais en me cachant avec la couverture.
Me voyant réveillée, il abandonnait son journal et venait me déposer un baiser sur le front.
Il était encore plus attirant avec ses lunettes.
— Bonjour mon coeur, bien dormi ?
— Oui et toi ?
— Oui, très bien. J'ai fais préparer le dejeuner, je l'ai commandé à la chambre pour que l'on puisse manger rapidement.
Il me souriait.
— Tu as bien fais, tu peux commencer si tu veux, je vais prendre une douche, mais peux-tu fermer tes yeux ou te retourner ? Pour que j'y aille ?
— Tu sais je t'ai déjà vu ....
— Oui mais quand même...
Mon air gêné lui faisait agrandir son sourire. Il se remettait à lire son journal, sans me prêter un regard et je me recouvrais avec la couverture et m'en allais à la salle de bain en récupérant des affaires dans ma valise au passage.
Quelques minutes plus tard, je sortais de la salle de bain vêtue d'une robe couleur unie, avec un léger maquillage, les cheveux ondulés, j'avais oublié d'apporter mon lisseur.
Dario avait posé le déjeuner sur la table et je m'installais en face de lui.
— Tu n'as pas mangé ? Je demandais.
— Non, je t'ai attendu.
Je lui souriais et on commençait à manger, il m'avait invité à venir avec lui à son rendez-vous, j'avais accepté.
Lorsque nous étions devant l'entreprise, je sentais que Dario était tendu.
— Ne t'en fais pas, on va repartir en sauvant le contrat.
— J'espère.
Une secrétaire nous amenait au bureau de son patron, lorsqu'elle toquait et entrait, elle annonçait notre arrivée. La tête de son supérieur se relevait et nos regards se croisaient, c'était Stan, l'homme qui m'avait fait la conversation lors de notre dernier séjour professionnel.
La fille quittait la pièce, Dario s'avançait d'abord et serrait la main de l'homme.
— Installez-vous, O'Connor, je vois que tu as amené une jolie dame, vous étiez sa secrétaire, c'est cela ?
Il me tendait la main.
— Oui, c'est cela.
Je m'apprêtais à le lui serrer mais il me l'a prenait pour y déposer un baiser dessus, je l'a retirais immédiatement.
On s'installait sur les fauteuils et il nous demandait la raison de notre venue.
— Il s'avère que tu nous as envoyé une lettre de résiliation Stan.
Ce dernier avait un sourire en coin que je voulais lui arracher à tout prix. Il faisait exprès et cela se voyait à son visage joueur, il voulait énerver Dario et c'était gagné !
— Oui, c'est vrai.
— Je peux en connaître la raison ?
— Vous n'êtes pas du tout professionnel, tu n'as même pas vu que l'accord de confidentialité n'était pas signé. Je ne peux pas vous faire confiance, surtout que je suis persuadé que mes infos ne seront pas protégés.
Il avait monologué sans même respirer, il était convaincu par ses propos. Il était fautif et tentait de se donner des airs de victimes, j'en avais moi-même plus qu'assez comment Dario réussissait à garder son calme face à quelqu'un comme lui ?
— Stan, ce genre d'erreur peuvent survenir, surtout que c'est toi qui n'a pas signé l'accord ! Dario haussait la voix.
— Tu veux vraiment que je reste chez toi ? Il souriait.
— Oui, ne résilie pas ce contrat.
— À une seule condition.
— Laquelle ? Demandait Dario.
— Je veux inviter cette jolie demoiselle à boire un coup, la dernière fois, elle n'a pas daigné m'appeler, elle peut au moins faire ça.
Je comprenais maintenant pourquoi je ne sentais pas ce gars dès le début. À notre première rencontre, il m'avait fait des avances, je devais me méfier de lui et débutante que je suis, j'ai joué l'aveugle.
— C'est hors de....
— Laisse-la décider O'Connor. Stan souriait de toutes ses dents.
Si cela permettera de garder le contrat, je devais le faire....c'était juste un verre, qu'est-ce qu'il pouvait se passer ?
— C'est d'accord, je murmurais contre mon gré.
Il allait regretter de s'en être pris à Dario, il avait oublié que j'étais une ex-karaté ka.
~
— Mais tu es folle ?! Criait de rage Dario.
Le calvaire commence...
Il faisait les cents pas dans la chambre, il m'en voulait d'avoir accepté sa proposition. Comme si nous avions d'autres choix ? Dario a-t-il mit en ma possession un échantillon de solutions ? Non. J'étais contrainte d'accepter pour lui faciliter la tâche avec ce Stan qui était tout sauf compréhensif.
— Dario, il ne se passera rien.
Je n'arrivais pas à croire qu'il doutait de moi, on s'était fait une promesse !
— Je te fais confiance...mais pas à lui !
Je me mettais devant Dario et le prenait dans mes bras. Il s'était automatiquement détendu.
— Je te promet, tout se passera bien, je reviendrais avec sa signature dans le contrat de confidentialité et le dossier sera au complet, d'accord ?
Il n'était pas sûr, mais hochais la tête tout de même.
Je ne laissais rien paraître et pourtant j'étais encore plus stressée que lui. Je m'attendais au pire, Stan était comme ses hommes qui étaient prêt à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient.
~
C'était le soir et je m'étais installée sur la chaise de bar, l'endroit où nous avons rendez-vous était bondé. J'avais donné l'adresse à Dario au cas où, j'étais vêtue identiquement à ce matin.
J'aperçu Stan, il traversait une foule avec un sourire en coin.
— Tu es donc venue.
Je n'allais pas te laisser démoraliser mon homme à cause de tes enfantillages, ducon.
— Je tiens mes promesses, j'espère que toi aussi, je rétorquais.
Il appelait le barman et lui demandait de nous servir deux verres.
— Sinon, vous faites quoi dans la vie à part être secrétaire d'un maniaque et un connard ?
Je serrais les poings comment pouvait-il tenir ce genre de propos ? Surtout vis-à- vis de Dario ?
Il voulait que je lui casse toute ses dents ?
Je lui faisais un faux sourire puis murmurais :
— Je ne pense pas que vous le connaissez bien, il est ni maniaque, ni connard.
— Parce que vous en savez plus sur lui, vous ?
Je laissais sa question en suspend et nos verres arrivaient, il avait commandé du Whisky.
Des bruits de verres se faisaient entendre dans toute la pièce et l'odeur des mégots me donnaient la nausée.
Je buvais le liquide amer se trouvant dans mon verre.
— Arrêtons de parler de cette abrutit, dîtes-moi, Madame...
— Hayz.
— Madame Hayz, vous êtes mariée ? Ou en couple ?
— Je ne suis pas mariée, ni en couple.
Je disais cela mais mon coeur ne l'acceptais pas, j'aurais tellement voulu dire je suis en couple mais en secret.
— Interessant, une fille d'une beauté comme vous, qui n'est pas en couple, c'est....surprenant.
Il posait une main sur ma cuisse que je repoussais instinctivement.
— Stan, je voudrais que vous signez ce contrat, comme nous avons convenus. J'ai tenue ma promesse, à vous de tenir la votre.
Je le vouvoyais à nouveau et installais entre lui et moi, une certaine distance.
Je buvais mon verre d'une traite et sortait la pochette de document de mon sac.
— Signez.
Je lui tendais un stylo.
— Si seulement vous buvez un deuxième verre avec moi.
Je soupirais et il commandait deux autres verres.
Je buvais l'autre verre et murmurait :
— Ne me proposez pas un 3ème verre parce que vous serez déçu de ce qu'il se produira. Je ne suis pas saoule avec deux verres et pour tout vous dire vous ne m'intéressez pas. Maintenant signez ces documents.
Il parut surpris mais signait tout de même les documents, je les rangeais dans mon sac et m'apprêtais à partir lorsqu'il entamait son 3ème verre.
Je me faufilais dans la foule pour aller à la sortie, mais dans le couloir je sentais une pression sur mon épaule et me retournait.
— Mademoiselle, je crois vous avoir dit que je vous aurez.
— Monsieur vous êtes saoul, retournez à l'intérieur et appelez un taxi.
Je jettais un pas à l'avant mais fût stoppée. Il me plaquait violemment contre le mur, ce qui me procurait une douleur lancinante.
— Où va-tu ma jolie ?
Il commençait à m'énerver sérieusement. Je lui prenais le poignet et pliais sa main contre son dos puis lui faisais une prise : je lui mettais un coup de pieds à l'arrière de son genoux, il tombait sur le sol et s'écriait de douleur.
— Sale connasse tu vas me le payer !
Je me baissais à son hauteur en gardant l'emprise sur lui et murmurais :
— Arrêtez de vous prendre de haut, je sais très bien que les vêtements que vous proposez de "qualités italiennes" sont enfaite des vêtements produits en Chine. Vous faîtes du marketing mensonger et vous avez des actionnaires importants, voulez-vous que vos actionnaires découvrent ce travail lamentable que vous faîtes ? Je ne croix pas.
— Comment vous savez tout ça ?! Vous êtes qui ?!
— Une ancienne employée dans l'une de vos filiales, un travail tellement banal.
Je m'en allais vers la sortie en le laissant au sol, l'air frais de Dublin rencontrait ma peau et je commençais à frémir. Je marchais dans la rue à la recherche d'un taxi mais n'en trouvant pas, je décidais d'appeler mais j'étais empêchée par une main qui s'était posée sur ma bouche et une autre me serrait contre cette personne.
Paniquée je criais mais ma voix été étouffée par la main. Mes yeux étaient larmoyants....
Peut-être que j'étais destinée à mourir ici, à Dublin... Dans cette rue étroite et peu éclairée...j'avais hérité de tout les malheurs du monde...mais pourquoi ces calamités me retrouvaient dans mes moments les plus heureux....? Je portais définitivement la poisse.
Mais je pensais surtout à Dario, il m'avait tellement prévenu, je l'avais promis que rien ne m'arriverait et voilà : J'avais eu peur de Stan mais le malheur m'arrivait par quelqu'un d'autre. Si je rentrais à l'hôtel, je me ferais sûrement gronder par Dario jusqu'au petit matin. Pardonne-moi....
Avis ? ❤️
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