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Bonjour à tous !

Voici la suite de Professeur de mon coeur ! :)

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Quand il arriva à l'école, il prétexta une envie pressante pour quitter la cour et se faufiler discrètement dans la salle de classe. Une fois sa tâche accomplie, non sans mal car ses mains tremblaient, il quitta précipitamment la salle pour retourner dehors.

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— Bonjour Madame Landrin ! salua Harry en frottant ses mains sur son tablier. Je vous mets comme d'habitude ?

— Bonjour mon garçon, lui répondit la vieille dame. Oui, s'il te plaît.

— On dit donc 2 baguettes, un pain boule et un taulé coupé. Ça vous fera 3€52.

Avant même de pouvoir accepter l'argent de sa cliente, son téléphone personnel sonna. Il accepta alors l'appel, coinça son portable entre son oreille et son épaule, et de ses mains libres donna la commande à la cliente.

— Allo, ici Harry Styles, c'est pour quoi ?

Alors qu'il tendit la monnaie à Mme Landrin, sa main se figea en court de route.

— Il a fait quoi ?? s'exclama-t-il haut et fort, faisant tourner toutes les têtes vers lui.

Il mima des excuses de ses lèvres à sa cliente et lui donna l'argent, puis il s'excusa aussi auprès du client suivant avant de se diriger vers l'arrière-boutique.

— Vous êtes sûr qu'il s'agit de mon fils ?

Il fit les cent pas dans le couloir.

— Oui, oui, je comprends. Mais je suis en fin de rush. Je ne peux pas fermer la boulangerie pour l'instant.

Il se dirigea alors vers sa cuisine et se saisit d'un bloc-notes et d'un stylo, puis s'assit.

— Je peux me libérer d'ici une demi-heure, cela vous convient ?

Il nota alors le nom d'une personne et le bureau où il devra se rendre.

— Parfait. À tout à l'heure alors.

Lorsqu'il revint dans sa boutique, il constata qu'il y avait plus de monde encore. Il comptabilisa 7 clients au total. Ça allait être juste...

— Écoutez tous : la boulangerie doit fermer pendant 2 petites heures exceptionnellement. Mais rassurez-vous, vous serez tous servis.

Comme il n'y avait pas de file distincte, il rajouta :

— Qui est la dernière personne à être entrée ?

Un jeune homme leva la main.

— Je fermerai derrière vous, vous pouvez passer le message à ceux qui entreront s'il vous plaît ?

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Thomas était assis au premier rang, face au bureau de son maître. Baissant la tête et n'osant rien dire, il observait silencieusement la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Mr Tomlinson était toujours collé à sa chaise, entouré du directeur, du concierge et d'un autre maître de classe qui tentaient tous de le décoller en douceur.

Mais Louis perdait patience.

— Saloperie de chaise de m...

— Lou ! le sermonna l'autre maître, Liam, qui était aussi son ami, pas devant le gosse !

— Mais j'en ai marre d'être cloué sur cette maudite chaise !

— Oh, pitié ! ça ne fait que 5 minutes.... S'exaspéra son ami.

— Merde ! j'en peux plus !

Et avant même que Liam puisse le réprimander une fois de plus, Louis s'appuya fermement sur la chaise et se leva d'un coup sec.

Le directeur et le concierge se redressèrent vivement sous la surprise.

— Mais ce n'est pas vrai... souffla d'exaspération Liam en levant les yeux en l'air. Tu ne pouvais pas attendre 2 minutes de plus ? Tu viens de bousiller ton pantalon !

En effet, en se levant de la sorte, l'arrière de son pantalon en toile s'était déchiré et était resté collé au siège...

— Je reviens, je file aux chiottes !

— Ton langage, Lou !

Il leur tourna alors le dos et sortit de sa classe d'un pas lent mais assuré, sans se préoccuper de leurs regards.

— Oh bordel ! jura Liam.

— Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre, murmura le directeur.

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Ses derniers clients servis, il avait roulé jusqu'à l'école de son fils et il était là, derrière son volant, à attendre.

Quoi ? Il ne savait pas. Il se questionnait sur les derniers agissements de son fils.

À la maison, il était tout à fait normal. Il faisait ses corvées, terminait ses devoirs chaque jour, partait jouer avec Cédric, et avant de se coucher, il réclamait toujours un bisou de son père.

Alors pourquoi avoir mis de la super glue sur la chaise de son maître d'école? Cela ne lui ressemblait pas...

Il sortit de son véhicule avec la ferme intention d'avoir le fin mot de toute cette histoire.

Lorsqu'il arriva à l'entrée de l'école, le gardien lui sourit et lui fit un signe de tête en le laissant passer sans même vérifier son identité. Ça avait du bon d'être originaire de ce village : tout le monde vous connaissait, vous gagnez du temps.

Il se dirigea ensuite, comme prévu, vers le bureau du surveillant de garde et toqua à la porte.

Lorsque celle-ci s'ouvrit sur une personne qu'il ne connaissait pas, il se présenta.

— Bonjour, je suis Mr Styles, le papa de Thomas.

— Oui bien sûr! Suivez-moi je vous prie, il est avec son maître et le directeur, ils n'attendent plus que vous.

Ils sortirent pour changer de bâtiment, traversèrent un couloir puis montèrent au 2nd étage.

Au milieu du couloir, le surveillant toqua à la porte et l'ouvrit aussitôt, laissant passer Harry.

Ce dernier découvrit son fils, assis juste devant le bureau du maître de classe, en compagnie du directeur. Aucune trace d'un quelconque maître.

— Bonjour, Mr le directeur, le salua-t-il poliment.

— Bonjour Mr Styles.

Harry regarda ensuite son fils. Il s'approcha de lui et se mit à sa hauteur.

— Hey, mon grand, lui dit-il calmement, tu peux me dire pourquoi tu as fait ça?

Mais Thomas resta muet.

— Il est où ton professeur?

— Il est aux toilettes, il ne devrait pas tarder, lui répond le directeur.

Faisant face à son fils de nouveau, il ajouta:

— Alors, tu ne veux pas me le dire?

Ce fut alors que le petit bouclé leva la tête pour affronter le regard de son père.

— Je m'excuse papa. Je te jute que je n'avais aucune mauvaise intention. Mais il fallait que je le fasse.

Harry ne comprenait plus rien.

— Mais pourquoi? Pourquoi t'es-tu senti obligé de le faire? Quelqu'un t'a forcé?

— Non! S'empressa de répondre Thomas. On m'a bien donné l'idée, mais personne ne m'a forcé! Je te le jure!

Harry se redressa alors vivement, ressentant un soupçon d'inquiétude et de colère.

— Alors, explique-moi! Je ne comprends pas, Thomas!

Alors que ce dernier baissait la tête, une nouvelle voix se fit entendre.

— Veuillez pardonner mon retard. Bonjour, je suis Mr Tomlins...

Mais ce dernier s'arrêta soudain lorsque Harry se tourna vers le nouvel arrivant.

— Harry?

— Louis?

Alors que les deux ne cessaient de se dévisager, Thomas, qui avait gardé la tête baissée, ne put empêcher un large sourire d'orner ses lèvres : mission réussie!

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