thanks to thea onirisme-

;i don't know everything about you and war romance;

1941.

Le monde n'est que rage et désespoir, alors que l'Allemagne et la France se font face, sur toute  notre si belle planète.

Tous les jours, on tend l'oreille au poste de radio, au bar et sur la grande place : les nouvelles vont vite. Quelle famille restera en deuil pendant des jours ? Réponses murmurés furtivement de bouches à oreilles.

Dans cet amas de pleurs et de cris, qui verra encore la petite lumière au bout du tunnel ?                   Nul ne sait.

Et puis il y a Karl. Un simple soldat allemand agissant à contre coeur aux ordres de sa patrie. Car c'est le plus important, la patrie, comme lui rappelle si souvent sa mère. Le beau jeune homme aurait voulu avoir un autre aperçut de la jeunesse que le champ de bataille. Mais la vie n'est pas toujours de notre côté. Alors on ferme notre gueule on avance.

C'est ce qu'il faut tous les jours, le garçon. Il se lève, mange la nourriture peu ragoutante qu'on lui sert, attrape son équipement et son arme, et le voici sur le champ de bataille. Il voit tout autour de lui les corps tombés. Et ça recommence.

Chaque. Putains. De. Jour.

Et puis un jour, son supérieur le convoque. Il lui annonce qu'il monte en grades et qu'il devenait à ce jour espion allemand, pour sa patrie. Et qu'il allait devoir tuer la fille d'un homme important pour la France.

Cette fille, c'était vous.

Vous habitiez dans un joli village provençale, épargné par le massacre.

Tout autour de chez vous n'était que champs en fleurs et cottages. C'était magnifique.

Et puis il y avait ce garçon, que vous veniez d'héberger. Il avait un drôle d'accent et un visage magnifique. Il disait s'appeler "Cyrus".

Il ne parlait pas. Ne pipait pas mots. Il observait.

Ca semblait inquiéter votre père, pas vous. Et puis un jour, il était aux alentours de minuits, et vous entendirent un piano jouer. 

Vous descendirent les escaliers en bois de votre belle demeure et vous le voyez.

Cyrus.

Jouant du piano.

Alors, sans réfléchir, vous vous mirent à danser.