Girls conversation

Danaé







–– On peut savoir ce qui se passe entre ton mari et toi ?



–– Ex-mari, maman. Ex !



Son regard foudroyant m’hôte illico presto, toute envie de jouer les petites malignes. Elle sait très bien de quoi il en retourne, mais préfère seulement l’ignorer parce que c’est en accord avec tout ce en quoi elle croit. Et pour Armony Liv, un mariage ne devrait pas avoir de date péremptoire. Elle est de la vieille école, comme Jelissa. À la seule différence qu’elle, elle sait faire danser son homme à son rythme. Ou peut-être aussi, a-t-elle eu la chance de tomber sur le bon, comme Holy.



–– Ne me regarde pas comme ça maman, tu sais que j’ai raison.



–– Et toi, que là n’est pas la question.



Ouf ! Je suis fatiguée d’avance. On sait toutes les deux qu’elle l’aura ce dernier mot. C’est elle la reine. Si belle, si forte, c’est elle le roc de cette famille, la partie cachée de l’iceberg, quand notre père lui se contente de frapper à la surface, aussi dangereux soit-il, lui aussi.


Autant dans le ghetto que dans la haute, sa réputation est faite : il n’est pas prudent de jouer avec Liv Tiger. C’est comme avec le serpent, impossible de prévoir où il va mordre. Elle met un point d’honneur à surprendre à chaque fois. Avec le temps, c’est devenu une sorte de seconde nature chez elle. Sa plus grande force également, une arme fatale.
En affaire comme en famille, il est difficile de statuer sur la réelle nature de celle qui m’a évité la misère d’une vie sans toit ni soutien. Son passé est encore plus sombre à ce qu’il paraît. Plus que les légendes urbaines circulant sur notre famille dans tout New-York. Par ailleurs, elle n’en parle jamais. Mais tout bien réfléchit, elle n’a pas vraiment besoin de le faire. Pas alors qu’il est autant marqué sur son visage ; mieux encore, dans nos existences : le vide éternel de la mort qui nous encadre.

Cruelle et bonne, elle peut l’être aussi bien avec un être cher à son cœur qu’avec un ennemi. Seule la fin compte, seul son point de vue compte. Fort heureusement, la fin selon elle, rime avec survie, bien-être et santé pour ses enfants et son mari.



–– C’est sûr, là n’est pas la question. Le vrai problème ici, c’est que, quoique je fasse, je gêne. Voilà où il est le problème. Tu l’as entendu, et personne ne m’a défendu. Je peux bien disparaître !



D’un geste rageur et nerveux, je me débarrasse de la serviette entre mes mains, puis me cale dans mon siège. Une fois mes bras croisés, je détourne mon regard papillonnant sous ma vexation, vers la vue verdoyante, à la recherche d’un lieu d’exil ; happée aussi par le chant idyllique des oiseaux.



–– Ce n’est pas vrai, et tu le sais Danaé.



Comme à chaque fois qu’elle me parle, elle a ce regard… pas vraiment fuyant, mais pas non plus franc, comme si elle essayait de cacher quelque chose, sans que cela ne se fasse remarquer. J’ai longtemps cru que c’était le fruit de mon imagination jusqu’à ce soir, cette nuit sombre et lugubre où mon mariage est parti en fumée. Après être allée toquer à sa porte pour y passer la nuit, comme une partie de mon enfance et mon adolescence, je l’ai vu à travers mes yeux mi-clos, censés être en train de dormir, pleurer sur le pas de ma porte en répétant dans un chuchotis branlant « pourquoi je n’y arrive pas ? ».

S’il n’y avait pas eu cet épisode où Holy s’était mise en tête de se laisser mourir après l’emprisonnement de Sinclair, j’aurais juré que Liv ne pleure jamais. Pas une fois alors que Hervey était à l’article de la mort avec son cancer, elle ne s’est épanchée. Maman n’est pas du genre à larmoyer à la première morsure, pas même à la seconde. Si même exception ce fut sur le pas de ma porte, en prenant en compte le fait que ce jour-là, le visage aussi sec que le Kalahari en saison sèche, je n’ai pas dit un mot sur les raisons de ma venue, il est impossible que ses larmes aient été motivées par mon problème. Du moins, pas celui auquel je faisais face cette soirée-là. Cependant, plutôt demander au soleil que de perdre mon temps à essayer de sonder son cœur. Et puis, j’ai mes propres histoires à gérer.



–– Alors il n’y a rien à dire. Personne ne m’écoute de toute façon. Je me fais attaquer, et c’est à moi qu’on demande des comptes. C’est le comble quand-même !



–– Je te connais, comme si je t’avais fait ma chérie. Tu sembles parfois l’oublier, mais je suis ta mère.



–– Peut-être parce que tu as tendance à l’oublier toi-même.



C’est mesquin, c’est ingrat, mais étrangement, comme à chaque fois qu’il s’agit de moi, Liv fait preuve d’une patience sans limite. Une attitude qui m’a longtemps valu la jalousie de ma cousine, et donc la distance entre nous. Et de ce constat s’élèveront certainement plusieurs sermons du type « alors de quoi tu te plains, si tu as l’attention de ta mère ? ». À cette question n’importe qui dans son entourage vous répondra qu’il n’y a pas meilleure illustration de Dieu que cette femme. Présente-absente. Elle nous aime, on la sent parfois, mais toujours elle nous manque, elle n’est pas là.

Je dirais même qu’elle me manque encore plus que ma vraie mère adoptive : sa petite sœur Geslene partie pour ne plus jamais revenir, emportant avec elle, un morceau de mon cœur déjà rongé.



–– Tes rapports tempétueux avec ton mari nuisent au bien-être de cette famille. Et sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, j’aimerais à défaut de connaitre la source de ce conflit censé être réglé depuis le divorce, réfléchir avec toi sur ce qu’il y a lieu de faire pour qu’on puisse passer les prochains jours dans la paix et la bonne humeur.



En d’autres circonstances, j’aurais quitté cette table à la seconde, et ce sans aucune forme de procès. On va de mal en pis là. Neil m’attaque, me menace et c’est à moi de trouver des solutions pour rendre la vie ici plus agréable et les repas en commun moins désastreux ? Je rêve ! Seulement, voilà, c’est Liv assise à l’autre bout, pas n’importe qui. Il n’est pas certain qu’elle me laisse pousser l’insolence jusqu’à ce point.



–– Il n’y a rien à faire maman, c’est mort. C’est à lui qu’il faut demander. C’est lui qui semble avoir des problèmes avec moi. Tu peux demander aux filles, il a vomi sur ma terrasse cette nuit, et ce matin, sans aucune excuse, rien. Il me déteste…



–– Et toi ?



Mes yeux posés jusque-là sur mon assiette pleine de salade, viennent avec froideur et peur, questionner ma mère. L’ambigüité de son propos m’irrite de la même façon qu’elle m’effraie. Ça veut dire quoi ça, « et moi ? » : est-ce que je le déteste aussi ? Ou moi, qu’est-ce que je lui ai fait avant ? Peu importe à vrai dire, il y’en a pas une pour rattraper l’autre. Quel que soit le cas, l’issue sera désastreuse.



–– Moi quoi ? Moi aussi je le hais ? enchaîné-je sur un ton perché. Bien sûr que oui. Et de toutes mes forces, tiens. Qu’est-ce je lui ai fait, moi ? Rien du tout. Rien de chez rien, mais comme toujours, c’est moi la mauvaise. J’en ai marre de me faire juger par tout le monde, critiquer à tout va. Même par les employés. J’en ai marre de vous tous et le mieux c’est que je m’en aille.



Outrage, parjure ! Je mérite la chaise électrique, alors autant mieux prendre la fuite.
Mais à la seconde où je me mets sur mes deux jambes, maman fait pareil. Et j’ai presque envie de rire de cette voix dans ma tête qui souffle exaspérée que j’étais prévenue.



–– Ne me tente pas Danaé. Tu vas trop loin. Et crois-moi, tu ne veux pas savoir ce qu’il me vient en esprit de t’affliger comme correction, là tout de suite.



Elle ne s’emporte pas. Toujours aussi posée, sur un ton rythmé qu’on prendrait pour une caresse, un murmure entrainant, tout un leurre. Elle manie à la perfection l’art de la mystification. Comme un reptile, contrairement à moi, elle sait qu’il n’y a pas besoin de faire trop de bruit pour faire entendre sa raison. Mieux encore, pour en faire la meilleur.

Vaincue, je me laisse choir dans mon siège. Au diable la grâce ! Aux chiottes l’élégance ! Aux ordures les bonnes manières ! J’envoie valser sur le plancher laqué marron, l’assiette devant moi, salade y compris. Celle-ci explose sans surprise et son contenu salit plus qu’il ne se répand.

Je ne suis pas la reine du drame pour rien.



–– Danaé, intervient Jelissa, très allergique à mes caprices, et beaucoup plus au gaspillage de biens en général. Ce n’est pas gentil de faire ça.



Je peux à présent terminer son discours sans même avoir besoin de l’écouter : « Il y a des gens qui meurent de faim, est-ce tu penses à eux en faisant ça ? De plus, tu manques de respect à celles qui se chargent de nettoyer. Maîtrises toi je t’en prie. » Elle ne se renouvèle vraiment pas. Pas étonnant que son mari continue d’aller voir ailleurs sous son nez et sa barbe, et qu’elle ne consente toujours pas à le quitter.

Quelle honte !

Le plus incroyable encore, est que je sois aussi sans gêne, prompt à les juger, alors que je ne vaux pas mieux. Mystère de la création, j’aime mieux répondre de façon expéditive, pour ne pas me risquer à plonger dans les méandres putrides de ma propre vie.

Je suis une honte !



–– Veuillez me pardonner Jelissa. La situation m’a échappé, j’ai dépassé les bornes.



On pourra dire ce qu’on veut, mon ex belle-mère n’est pas quelqu’un de méchant. Avide d’amour, oui, comme sa belle-fille préférée d’ailleurs. Faible de caractère et bourrée de préjugés aussi, mais elle sait se remettre en question. Le plus extraordinaire chez elle, reste cet inexplicable potentiel que cette dernière a de faire culpabiliser durement, quiconque s’en prend à elle. Mon ex belle-mère sait se montrer très avenante, et ceci joue en sa faveur. Du reste, on ne lui en veut jamais bien longtemps.



–– J’imagine bien. Mais il n’y a pas de quoi mon enfant. Votre mère essaie juste de te faire comprendre que nous sommes là, prêtes à t’écouter au besoin. Depuis votre divorce aucun de vous n’a voulu se prononcer sur cette situation. Pourtant à voir comment vous vous comportez l’un envers l’autre, on est loin du discours qui a précédé l’annonce de votre divorce.



De l’eau sur le feu… enfin !



–– C’est pourtant ce qu’il en est, mens-je sans vergogne. On s’est séparé parce qu’on avait de plus en plus de mal à se voir. Avec ma carrière, son engagement dans la politique. Je n’allais pas tout arrêter pour lui. Jamais ! Notre relation n’avait plus rien d’un mariage. La distance n’a aidé en rien et voilà. On a essayé d’être amis. D’ailleurs je pensais que nous l’étions toujours… jusqu’à notre arrivée ici.



J’ai beau m’y accrocher, les faits sont clairs dans mon esprit, cette version n’est plus prête de passer auprès de personne. Pas après le désolant spectacle qui s’est joué sous leurs yeux. Celui-ci était sans équivoque : il y a du ressenti entre moi et Neil. Et contrairement à ce que j’ai fait croire à Martha, j’en suis l’unique responsable. Je suis la seule à flageller… Pas lui, même s’il s'y soumet, contradictoire dans ce qu’il y a de plus troublant, en me protégeant avec la même vigueur qu’il met à me châtier.

Par ailleurs, mon cœur se serre à cette idée, comme à chaque fois que je pense à lui, loin de mon hypocrisie, et très vite je suis en apnée. Submergée, mon corps entier tremble sous les réminiscences de la passion qu’il est le seul à savoir éveiller en moi, malgré tout.

Mais très vite la peur me ramène à la réalité. Si la vérité venait à se savoir, c’est moi qui prendrait place sur la potence. Martha plus que les autres, va me haïr, dégoûtée par mes mensonges, tandis que la famille entière sous le choc, va me… je préfère ne même pas y penser.



–– Ce n’est pas comme si tu ne te plaisais pas à te moquer de nos intelligences, me confirme ma mère par ces mots, toutes mes peurs. Alors vas-y, moque toi de nous. Mais je te préviens Danaé. Je ne te pardonnerais pas. Ta chance tu viens de la laisser passer, alors ne viens pas pleurer. Parce que tu sais, la vérité, nous finirons bien la connaître.



Sans un regard, elle entreprend de quitter la table, prompt à me laisser me battre avec mes démons et l’inconfort. Mais si elle croit pouvoir s’en tirer de la sorte, elle se fourre le doigt dans l’œil. Pourquoi se croit-elle l’autorité de venir remuer mon lac, quand le sien repose bien tranquille, sans que jamais personne ne lui demande des comptes ? Je ne crois pas avoir à lui donner des comptes, quand elle ne se gênerait même pas deux secondes à m’expédier loin d’elle à la moindre question. J’en ai marre qu’ils essaient tous de se mêler de ma vie, seulement lorsque les choses arrangent, et non pas dans les moments où j’en ai réellement besoin. Un peu comme tout à l’heure, alors que je me faisais agresser par ce rustre, ou même, il y a des années, lorsque Hervey m’a quitté pour cette blanche aux yeux bleus.

Encore le mois dernier, j’ai passé trente jours entre Torrento et Sao Polo, toute seule, livrée à moi-même, face à la poursuite de mes rêves. Elle était où avec ses demandes d’explications à deux balles ? Comment suis-je censée parler à des gens qui ignorent tout de moi ? Surtout si je sais que, j’aurais tôt fait de leur parler que je me serai fait recadrée sans l’once d’une compassion, au nom d’une éducation à la dure et d’un besoin de perfection que je vomis tellement, maintenant que j’en ai fait une overdose ?

Personne ne me comprend… Personne ne m’aime non plus. Alors oui, je m’occupe de ma tronche du mieux que je peux. Je défends mes intérêts avec la dernière énergie, quitte à blesser, mentir et j’en passe des pires. Parce que la vérité elle est là, je suis seule au monde. Aussi esseulée qu’une benne à ordure dont personne ne veut et à laquelle on pense qu’en dernier recours. Parce que je passe en dernier dans la vie de tous ici… Tous.



–– Et si commençais à donner toi-même l’exemple maman ? Et si tu levais en premier le voile sur tous ces secrets sur ta propre vie ?



Rien de plus, rien de moins, elle se fige pour me fusiller de ses yeux d’un noir éblouissant, aussi éblouissant que celui de sa peau de velours. Et en ce fait, se révèle sa seconde arme. Ma mère est mille fois plus belle lorsqu’elle s’énerve. Ça ne doit pas compter pour du beurre ça, vue le milieu des affaires aussi bien illicites que légales, fusant testostérone, dans lequel elle évolue. Et en temps normal, je devrais me sentir effrayée face à cette moue coléreuse, retirer même mes mots, sachant qu’autour de cette table, se tient en bonne place sa principale défenseuse, son inconditionnelle Holy, mais il n’en est rien. Qu’est-ce que j’ai de plus à perdre en fin de compte ? Ingrate me dira-t-on, et ce ne sera pas faux, mais je n’ai rien demandé moi. Ni famille, ni cette écrasante solitude. Je compose avec. Et comme tout homme jeté à l’eau sans compétence de nageur, je me débats avec le seul élan de mon instinct de survie… tant pis pour les pots cassés.

Contre toute attente, aujourd’hui, les poings sous le menton, le regard lointain, bien que figé en direction de sa belle-mère, ma sœur ne dit rien. C’est bien Faye qui s’en offusquerait. Ou trouverait de quoi consolider sa thèse sur le changement de bord de cette dernière. Holy qui se fait plus Delano que Tiger à présent.



–– Danaé, ça suffit. Ne me pousse pas à bout. Ça commence à bien faire avec tes caprices d’enfant pourrie gâtée.



–– Raccourci facile, opposé-je du tac au tac, piétinant ainsi ses nombreuses mises en garde, à mes risques et périls.



–– Holy a toujours eu raison. Tu n’es qu’une ingrate jeune fille. Et tu sais quoi, toi et tes problèmes vous pouvez bien aller vous faire foutre. J’en ai terminé avec toi.



D’un geste nerveux, elle attrape son téléphone et tourne les talons sans plus. Je l’ai réellement mise en colère. C’est contradictoire, mais je ne le voulais pas et je m’en veux. J’essayais juste de lui faire comprendre ma peine. Apparemment, j’ai encore tout gâché.



–– Je vais y aller moi aussi, annonce à son tour Jelissa, après m’avoir observé, de sa tête dodelinant, avec cette même lueur de tristesse qu’elle conserve dans l’œil à chaque fois qu’elle s’attarde sur son petit dernier, Archie, le bâtard.



Merci de me rappeler ma condition chère belle-mère.



–– Dieu vous bénisse les enfants.



Douche froide ! Honte sur moi qui voit le mal partout. La pauvre femme essayait juste d’être gentille, et j’ai dû la blesser avec mon regard méprisant à souhait.

Beau travail Danaé.

Et si seulement je savais m’arrêter…



–– Allez, vas-y, fais-moi la leçon. Remets-moi à ma place. Pique-moi, championne.



Je m’attendais à tout, sauf aux larmes sur ses joues.



–– Arrête Danaé. Arrête-toi. Tu te fais du mal.



Tout de suite, mes cornées se voient elles aussi noyées, mais pour autant, je ne leur permets pas de se désengorger. Les yeux grands ouverts, je me retiens de pleurer en veillant à ne jamais ciller.



–– Justement, c’est mon problème.



–– J’avais promis d’être là pour toi. Tu t’en souviens ? Je te l’avais promis, mais je n’ai pas tenu ma promesse. Je suis désolée.



L’esprit ailleurs, je regarde sans voir. Entends sans rien comprendre d’autre, si ce ne sont les reniflements qui s’en suivent. C’est bien ce que je me disais : je passe toujours en dernier, à la trappe. Mais je suppose qu’il n’y a pas de quoi se plaindre. Chacun a ses problèmes, et c’est précisément pour cette raison que j’insiste : que chacun se mêle de ses affaires. J’œuvrerai à solder mes problèmes toute seule, et à ma manière, comme d’habitude.

Certainement fatiguée de parler toute seule, Holy se décide enfin à s’en aller. Le cœur plein d’orgueil, je détourne le regard pour ne pas croiser le sien. Un beau paravent. Très beau c’est sûr, mais également si fragile. Si frêle qu’au bout de trois pas, il s’effrite plus vélocement encore qu’il n’a été monté. Le cri du silence est d’un tonitruant. Il me perce les tympans, remue désagréablement ma panse et me décompose tel un vent glacial infecté de soufre, pour mieux rappeler ô combien je souffre.



–– Holy, l’apostrophé-je alors, la peur du vide à mes trousses. Tu vas où ? poursuis-je à peine elle s’arrête. Est-ce que je peux passer la journée avec toi ?



–– Je vais passer du temps avec la petite, sourit-elle, les yeux humides. Et oui, tu peux venir. Mais tout à l’heure, je devrai accompagner Sinclair au magasin de bricolage, pour acheter de quoi réparer la cabane des enfants.



Elle doit avoir lu la déception sur mon visage, l’expression du refroidissement de mes entrailles qui commençait à peine à se faire tiède, puisqu’elle enchaîne aussitôt.



–– Mais pas longtemps. Et juste après si tu veux, on ira rêvasser à la plage. Tu veux bien ?



Ses mimiques puant la gêne et l’appréhension, réussissent non seulement à me voler un sourire, mais beaucoup plus des larmes, lorsque je hoche la tête pour dire oui, avant de me hâter vers elle, incroyablement reconnaissante.
C’était inespéré, elle est là.










Eh eh... De retour. Janvier arrive avec le Tome 3 de *Tu joues ou pas ? Et je voudrais avancer ici pour poser certaines bases. J'espère que vous allez bien...

Et encore désolée pour le longue absence🙈☺️

Je vous dis à très vite pour un nouveau chapitre.

Ciao.

Love guys 😜❤️
🖤🖤🖤
Alphy.

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