- vous allez mieux ? Demanda Dounia

- oui un peu, ça me lance répondit Elena en essayant de manger.

- d'accord répondit-elle le visage chagriné.

- Dounia, ce n'est pas de ta faute assura Elena.

- oui je sais, mais j'ai mal pour vous...

Touchée par ses propos, Elena lui décrochait un léger sourire en bougeant sa jambe.

- ça va aller... murmura Elena comme pour elle-même.

Une fois seule, Elena attrapa la télécommande tant bien que mal pour allumer la télévision.

Attentive à l'écran, elle écoutait les journalistes parler de Suzana, avant que la télé soit brutalement coupée.

- je ne veux pas que vous regardiez ça gronda-t-il en posant la télécommande loin d'elle.

- pourquoi ? Demanda Elena d'une petite voix.

- parce que tout ça n'est que mensonge, je vais régler cette situation au plus vite...

Sans rien rétorquer, Elena regardait l'homme tourné et elle pouvait sentir sa colère.

- tout ça n'aurai jamais dû arriver rajouta se dernier durement.

- j'ai eu un malaise ce n'est pas de ma faute se justifia Elena en bougeant dans le lit agacé.

- je n'ai jamais dit ça !

- je m'excuse pour votre meuble d'ailleurs rajouta Elena.

Se retournant violemment, il la regardait agacé.

- bon sang vous n'allez pas vous excuser en plus de ça !

Soupirant fortement, Elena incapable de se battre tourna la tête lentement.

- je me moque de mon mobilier, ce qui m'importe c'est vous...

- qu'allez-vous faire pour la presse lança-t-elle pour changer de conversation.

- ne changer pas de conversation gronda-t-il.

- je ne change pas de conversation...

- si !

- nous nous sommes quitté sur une dispute et j'aimerai approfondir cette conversation poursuiva-t-il.

Relevant la tête, Elena posa sa main sur le coussin en le regardant.

- à quoi bon approfondir, vous avez eu ce que vous vouliez non ? Rétorqua-t-elle un sourcil levé.

Approchant du lit dangereusement, il acquiesçait de la tête un éclair de fureur dans les yeux.

- parfaitement, j'ai eu ce que je voulais...

- bien, alors que voulez-vous m'entendre dire ?

- à votre avis siffla-t-il en approchant son visage.

Son souffle fouetter son visage.

- je l'ignore bafouilla Elena en reculant.

Furieux, il recula.

- vous avez raison inutile de continuer cette conversation, vous savez ce que je veux, je ne vais pas me répéter.

Bien-sûr qu'elle le savait, mais à chaque fois qu'elle se retrouvait avec lui, Elena avait peur.

- pour la presse, n'ayez aucunes craintes, je vais faire taire ces rumeurs sans vous impliquer poursuivit l'homme en se retournant.

- vous allez me cacher longtemps interrogea Elena la gorge sèche.

S'éloignant vers les portes coulissantes, il s'arrêta un instant.

- jusqu'à ce que vous m'aimiez acheva-t-il en partant.

Ça avait le mérite d'être clair pensa-t-elle en regardant sa main blessée, Elena savait plus quoi penser, se sentant aimée et à la fois apeurée par cet homme, elle essayait de se projeter dans le futur en imaginant sa vie avec lui avant d'être brutalement arrachée de ses pensées.

Des cris stridents raisonner au loin avant que Dounia reviennent en prenant le soin de fermer les portes.

- que ce passe-t-il ?

- Suzana est là, son père vient d'arriver déclara-t-elle.

- il va la renvoyer chez elle ? Demanda Elena.

- oui, je pense mais il ne faut pas penser à ça ordonna Dounia en fermant les rideaux.

Dans une légère pénombre, Elena connaissait déjà la suite de son discours.

- il veut que vous dormiez un peu rajouta la jeune femme en reprenant la direction de la porte.

Alors qu'il faisait jour dehors, Elena fixait les rayons du soleil traverser la pièce alors qu'elle entendait la voix de Malik être plus soutenue et plus dure au loin, se mettant légèrement sur le côté, Elena devait admettre qu'il avait pris soin d'elle, il avait tout de même annulé ses deux jours de conférence pour rentrer à son chevet, les joues roses, Elena ressentait quelques remords, prise de somnolence elle se demandait ce que Dounia lui avait donné comme calmants avant de se voir lutter contre ses paupières lourdes.