Chapitre 7
Bonjour,
J'espère que vous allez bien.
Je vous laisse ce message très important qui concerne les chapitres. Vous l'avez sûrement remarqué depuis le début de l'histoire, je publie deux chapitre à la suite sans placer un jour de pause entre les deux. De ce fait certain d'entre vous peuvent manquer un chapitre à cause de ce changement de publication. À partir de maintenant et du fait de mon avance sur mes écris, les publications sont modifiées donc n'hésitez pas à vérifier vos notifications chaque jour. Je rappelle que l'heure de publication reste inchangée. 17h45 - 18h.
Je vous embrasse et je vous souhaite une bonne lecture. 🩷
Bella recula en essayant de libérer son visage de son emprise, mais il le tenait si fermement qu'il n'eut aucun mal à la tirer vers lui. C'était la première fois depuis qu'il l'avait enlevée qu'elle se trouvait si proche de lui et ses paumes de mains heurtèrent son torse. Un frisson de panique l'empêcha de respirer lorsqu'elle sentit sous ses mains une dureté féroce. Son torse ressemblait à un bloc de granit incassable et elle retira ses mains presque aussitôt. D'une légère pression dominante il fit basculer sa tête en arrière. Plongée dans le noir, Bella était désormais certaine qu'il était grand et que même s'il savait qu'elle ne pouvait pas le voir, celui-ci exigeait qu'elle atteigne son regard pour qu'il puisse obtenir d'elle toute son attention.
- De magnifiques surprises, l'entendit-elle murmurer de sa voix rocailleuse qui avait pris une intonation rauque.
- Lâchez-moi ! Dit-elle en essayant de tourner son visage maintenu dans ses mains.
- Mais dites-moi c'est qu'on commence à rebeller, nota-t-il avec une forme de délectation dans la voix. J'aime ça tesoro.
Il relâcha son visage pour enrouler sa paume sur son bras afin de la guider à l'intérieur.
- J'ai besoin...j'ai besoin d'un bâton ou d'une canne pour me guider.
- Et pour aller où ? S'enquit-il en s'arrêtant brusquement.
Elle déglutit, et Massimo fut fasciné par les rougeurs qui pigmentaient son visage pâle. La jeune femme était peut-être privé d'un sens, mais ça n'empêchait en rien ses émotions de se manifester.
- Pour...me guider, bredouilla-t-elle en se pinçant la bouche. Pour me rendre à la salle de bains, me familiariser avec cette chambre qui me sert de prison.
- Vous mentez très mal mia piccola, lui dit-il d'une voix suave.
- Je ne mens pas, insista-t-elle les joues de plus en plus rose. J'en ai besoin pour me guider. J'avais ma canne blanche avant d'être enlevée. C'est indispensable.
Massimo resserra sa prise sur son bras et guetta attentivement les lueurs qui se mélangeaient de façon incontrôlable dans ses yeux azur tout en avançant vers elle, la faisant ainsi reculer lentement vers le piège derrière son dos.
Bientôt, la jeune femme heurta le mur de pierre et hoqueta, les yeux levés, mais pas assez pour atteindre son visage. Il apposa sa main libre sur le mur à quelques centimètres de sa tête.
- Je vous ai prouvé que la confiance se méritait et c'est en me donnant votre nom que j'ai concédé à vous laissez passer cet appel, commença-t-il en avançant plus près jusqu'à ce qu'il décèle une respiration troublée et craintive.
Sa poitrine effleura son torse massif et Bella se sentit soudainement comprimée entre la pierre et le granit. Son parfum très sauvage était cette fois-ci plus prenant jusqu'à la saisir d'un léger vertige. Dans sa voix pourtant posée, elle décrivit une note menaçante voilée par son accent italien.
- Si jamais vous êtes en train de me mentir, il faudra en assumer les conséquences tesoro.
- Ou...oui...
Tout ce qu'elle souhaitait c'est qu'il la libère de son importante présence qui n'avait de cesse de la saisir d'un trouble indescriptible.
- Alors c'est parfait, conclut-il en la libérant. Vous aurez ce que vous avez demandé dans quelques heures.
Bella passa ses mains dans ses cheveux avec nervosité tout en réprimant les vertiges qui l'assaillaient depuis plusieurs minutes maintenant.
- En attendant, c'est moi votre guide, ajouta-t-il en reposant ses doigts sur son bras.
- Je peux me débrouiller seule, protesta Bella en sachant pertinemment que ça ne servait à rien.
Il la traîna avec lui hors de la chambre et elle remarqua aussitôt un détail qui avait sans doute aucune importance, mais qui l'aiderait à imaginer l'endroit où elle était retenue prisonnière.
Sous ses pieds, le sol était plus froid et les pas du mafieux résonnaient avec plus d'intensité.
- Je vais vous aider, annonça-t-il seulement après l'avoir soulevé dans ses bras.
Elle voulut se débattre mais se ravisa car descendre cet escalier lui donnait l'illusion d'être un peu plus libre. Dans élan d'espoir, elle se laissa entraîner par les propositions trop dangereuses de son esprit qui lui hurlait de saisir cette opportunité pour s'enfuir.
Une boule d'angoisse se forma dans sa gorge au moment où il la reposa au sol et la grande distance qui venait de la séparer de la terre ferme lui confirma que le mafieux était très grand.
Sans un mot, elle se laissa entraîner dans ce vaste domaine qui réduisait déjà ses chances de s'enfuir.
- Où allons-nous ? Demanda-t-elle en prenant soin de lui cacher la peur qui lui nouait l'estomac.
- Je vous emmène prendre un peu l'air, vous n'êtes pas contre cara ?
- Non, souffla-t-elle de plus en plus inquiète que tout ceci soit un piège.
- Attention à la marche, la prévint-il en prenant son coude.
La confiance.
En lui donnant l'opportunité d'être ses yeux, Bella lui faisait confiance et cette réalité lui donna des sueurs froides. Elle se laissait guider par l'homme qui l'avait sauvé d'un destin sombre pour ensuite faire d'elle sa prisonnière.
- Nous y sommes, annonça-t-il alors que le vent d'été caressait son visage et que l'odeur de lavande était plus prononcée que depuis le balcon.
Après lui avoir tiré une chaise il appuya sa main sur son épaule pour qu'elle s'installa et à la force de ses bras souleva la chaise pour l'avancer au plus près de la table.
Un sursaut s'ensuivit au moment où il se saisit de ses mains, appuyant ses longs pouces contre ses paumes.
- Le verre est ici, dit-il en la guidant. Les couverts sont là.
Il relâcha ses mains pour la laisser se débrouiller seule.
- Pas de couverts en plastique ? S'étonna Bella en agrippant le manche du couteau.
- Vous n'avez pas l'intention d'essayer de me percer la main avec une fourchette tesoro ? S'enquit-il juste derrière elle.
- No...non, répondit-elle en bloquant sa respiration.
Ses pas s'éloignèrent enfin et elle entendit un chaise se tirer à l'autre extrémité de cette table qu'elle devinait faite de bois.
- Vous devez manger, décréta le mafieux sur un ton très sérieux et autoritaire. Si j'en crois les dires de Mirella vous étiez affamée hier soir.
- En effet, murmura-t-elle en touchant les rebords de l'assiette avec précaution.
- Des crêpes, un peu de miel, quelques fruits et si vous le souhaitez je peux vous servir un thé.
- Merci ça ira, murmura Bella en retirant ses doigts pour attraper la fourchette.
Prudemment elle piqua au hasard dans l'assiette et huma l'odeur jusqu'à ce que celle-ci lui fasse deviner qu'il s'agissait d'une fraise.
- Est-ce que...Est-ce que je vais rester en peignoir ? Demanda-t-elle en relevant les yeux droit devant elle, ayant la curieuse sensation d'avoir réussi à poser son regard dans le sien.
- Des vêtements vous serons apporté dans l'après-midi, même si l'idée que vous restiez en peignoir tout au long de votre captivité ne m'est pas désagréable.
À son timbre de voix, Bella frémit et baissa aussitôt les yeux.
- Cela vous manque ?
- De voir ? S'enquit-elle aussitôt. À cet instant précis la réponse est non.
Il tiqua puis émit un petit rire amusé.
- Vous avez tort mia piccola, dit-il d'une voix suave. Vous ratez quelque chose.
Bella dont la respiration devenait irrégulière essaya de se convaincre que cette situation n'était pas si terrible qu'elle laissait penser. Seulement à chaque fois qu'elle se sentait proche d'être rassurée, elle entendait les coups de feu revenir la hanter.
- Pourquoi ce voyage ? Pourquoi prendre autant de risque pour une femme que vous ne connaissez pas ?
- Qu'est-ce qui vous dit que...
- Parce que jamais elle n'aurait consentie à vous laissez partir seule et vous auriez atterri à l'endroit précis où elle habite or vous sillonnez l'Italie sans savoir par quel village commencer.
Touchée, elle se mordit l'intérieur de la joue en battant des cils.
- Vous avez raison, murmura-t-elle d'une voix triste et résolue. Je ne sais où elle se trouve et ce voyage avait but de la retrouver afin de lui dire que sa fille avait eu un bébé. Moi.
- Théodora vous a déconseillé ce voyage et il y a plusieurs raisons à cela.
Massimo fixait avec un profond intérêt la tristesse sur le visage de la jeune femme. Quelque chose en elle retenait son attention plus qu'il ne le voulait. Ses longs cheveux chocolat se soulevèrent après un coup de vent plus vif que les autres. De légères boucles se glissèrent sur sa joue qu'elle s'empressa de ramener derrière son oreille.
- Ma mère avait perdu le lien avec elle après qu'elle ait décidé de partir pour les États-Unis. Elle ne voulait pas que sa fille parte, mais elle l'a fait quand même.
- Comment s'appelle votre grand-mère ?
- Giada Romano, ma mère s'appelait Gabriella Romano.
- Et votre nom de famille c'est Hudson ? S'enquit Massimo en fronçant des sourcils.
- Après avoir été repoussé par sa mère et que le lien soit totalement rompu, ma mère a décidé de changer de nom de famille.
Timidement, l'air abattu, elle glissa une autre fraise dans la bouche. Ses yeux d'un bleu si clair devinrent larmoyant et il devina sans trop d'effort qu'elle était en train de réaliser que ce voyage était inutile destiné à échouer quoiqu'il arrive.
- Je pense que vous vouliez prouver à Théodora que vous pouviez vous débrouiller seule.
- C'est faux ! Répondit-elle sur la défensive.
- Une aveugle qui a passé des années dans un centre spécialisé ne prends pas la décision de partir seule pour retrouver une femme qui ne sait peut-être même pas que sa fille est morte simplement pour renouer avec le passé ou ses origines. Vous vouliez vous prouver à vous ou à quelqu'un d'autre que vous étiez capable de quitter le centre pour voler de vos propres ailes.
Elle lâcha la fourchette qui retomba bruyamment dans l'assiette.
- Ça suffit, arrêtez.
La blessure était plus profonde et quelque chose lui échappait. Massimo se leva prestement pour la rejoindre à l'autre bout de la table.
Elle se plaqua d'elle-même contre le dossier de la chaise et agrippa les accoudoirs en bougeant ses yeux de gauche à droite, l'air tétanisé.
- C'est un excellent début mia cara, susurra-t-il en posant la naissance de ses doigts sur son menton délicat.
- Je sais très bien ce que vous essayez de faire, dit-elle en dégageant son menton d'un geste imprudent qui d'ordinaire lui aurait fortement déplu. N'essayez pas de m'analyser ou de me faire penser que cette situation est entièrement de ma faute afin que je digère mieux le fait que je suis retenue de force.
Massimo dont les lèvres se mirent à danser d'un cruel sourire reprit son menton dans sa main en l'obligeant à se soumettre.
- Nous savons tous les deux, que vous avez été naïve de vous rendre seule en Italie, commença-t-il en approchant son visage du sien. Cependant vous n'êtes pas responsable de votre enlèvement, mais vous avez le choix Bella. Continuer ou se résoudre à accepter.
- Jamais je ne pourrais me résoudre à accepter d'être prisonnière, répliqua la jeune femme en faisant preuve d'audace pour l'affronter.
- Oh mais si tesoro, ce n'est qu'une question de temps et vous le savez, dit-il d'une voix doucereuse qui souleva sa poitrine de respirations désordonnées.
Bella l'imaginait en train de sourire, en train de savourer l'emprise qu'il avait sur elle. Bella ne voulait pas se résigner car cela voulait dire accepter son destin. Pourtant, elle n'avait pas d'autre choix.
Un sentiment atroce l'assaillit aussitôt remplacé par un autre plus léger.
Peut-être qu'avec un peu de chance elle finirait par...
Non !
Bella recula la chaise maladroitement, mais deux mains l'empêchèrent d'aller plus loin dans son élan de panique.
- Où allez-vous comme ça mia piccola ?
- Je...veux retourner dans...
- Pas avant d'avoir fini votre petit-déjeuner, contrat-il en tirant la chaise vers l'avant. Mirella s'est donnée beaucoup de mal pour vous préparer ça.
- Je n'ai pas faim.
Il fit aussitôt claquer sa langue contre son palais pour rejeter cet argument.
- Vous mentez très mal mia piccola, nota le mafieux avec un léger agacement dans la voix.
Il glissa à nouveau ses doigts contre son menton pour immobiliser sa tête.
- Je peux manger seule ! Protesta-t-elle en essayant en vain de tourner la tête. Ça fait dix-huit ans que je le fais seule.
- Oh mais je sais tesoro, mais je veux m'assurer que vous allez tout manger. On ouvre grand.
Le cœur battant à la chamade Bella n'eut d'autre choix que de se soustraire à cette humiliation qu'elle avait elle-même provoqué.
Il n'avait pas menti et s'était assuré qu'elle ait tout manger avant de la libérer de l'emprise de ses doigts posé sur son menton.
- Perfetto.
Les battements de son cœur devinrent incontrôlables quand elle sentit son pouce se glisser sur sa bouche puis l'entendit savourer sur ce dernier le miel récolté sur les commissures de ses lèvres.
- Délicieux principessa...
À mesure qu'elle redoutait que son esprit veuille lui créer un visage, Bella cédait peu à peu à cette voix qui lui murmurait dans sa tête de mettre fin à l'énigme.
- Nous allons remonter afin que vous puissiez vous vêtir, décida le mafieux en l'arrachant à sa réflexion. Ensuite vous pourrez vous rendre dans les jardins pour vous détendre un peu.
- Attendez !
- Oui tesoro ?
Bella déglutit, et hésita quelques secondes dans lesquelles elle se demandait si cette décision n'allait pas accentuer la peur et aiguiser ses craintes plutôt que de les apaiser.
- Je veux...je veux vous toucher...
Un son très rauque et enjoué accueillit sa demande et elle se mit à rougir.
- Mais volontiers mia cara, quelle partie vous préférez ?
Bien qu'il semblait se jouer de la situation Bella resta sérieuse et angoissée à l'idée de mettre enfin un visage sur cet homme à l'humeur de feu et glace.
- Votre visage, je veux toucher votre visage...
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