Chapitre 7


Je rentre en trombe dans la classe. Tous les regards se braquent sur moi, je dois avouer que ça me dérange un peu, mais bon je l'ai cherché, fallait pas que je débarque comme une folle. M.Tournant, notre professeur d'Histoire, me fusille du regard. Je pense que si son regard pouvait tuer, je serais, hélas déjà raide morte. J'ai toujours eu le don de m'attirer des problèmes, surtout avec lui, d'autant plus que j'ai l'art de défier son autorité. Je m'avance en silence et me dirige vers ma table. M.Tournant, que je surnomme en mon fort intérieur l'écureuil, continu comme si de rien n'était son cours.

- Au 15 ème siècle les paysans, appelés serfs, étaient soumis au seigneur de leur contré. En échange de travaux et d'impôts, le seigneur assurait leur sécurité en tout temps ...

Et blablabla, vous savez cette leçon, on l'a entendu des milliards de fois. Je peux facilement réciter cette leçon tellement ils nous l'on ressassée. Elle est devenue insupportable !

Au bout de 2 heures, mon cerveau est en pleine combustion instantanée. Je parie que de la fumée sort de mes oreilles. Ça ne doit pas être très agréable à regarder, je supose. Mon cahier est déjà plein de notes, enfin on peut appeler ses gribouillis en pate de mouche des notes. Je ne suis vraiment pas d'humeur à travailler aujourd'hui. L'écureuil décide enfin à sortir, ouf, je vais enfin pouvoir respirer ! Malheureusement mon repos est de courte durée. Mlle Céline, notre professeure de littérature, entre suivie de près par deux silhouettes qui ne me sont pas inconnues.

Oh non ! C'est vraiment ma veine ! De toutes les classes, il a fallu qu'ils tombent sur celle-ci. Attendez, je vous explique, Samuel et Katt, sont dans ma CLASSE, oui, ma classe !

- Bonjours, nous salue la professeure. Aujourd'hui nous avons l'honneur d'accueillir deux nouveaux arrivants, j'espère que vous vous entendrez bien.

" Oui, Oui Madame, tu parles d'un honneur " Pensé-je.

Et comme s'il avait entendu ma réplique, Samuel me repère. Il me sourit et me regarde l'air de dire : " On fait moins les malins hein ? "

Mais de toute manière, pourquoi m'inquiéter. Il suffit que je l'ignore il me lâchera la grappe, je laisserai les rumeurs faire leur boulot. En plus on se connait à peine donc... pourquoi je m'emballe. Comme s'il fallait que je me cache. De toute façon tôt ou tard, il se rendra compte, lui et sa sœur, de ce qui m'entoure. L'espèce humaine se laisse toujours aller aux préjugés. Il n'y a vraiment pas d'exceptions. Pendant que je laisse mes pensées vagabonder, je ne remarque pas tout de suite, les soupirs admiratifs des filles et des garçons. Ils ont devant eux, deux être dotés d'une beauté éblouissante. Ils dégagent une sorte de noblesse. Je ne serais pas étonnée si on me disait qu'ils descendaient de la reine d'Angleterre. Pourtant quelque chose me frappe. Je me sens mal à l'aise, comme s'ils revêtaient masque. Du verni tout au plus. Ils jouent un rôle. Le matin, je les trouvais plus décontractés, naturels.

Après avoir finis de les détailler, je dirige mon regard vers la fenêtre. Je déteste ce genre d'enfantillages qu'est de reluquer les nouveaux, ça n'a aucune importance et aucune utilité. Je suis sortie de ma contemplation par un petit grattement . Katt, me fait un clin d'œil et s'installe sur la table voisine. Bizarre, ou est passé le barjo qui était assis à côté de moi à l'instant ? Elle a sûrement du lui faire un numéro de charme. Cette fille n'est pas aussi innocente qu'elle n'en a l'air finalement, mais ce n'est qu'une supposition. Durant toute la séance, je fais comme si de rien n'était. Je travaille, je note et je réfléchis, mais de temps en temps je jette des petits coups d'œil à ma voisine. Elle aussi parait très concentrée. Au bout d'une heure, la cloche sonne. Je range mes affaire illico et je sors sans demander mon reste.

La journée est passée comme d'habitude, enfin presque, après avoir pris mon déjeuner, je suis allée en cours. Je n'ai ni rencontré ni parlé avec personne. Tout était calme, enfin si votre définition du mot calme est la même que la mienne. Bref, je suis en ce moment, en train de me diriger vers mon appartement. Lorsque je pénètre à l'intérieur, tout est sens dessus dessous. L'odeur, elle, est infecte. Un curieux mélange de tabac et l'alcool avec un soupçon de pizzas. Enfin, j'ai l'habitude. Le salon bourré de canettes de bières est en communication avec la cuisine. A gauche, le couloir mène vers les trois seules pièces de l'appartement. La mienne, celle de ma mère, et... La chambre noire. Je rentre dans ma chambre, et je m'affale sur mon lit. Je laisse vagabonder mon esprit. Je fais le compte rendu de la journée. Je revois le visage souriant de Samuel. D'une certaine manière je l'envie. Mais, je sais que tôt ou tard mon malheur laissera place à quelque chose de meilleur, même si d'un certain côté je ne le mérite pas. C'est tout ce qui me reste, l'Espoir, et je ne laisserai personne me l'arracher.

 Sinon, je n'ai plus rien à faire dans cette vie.

_______________________________________________________________________________

Salut, voici le chapitre 7 de mon histoire, j'espère qu'il vous plaira ^^

N'hésitez pas à écrire des vos commentaires :)

bisous <3

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top