Chapitre 5
Je sursaute en entendant la cloche qui signale le début des cours. Je ne m'étais pas rendue compte que la cour était à présent bondée d'élèves. Le parking est plein à craquer, mais pas de simples voitures d'occasions, je vous rassure. Des caisses valant des petites fortunes, s'entassent comme des petits pains sur le goudron. Personnellement, je ne vois pas la différence entre une voiture achetée dans une fourrière et une achetée à des millions d'euros, au final, ça ne reste qu'un tas de ferraille. Mais bon, j'avoue, je voudrais bien avoir une moto, rien que pour sentir l'air frais me gifler le visage, de voir mon monde se résumer à rouler sur une route infinie. Je veux découvrir cette sensation de liberté.
J'ai oublié de mentionner quelque chose, le lycée dans lequel j'étudie, est du genre à être bourré de fils à papa, donc de jeune filles qui se croient être des femmes en se la jouant sexy et mature ( je peux vous assurer que ce ne sont que des pain-bêches aux lèvres tellement botoxée qu'on a l'impression qu'elles vont éclater ) et de mec qui n'arrêtent pas de draguer les jeune-fille-aux-lèvres-tellement-botoxée-qu'on-a-l'impression-qu'elles-vont-éclater. Donc, bref je travail dans une école de richards. Je ne veux pas paraître prétentieuse, mais j'ai le don d'avoir de bonnes notes aux examens. Et grâce à l'argent que mon inconnus de père à laissé à ma mère, j'ai eu les moyens de m'inscrire dans un lycée à ma hauteur. Il reste un second point qui n'arrêtait pas de me turlupiner à l'époque où j'étais encore pleine d'espoir, pourquoi ma mère m'a-t-elle laissé aller à l'école ? La réponse est simple, pour mieux me torturer. Elle savait que le regard, la méfiance et le dégoûts des gens peuvent autant blesser que des coups de fouets. Elle joue le jeu de la torture psychique et physique.
Je laisse mes pensées vaguer à leurs occupations tout en marchant tête baissée, pour ne pas trop attirer l'attention, lorsque, soudain, une foule d'élèves commence à se former à l'entrée du parking. C'est assez courant, mais cette fois-ci j'ai comme l'impression qu'il y'a un truc qui cloche. D'habitude, les lycéens, ne font que regarder et commenter le nouvel ou la nouvelle arrivante, mais maintenant, les filles lissent leurs robes et retouchent leur maquillage, tandis que les garçons ajustent leur lunettes de soleil ( Je précise des Ray-Ban ). C'est assez marrant de voir ce petit spectacle dès le matin. La nature humaine est des plus hilarantes. Pourtant la curiosité l'emporte et je finis par me joindre à la masse compacte. Lorsque je suis assez près, j'entends quelques petits bouts de conversations.
- T'es sûr que c'est lui ?
- Ouaih, il est juste trop canon ! ( je sais vous avez deviné que c'est une fille )
- t'as vu sa sœur ? Elle est trop canon aussi !
" Oui, vous finirez bien ensemble, puisque t'es un vrai boulet" pensé-je intérieurement.
Je présume donc ces nouveaux ne valent pas que je perde mon temps pour eux. Je me tords afin de pouvoir me dégager de ce poulailler improvisé. Lorsque soudain, je percute quelqu'un. Il tombe, je tombe. Il m'aide à me relever et je bredouille quelques excuses. J'essaye de m'éclipser, mais il me tient fermement par les épaules. Puis, je remarque l'air de dégoût habituel qui vient parsemer le visage de chaque individu qui me côtoie plus de 10 secondes. Subitement il me repousse. Cette fois je ne tombe pas par terre, heureusement, je ne veux pas passer pour une faiblarde.
- Putain, mais qu'est-ce qu'elle fou là, elle ? Lâche-t-il en me pointant du doigt.
Et comme prévue, toute la petite troupe retourne la tête pour me dévisager. Finalement, les nouveaux arrivants n'auront pas trop l'attention qu'ils méritaient. La foule se referme sur moi et mon soi disant sauveur. Supeeeerrrrrr, maintenant comment je vais faire pour me sortir de ce pétrin ? Moi qui cherchais la discrétion, je suis servie. Merci M.Destin, je vous adore.
J'entends des filles glousser et des garçons ricaner, le reste ne fait qu'observer. S'ils cherchent du spectacle, et bien maintenant ils en auront plein les yeux, à mon plus grand malheur. J'inspire à fond et prends une position décontractée. La Alice sûre d'elle prend place, mettez vos lunettes vous allez être éblouis.
- T'étais vraiment obligé de me bousculer ?
- C'est toi qui as commencé.
- Oh, le pauvre chéri, il a peur que je lui écrase ses beaux orteils. T'es un mec ou une fille ? T(as peur de te casser un ongle ? ( Je ricane intérieurement, il va en voir de toutes les couleurs le pauvre gars ).
- Un mec, et t'es pas bien placée pour me provoquer.
- Je provoque personne, je discute, je diplomate. Mais je vois que tu ne connais rien aux règles de bien séances, puisque t'es qu' un crétin fini.
- Répète !
- En plus d'être bête, il est sourd, je plein ta petite ami. Mais bon, puisque je suis assez gentille, je répète : T'es qu'un sale con.
- Je t'aurais prévenue.
Il se dirige sur moi d'un pas menaçant. Je n'ai pas peur de lui. C'est lui qui devrait. En ce moment, je suis en mode prédateur, et je ne ratte jamais ma cible, lorsque je le veux. Je calcule, j'observe et je déduit. Je sais tout de ce garçon, ces points faibles et forts. A moi de savoir les retourner contre lui. Peu être qu'une clé au bras ferrait l'affaire, mais je n'ai pas trop envie de finir en colle. Je vote donc pour l'humiliation. Le seule hic, que je n'avais pas prévu, c'est la main qui surgit et qui attrape le bras de mon agresseur.
- Tu vois pas que t'exagère là ? Sérieux, tu veux frapper une fille ?
Je n'ai pas trop le temps d'étudier celui-là, mais la seule idée qui me vient à l'esprit est : "Mais il est suicidaire ou quoi ? Vouloir m'aider ! "
- Laisse, je gère. M'exclamai-je.
- Mais...
- J'ai dit je gère !
Je suis un peu trop sur la défensive, mais ce n'est pas de ma faute, je suis toujours comme ça lorsque je suis prise au dépourvu.
Il finit par lâcher à contre cœur le bras de mon adversaire. Une petite trace rouge persiste, ce qui prouve qu'il a serré très très fort. Je fixe mon regard sur la personne qui est devant moi et je laisse apparaître un petit sourire. Je vois que ça le fait flipper, je me délecte de sa peur, ça lui apprendras à m'énerver tôt le matin. Mais n'empêche je suis en train de donner une fausse image de moi, ce qui veut dire que je joue avec le feu, je sais que ça va me créer d'énormes problèmes, mais je ne veux pas paraître faible. Donc, je n'ai pas trop le choix, j'attaque.
- Andrew fisher, 18 ans, terminal, classe B, joueur de foot, populaire , apprécié mais étrangement bête, niveau scolaire en baisse. Ça c'est ce que tout le monde sait, mais ce que je m'apprête à dire serra purement personnel. Veux-tu continuer ou tu capitules ?
- Cours toujours.
Je savais qu'il allait dire ça, les hommes sont tellement prévisibles. Il pense , surement, qu'il s'humiliera en renonçant, mais ce serra tout le contraire. Il cour à sa perte, l'imbécile.
- Ok, puisque tu insistes, tu ne rentres pas le soir chez toi, tu déconnes derrière les bars et tu trompes ta pauvre copine avec une nouvelle fille chaque les semaines. Tes parents vont bientôt fermer ton compte en banque et à long terme tes études sont catastrophiques. En bref, t'es dans la merde. T'en veux encore ?
- Comment ...
- Tututu, je t'ai entendue parler avec tes parents, je t'ai aussi vu bécoter avec une fille de 16 ans. Le hasard fait bien les choses non ?
Il me regarde horrifié, puis finis par se détourner non sans un denier regard assassin, et se frayer un chemin pour disparaître. Je soupire de contentement. La foule est abasourdie, voilà qui va devoir la calmer durant une bonne semaine. Mais je crains le pire.
En voyant que la majorité des élèves ne sont pas encore en classe, la secrétaire aidée par des profs, hurle :
- Mais à quoi vous jouez bon sang, les cours ont commencés il y'a au moins une bonne demi-heure. Que faites-vous ? Si c'est une bagarre, je vais démembrer ceux qui l'on commencée.
Personne ne parle, mais je sais qu'on me regarde. Oh, comme je suis flattées par tant d'égards ! Je remet mon capuchon et je reste immobile, par chance, la secrétaire hystérique ne me remarque pas. Elle se contente d'éparpiller les retardataires. Il ne reste plus que moi, enfin je le crois. Finalement, il y'a moi, un mec et une fille, super mignonne. Ils se ressemblent. J'en déduit qu'ils sont frères donc.... Oh merde. Ce sont eux les nouveaux.
Le garçon, me regarde intensément, j'en rougi presque ( presque ! ) . J'ai comme l'impression qu'il me jauge. La fille, elle me lance un sourire chaleureux. Elle doit surement avoir l'habitude, je veux dire de sourire.
- Tu vas bien ? Fini-t-elle par me demander.
- Oui, mis à part tout ce qui vient de se passer. Je suis nickelle.
- Alice, de la boulangerie ?
HEIN ?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ PAS ENCORE CORRIGE NE PAS LIRE
Coucou ^^, je viens de poster le 5 ème chapitre. Je sais que je poste des chapitres plus vites, mais, j'ai une soudaine détermination qui me pousse à avancer. Encore merci, car sans vos commentaires et vos encouragements, je n'aurais franchi le pas.
N'hésitez pas à commenter et à voter, ça fait toujours plaisir ^^
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