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« Yoongi dépêche ils vont pas tarder à rappliquer !

- Tranquille je gère. »

Je lance un clin d'œil à mon coéquipier avant de saisir la bombe de peinture bleu. De gestes précis et fin je commence à déverser le contenu sur le mur blanc. Je lui dicte ensuite de me passer la blanche puis la violette, ce qu'il fait sans broncher.

« YOONGI !»

Le son de sa voix grave me fait sursauter et je manque de m'écraser maladroitement au sol.

« QUOI ?!

- Tu entends pas !? Le son des sirènes ! Ils arrivent putain aller on se barre!

- Détend toi Namjoon...

- Non on se casse maintenant !

- Attends je dois finir...

- Merde merde merde ! Ils sont là ! Cours !»

Je peste, saute du vieux tabouret, saisis mon sac à la voler et entreprends une course folle. Le son des sifflets ainsi que les voix des policiers résonnent dans la ville silencieuse tandis que nos pas font écho dans les ruelles. Je lance un furtif regard à Namjoon qui comprend immédiatement. Nous nous séparons et prenons des chemins différents. Les policiers légèrement perturbé se bousculent avant de reprendre leur course. Dans la ruelle sombre, je renverse tout afin de les ralentir et le grabuge produit réveille la quasi totalité des personnes présentes dans ce quartiers. Ils se penchent aux fenêtres et nous observent, criant, nous insultant d'avoir mis un terme à leur sommeil. Un sourire naquit sur mes lèvres lorsque je vois un grand mur se présenter devant moi. Je l'escalade sans problème puis me retourne regardant les officiers se trouvant en bas, m'ordonnant de descendre et de me rendre. Je rigole, leurs tire la langue puis m'enfuis.

Je marche dès à présent seul dans les rues froides ma capuche rabattue sur ma tête. Un léger vent fraie me fait frissonner et la renvoie en arrière. Les courants d'air se frayent un chemin entre mes mèches brunes, créant une douce caresse. Mes paupières se ferment d'elles même et je balance légèrement la tête en arrière pour profiter du vent qui tape doucement contre mon visage. Après cet instant de tranquillité je reviens à la réalité puis souffle agacé de devoir rejoindre ma campagne à pieds alors que j'aurai dû loger chez Nam cette nuit. Je donne un coup de pied dans un caillou qui se trouvait sur mon chemin et entreprends mon périple.

*****

« Arg... putain ! »

Je couine puis me relève promptement reprenant ma course. Je ne sais pas depuis combien de temps je cours, mais ce qui est sûr c'est que la chose qui me pourchasse est toujours derrière moi. Je n'aurais pas dû tenter de la semer dans cette forêt, je suis vraiment trop con. Mon souffle est saccadé et irrégulier, je n'en peux plus, mes jambes me brûlent, me supplient d'arrêter mais ma conscience me dit de continuer. Pourtant l'adrénaline qui m'avait consumé un peu plus tôt, me quitte petit à petit et des points de côté rendent ma course particulièrement difficile. Je continue d'avancer mais il est trop tard lorsque j'aperçois la racine d'un arbre, ayant pris place à la surface.

Je trébuche et m'écrase violemment contre le sol. C'est fini. Je respire bruyamment, mon torse se soulevant violemment et rapidement tandis que de petits gémissements inaudibles sortent d'entre mes lèvres. Mon cœur tape si fort contre ma poitrine, je l'entends. Oh loin je vois mon pourchasseur avancer lentement dans la direction, le pas tranquille. Je suis complètement épuisé et vidé de mes forces, il le sait. Le craquement des branches sous ses pas me provoquent de légers tremblements. Il s'arrête devant moi et s'accroupit, malgré l'obscurité j'aperçois son sourire vainqueur ainsi que ses yeux. Ses horribles yeux rouges qui me regardent avec envie. Il avance sa main vers mon visage et je sombre dans un sommeil profond.

Je me réveille les membres engourdi et essaye de bouger mais je couine péniblement lorsque je réveille la souffrance que mes membres on enduré. Je remarque par la même occasion que mes poignets et chevilles sont enchaînés et je commence légèrement à paniqué. J'essaye de percevoir ce qu'il autour mais l'obscurité est telle qu'il m'est impossible de voir quelque chose. Je tente alors d'appeler à l'aide mais personne ne répond. Malgré mes douleurs je rampe essayant de trouver une issue mais je suis rapidement arrêter, rencontrant des barreaux qui semble être ceux d'une cellule. Je cesse alors de bouger et laisse ma tête tomber contre le sol froid. J'attends, j'attends je ne peux faire que ça.

Après ce qui me paru une éternité, le son d'un trousseau de clefs parvint à mes oreilles et la seconde d'après la porte s'ouvre dans un grincement sinistre. Je m'attendais à être ébloui par les rayons du soleil mais l'obscurité était encore là. L'homme qui venait d'ouvrir s'approcha de moi et d'une main me saisit, me posa sur son épaule. J'aurai voulu le frapper, hurler qu'on vienne me sauver mais tout cela m'était impossible.

Après quelques secondes de marche, il entra dans une grande pièce un peu plus éclairé grâce aux timides rayons de lumières provenant des quelques petites fenêtres présentes. Je pouvais voir qu'il y avait plusieurs cages et j'appréhendais ce qu'il allait m'arriver. Mon corps se mit à trembloter, et je crus l'entendre rire. Il me déposa ensuite dans une cage où se trouvait un autre gars puis reparti.

Je me colle contre les barreaux de cette nouvelle cellule, le gars se trouvant à quelques centimètres de moi m'observant silencieusement. Tout comme moi des chaînes l'emprisonnent mais il paraît beaucoup plus serein et calme que moi. Un petit sourire fleurit sur ses croissants de chaire et je fronce les sourcils d'incompréhension.

« Salut le nouveau.

- ...

- Mon pauvre ils t'ont pas raté, t'as fait quoi pour qu'ils te fracassent comme ça ?

- Rien, j'ai couru et j'ai trébuché, ils ne m'ont pas frappés...enfin je pense.

- Oh je vois.

- Cela fait longtemps que vous êtes ici ?

- Je ne saurais le dire, trois jours peut-être ?

- .... Vous savez où nous sommes ? Demandé-je hésitant

- Plus chez nous en tout cas.

- Qu'est-ce que vous voulez dire par là.

- Tout ce que je sais, c'est que nous ne sommes plus dans notre monde. Regarde par la fenêtre. »

Il fit signe de la tête et je regardais alors, deux lunes rayonnait dans le ciel.

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