Chapitre 1 : Disparition
Dans la banlieue d'une assez grande ville vivait la famille Sanchez. Dans la cuisine, Alma Sanchez terminait de préparer le déjeuner, surveillant parfois son fils qui dessinait sur la table derrière elle. Le jeune garçon de trois ans avait sorti beaucoup de crayons, sa mère lui demanda alors de commencer à ranger pour faire de la place sur la table.
Alma était une belle et douce femme mexicaine rayonnante, plutôt grande et de corpulence moyenne avec des formes pulpeuses au niveau de ses hanches plutôt larges. Âgée de vingt sept ans, elle portait habituellement des tenues colorées, à la fois simples et élégantes, qui s'accordaient parfaitement à son teint bronzé typique de sa terre natale. Alma rejetait ses longs et épais cheveux noirs dans son dos. Ses beaux yeux légèrement en amandes étaient de couleur marron. Elle avait également des sourcils plutôt épais, un nez fin et une petite bouche aux lèvres peu épaisses.
Le jeune Rafael ressemblait énormément à sa mère. Il avait hérité de son teint bronzé, ses beaux yeux marron, son air rayonnant de joie, ses cheveux noirs et épais, qu'il portait mi-longs avec une légère frange. Ce petit garçon de trois ans était mignon, aussi doux que sa mère, avec tout de même quelques traits de son père.
-C'est prêt ! cria alors Alma pour mettre au courant son mari.
Ce dernier se trouvait dans son bureau et n'en était pas sorti depuis plusieurs heures. À vrai dire, il avait à peine dormi la nuit précédente, trop occupé à travailler dans sa pièce. Et lorsqu'il s'y trouvait, personne ne devait le déranger, particulièrement ces derniers temps. Alma aida son fils à ranger ses crayons, puis posa les assiettes, verres et couverts, ainsi que le plat au centre de la table, avant de s'asseoir à côté de Rafael. Elle remplit trois assiettes puis deux verres d'eau. Le jeune garçon commença à manger sous les yeux de sa mère qui sourit. Cependant, l'expression de cette dernière changea rapidement. Victor Sanchez, son mari, n'était toujours pas sorti de son bureau. La jeune mexicaine se releva pour le rejoindre dans sa pièce. Elle frappa délicatement à la porte avant d'entrer.
-Le repas est servi, dit-elle calmement.
Trop absorbé par son travail, Victor ne quitta pas les yeux de son ordinateur.
-Je viens plus tard, répondit-il d'un air absent.
-Comme hier, lorsque tu n'es finalement pas venu du tout ?
Il releva la tête pour croiser le regard de sa femme.
Victor, âgé de trente six ans, était de taille et de corpulence moyennes. Également originaire du Mexique, il avait aussi un teint bronzé, des cheveux noirs courts, épais et ondulés, ainsi qu'une barbe plutôt épaisse qui recouvrait sa mâchoire. Il avait de grands yeux marron, une large bouche aux lèvres fines et des pommettes plutôt marquées. Contrairement à sa douce femme joyeuse, lui affichait un air plutôt sérieux. Il était journaliste depuis plusieurs années.
-Je travaille, lança-t-il. C'est très important.
-Plus important que de manger avec ta famille ?
Se reconcentrant sur son écran, Victor soupira. Alma s'approcha alors pour regarder ce sur quoi il travaillait. Aussitôt, il ferma la page ouverte et lui lança un regard noir.
-Tu ne me fais pas confiance ? demanda sa femme.
-Je ne veux pas que ça te porte préjudice. C'est trop important.
-Tu peux au moins me dire ce que ça concerne ? Ou qui.
Son regard était insistant. Victor soupira, échappant un léger rire, avant de rouvrir la page. Aussitôt, Alma se pencha et put lire un nom familier, celui de l'actuel président du pays. En parcourant rapidement les lignes, elle lut des informations compromettantes à son sujet, des données probablement secrètes et dangereuses auxquelles peu de personnes devaient avoir accès. Elle se demanda comment son mari avait pu les obtenir et sentit des frissons la parcourir en comprenant les horreurs inconcevables dont le président était responsable.
-Cet homme doit aller en prison, déclara Victor en interrompant sa rapide lecture. Il est dangereux. Il a fait beaucoup de choses terribles, des choses atroces que je préfère t'épargner. Et il a réussi à ne jamais être pris, il a tout caché. Mais je commence à avoir de la matière. Seulement, il me faut plus de preuves pour le faire tomber.
Il ferma l'ordinateur, arrêtant définitivement la lecture de sa femme qui se redressa et tourna la tête pour le regarder.
-Tu as dit ''dangereux'' ? demanda-t-elle.
-Oui. Je ne dois pas être le premier à trouver certaines de ces infos. Donc, je préfère que personne ne sache pour que je puisse continuer.
Face à ces explications, Alma ne se sentait pas rassurée. Elle était même inquiète pour la sécurité de son mari, de leur famille. Elle n'avait jamais apprécié le président mais jamais elle n'aurait pu le penser capable des quelques actes qu'elle avait lus. En effet, un tel homme ne devait en aucun cas diriger un pays.
-Maman ? appela Rafael depuis la cuisine.
-J'arrive mon cœur, répondit-elle avant de s'adresser à son mari. Tu ne crois pas que... c'est trop risqué ?
-Quelqu'un doit le faire. Et aller jusqu'au bout. Je compte bien être cette personne. Je sais que les hommes politiques ne sont pas des exemples de justice, mais lui est dangereux pour ce pays et pour les autres.
-Je... je vais te laisser travailler, dans ce cas.
Satisfait, Victor hocha la tête en guise de remerciement puis retourna sur son ordinateur. Alma ferma la porte du bureau en sortant et rejoignit son fils dans la cuisine. Tous deux mangèrent ensemble, puis elle débarrassa et commença la vaisselle pendant que le jeune Rafael jouait avec des figurines. Ensuite, Alma le coucha pour sa sieste et décida d'en faire une également, dans sa chambre. Cependant, cette histoire de corruption du président et de son mari qui souhaitait le faire tomber seul l'empêchait de dormir. Cette quête de justice semblait trop dangereuse, trop risquée pour un simple journaliste avec une famille à protéger. Et, alors qu'elle essayait de penser à d'autres choses, elle entendit la porte s'ouvrir et se redressa. Le jeune Rafael, tenant son ours en peluche, entrait dans la chambre.
-Je peux dormir avec toi, maman ? demanda-t-il de sa petite voix douce et timide.
-Oui, bien sûr. Viens mon cœur.
Souriant, l'enfant monta avec l'aide de sa mère dans le lit. Il se glissa sous la couverture et se colla contre Alma qui tenta à nouveau de fermer les yeux. La respiration calme et régulière de son fils, ainsi que la chaleur de son petit corps, l'aidèrent à trouver le sommeil.
Deux heures plus tard, Alma se réveilla. Rafael dormait toujours paisiblement contre elle, serrant sa peluche entre ses petits bras. Dans le couloir, hors de la chambre, résonnaient des bruits de pas rapides qui semblaient faire des aller-retour. Puis, Alma entendit une porte s'ouvrir brusquement et des objets tomber sur le sol.
-Victor ? lança-t-elle à voix relativement basse.
Un silence s'installa. Derrière la porte, il n'y avait plus de mouvement. Alma ne bougeait pas, elle attendait une réaction, légèrement inquiète. Puis, la porte de la chambre s'ouvrit soudainement, provoquant un sursaut chez la mexicaine et le réveil du petit Rafael.
-Tu m'as appelé ? demanda Victor en tenant la poignée, inquiet. J'ai entendu mon nom, pas vrai ?
-Qu'est-ce que tu fais ? répliqua-t-elle. Tu l'as réveillé.
Tous deux regardèrent leur fils se redresser dans le lit en échappant un bâillement.
-Je prenais des affaires. Je sors.
-Quoi ? Pour faire quoi ?
-Des trucs. Je reviens vite.
Et il referma la porte, avant même qu'Alma ne puisse insister. Elle ouvrit la bouche mais Victor était déjà parti, elle entendit ses pas se diriger vers la porte d'entrée puis celle-ci se refermer. Rafael leva ses petits yeux, encore à moitié endormi, vers sa mère inquiète.
-Il va où papa ?
Elle sortit de ses pensées et regarda son fils avec un sourire rassurant.
-Il va au travail. Tu veux un verre de jus de fruit ?
-Oh oui !
Elle quitta donc le lit puis la chambre pour se rendre dans la cuisine. Rafael la rejoignit peu après, pour boire son verre, sa peluche à la main. Pensive, Alma tournait son alliance tout en le fixant. Elle trouvait son mari vraiment étrange, son comportement inhabituel et inquiétant. Ainsi, après avoir mis son fils devant un dessin animé, la mexicaine entra dans le bureau de Victor.
Les volets étaient fermés depuis plusieurs semaines, les lumières constamment éteintes, Victor avait même retiré les ampoules. En prenant place à son bureau en désordre, couvert de tas de papiers mal rangés, Alma ouvrit son ordinateur portable et l'alluma. Il y avait un bout de ruban adhésif sur la webcam, et pour entrer dans l'ordinateur, un mot de passe était requis. Uniquement des numéros. Six. Il fallut plusieurs minutes à Alma pour trouver. Il s'agissait de la date de naissance du président, sa cible actuelle. Et tous les dossiers se trouvant sur le bureau de l'ordinateur le concernaient. Curieuse, la mexicaine en ouvrit certains pour lire les informations trouvées par son mari.
Le président avait engagé une sorte de milice, des mercenaires pour se débarrasser de ses ennemis d'autres pays en toute discrétion. Et d'après les recherches de Victor, il l'avait déjà utilisée pour s'occuper d'un riche homme d'affaire européen, concurrent d'une société fortement soutenue par le président. Un petit village incendié en Afrique aurait également été causé par sa milice pour des raisons encore obscures. Dans tous les cas, Alma comprenait que le président s'était débarrassé de plusieurs concurrents et était responsable de nombreuses morts. Elle remarqua plusieurs adresses, des endroits où Victor semblait pouvoir trouver des informations, ainsi que des numéros, des contacts, des noms. Cependant, Alma ne pouvait pas tout lire, certaines données avaient été cryptées, ou étaient écrites en notes incompréhensibles, que seul Victor pouvait comprendre. De plus, il ne voulait pas qu'elle en sache trop et elle devait s'occuper du petit Rafael. Alors elle quitta la pièce, encore sous le choc des quelques informations et atrocités qu'elle avait lues. Tant de morts, de souffrance, dont un seul homme était responsable, impunément.
Le soir, alors que Victor n'était toujours pas rentré, Alma préparait le dîner et leur fils tournait les pages de son livre préféré, regardant les images qu'il avait déjà vues des dizaines de fois. Elle était douée en cuisine, elle avait même travaillé dans un restaurant. Mais depuis peu, la mexicaine n'avait plus d'emploi, elle s'occupait pleinement de son enfant, faisant tout de même quelques petits boulots pour aider son mari. Durant tout l'après-midi, elle avait beaucoup pensé aux recherches de son mari, elle voulait évidemment un président juste, qui n'était pas corrompu, mais ce travail semblait beaucoup trop dangereux. Ce n'était donc peut-être pas une bonne idée. Elle devait parler à son mari.
Cependant, Alma dut attendre son retour. Elle dîna avec Rafael, puis ne tarda pas à le mettre au lit avant de s'installer dans le sien pour lire un roman. Et Victor n'arriva qu'une heure après, s'enfermant directement dans son bureau. L'ayant entendu rentrer, Alma quitta son lit pour le rejoindre.
-Alors ? lança-t-elle.
-J'avance, répondit Victor en allumant son ordinateur. Rafa est couché ?
-Oui, depuis une heure. Tu veux manger ? Ou tu vas travailler toute la nuit ?
En levant la tête, il lui lança un regard plutôt agressif.
-Je vais te rejoindre bientôt, dit-il. Tu peux retourner te coucher.
-Pas avant d'être sûre que tu ne nous mettes pas en danger. Et quand je dis nous, je parle de nous trois, pas seulement le petit et moi. Tu risques gros s'il est aussi corrompu que tu le dis.
-Je ne peux pas abandonner maintenant. Cariña, je fais attention. Si je commence à me sentir en danger, je vous laisserai quelques temps, pour que vous n'ayez aucun problème. Tu ne sais presque rien, tu ne risques rien.
-Nous laisser ? s'étrangla aussitôt la mexicaine.
Soudain, elle se sentit coupable. Elle avait lu des informations sur son ordinateur. Elle en avait vu beaucoup, parfois inconsciemment, parcourant rapidement les lignes, mais elle en savait plus que ce qu'il pensait. Elle regrettait de lui avoir désobéi, elle espérait ne pas avoir à répondre à des questions sur le président.
-C'est le seul moyen de vous protéger, répliqua Victor. Ne t'en fais pas, je fais vraiment très attention. Mais je dois finir ce travail, c'est impossible pour moi d'arrêter maintenant. Je suis déjà engagé.
Pour la rassurer, il sourit. En réalité, Victor espérait ne jamais être découvert mais ignorait si cela arriverait. Lui aussi était inquiet. Il tendit sa main vers Alma qui s'approcha pour la prendre, souriant timidement. Elle lui faisait confiance, mais ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Il se leva alors pour l'embrasser tendrement sur la joue puis lui lâcha la main pour la laisser retourner dans sa chambre.
Et le mexicain n'avait pas menti. Un quart d'heure plus tard, il rejoignit Alma dans le lit, l'embrassa, puis éteignit la lumière. Elle fut contente de pouvoir s'endormir à ses côtés, ce qui était rare ces derniers jours.
Lorsque la mexicaine se réveilla le matin suivant, la place de Victor était froide. Il avait déjà quitté le lit. En se retournant face à sa table de chevet, elle constata qu'il était dix heures, et Rafael n'était pas venu. Alma se leva donc et traversa le couloir pour se rendre au salon où elle trouva son fils sur le canapé, devant un dessin animé. En la remarquant, le petit garçon se précipita vers elle pour lui faire un câlin.
-C'est papa qui t'a mis la télé ? demanda-t-elle après lui avoir embrassé le front.
-Oui, il était déjà debout. On a fait le petit-déjeuner ensemble. Et il est parti.
-Ah bon ? Il t'a dit où il allait ?
Le garçon secoua la tête.
-D'accord... Tu peux retourner regarder la télé, mon cœur.
Alors, Rafael retrouva sa place sur le canapé pendant qu'Alma se préparait un thé. En attendant que celui-ci infuse, elle remarqua que la porte du placard mural situé dans le couloir, près de la chambre du couple, était entrouverte. Elle allait pour la fermer quand elle remarqua un certain vide à l'intérieur. Alors elle l'ouvrit. Plusieurs sacs, et vêtements de Victor avaient disparu. Des affaires de son mari manquaient. Inquiète, la mexicaine s'empressa d'entrer dans son bureau. L'ordinateur portable avait disparu, les papiers également, le bureau semblait vide. Sentant son cœur et ses pensées accélérer, elle s'empressa de regarder dans d'autres endroits. Une grande partie des affaires de Victor n'étaient plus là. Il était parti. Et elle ignorait s'il comptait revenir.
Alma ne savait plus quoi penser. Alors que des larmes remplissaient ses yeux, elle se laissa tomber sur son lit. Elle avait le regard vide et de terribles pensées se bousculaient dans son esprit. S'il était parti, s'il les avait laissés, il savait qu'il courait un grand danger. Aussitôt, Alma prit son téléphone, posé sur sa table de nuit, pour appeler son mari. La mexicaine tomba directement sur le répondeur, sans aucune sonnerie. Elle resta alors assise sur le bord du lit, immobile, des larmes coulant sur ses joues, incapable d'agir.
Sans Victor, Alma ne savait pas comment elle survivrait. Et pourquoi était-il parti ? Était-ce réellement à cause de son travail ? Ou l'avait-il tout simplement quittée ? La mexicaine ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle avait sa part de responsabilité dans ce départ. Elle en venait à douter de leur union. Il n'avait même pas laissé de message.
Tout à coup, la porte arrière, menant au petit jardin et qui faisait face à la porte d'entrée, s'ouvrit violemment et de force. Alma sursauta et se redressa d'un bon, entendant Rafael pousser un petit cri depuis la salon. Plusieurs hommes portant casque et tenue sombres, ressemblant à celles de soldats, entrèrent, arme à la main. Pensant son enfant en danger, la mexicaine voulut tenter de passer devant eux pour traverser le couloir et le rejoindre. Elle courut mais se figea lorsqu'un des hommes pointa le canon de son arme vers elle, en se plaçant comme un obstacle sur son chemin.
-Les mains en l'air ! hurla-t-il derrière son casque.
Terrifiée, Alma se sentait trembler, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Elle fut incapable d'émettre un son, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Entendant son fils pleurer dans le salon où se dirigeaient deux autres hommes, elle tenta d'avancer mais s'arrêta à nouveau, menacée par celui qui lui faisait face.
-Ne le touchez pas ! Ne touchez pas mon fils, sanglota-t-elle.
-Mains en l'air !
-S'il vous plaît...
-Mains en l'air ! répéta l'homme.
Fixant le canon de l'arme, Alma obéit et leva lentement ses mains. Les hommes se séparèrent pour entrer dans toutes les pièces, fouiller toute la maison. Ils regardaient même dans les placards ou autres cachettes potentielles. L'un d'eux restait face à la mexicaine, la gardant en joue. Un autre s'approcha de Rafael qui continuait de pleurer, appelant sa mère.
-Non ! cria cette dernière. Ne le touchez pas !
Sans hésiter, elle baissa les bras et voulut se précipiter vers son fils mais l'homme face à elle lui asséna un violent coup de crosse qui la fit tomber au sol. Une plaie s'était déjà formée sur son front et du sang s'en écoulait. Étourdie, Alma y posa sa main et leva les yeux vers celui qui la visait à nouveau.
-Ne bougez pas, grogna-t-il.
-Mon fils... marmonna-t-elle, à terre.
Celui-ci se retrouva de force dans les bras d'un des hommes masqués. Tous se réunirent alors dans le salon, armes baissées, n'étant plus aux aguets.
-Il n'est pas là.
L'un d'eux utilisa sa radio pour faire part de cette annonce.
-Il n'est pas dans la maison. Seulement sa femme et son fils.
Toujours étendue sur le sol, étourdie, Alma n'entendit pas bien la réponse. Mais celui qui la menaçait de son arme automatique se pencha un peu plus au-dessus d'elle.
-Où est Victor Sanchez ?
-Parti... marmonna-t-elle.
-Où il est ?
-Je ne sais pas. Parti.
L'homme donna un coup de pied dans l'abdomen de la mexicaine avant de répéter sa question d'un ton plus agressif et insistant. Gémissant de douleur, Alma mit quelques secondes avant de répondre, en larmes.
-Je ne sais pas... je ne sais pas.
-Qu'est-ce qu'on fait ? demanda l'autre à sa radio. Oui. D'accord, monsieur.
Puis il releva la tête vers les autres hommes.
-Vous quatre, fouillez cet endroit, les autres, on y va. Emmenez-les.
Aussitôt, avant qu'Alma ne réalise ce qui allait se passer, l'homme qui la tenait en joue se baissa pour la saisir fermement. Il la força à se relever et un autre lui mit un tissu noir sur la tête avant de lui lier les mains. Privée de la vue, elle fut emmenée de force à l'extérieur de la maison, pour se retrouver dans un véhicule. La mexicaine entendit les pleurs de Rafael qui avait également un tissu sur la tête.
-Rafael ? Reste calme, maman est avec toi, lança-t-elle, terrifiée, la voix tremblante.
Puis elle reçut un coup dans les côtes et eut le souffle coupé.
-Fermez-la.
Et le véhicule démarra.
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