» 4.8 - reality

▪ LAPSE by BLACK MATH (instrumental) ▪

Il n'y a plus de retour en arrière possible maintenant. — Houston
•—•

AUDACE

J'inspecte mes yeux fatigués dans le miroir sans un mot. Il y a quelque chose de différent dans mes pupilles. Quelque chose qui a changé.

Nathan dort à poing fermé dans mon lit, ou il simule bien en tout cas.

A partir du moment où nous avons franchi l'entrée de la villa de Hoffman, il m'a lâché et il s'est calmé. Juste comme si toute cette mise en scène n'était qu'une comédie pour lui.

Il m'a raccompagné en silence jusqu'à ma porte puis m'a embrassé comme si c'était la dernière fois qu'il le faisait et il a tourné les talons. Je pensais que c'était un adieu jusqu'à qu'il rebrousse chemin et qu'on finisse dans le lit.

Personne n'a parlé de l'événement de hier, personne n'a réagi au fait que des combats ont éclaté après mon intervention. Ce que je ne savais pas c'était que cette réception était retransmise à la télévision.

Sur ma watchphone, j'ai découvert ce matin que des émeutes ont explosé dans la nuit, principalement à Venturia et je ne sais pas si c'est mon intervention ou une coïncidence mais je commence à me demander si nous n'arrivons pas à un point non-retour.

Je ne veux pas d'un conflit, d'une guerre cependant je crois que c'est que qu'il va arriver. Parce que c'est ce qu'on semble être fait pour.

J'arrête de me dévisager pendant un instant et retourne dans la chambre.

Nathan est en effet réveillé. Il est assis sur le rebord du lit, dos à moi, le regard droit sur les flocons qui tombent sur la ville.

Je grimpe alors sur le matelas et me place contre lui en entourant mes bras autour de son torse. Son cœur bat vite.

On fixe les nuages blancs sans dire un mot mais un dialogue muet s'installe entre nous.

Une notification sur sa watchphone nous sort de cette transe et je remarque le prénom Mike s'y afficher.

J'imagine qu'il est temps pour lui de s'en aller. Pourtant, il ne bouge pas d'un poil.

Les yeux toujours droits devant lui.

— Je t'aime Audace.

Je me fige, incertaine de ce que je viens d'entendre. Je me dis presque l'avoir imaginé tellement le silence qui nous entoure est puissant.

Il se détache de moi et je laisse retomber mes bras contre mon corps. Il ramasse sa veste de costume et renfile son pantalon et sa chemise.

Je ne dis toujours rien.

Il me jette un dernier regard et j'ose enfin l'affronter :

— Je me devais de te le dire, ajoute-t-il, ça fait un bail que je le sais mais j'avais peur.

Je cligne plusieurs fois des yeux.

— Je me devais de te le dire, répète-t-il mécaniquement, juste au cas où.

Je serre les dents en le laissant claquer la porte.

— Moi aussi, je murmure dans cette immense pièce vide.

Juste au cas où. Au cas où, cette fois est vraiment la dernière fois.

Au cas où je ne m'en sorte pas.

***

La secousse du Eagles m'indique de nous venons de quitter le sol de la capitale.

Une queue de cheval basse et le visage dépourvu de maquillage, j'inspecte les autres nouveaux qui me ressemblent comme deux gouttes d'eau. Nous sommes tous vêtus d'une combinaison épaisse et confortable. Chacun a son nom cousu sur la poitrine.

Nous avons tous le regard fermé, les lèvres serrées. On sait qu'on va devoir s'entretuer. Que les amitiés que l'on a pu créer vont être anéanti dès que l'on aura atterri. Ce n'est qu'une question de temps maintenant.

Je suis soulagée de n'avoir aucune vraie affinité avec les personnes qui m'entourent. Cependant, tous ceux qui tomberont par ma main me hanteront jusqu'à la fin de ma vie.

Je garde mes yeux dans le vide, les tensions de la veille ne se sont pas apaisées loin de là, les deux gardes qui m'encadrent me le prouvent. Je me sens scruter et contrôler, et j'essaye réellement de repousser les scénarios de comment je vais mourir le plus loin de mon esprit.

Note à moi-même : élever dans l'avenir une barrière pour ce genre de doute.

Je positive silencieusement comme me l'a appris Lizzie, j'ai de la volonté. Je sais que je suis capable de faire partie des quinze restants, j'espère juste secrètement que Hoffman n'a pas émis un ordre me concernant. Autrement, mes capacités ne rentrent pas en jeu.

La porte du cockpit s'ouvre sur le visage haineux de Houston. Il ne m'avait certainement pas manqué. Il me dévisage quelques instants certainement révolté de mon attaque verbale.

Je détourne la première le regard vers mes pieds et il s'avance le long de nos rangs. Il nous inspecte, nous analyse.

— Les contrôles ont bien été effectués ?, demande-t-il d'une voix sèche à un des soldats qui doit être responsable de sa brigade.

Ce dernier secoue négativement sa tête et je remarque notre entraîneur contracter la mâchoire.

— Alors qu'est-ce que vous attendez putain ? Faites votre boulot !

Je sursaute sous ses cris redondants. Houston est tendu, il perd son calme : il est déstabilisé par quelque chose que j'ignore.

Les soldats s'activent alors et vérifient un par un nos tatouages et nos identités.

Houston inspire pour reprendre contenance, mais c'est trop tard j'ai déjà trouvé sa faille.

Un soldat attrape délicatement mon poignée et scanne ma rose avec son appareil prévu à cette utilisation. Puis il me fait croiser son regard et m'envoie un clin d'œil avant de continuer sa route comme si de rien n'était.

Si je n'étais pas dans un vaisseau m'emmenant à l'abattoir, si je n'avais pas fait ce discours hier, si je n'étais pas Audace Ravenwood, j'aurais pu penser que ce soldat avait un faible pour moi. Cependant ce n'est pas le cas : c'est un résistant. Et son clin d'œil m'a prouvé qu'il était de mon côté dans ce combat.

Peut-être que toutes mes chances ne sont pas perdues si des infiltrés sont dans le système.

Je détends un petit peu mes épaules, soulagées de ne pas être lâchée seule en terrain inconnu, néanmoins, mes réjouissances sont de courtes durées, piétinées dès lors que mon entraîneur sanguinaire ouvre la bouche :

— Bien, déclare-t-il lorsque les contrôles ont tous été exécutés. Passons au déroulement de l'épreuve finale.

Le silence déjà palpable devient encore plus pesant.

Il déverrouille un projecteur, permettant d'afficher un plan. Tout ce que j'y vois c'est un terrain dégagé et entouré d'arbres. Rien de plus. Rien de moins.

— D'ici une quarantaine de minutes, nous atterrirons sur une des zones militaires secrètes du gouvernement. Votre périmètre sera délimité par un grillage en acier épais. Vous avez interdiction de le franchir sous peine de mort. Mais n'ayez crainte, la zone est bien assez grande pour que vous ne le rencontriez peut-être jamais.

Nous serons pris au piège, prisonniers dans une arène. Esclaves en quelque sorte.

— Au centre, il y a une clairière dégagée où vous trouverez des armes et des munitions. C'est ici même que vous serez déposés.

Il indique l'exact milieu de la pleine en l'entourant de son doigts.

— Les anciens seront déjà en position et prêts à vous descendre. Cependant, contrairement à Bartow, chaque ancien qualifié dans sa propre promotion s'est vu attribué l'un d'entre vous. Vous avez pour mission de le trouver et de tuer sur votre chemin le plus de nouveaux afin de peaufiner votre score.

Je déglutis tandis que l'adrénaline commence à alimenter mes veines.

— Vous avez pour ordre de ne pas tirer sur les anciens. Lorsque le ciel s'éclairera, cela signifiera la fin de l'épreuve finale.

Je ne sais pas ce que cela signifie mais j'imagine qu'on le découvrira bien assez vite.

Il marque une pause et un sourire sadique, comme ceux qu'il revête lorsqu'il annonce une mauvaise nouvelle, se peint sur son visage :

— J'allais presque oublié, rigole-t-il faussement, des pièges ont été dissimulés dans la zone, à vous de les éviter. Puisse le sang vous guider, jusqu'à votre chute.

Le projecteur se coupe et Houston retourne d'où il venait, nous laissant une fois de plus dans un chaos mental.

***

— Deux minutes avant l'atterrissage, intervient la voix du pilote dans la radio que tient le soldat à ma droite.

Je serre mes poings dans un geste répétitif pour échauffer mes articulations et me concentre sur mon jeu : récupérer une arme et fuir dans un premier temps. Je tuerai une fois que j'aurais trouvé mon compagnon.

Cette dernière pensée me foudroie sur place, je n'ai aucune idée de qui pourrait être l'ancien qui m'est assigné. On doit sûrement avoir un point commun, une similitude qui nous fera nous retrouver.

— Une minute avant l'atterrissage.

Mes pieds frappent le sol dans un geste d'anxiété. Je sais que des vies sont en jeux, je sais que la mienne l'est aussi. Je sais que je ne suis plus en entraînement, que cette fois-ci ils ne feront pas que me blesser, que les balles ne seront pas inoffensives et qu'elles traverseront réellement ma chair. Je sais que ce n'est plus un jeu et que c'est un avant-goût de la guerre qui se prépare.

— Dix secondes.

Le copilote se met à faire le décompte alors que des secousses me ramènent sur terre, dans tous les sens du terme.

La trappe du vaisseau s'ouvre en grand, balayant l'herbe fraîche et verte de ses propulseurs. Les gardes nous ordonnent de descendre et le Eagles repart tout aussi vite dans un nuage blanc.

Chacun se regarde dans le blanc des yeux et je m'imprègne déjà de mon environnement. J'ai repéré les armes mais personne ne semble s'y précipiter.

La forêt n'est pas loin, elle sera simple à rejoindre. J'analyse les alentours quand la voix du président s'esclaffe :

— Bienvenue à l'épreuve finale quarante-neuf. Puisse le sang vous guider.

Un projectile traverse le ciel d'une couleur dorée et je sais que c'est le top départ.

J'accours jusqu'à l'armement et récupère une arme à feu et un set de couteaux.

Puis je fuis. Mais avant d'atteindre la lisière de la forêt, je suis projetée tête la première.

Mon menton claque le sol violemment et je me sens déjà sonner par le coup.

Mon assailante me retourne violemment et tente de me poignarder mais j'évite son arme rapidement et dans une aisance la renverse. Je lui tranche la gorge sans une hésitation.

J'ignore le sang qui recouvre mes mains et ma peau, me remets sur mes pieds et m'élance à toute vitesse.

Je ne sais même pas qui je viens d'assassiner sauvagement. Je n'ai pas vu son visage, je sais juste que c'était une fille brune.

Les cries de haine et de douleur me parviennent jusqu'aux oreilles alors que je cours le plus vite possible. On se croirait dans un de ses films d'actions que j'aimais regarder, blottie dans les bras de Dean. Jamais je n'aurais pensé un jour me retrouver à la place d'un de ses personnages.

Je n'ai aucune idée de où je vais, ou de même pourquoi je cours comme une dingue. Néanmoins, j'ai ce besoin de m'éloigner le plus loin de tout ça, de la personne que je suis.

Tandis que j'avance tout droit, je percute un champs magnétique transparent. Il me projette en arrière et me retourne évidement le cerveau.

Ma respiration est coupée et je n'arrive plus à bouger. Je parie presque qu'ils ont fait ce piège rien que pour moi.

J'inspire et enfuie la douleur quelque part où je n'y penserai plus et tire sur mes abdos et mes avant-bras pour me relever.

Un camion m'a de nouveau percuté.

Mon dos est engourdi et douloureux comme si j'avais porté des tonnes de sacs.

Je titube comme si j'avais dix grammes dans le sang et m'effondre quelques mètre plus loin, adossée à un arbre gigantesque.

J'essaye de reprendre mon souffle en essuyant mon couteau taché sur ma combinaison.

Mes actions n'ont aucun sens et je sais que le mélange d'adrénaline et de peur y sont pour beaucoup.

Je focalise mes pensées sur quelque chose de précis pour me concentrer.

Je pense à tout ce que j'ai parcouru jusque là, à toutes les épreuves que j'ai enduré mais aussi aux promesses que j'ai faite à ceux qui sont partis avant moi.

J'y suis. Je l'ai fait. Et je me dois d'ajouter quelques noms à ma liste de concurrents.

Si comme prévu, le président a décidé de m'assassiner aujourd'hui, je décrète pouvoir être dans la possibilité de faire mes propres règles.

Je vais trouver mon partenaire, et tuer Max et tous les deadhead qui refuseront son sacrifice.

Et rendre fier, je l'espère, mon frère.

Je me relève alors, plus puissante que jamais, plus déterminée qu'avant.

Je glisse un couteau dans chacune de mes rangers, un à l'intérieur de ma combinaison et le dernier dans ma manche. J'empoigne mon pistolet correctement et secoue mes épaules engourdies.

Ce n'est peut-être qu'un jeu pour Hoffman, mais je vais m'assurer que ça soit son dernier.

***

J'écoute et analyse avec minutie les bruits qui m'entourent. Tout est calme, bien trop calme.

Mes pieds se suivent par petit pas alors que j'observe les arbres, cherchant un quelconque ancien caché, mon arme à l'affut.

Je sais qu'ils sont cachés quelque part, prêts à me descendre comme le problème que je suis.

Le sang sur mes mains est désormais sec ce qui m'irrite la peau. Néanmoins, c'est la dernière de mes préoccupations.

Un coup de feu frôle les feuilles et je me dissimule derrière l'arbre le plus près, mais le coup ne vient pas dans ma direction.

J'entends un cri de douleur puis de nouveaux tirs. Je découvre doucement mon visage, entrevoyant une fille aux cheveux roux. Elle pointe son arme sur une autre fille qui est désormais au sol, sans défense.

Instinctivement, je sors de ma cachette et lève mon arme. Elle ne m'a pas vu.

Sa victime ne dit rien même si son visage traduit une profonde douleur.

Je me mords violemment la lèvre. Je ne dois pas intervenir, je me répète, en visualisant la scène au ralenti. Je ne pourrais pas sauver cette fille même si je le voulais.

Le couteau dans ma botte me démange et alors qu'elle l'abat de sang froid, je laisse mon instinct guidait mes gestes.

La lame se plante aisément dans la main de la meurtrière qui hurle en lâchant son arme.

Je n'ai jamais été aussi douée en lancé que aujourd'hui.

La rouquine se tourne alors vers moi dans un mouvement brusque et je la reconnais instantanément.

Lucie.

Je me fige et je la vois faire pareil.

Elle souffre malgré qu'elle tente de me le cacher, je viens de lui perforer la main aussi. Elle retire lentement, presque douloureusement l'objet de sa paume en me fixant.

Nous n'avons jamais vraiment fait connaissance elle et moi. Elle a été mon amie d'une nuit mais elle a été la première personne que j'ai vu à mon arrivée de Hoffenwald.

Face à ma contemplation, je ne l'ai pas vu sortir également un poignard qu'elle me lance dessus sans scrupule.

Je l'évite de très peu et il frôle mon visage, y laissant une coupure sur ma joue. Elle profite de mon étourdissement pour s'avancer vers moi et m'envoyer son poing.

Je recule déséquilibrer et tente de faire bonne figure.

Durant ces derniers mois d'entraînement, on ne s'est jamais retrouvées ensemble. Elle était toujours dans un groupe différent, avec des gens différents. La voir en était presque devenue rare et voilà qu'on se retrouve ici, à l'épreuve finale, aux portes de la mort.

Je stoppe son prochain coup et contre-attaque en visant le nez et le tibia.

La pression que je mets dans mes coups la fait chuter au sol.

Elle sort une autre arme et nous nous guettons dans le blanc des yeux.

Nos deux pistolets se font face, chacun chargé à bloc, la sécurité retirée. Mon index n'est qu'à que quelques centimètres de la détente.

— Je n'ai pas envie de te tuer, j'avoue en gardant ma position de force.

Elle ricane en papillonnant des yeux, son tatouage de croissant de lune visible grâce au soleil.

— Dommage, car moi je n'y vois aucun soucis, riposte-t-elle en pressant la gâchette.

La détonation éclate et son corps s'effondre, une balle dans le cœur. J'ai été plus rapide.

— J'ai dit que je n'avais pas envie de te tuer, pas que je ne le ferai pas, j'affirme en attrapant son arme.

Puis, j'enjambe son cadavre encore chaud et récupère le chargeur de son autre automatique.  J'évite de regarder sa victime se vidait également de son sang et poursuis ma route.

C'est la deuxième personne que je tue en moins de deux heures. Et mon intuition me dit que ce n'est pas la dernière.

Un craquement provenant de ma gauche met en alerte tous mes sens alors qu'un homme me saute dessus.

Il est lourd et robuste. Son odeur m'est familière, mon ventre se retourne quand je l'identifie comme du sang frais.

Il tente de m'ouvrir la joue et je me me protège à temps avec mon bras qui reçoit de ce fait ma coupure.

Il n'en démord pas et réitère son action; je l'arrête de nouveau, resserrant ma paume droite sur l'objet tranchant à quelques centimètres de mon visage.

Je reconnais ses cheveux blonds qui lui tombent sur son visage en sang et ce sourire si parfait.

Aiden y met toute sa force et je sens le poignard s'approcher de plus en plus de moi, entaillant profondément ma main qui lutte.

De mon autre main, j'essaye de récupérer ma lame dans ma botte. Lorsque je l'atteins enfin, je n'hésite pas une seconde et le poignarde l'abdomen.

Le couteau rendre avec fluidité déconcertante dans sa chair, cependant il ne bronche pas d'une semelle.

Il commence même à ricaner :

— Si tu savais le nombre de fois que l'on m'a enfoncé un couteau dans le ventre.

Il assène son coup et j'arrive tout de même à décaler ma tête. Son arme s'enfonce dans mes cheveux et l'herbe humide.

Je profite de la minuscule seconde que m'offre le destin pour lui donner un coup entre les jambes, suivi de mon coude dans le creux de son cou.

Sous l'adrénaline, je me relève et m'enfuis à toute vitesse, ne me retournant à aucun moment pour vérifier s'il va bien.

Je trébuche sur un caillou et me fais emporter dans le ravin un peu plus bas. Je sens tous mes os se craquer alors je termine ma chute dans des feuilles mortes.

Étendue sur le dos, j'amène ma main au visage et inspecte ma peau. Je n'arrive plus à bouger. Et je n'ai pas la force de bouger.

Au fond, j'ai même peur de ne plus avoir assez d'espoir.

A quoi bon faire des promesses aux morts ?

Ils ne seront pas là pour s'assurer que vous les avez tenues.

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Un petit chapitre pour égayer votre début de semaine !!!?

Hello hello j'espère que vous allez bien, je viens de me faire tatouer pour la deuxième fois. J'ai fait la côte et c'est trop beauuuuuu 👉🏻👈🏻

Bon l'épreuve finale a commencé et elle réserve beaucoup de surprises à nos héros !!!

Qu'avez vous pensé du chapitre ???🥰

Love uuuuu❤️

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