» 4.0 - fall
▪ FALLOUT by UNSECRET X NEONI ▪
❝ Toi et moi, on est pareil que tu le veuilles ou non. — Karissa Mckensie ❞
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AUDACE
Je déambule dans les grandes allées, les yeux remplis de paillettes. Le bâtiment est fait tout en verre ce qui permet au soleil d'éclairer même les recoins les plus sombres. Tout est si grandiose comme d'habitude. Les rayons qui reflètent contre les parois, donnent une impression de divaguer dans un diamant, une pierre précieuse brillante.
Je traine des pieds en admirant longuement le toit transparent mais également la végétation qui vient décorer les remparts de certains piliers.
Violette m'attire dans une boutique et je la suis, bien trop subjuguée par la beauté du lieu. Je me retrouve dans un magasin de vêtements extravagant aux tons violets et gris.
Les filles voulaient absolument me faire découvrir le gigantesque centre commercial de Venturia pour me faire une garde-robe, même si mon dressing regorge déjà des habits de la brune.
Lizzie farfouille à la recherche de la pièce parfaite. Cette détermination me fait rire. Elle décroche une robe en cuir et la brandie vers nous.
— Celle-là !
Violette secoue la tête en joignant ses mains devant sa bouche pour en faire un écho :
— Tu en as déjà quatre similaires !
Elle plisse les yeux en haussant les épaules :
— On n'en a jamais assez, ajoute-t-elle en gardant la robe sous son bras.
Je ricane et me dirige à mon tour vers les tops. Il y en a en tout genre et pour tous les goûts. Un petit haut rouge à manche courte me fait de l'œil. Le décolleté est joli et loin d'être vulgaire. Je pose l'habit sur ma peau, après l'avoir récupéré, en m'observant dans le miroir.
— Audace, tu le prends !, j'entends hurler derrière moi.
Je rigole en acquiesçant, il m'ira parfaitement. Puis j'aide également les filles à choisir ce qui leur plaisent et on finit par se retrouver à la caisse. Lizzie étale la quinzaine de vêtements qu'elle compte acheter sur la caisse en soupirant exagérément. Qui aurait cru que cette boule de positivité avait un vilain penchant pour le shopping ?
Je dépose le jean et le top avec ses habits, après qu'elle ait insisté pour me payer ces deux articles. Ce n'est pas comme si je tenais déjà cinq sacs dans ma main droite.
— Tu payes les miens aussi ?, demande la blonde en faisant les beaux yeux.
— Dans tes rêves, tu es déjà bien assez riche.
Violette fait alors une moue adorable avec sa bouche et je lui attrape la joue pour lui déposer un bisou sur cette dernière.
— Désolée, il ne peut que avoir qu'une seule préférée.
Elle me foudroie faussement du regard et je lui souris de toutes mes dents.
La vendeuse demande à notre amie de payer, et Lizzie présente son tatouage. Dans la première boutique, quand je l'ai vu faire ce geste : j'ai été surprise. Mais les filles m'ont alors expliqué que le tatouage, en plus d'être notre carte d'identité, qui regroupe tous nos informations personnelles peut aussi faire office de carte bancaire. Il peut ouvrir certaines portes dont les accès sont restreints et une minuscule puce est insérée sous la peau qu'il recouvre.
Nous remercions la caissière et sortons du magasin, les bras encore plus chargés que lors de notre entrée.
— On va boire quelque chose ?, propose Violette en inspectant l'heure qu'il est.
Lizzie accepte lorsqu'un tintement signalant une notification parvient à nos oreilles. Il provient du téléphone de Violette. Puis un second, celui de la brune.
Elles pianotent toutes les deux sur leur watchphone et quand j'aperçois la surprise sur le visage de Violette, je m'approche pour mieux observer.
C'est une photo republiée par un compte très populaire. Dessus on y voit la ville de Bartow, plus précisément l'hôtel de ville et la fontaine où j'avais trouvé une des pièces. Le décor est composé d'une épaisse fumée noire qui provient des gigantesques flammes entourant la mairie.
Quatre personnes masquées tiennent une pancarte sur laquelle je peux lire : « Ici, quelque chose a commencé. Ici, quelque chose a pris feu. Et bientôt, c'est tout Hoffenwald qui brûlera. »
Lizzie éteint la première sa watchphone, comme si elle en savait beaucoup plus long que nous sur cette histoire.
La légende de l'image est à la fois sarcastique et mystérieusement sérieuse.
« Quand Audace Ravenwood tient tête au Président, ça donne ça. Qu'elles vont être les répercussions du Président Hoffman face à cet acte rebel ? »
Je cligne plusieurs fois des yeux, en essayant d'analyser tout ce que je peux avant que Violette n'éteigne également sa montre.
La façon dont ils parlent de moi, dont ils m'incluent dans quelque chose qui n'a rien à voir avec ma personne m'inquiète. Je ne veux pas être mêlée à tout ça, à ce mouvement qui semble tout doucement s'élever. Et qu'est ce que Hoffman pourrait bien faire ?
La blonde se racle la gorge et je sors de mes pensées.
— Ils font sûrement erreur, tente-t-elle de me rassurer.
Et même si j'apprécie son initiative, on sait tous que Hoffman doit s'arracher les cheveux en pensant que je commence une révolution comme il me l'avait avoué lors de notre rencontre.
Lizzie paraît complètement déconnecter de la réalité et cette sensation renforce mon intuition qu'elle me cache quelque chose.
— Bon et le café ?, renchéris Violette dans un ton faussement joyeux.
— J'ai un appel à passer, marmonne la brune en s'éloignant.
J'entends mon amie soupirer puis reprendre un sourire de façade en se tournant vers moi. Alors que je m'apprête à lui répondre par l'affirmative, une boutique attire soudainement mon attention.
— Je reviens, je balbutie en me dirigeant vers la vitrine.
— Très bien, s'exaspère-t-elle en levant les bras, je vais boire un café seule.
Cependant, je n'y prête pas attention et rentre dans le magasin, celui la sera parfait.
***
MIKE
Ma watchphone se met à sonner et je décroche lorsque je reconnais son numéro.
— Lizzie, je dis en continuant de marcher activement.
— Tu as vu ? Est-ce que tu as vu ?, demande-t-elle soucieuse et en articulant à peine.
— Oui, j'annonce calmement. Je suis en route, Marco m'a appelé. On se rejoint directement au Complex.
Elle soupire et je perçois une certaine anxiété dans sa respiration.
— Et s'ils avaient eu tort ? Et si mêler Audace à la rébellion n'aggravait pas encore plus la situation ? Nous la mettons en danger alors qu'elle n'a aucune idée de ce qui se trame.
Je me pince le nez, déjà en retard de quelques minutes. Même si je ne lui dis pas, je n'ai pas de bonnes réponses. J'ai peur de ce qu'Hoffman pourrait faire à Audace mais aussi à chacun d'entre nous.
Je reconnais m'être trompé : la rébellion est bien plus proche que ce je ne pouvais imaginer. Nous sommes peut-être même à ses portes.
— Audace aurait quoi qu'il arrive était mêlée d'une façon ou d'une autre. Ne t'inquiète pas, elle est forte. Ais confiance en elle.
Mes mots me surprennent dès lors où ils franchissent ma bouche. Je parle de confiance alors que je n'en ai moi-même pas pour elle. Lizzie semble aussi décontenancée que moi puisqu'elle ne dit plus un mot.
— Je dois y aller, je finis par ajouter en raccrochant précipitamment.
Je replace correctement le col de ma veste en cuir et entre dans la salle de réunion, prétextant que ce moment n'était le fruit que de mon imagination.
Seul Marco, Bob et Ryan sont présents.
— Mike, débute-t-il d'un air sévère. Assieds-toi.
Je prends place autour de la table, étrangement pris d'un sérieux insoutenable. Je n'ai pas le temps de plaisanter ou d'exprimer ma désinvolture, je me sens concerné par ce qu'il s'apprête à être dit.
— Si je vous ai fait venir ici aujourd'hui, ce n'est pas seulement pour l'événement de Bartow. Même si ce dernier a eu la réaction attendue, le peuple est déchaîné et comme on dit : pour vaincre il vaut mieux toujours diviser. Des gens vont bientôt prendre la parole, choisir un camps et remettre indéniablement en question les manières d'agir de Hoffman. Personne n'a jamais osé se confronter à lui mais nous avons tous au fond de nous, rêver d'un avenir meilleur.
Il marque une pause en souriant doucement, fier de ce qu'il a accompli.
— Je ne sais pas vous mais je le vois déjà au bout du tunnel.
— Viens en aux faits, je le coupe, pressé de retourner à Venturia pour être certain que Nathan et les autres vont bien.
— Cependant, quelque chose me tracasse. Quelque chose que j'ai peut-être omis de vous confier lors de notre dernière réunion. Le coup de fil que j'ai reçu, provenait d'un allié de Hellysium. Il m'a averti que depuis le stage de Bartow, il n'avait plus aucun contact avec Harry.
Je déglutis en contractant les mâchoires. Nous savons tous ce que ce n'est pas bon signe. Vraiment pas bon signe.
— Deux options se proposent à nous. Soit Hoffman a des soupçons sur lui et il le fait surveiller d'où le silence radio. Soit, il prend une grande inspiration et son visage se peint d'une accablante tristesse, Hoffman l'a découvert et Harry est désormais dans les sous-sols.
Je vois Ryan laisser tomber sa tête entre ses mains tandis que je frisonne violemment. Je cache cette réaction en me frottant le bras.
Les sous-sols. Mon cauchemar. Mon traumatisme.
— Je souhaite tenter une extraction. Et je veux qu'Audace Ravenwood y participe.
Je secoue la tête en ricanant, c'est du délire. Parce qu'elle n'est pas prête à ce qui l'attend. Et de plus, je pensais que Marco ne voulait pas l'intégrer dans la rébellion dans un premier temps.
— Mon seul souci, c'est que d'après les rapports que j'ai reçu ce matin. Le Président a décidé d'avancer la date de l'épreuve finale.
Je sens comme un coup de massue tomber dans mon dos.
Putain. Putain. Putain.
Nous ne sommes qu'au quatrième mois, il doit en rester encore deux avant qu'elle n'ait lieu. Il prend peur et il veut essayer de réprimander son peuple en l'effrayant. En provoquant un bain de sang dans l'arène.
— Il peut faire ça ?, intervient le blond en se grattant nerveusement la nuque.
— Il peut faire ce qu'il veut, Ryan.
Et c'est bien ça le problème. C'est bien pour ça que les gens veulent du changement. C'est bien pour ça que la rébellion existe.
Parce qu'un homme ne devrait pas avoir autant de pouvoir, il ne devrait pas pouvoir diriger un pays seul et comme bon lui semble, il ne devrait pas avoir le choix de vie ou de mort sur nous.
— Qu'est-ce qu'on doit faire ?, retentit finalement la voix du métisse.
Le latino se frotte énergiquement les yeux en réfléchissant à toute vitesse :
— Retournez chacun à vos postes, assurez-vous qu'on ne vous soupçonne pas. Quant à moi, je vais trouver un plan et des alliés pour aider Harry.
Je hoche de la tête et me lève. Nous nous saluons et je quitte rapidement cette réunion d'urgence pour retourner à Venturia, là où l'entraînement m'attend.
***
Quand j'arrive enfin devant l'énorme bâtiment, je remarque curieusement qu'une queue s'est formée. Lizzie est adossé à un muret et lorsqu'elle m'aperçoit, la tension dans ses épaules se relâche.
Audace est silencieuse à côté d'elle et son inclusion dans cette histoire me tracasse plus que je ne le laisse paraître. Même si je ne l'aime pas et que je n'ai pas confiance en elle, elle ne mérite pas d'être au centre de tous les dramas qui vont s'abattre sur Hoffenwald.
Je redouble ma cadence pour les rejoindre.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
Lizzie attrape délicatement mes doigts dans une de ses mains, dans un ultime besoin de réconfort.
— Ils nous identifient un par un. Tu penses qu'ils savent ?
Son inquiétude me fend le cœur. Lizzie est quelqu'un de purement bon. Elle ne blesse et tue que quand on l'y oblige et si elle fait partie de la rébellion c'est parce qu'elle ne veut plus avoir un tel pouvoir entre ses mains.
Elle ne cherche pas à provoquer une guerre ou diriger Hoffenwald. Elle veut simplement vivre normalement, comme avant.
— Nous n'avons qu'à le découvrir.
Je me dirige le premier vers l'attroupement quand Nathan accourt vers nous. Il a l'air essoufflé et le regard qu'il glisse à Audace en dit long sur ce qu'il ressent à cet instant.
J'acquiesce quand il se tourne vers moi. Je dois montrer l'exemple et rester impassible même si je sens mes tripes s'emmêler dans mon estomac.
La file se réduit rapidement et bientôt nous nous retrouvons face à des gardes des forces spéciales du Président.
— Nom et prénom, répètent-ils tels des robots.
— Mike Smith, je lâche d'une voix détachée en tendant mon poignet.
Le garde scanne mon tatouage puis m'indique une direction à prendre.
— Nom et prénom.
— Nathan Atkins.
Il contrôle son bras et alors que je l'attends, l'homme en armure lui prend le bras. Il l'emmène dans un autre bâtiment et un autre garde récupère son poste.
Nous suivons les silhouettes s'estompées d'un œil inquiet et Audace se retrouve à côté de moi. Nathan me jette un regard discret, ils ne lui feront rien. C'est le favoris après tout.
— Lizzie Cain.
Le garde inspecte son outil d'identification puis accorde un signe à un de ses remplaçants et attire Lizzie loin de nous.
— Liz, je m'écris en essayant de la rejoindre mais trois hommes se placent entre elle et moi.
Ils n'ont aucune raison de l'emmener par contre. Je ne sais pas sur quoi ils basent leurs choix, mais ce qui est certain, c'est qu'ils n'en prennent que très peu au vu du nombre qui se dirige dans le bâtiment habituel.
Les soldats n'ont pas dégainé leur arme, cependant ils meurent d'envie de le faire. Alors je remonte le menton pacifiquement et attrape le poignet d'Audace pour l'emmener à l'intérieur du bâtiment A.
Je n'ai aucune idée ce qu'ils sont en train de faire et je distingue le pouls de la brune s'affoler sous mes doigts. Aucun de nous ne parle mais la tension est palpable.
Il y un bon nombre des anciens et des nouveaux qui sont présents dans la salle et je reconnais Karissa qui dévisage un par un les visages qui défilent sous ses yeux.
Quelque chose de mauvais se prépare. Et mon instinct n'a pas besoin de me le dire.
Les dernières personnes font leur entrée dans l'immense salle et les gardes verrouillent les portes derrière eux. J'ai le temps de distinguer Houston superviser la mission, un sourire mesquin accroché à ses lèvres.
C'est certain, ils vont faire quelque chose.
— Hoffman m'a mis en garde, murmure Audace, le souffle coupé.
Je reporte mon attention sur sa personne. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'adresse la parole.
— Il a dit que l'évènement de Bartow était un acte de rébellion. Je ne l'ai pas pris au sérieux, car ça n'en était pas un pour moi, ricane-t-elle douloureusement. Mais après ce qu'il vient de se passer aujourd'hui, et après mon altercation avec Houston, je crois que j'ai une cible dans le dos.
Je pose ma main sur son épaule.
— On a tous une cible dans le dos, j'avoue, tu n'as fait que raviver quelque chose qui a toujours été là chez les gens.
Elle fronce les sourcils. Une étrange détonation coupe mon élan, et j'oublie ce que je m'apprêtais à dire. Un tremblement me fait perdre l'équilibre et instinctivement, je presse Audace contre moi en m'accroupissant. Je sens ses mains s'accrocher au bord de ma veste. Toute la rancune que j'avais envers elle s'évapore alors que je fais la chose la moins rationnelle au monde.
De la poussière s'échappe du plafond tandis qu'une nouvelle secousse s'effondre sur nous. Je la protège en la couvrant de mon corps, mais je me mets rapidement à tousser. Elle aussi.
Le sol se met encore à trembler et des cris de peur et de douleur fusent de part et d'autres.
Ils bombardent le bâtiment. Ils bombardent le bâtiment alors que l'on est à l'intérieur, pris au piège.
Une autre bombe nous atteint et cette fois, le toit s'ouvre pour de bon. De la tuile s'écrase autour de nous, dans un bruit sourd et insupportable. Des débris chutent, touchent des personnes et fissurent le par-terre de béton.
Au fond, une partie de moi est rassurée de savoir Nathan et Lizzie hors de cette assaut.
La brune dans mes bras, peine à réaliser ce qu'il se passe et quand une quatrième détonation retentit, les gens se précipitent vers les sorties bloquées. Ils essayent de fuir, leur instinct de survie dirigeant désormais chacune de leurs décisions.
Je suis bousculé et je me retrouve séparer d'Audace qu'on tire un peu plus loin.
Mon premier réflexe est de sortir mon arme et alors que j'inspecte l'horreur autour de moi, je réalise : que vais-je faire ? Tirer sur des personnes aussi paniquées que moi ?
Je discerne déjà des corps sous les vestiges, des gens qui hurlent de douleur ou de peur, ou même peut-être de tristesse.
Je tente de reprendre mon sang-froid quand un bruit attire l'attention sur mes pieds. La fissure du béton s'agrandit et finit par s'ouvrir sous mes yeux. Elle s'effrite de plus en plus loin, de plus en plus vite, de plus en plus proche d'où je me trouve.
Je relève la tête et remarque Karissa devant moi, se faire aspirer par le trou formé. Son corps et sa chevelure blonde disparaissent dans un souffle de fumée alors qu'un écrit incontrôlable s'échappe de ses lèvres rouges.
J'ai à peine le temps de faire un mouvement que la faille se fracture sous mes pieds. Je sens quelqu'un me percuter et je me retrouve de l'autre côté, sur le terre-plein qui tient encore.
Sur les fesses, les mains poussiéreuses, je ne réalise toujours pas ce qu'il vient de se passer.
Audace vient de me sauver la vie.
Mais pour ça, c'est elle qui est tombée à ma place.
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(Chapitre non corrigé)
HELLOOOOO, j'ai écrit ce chapitre hier alors que je venais de faire pratiquement une nuit blanche et bien alcoolisée mais il faut croire que j'étais inspirée ahah
Je sais pas vous mais je crois que Mike a eu un déclic là, ou c'est peut-être encore trop tôt pour le dire 🤔.
Enfin bon, comme l'a dit ce bon vieux ronchon : la rébellion est là. Et même si nous n'en avons qu'un petit échantillon, on va en découvrir plus dans la suite. Je vous incite tout de même à aller relire le discours du Président, juste après le prologue, car c'est ce qu'il dit à ses plus fidèles disciples le jour de cette attaque !
quelque chose à ajouter sur ce chapitre ? Ou des questions peut-être, sur Audace 😈???
Je vous retrouve très viteeee ❤️
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