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▪ GLORIA REGALI by TOMMEE PROFITT & FLEURIE ▪
❝ Death is life — Gabriel Santiago, The 100 ❞
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AUDACE
Je récupère la dernière mallette de munitions pesant une tonne et descends du warcraft qui en contenait une centaine d'autres.
Marco n'a peut-être pas le cran de prendre des décisions dangereuses, mais je reconnais qu'il est plein de ressources. Ces munitions vont nous être indispensables pour avoir une chance contre le Président.
Je dépose quelques mètres plus loin la caisse, à côté de celles contenant les grenades de cyanure.
— J'ai hâte qu'elles puissent nous servir.
Mes yeux se portent sur Mikhaïl. Il vient de prononcer ces paroles.
J'ai beau vouloir gagner cette guerre, venger mes morts et voir mourir le Président, tuer ses partisans ne m'inspire aucun plaisir.
— On ne les tuera que si nous y sommes obligés.
On peut laisser le choix à l'ennemi de changer d'avis, de se joindre à nous.
— Ils n'hésiteront pas eux, Audace. Souviens-toi en.
Il me contourne afin d'aller retrouver le reste des soldats présents, dont son ami Galy fraîchement rescapé des sous-sols, au centre de la place.
Marco s'y tient, une estrade le mettant en avant. Il s'apprête à faire son discours de motivation pour nous envoyer à la mort.
Prendre Venturia est une mission à haut risque, il a cependant raison. Il nous faut cette ville pour gagner du terrain. Mais ça ne suffira pas.
Il nous faut aussi des personnes réputées, connaissant bien Venturia et Hoffenwald, pouvant prôner notre partie.
Et dans mes souvenirs ces personnes ne m'aiment pas spécialement.
Je m'approche à mon tour du rassemblement en cherchant Nathan du regard. Je l'ai perdu de vu avant l'atterrissage du vaisseau.
Bizarrement, son état est très prometteur. Malgré le fait que sa blessure par balle cicatrise toujours, le reste de son corps s'est rétabli à une vitesse inhumaine.
Il me répète que c'est grâce aux médicaments de l'infirmerie et ma présence à ses côtés que sa guérison a été aussi rapide. Néanmoins une voix dans ma tête persiste à me mettre en garde.
Je repère Lizzie et Mike pas très loin, tous les deux, visiblement en train de se disputer.
Je me note qu'il faut vraiment que je trouve un moment avant demain matin pour mettre les points sur les i avec eux.
— Mes chers amis, merci d'avoir pris quelques minutes dans vos préparatifs pour m'écouter, déclare Marco d'un ton solennel.
J'aperçois enfin Nathan revenir vers le camps. Que faisait-il dans la forêt ?
Dès qu'il me voit, il accélère le pas.
Une fois à ma hauteur, me lance un sourire et passe sa main dans mon dos sans rien ajouter de plus.
— Ce dernier mois a été l'un de nos plus productifs. Notre nombre augmente de jour en jour, et je suis fier de vous annoncer que nous sommes maintenant en majorité à Venturia. De plus, grâce à notre grande combattante, Audace, nous sommes en la possession d'une radio à brouillard sonore et nous avons libéré ainsi que détruit les sous-sols.
Des exclamations s'élèvent autour de moi et je me sens prise au piège. Ils ne me touchent pas et rien ne me retient captif pourtant ma claustrophobie accélère inlassablement mon souffle.
Marco en avoue trop. Nous ne pouvons pas être certains qu'il n'y a pas d'espions d'Hoffman dans nos rangs, comme lors de notre mission à Mike et moi.
Mike et moi.
Notre voyage à Venturia pour récupérer la radio de Harry me revient à l'esprit. La nuit que l'on a passé ensemble. Sa façon d'être avec moi. Son visage expressif si inédit.
Je secoue la tête, Nathan est là maintenant.
— Tout va bien ?, chuchote ce dernier en se penchant vers moi.
— Je réfléchissais, c'est tout.
Mentir est la seule option possible. Il ne peut pas apprendre pour Mike. Jamais.
— À quoi ?
Je n'ai pas le temps de répondre que tous les regards se tournent vers Nathan. Marco vient de souligner le retour d'Harry et du brun.
Il sourit maladroitement en se remettant droit. Il m'a l'air tellement différent, comme si j'avais un inconnu sous les yeux.
Un silence envahit l'assemblée regroupée, puis dans un mouvement coordonné et imité à la perfection, tous les résistants se mettent à taper du talon.
Ce geste, ce son, j'en ai encore des frissons au bras. C'est exactement le même que celui de mon premier combat à la boîte de Bob. C'est en réalité celui ci qui vient de le déclencher.
Le groupe fait un hommage à l'homme qui se tient contre moi. Celui que l'on pensait mort il y a quelques jours. Le favori d'Hoffman, son homme à tout faire. Probablement un guerrier des plus redoutés.
Marco met fin de lui-même aux acclamations en frappant deux fois dans ses mains. Le calme revient subitement et le dirigeant reprend son discours.
— Après toutes ses réussites, il faut désormais combattre cette guerre. Et pour cela, il nous faut une ville : Venturia !
Il nous surplombe de son regard autoritaire. Il ne reculera devant rien pour avoir cette ville, même si on doit tous y passer.
— Demain matin à l'aube, vous partirez par unité de huit dans les 4x4 mis à disposition. Vous serez également chacun munis d'une arme automatique avec trois chargeurs. Votre véhicule contiendra une caisse d'explosifs et des armes supplémentaires. Dans moins de six heures, tous les résistants de Venturia seront appelés à rejoindre le combat. Ils vous aideront à prendre la ville et les alentours.
Mon regard est focalisé sur sa bouche et les mots qui vont en sortir. Nous avons une règle.
— Cependant, vous n'êtes autorisés à tirer qu'en cas de légitime défense. Nous sommes en guerre en effet, mais si nous pouvons éviter le massacre, nous le ferons.
Une voix masculine s'élève dans l'attroupement :
— Ils m'ont pris mon frère dans les sous-sols. Pourquoi nous ne devrions pas tuer tous ceux qui le soutiennent ?
Son intervention échauffe les esprits des autres qui acclament sa revendication.
— Mes amis, je sais...
Marco est coupé une fois de plus dans son élan par une femme.
— Ils m'ont pris mes enfants et Hoffman en a fait des tueurs.
— J'ai perdu un œil à cause de leur unité d'entraînement !
— Ma femme ne pourra jamais avoir d'enfants à cause de leur fiole test.
Les interruptions s'enchaînent, et bientôt un brouhaha insupportable vient se superposer aux pauvres réponses de Marco, qui perd indéniablement le contrôle de la situation.
Les gens se mettent à crier, à se disputer et même à se battre.
Je sors mon arme et d'un calme olympien, tire une balle solitaire dans le ciel.
Mon acte a l'effet escompté. Le groupe qui m'étouffait, s'écarte subitement de moi. Un cercle de distance me met en lumière aux yeux de tous. L'assemblée s'est de nouveau murée dans le silence complet.
Je garde le visage sévère et serein. Je remets mon pistolet dans son étui, puis un ricanement franchit mes lèvres.
Ils épient chacun de mes gestes, visiblement apeurés par ma personne.
— Bon sang, vous vous entendez ? On en a rien à foutre de qui ou quoi vous a pris le président. Il nous a tous pris quelque chose ou quelqu'un. Tous. Et c'est bien ce qui nous réunit aujourd'hui.
Je marque un temps d'arrêt, en les voyant m'écouter tous sans exception. Je laisse alors mon intuition me guidait, et je rejoins Marco sur son estrade.
Je dirais même que je le pousse gentiment à partir.
— Demain, quand nous prendrons Venturia, vous épargnerez tous ceux qui se rendent. Vous n'abattrez que les soldats de la garde qui vous tireront dessus. Et vous ne répliquerez que si la situation dégénère. Hoffman a fait de nous des tueurs, il nous a appris à n'avoir confiance en personne, à haïr nos semblables et à les empêcher d'utiliser nos faiblesses contre nous. Mais c'est faux. La différence entre ses soldats et nous, c'est le choix. Ils obéissent à des ordres. Ils sont contraints à se battre contre nous. Ils ne sont pas nos ennemis.
Sans réellement le faire exprès, je tombe sur le visage de Mike dans la foule. Il me regarde. Il m'écoute. Il n'a jamais été mon ennemi, et je n'ai jamais été le sien.
Il nous en a fallu du temps pour que je le comprenne. Et encore plus pour qu'il le comprenne.
— Nous ne sommes pas des sauvages et nous sommes unis. Ce n'est pas la taille ou la force de notre armée qui nous permettra de prendre Venturia, et toutes les villes qui suivront, c'est notre confiance, notre unité et notre lutte contre une cause commune. Notre vie meilleure commence demain, en épargnant les soldats. Notre vie meilleure commence demain, lorsque l'on prendra Venturia. Ensemble.
Je reprends mon souffle en reculant légèrement des regards qui m'observent. Je vois bien que mon discours a fonctionné, ils ont l'air plus prêts que jamais, plus déterminés.
Néanmoins, s'il y a bien une personne que je ne trouve pas, c'est Nathan. Il a encore disparu.
Je quitte la scène sans un mot de plus, et retourne d'un pas pressé vers le logement qui nous a été attribué, quand un bras me retient.
C'est bizarre de se dire rien qu'à la prise et au touché, je reconnais instantanément Mike.
— Pas mal le speech pour quelqu'un qui ne se considère pas comme une meneuse, réplique le brun en ne me lâchant pas pour autant.
Je ne sais pas quoi lui répondre. C'était complètement improvisé et pourtant j'ai réussi à trouver les bons mots.
— Je ne suis pas une meneuse Mike, j'ai juste écouté mon instinct.
Il me jauge, n'avalant aucun de mes mots. Sa dispute avec Lizzie se rejoue dans ma tête.
— Que s'est-il passé avec Lizzie ?
Mike soupire en détournant les yeux, il finit par laisser retomber sa main contre lui.
— Tu lui as dit pour notre mission à Venturia.
Il est vrai que j'en ai parlé à la brune. J'ai confiance en elle et je n'arrivais juste pas à garder cette information rien que pour moi alors que nous venions tout juste d'apprendre pour Nathan.
— Oui et alors ?
— Tu aurais dû me mettre au courant avant.
Sa réponse est sèche et aggressive, si bien que j'ai un mouvement de recul. Mike passe sa main sur sa bouche puis sur son front en réfléchissant à quelque chose dont je n'ai pas accès.
Mike, s'il te plaît, ne le dit pas.
— On devrait en parler à Nathan.
Putain, Mike.
— Hors de question, je réplique précipitamment. Il ne nous le pardonnera jamais. Et tu m'as dit que ça ne représentait rien pour toi non plus.
Il grimace et je l'ignore, comme lorsque j'ai ignoré son désarroi chez Harry quand je lui ai jeté ses mêmes mots à la figure.
Ça ne représentait rien.
Oui et non.
C'est un demi-mensonge.
— Si on ne lui dit pas et qu'il l'apprend plus tard, ça sera encore pire.
J'instaure une distance entre lui et moi, comme pour me protéger de ses paroles. Nathan va le prendre mal. Il va forcément le prendre mal.
Il n'y a aucune bonne façon de lui annoncer que j'ai couché avec son meilleur ami alors qu'il était présumé mort. Aucune.
— Mike, on ne lui dit rien.
Il serre la mâchoire.
— Mike, promets-moi que tu ne lui diras rien.
Une veine colore désormais son front, tant il est contrarié et pris entre deux eaux.
— D'accord Audace, d'accord. Je ne dirais rien, avoue-t-il finalement en fuyant mon regard.
Je hoche de la tête en reprenant ma route, sans me retourner. J'espère qu'il va tenir sa langue, pour notre intérêt à tous les deux.
Nathan est instable depuis son retour, je l'ai bien vu. Il y a quelque chose chez lui qui cloche. Ses disparitions à répétitions, ses pics d'énergies puis ses rechutes à donner la nausée. On dirait qu'il est une montagne russe.
Il est déjà partagé entre deux guerres. Il se bat sur deux fronts. Je ne veux pas que notre révélation le fasse pencher dans celui de l'adversaire.
Je ne veux pas qu'il devienne mon ennemi.
Même si ironiquement j'ai dit que les soldats ne l'étaient pas. Au plus profond de moi, je sais qu'il lui serait facile de retourner son amour pour moi en haine. Et je ne veux pas que cela arrive.
Parfois il faut protéger ceux qu'on aime de la vérité pour les empêcher de souffrir.
Et égoïstement pour me protéger moi.
***
Je roule le short pour le faire rentrer dans mon sac à dos avec les autres vêtements, quand Nathan émerge de son sommeil.
Cette nuit ne lui a accordé aucun répit. Il a enchaîné cauchemar sur cauchemar et ni ma voix, ni ma présence n'a réussi à l'apaiser.
Je tourne mon visage vers le sien et j'y décèle tout ce qu'il essaye de cacher. Il souffre. Beaucoup. Mentalement ou physiquement, je ne sais pas lequel des deux est le plus douloureux.
Il tente de se redresser sur ses coudes mais les tremblements dans ses bras l'en empêchent. Je délaisse mes affaires et m'approche du lit que l'on partage étroitement.
Il est fatigué. Il est épuisé.
Et pourtant hier soir encore, il était blotti contre moi en me caressant les cheveux en parfaite santé.
Oh Nathan, que t'est-il arrivé là-bas ?
— Ça va, ça va, dit-il en repoussant maladroitement mes mains venues l'aider. Il faut juste que je me réveille un peu.
Je le dévisage :
— Nathan, qu'est-ce qu'il se passe ?
Il baisse les yeux en avalant bruyamment sa salive. Je sens qu'il est sur le point de me confier ce qui le tracasse, il referme pourtant à la dernière minute en changeant de sujet.
— Je ne t'ai jamais raconté ce qu'il s'était passé après le tir.
Je sais exactement de quoi il parle, malgré moi.
— J'ai fermé les yeux. Et pendant que mon cœur ralentissait, j'étais encore assez conscient pour vous entendre. Pour t'entendre.
Je n'ai pas envie de savoir. Je ne suis pas prêtre à savoir. Je n'ai pas envie qu'il me raconte l'enfer qu'il a vécu parce qu'on l'a laissé dernière nous. Je ne suis pas prête à l'entendre me détailler les horreurs que j'aurais pu lui épargner.
J'ai envie de me dérober et de fuir la situation. Pourtant si les rôles étaient inversés, Nathan prendrait sur lui et me prouverait son courage en restant.
Il a toujours été le plus courageux de nous deux.
Mais je lui dois bien ça. Après tout le tort que je lui ait causé, je le lui dois.
Alors je reste, même si mon cœur se déchire à chaque mot.
— J'ai senti tes lèvres m'embrassaient le front et ensuite tes cries lorsque les hommes de Marco t'ont emmené de force. J'ai entendu les coups de feu qu'ils ont tirés sans succès sur l'hélicoptère. Je t'ai entendu t'en aller.
Cette fois-ci c'est trop.
Je me dégage de lui mais il rattrape mon poignet avec une prise si faible que je m'arrête de moi-même.
— Tu n'as pas à culpabiliser de m'avoir laissé. Si les gardes t'avaient arrêté, crois-moi, tu ne serais pas sous mes yeux. Tu as pris la bonne décision.
— Je ne savais pas Nathan, si j'avais su je ne t'aurais jamais laissé.
Ses doigts glissent jusqu'aux miens et je me rassois docilement près de lui.
— J'ai plané pendant un sacré bout de temps. Ils m'ont opéré je suppose, je n'en ai pourtant aucun souvenir. Mais je me souviens de toi. Tu n'as pas une seule seconde quitté mon esprit.
Tout d'un coup, ma liaison avec Mike me noue la gorge. Comment j'ai pu lui faire ça ?
— Je n'arrêtais pas de me demander où tu étais, comment tu allais. Pendant les tortures, je me focalisais sur les souvenirs que j'avais de ton visage. Je repassais en boucle nos moments dans ma tête.
Sa main libre effleure la pointe de mes cheveux courts.
— Ma seule motivation pour continuer était l'espoir de te retrouver. Tu es la raison de ma présence ici, je veux dire tu m'as sauvé la vie.
— Tu as sauvé aussi la mienne.
Il se relève vers moi et presse délicatement sa bouche contre la mienne. C'est un baiser si simple, si anodin et pourtant j'arrive à capter tout ce qu'il souhaite me dire à travers.
— Je t'aime, murmure-t-il au bord de mes lèvres.
J'ai envie de le lui dire. Je devrais lui dire.
Parce que la dernière fois qu'il me l'a dit, il est mort lors de l'épreuve finale. Néanmoins, quelque chose m'en empêche : peut-être parce que je ne suis pas totalement honnête avec lui.
Il ne tient pas compte de mon silence et s'assoit à ma gauche. Il se lève ensuite en s'aidant du bord du lit.
— Je vais m'habiller.
Il quitte la tente en boitant et je le laisse partir, les bras ballants.
Il devrait rester avec Marco, c'est bien moins risqué. Il risquerait de nous ralentir ou pire de se faire flinguer. Et puis ça me permettrait de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute avec Mike.
Je ne pourrais pas être complètement moi-même avec lui tant que cette affaire ne sera clôturée et enterrée, sous des tonnes de ciment.
Je rassemble rapidement ses affaires qui traînent par terre, quand un objet attire mon attention.
J'attrape le short en boule et le déplie maladroitement. Ma main en tremble. Une fine seringue comportant une longue aiguille s'y cache. Il n'y a rien à l'intérieur, je ne peux cependant m'empêcher de me demander ce que Nathan peut bien faire avec un objet pareil.
Ce dernier revient subitement dans la pièce en souriant doucement. Il se tient droit, fier et prêt à conquérir Venturia comme un vrai soldat.
Quelle est la différence entre le Nathan d'il y a à peine dix minutes et celui que j'ai désormais sous les yeux ?
— Tout va bien ?
— C'est à toi que je devrais poser cette question. Tu te dopes à quelque chose pour retrouver tes forces en si peu de temps ?
Un ricanement s'échappe de sa bouche, et il rejette ses cheveux vers l'arrière. Il n'y a rien de drôle dans ce que je raconte.
— Audace, j'étais juste mal réveillé.
Je camoufle le short contenant la seringue dans mon dos, discrètement, pour qu'il ne sache pas que je l'ai trouvé.
— Je pense qu'il serait préférable que tu te rendes à Pidrod avec Marco.
— Non.
Son ton me déconcerte un instant, néanmoins il se radoucit instantanément et m'adresse un léger haussement de lèvres :
— Je viens seulement de te retrouver, je ne vais pas te laisser partir en mission sans venir avec.
Je le jauge, cherchant un autre argument pour le faire rester. Pourtant la condition physique qu'il me présente là tout de suite m'empêche d'avoir ce prétexte.
— Nathan, Audace, on y va, s'écrit Mike en passant devant notre chambre sans s'arrêter.
Sans grande surprise, notre groupe est composé de Lizzie, Mike, Violette, Alexia, Ryan, Nathan, Mikhaïl et moi. Nous sommes une équipe de première ligne, nous serons les premiers à rentrer et prendre la ville avec trois autres teams.
Et même si l'idée que Nathan nous accompagne me retourne le ventre, je ne peux pas l'écarter de force. Il trouvera forcément un moyen de nous rejoindre, et il se mettra bien plus en danger.
— D'accord, mais si je constate que ton état s'affaiblit, tu pars en seconde ligne.
Il hoche de la tête :
— Parfait.
Il attrape le sac que je lui ai préparé et s'en va retrouver Mike alors que je ramène ma main pleine sous mes yeux.
J'espère que je fais le bon choix.
J'espère que la mission se passera bien.
J'espère que Nathan est dans notre camp.
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J'espère que vous vous portez tous bien, et que ce chapitre vous aura plu ❤️
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