« 2.2 - war
▪ HALO by MONO ▪
❝ Nous sommes en guerre Audace, des gens meurent forcément. — Mike Smith ❞
•—•
NATHAN
Le visage d'Audace se décompose dès lors où Ryan pénètre dans la pièce.
Je me bats pour garder les yeux ouverts malgré la fatigue qui me fait de l'ombre. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi pendant des semaines.
La dernière chose dont je me souviens c'est de la réception du nouvel an. De la seringue de Soryia et de mon entrevue catastrophique avec le Président.
Je meurs de froid aussi.
Ils m'ont bien bousillé quand même.
J'observe avec émerveillement la fille sous mes yeux. Elle ressemble à la personne que j'ai connu, sans vraiment être elle.
Ses cheveux originairement longs et bouclés sont désormais courts et pratiquement lisses.
Son visage est structuré et plus défini comme si elle avait perdu du poids. Sa mâchoire est drôlement tranchante, j'y discerne pourtant des cicatrices de combats.
Son nez me paraît bien plus pointu que dans mes souvenirs, et ses lèvres encore plus pulpeuses.
Ses sourcils ont toujours l'habitude d'être froncés et la petite ridule au milieu, ne disparaît jamais réellement.
Ses paupières contrairement à l'entraînement ne détiennent aucun trait d'eye-liner, aucune once de maquillage. Elle reste extrêmement belle naturellement.
Quand elle tourne ses yeux verts vers moi, leur couleur m'est la chose la plus familière. Cet émeraude pigmenté de teintes allant du clair au foncé. Ses paillettes de dorés, les reflets bruns s'y cachant. J'ai côtoyé ses yeux toute ma vie, et d'une certaine façon, j'y arrive à lire la haine qui s'y cache, qui y gronde, tout au fond.
Si je suis là, Harry doit probablement l'être aussi, ce qui signifie qu'Audace sait. Elle sait qui il est vraiment, et si Mike et Lizzie ne sont pas dans la pièce, c'est qu'elle sait aussi pour nous.
J'ai tellement de choses à lui dire, à lui expliquer, pour lui faire comprendre que c'était pour sa protection. Des choses qu'elle ne voudra peut-être pas entendre, écouter.
Elle va forcément me donner du fil à retordre.
— Tu devrais venir voir ça, Audace, déclare le blond en lui indiquant la sortie.
La brune se pince les lèvres en fixant quelque chose dans le vide.
A quoi peut-elle bien penser ? Qu'a-t-elle bien pu faire pour que Ryan soit aussi sérieux ?
— Vite.
Ses jambes se lèvent d'elles-mêmes et je serre les dents en retirant la couverture qui peinait déjà à me réchauffer.
Je fais basculer mon corps à la verticale, retenant un juron de douleur.
Putain, vraiment bousillé.
Aude se retourne en me dévisageant, une main sur mon épaule :
— Où est-ce que tu penses aller ?
Je fronce les sourcils en dégageant sa main et je me remets sur pieds.
— Je t'accompagne.
Si elle pense que je vais rester alité, elle se met le doigt dans l'œil. J'ai été mise sur la touche pendant trop longtemps. Je dois savoir ce que j'ai raté pendant tout ce mois.
Je chancèle et me retiens tout juste à la commode à ma gauche. Mes yeux se posent sur les bouts de bois derrière Audace. Il me faut quelques secondes pour reconnaître la chaise cassée.
Quelque chose me dit qu'elle et Harry se sont retrouvés dans la même pièce.
— Hors de question, tu n'es pas en état.
Je l'ignore et commence par mettre un pieds devant l'autre. Mon ventre me supplie d'arrêter mais je ne retournerais pas dans ce lit.
Ryan finit par passer un bras dans mon dos et à m'aider à avancer tandis que j'entends distinctement le soupir d'Audace dans mon dos.
Mon bras tremble anormalement fort et sans que je ne puisse le contrôler. J'avais oublié la seringue, elle ne doit plus faire effet maintenant, ce qui explique mon état déplorable.
J'attrape le rebord de ma veste et le serre de toutes mes forces pour dissimuler les symptômes de manque.
Au pire, ils penseront que je prends sur moi.
Je vois enfin la fin du bâtiment et bientôt le soleil réchauffe ma peau, la fraîcheur de la nuit n'est tout de même pas très loin.
Ryan nous guide jusqu'au rassemblement de citoyens, ils sont tous attroupés autour de l'écran qui diffuse en boucles les mêmes images.
On y voit à de multiples reprises le visage sévère d'Audace, puis celui du Président. C'est lui qui s'adresse à la caméra.
Une image d'explosion est retransmise et on voit distinctement la brune déposait les bombes.
A-t-elle fait exploser les sous-sols et tous les innocents qui s'y trouvaient dedans ?
— Le groupe terroriste se faisant appeler Résistance a encore frappé notre gouvernement.
La voix du président est claire et distincte malgré les acclamations qui s'élèvent autour de moi. Les gens sont en colère.
— Aujourd'hui, ils se sont attaqués à une base purement scientifique spécialisé dans le développement des guérisons et maladies chroniques.
D'autres cris fusent. La plupart de la population sait que les sous-sols sont tout sauf une base scientifique inoffensive. On y enferme les personnes qui dérangent, pourtant beaucoup ne les ont jamais vu de leurs propres yeux, et avec les plans qu'il diffuse, il est assez compliqué de reconnaître les jardins d'Hoffman. Surtout dans toutes cette poussière et cette fumée
Audace à côté de moi, qui a finit par passer son bras également dans mon dos pour me garder droit, passe son regard sur la foule. Il faut dire qu'ils la regardent également tous. Ou c'est moi que la plupart pensait mort. Ma réputation me colle à la peau, tout le monde me connaît et me reconnaît.
— Et la fugitive que vous voyez à l'écran, est responsable d'une part de cette attaque, mais d'autre part des cinquante-six soldats et scientifiques qui y ont perdu la vie.
Cette mise en scène est complètement fausse, et tournée d'une façon à manipuler l'audimat.
— Quelqu'un doit payer pour ces pertes. Quelqu'un doit payer pour toutes ces familles endeuillées. En protégeant Audace Ravenwood, vous participez à ce massacre. En aidant Audace Ravenwood, vous participez à sa cause.
Les regards se font plus insistants. C'est alors à mon tour de la ramener contre moi, comme signe de protection, en dévisageant les autres résistants. Qu'ils tentent de l'approcher, résistants ou pas résistants, je n'ai pas confiance en eux.
S'ils ont su se retourner contre Hoffman, ils se retourneront avec une facilité fulgurante contre Audace.
— Quelqu'un doit payer pour ces morts, et si Audace Ravenwood est incapable de le faire, d'autres le feront à sa place. Être du côté d'Audace Ravenwood, c'est être du côté des résistants. Et tous actes de résistance sont strictement interdits par l'état. En réparation de ces cinquante-six vies.
Le visage du Président s'efface et d'avance je ressers mon emprise sur Audace pour qu'elle ne disparaisse subitement pas elle aussi.
Les images qui suivent sont à la hauteur de mes attentes. Un vague souvenir de l'entraînement me parvient lorsque les cinquante-six résistants, femmes et hommes, reçoivent simultanément une balle entre les deux yeux.
Les tirs résonnent dans l'air, comme s'il venait d'avoir lieu juste devant nous. L'assemblée est murée dans un silence. Les visages camouflés des résistants nous empêchent de distinguer leur identité, pourtant nous savons tous qu'ils étaient des nôtres.
Le corps d'Audace se fige contre moi, et j'arrive à percevoir son mur se fracturer morceau par morceau.
Je sais qu'elle pense à la même chose que moi. A ces personnes qu'elle a dû abattre il y a plusieurs mois.
Elle pense que ces morts sont de sa faute, et elle a probablement raison. Nous avons tous leur sang sur les mains.
— Ce n'est que le début, reprend Hoffman avec cette intonation froide et tranchante, chaque résistant sans exception subira le même sort. Les traîtres n'ont pas leur place à Hoffenwald.
Le drone finit sur un gros plan des corps sans vie qui s'étalent sur le béton de la base militaire. Si je reconnais correctement la base, elle n'est qu'à quelques kilomètres de Venturia.
— Audace ! Nathan ! Ryan !
La voix de Marco met fin aux spéculations et murmures qui avaient repris de plus belle.
La brune se dégage de moi afin de le rejoindre et Ryan lui emboîte le pas, gardant un bras de soutien.
Elle a un léger mouvement d'arrêt lorsqu'elle remarque la distance que les gens mettent entre eux et elle. Ils s'écartent sur son passage, comme si d'un coup, ils avaient une peur monstre ou un respect inébranlable pour elle.
Elle ne se retourne pas, garde le menton haut et dépasse même le chef, un lourd poids sur ses épaules. Que s'est-il passé sans moi ? Pourquoi paraît-elle si différente ?
Elle pénètre dans la tente que nous franchissons quelques minutes après avec Ryan.
Les membres permanents du conseil sont présents. Mike et Lizzie m'attrapent maladroitement dans leurs bras. Ils m'ont terriblement manqué eux aussi.
— Je suis si soulagée que tu sois en vie, me chuchote Lizzie en me prenant mon visage en coupe.
Je lui souris en déposant un baiser sur sa joue.
Mike me presse l'arrière de la nuque, sans rien dire, je traduis cependant son silence en mot. Il est heureux, il est fier et reconnaissant de m'avoir sous ses yeux. Quelque chose me dit que ces dernières semaines ont été dures pour lui aussi.
Harry se tient lui en retrait, près de la chaise de Marco. Il est calme et même si son visage a repris des couleurs, je devine même dans l'ombre, les marques de son passage aux sous-sols, similaires aux miennes.
Je finis par saluer le reste du groupe d'un signe de tête. Audace m'apporte une chaise et je m'y laisse tomber si rapidement que l'assemblée prend conscience de mon terrible état. Sans parler de mon talon qui frappe sur le sol.
Il faut que je trouve du proclividolor vite si je ne veux pas me détériorer complètement.
— Bienvenue à Calica Nathan, nous sommes tous profondément heureux de te voir en vie, et parmi nous, débute Marco, une fois que tout le monde est réuni, assis, autour de la table métallique.
J'hoche une fois de plus de la tête.
Nous sommes donc à Calica, bien plus proche d'Hellysium que je ne le pensais.
— Je pense qu'il est temps pour nous de faire un petit récapitulatif des derniers mois.
A ce même moment, l'entrée de la tente s'ouvre et la fille que je suppose être Alexia à ses cheveux rouges pénètre, à sa suite Cameron.
Cela fait une éternité que je ne l'ai pas vu. Il semble être sur la même longueur d'onde car son avant-bras attrape directement le mien que je lui tends. On fortifie notre contact par un sourire.
— Tu ne meurs jamais réellement, n'est-ce pas ?
Sa remarque m'arrache un rire.
— Et toi tu ne t'arrêtes jamais, n'est-ce pas ?
Je pointe son ordinateur derrière génération coincé sous son coude. Il revient probablement de mission avec Alexia.
— Alexia, Cameron, bon retour également. Installez-vous, nous étions sur le point de commencer.
Ils s'exécutent sans un bruit de plus et Marco reprend :
— Vous venez probablement de voir les images que le Président diffuse sur tous les chaînes de retransmission. C'est une forme de contre-attaque face à notre libération des sous-sols.
Ils ont donc libéré tous les prisonniers, pas seulement Harry et moi. Ça me rassure d'une certaine manière, je n'aurais pas pu vivre avec leurs morts sur la conscience. J'en ai déjà bien suffisamment.
— Nous sommes en train de faire le compte, mais parmi ses réfugiés politiques, beaucoup sont influents et nous serons d'une grande d'aide dans cette guerre.
Le mot jette un froid de plus.
La guerre.
Celle que l'on a tant redouté. Celle que l'on a tant attendu.
— Oui, nous sommes en guerre. Et pour de bon, cette fois-ci. Avec l'attaque de Hellysium, nous avons déployé notre stratégie de combat et prouver que nous n'étions plus une minorité.
Je remarque Audace rouler légèrement des yeux. Elle est probablement derrière ce plan.
— Il faut s'attendre à d'autres représailles. Calica va rester notre nouvelle base. Des fortifications vont être ajoutées, et des nouveaux tireurs et gardiens seront placés aux points stratégiques de la ville. Ça sera notre nouveau QG.
Je ne me suis rendu que deux fois à l'ancienne base souterraine, cependant elle m'inspire plus confiance que celle-ci.
— Et l'ancienne base ?, s'enquiert Harry en déposant ses coudes sur la table qui nous regroupe.
Marco soupire bruyamment :
— Le président l'a fait exploser il y a une semaine. Nous avons pu sauver une partie de l'artillerie mais le bâtiment est inhabitable.
Hoffman a encore frappé. En un mois j'ai l'impression d'avoir raté tellement de choses.
— Alexia avait pour mission avec Cameron de chiffrer le nombre de résistants présents à Venturia.
— Et les statistiques sont plutôt bonnes, répond la concerné. Excepté le clan de Wise et Mckensie, nous somme en majorité.
Le latino approuve d'un sourire franc.
— Très bien mes amis, je vous annonce officiellement que la conquête des villes commencera par Venturia.
Venturia est la ville la plus dynamique du continent. Ville étudiante et très économique, elle influence le sud mais pas que. La faire tomber aux mains de la résistance nous permettra d'avoir accès aux villes alentours, spécialisées dans l'armement, le carburant et l'industrie alimentaire.
On contrôlera l'économie et probablement la moitié des ressources militaires que Hoffenwald possède.
C'est une ville pilier, indispensable à notre succession et un enjeu colossal contre Hoffman.
Il ne nous la donnera pas facilement, cependant au vu des visages autour de moi, motivés par la victoire, épuisés par la répression, désespérés de connaître mieux que la violence, Venturia ne pourra pas nous résister indéfiniment.
Et c'est bien pour ça que le président réprime en tuant.
La peur est l'émotion la plus puissante qu'un humain puisse expérimenter et la plus dure à surmonter.
Nous sommes conditionnés à avoir peur.
Il pense qu'en l'imposant, les gens cesseront de se rebeller et qu'il récupéra le contrôle : il a tort sur ce point.
Il ne fait qu'embraser de plus belle les braises déjà brûlantes. Il ne fait qu'éveiller de plus belle la rage qui sommeille en chacun de nous.
Il va perdre. Pas parce qu'il est en minorité ou pas assez puissant. Au contraire, c'est son pouvoir qui va le faire tomber.
Lourd est la couronne que le roi porte.
— Ce soir, un warcraft rempli de soldats volontaires atterrira pour nous prêter main forte. Demain, nous recevrons les dernières munitions et armes pour débuter la marche. Après-demain avant l'aube, vos escadrilles partiront vers le sud, vers Venturia.
Je regarde la tablée autour de moi et je prends conscience du risque.
Cette pièce à quelques détails près contient toutes les personnes que j'aime le plus au monde. Je mourais pour la plupart d'entre eux. Je suis déjà mort pour eux.
Et l'idée même de les imaginer en plein Venturia, arme à la main, en train de mettre leur vie en péril me rend fou.
À Hoffenwald, on m'a toujours appris que l'amour était une faiblesse que l'on offrait volontairement à l'ennemi pour qu'il nous blesse.
Et si Hoffman avait bien raison sur une de ses leçons : c'est celle-ci.
Je lui offre une opportunité de tous les tuer. Et il le fera parce que je suis son favori et que je l'ai trahi. Il me le fera payer, d'une façon ou d'une autre.
— Nous détenons déjà deux villes stratégiques : Calica et Pidrod. La prochaine ville sera Venturia.
Une exclamation unanime s'élève et Marco affiche cette expression faciale qui me fait toujours douter de son honnêteté. Il a le visage d'un homme de pouvoir, un homme animé par la vengeance.
Calica est une base médicale et militaire. La ville est protégée par une épaisse forêt, ce qui empêche l'ennemi de nous prendre par surprise.
Pidrod est la ville des familles et des jeunes. Elle regroupe les guerriers les plus connus et surtout une population complète anti-Hoffman. C'est l'aubaine pour Marco, et il le sait.
— J'annoncerai publiquement le plan demain soir, avant mon départ pour Pidrod où je rejoindrai Nina pour la suite des opérations. Bob et Ryan ont fait du beau boulot et d'ici quelques heures avec l'aide de Cameron, un appel à la résistance sera diffusé sur tous les appareils numériques.
Il repousse sa chaise et se dresse devant nous.
— Tout cela est possible grâce à chacun d'entre vous, et c'est grâce à notre confiance et notre collision que l'on remportera la guerre. Nous sommes le gouvernement de demain, et nous ferons d'Hoffenwald un lieu meilleur.
Il clôture la réunion et l'assemblée se dissipe. Je profite qu'Audace me tourne le dos pour m'échapper et rejoindre le secteur médical de la ville.
En quelques foulées qui semblent m'être pourtant une éternité, je rejoins enfin l'hôpital fissuré sous lequel j'étais encore dans le coma il y a peu.
Je monte directement à l'étage des médicaments et me mets à farfouiller activement les tiroirs blindés.
Mon envie de proclividolor est bien plus puissante que la douleur que mes muscles m'infligent ne serait-ce que pour tenir debout.
Il me faut bien une quinzaine de minutes pour trouver ce que je cherche. Le petit coffret métallique ne détient que trois seringues, mais il faudra que je fasse avec.
J'attrape maladroitement le tube gris contenant un mélange transparent. On dirait que c'est simplement de l'eau. Inoffensif.
Mes jambes tremblent.
Peut-être à cause du manque. Peut-être à cause de la peur.
Une seringue de plus, c'est un pas de plus vers l'addiction. Vers l'overdose.
Une seringue de plus, c'est des nouveaux symptômes plus puissants.
Une seringue de plus, c'est une rechute plus rapide.
Je tombe inexorablement les fesses sur le carrelage sale, autrefois blanc éclatant.
Je claque des dents et mes doigts serrent de plus en plus fort l'objet de convoitise.
Ma respiration est si irrégulière que je ne sais plus quand j'inspire et quand j'expire.
Je ferme les yeux et c'est à ce moment que je sais que ma décision est prise.
Je dois être en état de protéger mes amis, même si l'après sera fatale.
J'enfonce doucement mais profondément là seringue dans mon cou. Le liquide s'infiltre dans mes veines dans une petite brûlure qui me rappelle l'alcool que j'avais l'habitude d'ingurgiter.
L'effet est immédiat.
Mes courbatures disparaissent, mes muscles se détendent, ma tête cesse de tourner, le sang cesse de pulser dans mes tempes, ma respiration devient calme et apaisée, ma gorge se dénoue et je reprends conscience de la réalité.
Plus de tocs, plus d'envies, plus de tremblements.
Je me sens de nouveau moi-même.
— Ben alors tu étais où ? Je t'ai cherché partout, s'exclame Audace en pénétrant dans la pièce.
Je me remets sur mes pieds en glissant discrètement les deux autres seringues dans ma poche arrière. J'instaure une expression du visage douce et tranquille, balayant les dernières onces de douleur qui m'animaient.
Ses grands yeux émeraudes m'observent et un sourire vient se fendre sur mon visage.
— Tu as l'air mieux, déclare-t-elle en posant sa main sur ma poitrine après s'être avancée jusqu'à moi.
— Je suis comme neuf !
Mon aveu lui accorde à son tour un sourire et je sens un goût amer venir tapisser le fond de ma bouche.
Elle attrape mes doigts gauches et m'attire hors de la pièce tandis que je la laisse faire docilement, le poids des seringues pesant inéluctablement dans la poche de mon jean comme un rappel.
J'ai franchi une nouvelle limite, et j'ai bien peur de me retrouver perdu pour de bon à la fin de cette histoire.
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BONJOUR BONJOUR,
Je publie ce chapitre assez tard mais j'ai l'espoir que ça vous fera une petite surprise pour demain :))
Ou tout de suite pour les couches tard !
Alors votre avis ?
La suite risque de vous surprendre et je pense que cette fois-ci vous n'arriverez pas à déceler ce qui arrive... quoique surprenez moi 😋
Notre petit Nathan ne va pas bien et le pauvre il n'est pas au bout de ses surprises...!!!
À très vite ❤️
Ps : chapitre non corriger of course 😭😭(pour ma défense il me reste 2% de batterie) bisous
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