Chapitre 3 L'évasion
Lorsqu'enfin deux chevaliers vinrent chercher le vampire, nous étions prêts. Dès qu'il le put, l'homme agit. L'un eu la nuque brisée. L'autre se retrouva assommé.
Je descendis de la table de pierre mais y restai appuyée. Des nausées. Ce devait être à cause des coups et de l'importante perte de sang que je venais de subir.
ꟷ Qu'avez-vous ?
ꟷ Ce n'est rien.
Je fis un effort et m'approchai de lui avec un sourire. Je ne devais rien laisser paraître, nous devions récupérer les œufs puis partir, je me reposerais plus tard.
ꟷ Allons-y, on ne doit pas perdre de temps.
Il hocha la tête. Mais il n'était pas convaincu de ma bonne santé pour autant.
Notre recherche des œufs fut plus longue que ce que j'aurais imaginé. Ils n'étaient pas dans la salle des coffres. Pourtant le roi y rangeait ses plus précieux trésors. Où pouvait-il les avoir mis ? Nous devions vite les trouver, mes jambes ne tiendraient pas très longtemps...
Alors qu'on tournait à l'angle d'un couloir, une main se posa sur ma bouche. Je fus plaquée contre un mur. Le vampire se mit face à moi, m'indiquant de me taire. Lorsqu'enfin les chevaliers furent loin il s'éloigna.
ꟷ On devrait sortir d'ici au plus vite, c'est beaucoup trop dangereux.
ꟷ Hors de question.
Je partis rapidement. Il fallait que je récupère ces œufs. Mais le vampire finit par me plaquer à nouveau contre un mur :
ꟷ Vous cherchez à vous faire tuer ?
ꟷ Non.
ꟷ Ces pierres sont-elles réellement plus importantes que votre vie ?
ꟷ Oui.
Je l'éloignai et continuai ma route.
ꟷ Qu'est-ce que c'est ?
ꟷ Des objets pouvant sauver le continent de la tyrannie des hommes.
On parvient à ce moment face à la porte des appartements du roi. Verrouillée. Je m'accroupie donc et entrepris de forcer la serrure.
ꟷ Dépêchez-vous...
Je réussi à ouvrir juste à temps. On ferma la porte alors que des chevaliers passaient dans le couloir.
ꟷ Bon, dites-moi...
Je mis rapidement une main sur sa bouche. Lui indiquant de se taire. Je partis ensuite vers la chambre du roi. Vide.
ꟷ C'est bon, il n'y a personne.
ꟷ Que cherchons-nous ?
ꟷ Deux pierres ovales et lisses, de couleur sombre normalement.
Il me regarda avec intrigue mais je me mise déjà à chercher. Je n'avais pas le temps de les décrire plus en détails et ce que j'avais dit devrait suffire s'il les voyait.
Ce fut sous un tissu. A l'intérieur d'un coffre, que je les découvris. Je souris et intimai à l'homme de trouver deux sacs. Lorsque les œufs furent mis à l'abri, j'en tendis un au vampire, mais en plus du sac, il me saisit le poignet.
ꟷ Vous êtes sûr que vous vous sentez bien ?
ꟷ Oui.
Je voulus partir mais il me bloqua rapidement contre lui. Son corps entier était alors contre moi, me laissant apprécier sa chaleur, j'eus un frisson incontrôlable. Lentement il se pencha, effleurant la peau de mon cou de ses lèvres, intensifiant cette sensation irrésistible de le serrer plus contre moi. Je sentis ma gêne monter, je ne devais pas...
ꟷ Il faut partir maintenant.
ꟷ Oui...
Mais une surprise nous attendait dans le couloir. Des chevaliers. Au nombre de six. On fut contraint de rebrousser chemin.
Là, je n'eus d'autre chose que d'user de ma connaissance pour les constructions humaines : dévoilant par une pression sur le mur, une porte cachée. Il ne posa aucune question bien que son visage étonné en disait long.
On courut autant que l'on put. Finalement, notre escapade se finit dans une clairière. Je déposai l'œuf à côté de moi et repris mon souffle. Mais très vite, des gémissements me firent lever la tête. Le vampire. Il semblait énormément souffrir. Au centre de son corps, une tâche de sang.
ꟷ Ce n'est pas grave ne vous en faites pas.
Je levais les yeux au ciel et m'assise sur lui. Il ouvrit de grands yeux ronds et se mit à me fixer. Il m'avait aidé, je n'y serais jamais arrivé sans lui, autant l'aider moi aussi :
ꟷ La manière la plus efficace de vous soigner et d'encore vous nourrir.
ꟷ Vous allez mourir à force.
ꟷ Cela dépend de votre race.
ꟷ Sangamia.
Je souris et me penchai lentement sur lui. Ne se tenant plus, il finit par se redresser. Glissant une main sur ma nuque. La douleur fut encore plus insignifiante puisqu'il se servit de l'ancienne morsure.
Mais lorsqu'une douleur aiguë partant de mon bassin se propagea dans mon dos, je tentai de le repousser. Il ne se laissa pas faire. De la puissance de son corps, il nous fit basculer sur le côté. Je me retrouvai bloquée au sol, sous lui. Il me mordait toujours. Cela n'était, en soit, pas dérangeant, mais la seconde douleur qui me prenait s'intensifiait. Je fermai les yeux, serrant les dents. Tentai de me détendre, d'oublier ma souffrance. Mes muscles commençaient également à se manifester.
Il finit par s'éloigner, essuya sa bouche et se figea.
ꟷ Désolé...
ꟷ Ce n'est pas vous...
Il fronça alors les sourcils.
ꟷ Je peux aider ?
ꟷ Non...
Je voulu l'éloigner. Il n'avait pas à m'aider, pas pour ces blessures-là. Mais il me prit chaque poignet, me bloquant un peu plus au sol. Cette position m'intimida étrangement, j'étais entièrement... soumise. Même après les nombreux viols que je venais de subir, être dans cette position avec un homme qui ne m'avait pas manqué de respect, et qui ne semblait pas vouloir me forcer, c'était très... excitant.
Vraiment ? Étais-je vraiment excitée par cet homme que je ne connaissais pas ?
ꟷ Vous m'avez aidé, laissez-moi vous le rendre.
ꟷ Vous ne pouvez pas.
ꟷ Ne vous ais-je pas dis ma race ? Ou alors ne connaissez-vous pas nos particularités ?
Je me sentis rougir. Si, je connaissais leurs particularités... c'était bien ça le problème. L'endroit où j'avais mal était juste un peu trop privé pour que je le laisse m'aider, je savais très bien que s'il s'y aventurait, je me laisserais faire pour la suite...
ꟷ Éloignez-vous.
Il se mit à sourire et s'allongea sur moi, tout en me tenant toujours.
ꟷ J'ai compris.
ꟷ Alors laissez-moi tranquille.
ꟷ Non, je vais vous soigner.
Je rougis de plus belle et détournai le regard. Le vampire en profita pour m'embrasser dans le cou. Ses lèvres restèrent un instant, que je ne cache pas comme étant délicieux, sur ma peau. Elles finirent par s'entrouvrir, laissez s'échapper un souffle chaud. Ce simple contact, exquis, me fit frémir. Même sans oublier la douleur, je me détendis. Je finis par soupirer et tournai la tête. J'en ai envie. Même si je ne le connaissais pas, en cet instant, j'en avais envie.
Nos lèvres se rencontrant, il se redressa rapidement et lâcha mes mains pour en glisser une dans mon cou, me gardant contre lui. Son autre main glissa sur mon épaule. Puis sur ma poitrine, empoignant sans gêne l'un de mes seins pour en apprécier la forme. Cette simple caresse, même au-dessus de mon haut, me fit frémir à un point que je n'aurais jamais imaginé...
Mes idées s'embrouillèrent alors qu'il descendait une fois de plus ses lèvres dans mon cou. La suite des événements fut légèrement confuse pour moi. Tout se passa très vite. Enfin cela commença vite surtout. Il m'enleva, ou m'arracha mon haut. Ses lèvres étaient à présent sur ma poitrine, puis sur mon ventre, soufflant et aspirant parfois ma peau. Il passa son souffle brûlant sur chaque endroit qui m'était douloureux, mais sur les autres également, il me semblait alors qu'il voulait couvrir entièrement ma peau de ses lèvres, y compris plus bas. Par ce souffle il me soulagea, apaisant mes souffrances, mais me procurant également un certain plaisir, provoquant du désir. Un désir que j'avais pour cet homme que je connaissais si peu. Lui ne s'en préoccupait gère, il en avait envie, voyait que je me laissais faire. Alors il ne se retenait pas.
Alors qu'il se redressait pour enlever son pantalon. Je me redressai également pour m'emparer de sa bouche. Mes mains glissèrent jusqu'à son bassin. J'ignorais si je faisais parfaitement ce qu'il fallait, mais à la vue de son sourire je compris qu'il appréciait mon geste. Ouvrant son pantalon, me faisant un peu confiance, je glissai ma main là où je n'aurais jamais pensé aller quelques jours plus tôt. Mais même si j'avais confiance en moi, même si je me laissai faire à mes envies, le sang monta à mon visage lorsque mes doigts touchèrent une certaine partie de son corps. Le fait de toucher ne me dérangeait pas, même si s'était la première fois dans un sens, non, ce qui me gênait c'était la taille. Lorsque les chevaliers m'avaient forcée, j'avais bien senti que ce n'était pas... pas si grand que ça... et déjà eux m'avaient fait souffrir...
ꟷ Un problème ?
Sa voix était amusée, fière aussi, il y avait de quoi bien sûr. On se regarda dans les yeux, je me sentis rougir une fois de plus. Il se pencha à mon oreille, se collant un peu plus encore à moi. Je frissonnai alors au son envoûtant de sa voix :
ꟷ Détends-toi et laisse-moi faire.
En disant ceci, il me prit par le bassin pour me rapprocher. J'étais alors, une jambe de chaque côté, assise sur lui, il était à genoux, me tenant par les reins. Le vampire me fit lentement descendre pour coller son bassin au mien. J'aurais cru ressentir la même douleur qu'avec les humains mais ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Il allait doucement pour... entrer entièrement. Certes on pouvait croire que c'était gênant, douloureux ou étrange de ressentir une telle chose entrer à l'intérieur de soi, moi je trouvais cela délicieux, tellement que s'en était curieux. C'était juste délicieux à un point inimaginable, une douce sensation très étrange pouvant s'apparenter à une gêne mais je n'avais aucune envie qu'elle s'arrête, je voulais qu'il continue, que cette sensation reste à l'infinie, qu'elle s'intensifie...
La scène ne dura pas longtemps. Elle se fini, tous deux allongés, lui sur moi, dans un soupire commun, un soupire de plaisir. Il s'effondra alors, son visage dans mon cou et on finit par s'endormir.
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