N*11 : Retour non souhaité

Brahim me lance un regard, qui fesait froid dans le dos.

Brahim: A moi tu me dis connard ??

Amani: Mais c'est toi là aussi...

J'avoue , je ne savais plus quoi dire.

Je le vois, il se lève, sous les yeux attentifs des autres et me fait sortir dehors.

Euh a quoi il joue là ??

Amani: Brahim, qu'est ce tu fais ??

Il ne me réponds pas et m'entraîne devant la porte.

Il me lache, rentre et ferme la porte. Je me mets frapper pour qu'on m'ouvre mais rien, j'ai dû attendre une bonne dizaine de minutes.

Je décide alors de sortir, mais il fesait froid. Heureusement j'avais pris mes chaussures avant de sortir, enfin c'est plutôt lui qui m'a forcé a les mettre.

J'arrive en bas pour une fois il y avait personne, c'était louche. Bref, ce n'est pas mon problème et continue ma route, direction je ne sais où.

Je marchais, et je me posais des questions, sur tout ce qu'il se passait. Mes frères, mes parents biologiques, mes parents adoptifs. J'ai l'impression, d'être un poids, d'être en plus et de ne servir a rien.

Je marchais toujours dans le quartier, quand je vois des flammes, il y avait un feu. Et tout autour il y avait plein de jeunes en train de se réchauffer, euh on m'explique. C'est quoi ces gens, mais c'est pas possible d'être aussi con. La pollution ils connaissent ?? Bon j'avoue que moi non plus sa ne me parle pas, mais sérieusement, faut pas pousser.

Ce jour là, j'avais décidé de changer je devais arrêter de faire le bébé, bientôt la majorité,  et j'étais toujours une gamine. Je prends mon téléphone et décide d'appeler Leila, pourquoi elle ? C'est la seule que je connaisse a avoir la tête sur les épaules. 

Leila: Allo Amani sa va ??

Moi: Oui... euh j'ai besoin de toi là. 

Sa me dérangeait de lui demander, je n'ai pas l'habitude de demander de l'aide. Je me débrouille seule d'habitude.

Leila: Bien sûre.

Moi: Maintenant.

Leila: Attends j'arrive.

Moi: Je t'attends devant mon bâtiment.

Elle arrive quelques minutes plus tard, elle avait le sourire jusqu'aux oreilles juste pour ne pas dire jusqu'au milieu de son crâne.

Leila: Salam Wah...

Moi: Oui, oui je vais bien, tout le monde va bien.

Je lui attrape le bras, pour l'entraîner avec moi. Je marchais de plus en plus vite tandis qu'elle traînais derrière moi.

Moi: Allez Leila, plus vite là.

Elle m'arrête.

Leila: Non mais calme, la. Tu fais quoi et on va où ??

Moi: Je dois aller récupérer quelques affaires chez moi.

Leila: Ah non non, moi je peux pas, regarde l'heure, mes parents vont me tuer. En plus je les connais même pas tes parents, je vais pas m'incruster.

Moi: Mais on s'en fou, allez vite et si tu te dépêche je t'achète un grec (parait-il qu'ils en raffolent, ici).

Elle n'a plus répondu et on parti, arrivées chez moi, je sonne et c'est Natacha, la bonne, qui m'ouvre la porte.

Natacha: Bonsoir mademoiselle, que faites vous a cette heure ci dehors ??

Moi: Rien et de quoi, vous vous mêlez ?? Poussez vous.

Je la pousse et entre, je me retourne et vois Leila toujours sur le pas de la porte a me regarder bizarrement.

Je lui fais signe de venir, mais rien elle ne bouge pas, je m'approche alors d'elle et l'entraîne a l'étage jusqu'à ma chambre. Pendant que Natacha refermait la porte et retournait a ses occupations.

Je me mets a chercher, ce que je cherchais parce que vous n'en saurais pas plus, Leila était en train d'admirer ma chambre.

Moi: Qu'est ce qui t'arrive, pourquoi tu parles plus ??

Leila: Non mais attends Amani, t'es sérieuse, regardes comment tu parles a cette femme, en plus elle est âgé. Toi tu te prends trop pour une princesse, mais réveilles toi un peu, t'es pas le centre du monde.

Je me redresse,  me retourne, je la regarde simplement et continue a chercher ce que je voulais. Pendant une bonne trentaine de minute je cherchais, mais je ne trouvais pas.

J'allais proposer a Leila de rentrer, quand son téléphone sonne.

Elle me regarde mais ne fait rien alors je lui dis de répondre, logique me diriez vous.

Moi: Bin réponds qu'est ce que t'attends ??

Leila: Mais c'est mon père, j'ai même pas vu l'heure, il va me tuer.

Moi: Dis lui que tu dors chez moi.

Leila: Je vais pas mentir.

Moi: Tu ne vas pas mentir, tu vas vraiment dormir chez moi.

Leila: Euh ouais, ouais.

Elle décroche et pars dans le balcon pour parler tranquillement. Concernant la chose que je cherchais, je ne l'ai pas trouver, j'espère que ce n'est pas Maria ou pire Jules qui l'a trouvé.

Je rallume mon téléphone,  que j'avais éteint et vois une cinquantaine d'appel de mes frères. J'allais rappeler Sami quand Leila rentre, et a son visage on voyait bien qu'elle était stressé.

Leila: Bon, on rentre.

Moi: Oui, c'est bon.

Je viendrais plus tard.

On sort de la maison, direction le Rer, mais il était tard, environ 20h, presque 21h. Je vous avoue que j'avais peur comme même, avec tous ces psychopathes.

Leila: Amani, j'ai peur.

Moi: Mmmh.

On continue a marcher jusqu'à arriver a la cité.

ELLIPSE 1 semaine

Depuis ce jour, je ne suis plus sorti le soir, bon j'exagère un peu, je le fesais quelques fois seulement pour fumer. Oui je fumais encore et personne ne se doutait de rien.

J'étais retournée chez Maria, mais toujours rien. J'ai passé ma semaine en cours, toujours aussi sérieuse, avec Leila. On s'était beaucoup rapproché, pour le plus grand bonheur de mes frères.

D'ailleurs j'étais en route pour aller chez elle la voir (j'avais fini les cours plus tôt exceptionnellement)

Ziad, plus aucune nouvelle. Arbia et Momo, rentraient ce soir, je vous avoue que je n'avais pas du tout envie de les revoir. Ils m'ont blessé, je ne pense pas leur pardonner d'aussi tôt.

Avec mes frères, sa se passe bien, pas d'embrouilles a l'horizon. Oui, mon côté mâture, se développait petit a petit.

J'arrive devant chez elle, et sonne, c'est sa petite soeur qui m'ouvre, je lui fait la bise et pars dire bonjour a ses parents. Sa mère me fesait toujours la remarque sur le fait que je ne leur disais pas "Salam Wahaleikoum".

Je vais voir Leila, qui était dans sa chambre, en train de lire un petit livre vert. Plusieurs fois, je l'ai vu avec mais je n'ai jamais osé lui demander ce que c'était. J'avais peur, mais je ne voulais pas l'assumer.

Moi: Leila ??

Elle se redresse et me sourit.

Leila: Salam Wahaleikoum ma soeur tu vas bien ??

Moi: Non sa va pas...

Depuis quelques jours,  j'ai pris l'habitude de me confier, a elle. Sa me choque parce que c'est la première fois et la première personne a qui, je me confie.

Je m'assois sur son lit et elle pose sa main sur mon épaule.

Leila: Qu'est ce qu'il y a ??

Moi: Ils arrivent ce soir.

Elle me fait un sourire triste.

Leila: Amani, c'est tes parents que tu le veuilles ou non. Ils ont certes fait des erreurs, seul dieu sait, mais tu dois les accepter.

Moi: Mmmh, je peux rester dormir ici.

Leila: Amani, c'est avec plaisir, mais pas aujourd'hui, tu dois pas fuir.

Moi: Ouais, (je voulais changer de sujet) sinon qu'est ce que tu lis ??

Elle regarde ce qu'elle avait dans les mains et sourit.

Leila: Le Coran.

Moi: Ahh.

Elle me le tend.

Leila: Tu le veux ?? Tu peux le prendre, j'en ai plein.

Moi: Je... je ne sais pas.

Je me lève et sors, j'avais des bouffées de chaleur, je ne me sentais pas bien.

Leila: Tu rentres déjà ??

Moi: Oui, oui je vais y allez. Je voulais te demander, tu n'as pas de nouvelles de Ziad ??

Leila: Non, pas depuis l'incendie... Mais j'ai entendu ma mère, parlait avec sa mère, je crois qu'il est dans un centre ou l'armée. J'ai pas trop bien compris.

Moi: Ah okk.

Je m'en vais et rentre chez moi. Arrivée, je vois mes frères qui venaient a peine de se réveiller. La maison était en bordel et comme toute la semaine, je crois qu'on va refaire appelle a une femme de ménage

Flash Back

Rayane: C'est quoi ce bordel, vasy rangez.

Brahim: Mais ta gueule, tu m'as pris pour ton pd ou quoi, vas ranger seul.

Wael: Amani, vasy range, c'est toi la femme de maison.

Il me dit sa lui, tranquille avec son sourire vicieux. Pfff.

Moi: Ah non, moi je range rien du tout.

Même ma chambre je la rangeais pas, même si depuis que je suis là, je range seulement MA CHAMBRE .

Blanc de 5 minutes.

Amani: J'appelle une femme de ménage alors ??

Rayane: T'es ouff toi, zehma*genre*, la gadji elle va rentrer tranquille chez moi. Fonce dans le mur, c'est toi qui le fait.

Sami: On appelle une meuf du quartier, elle le fait a la bien.

Wael: Dis pas de la merde toi, t'as cru c'était tes chiennes ??

Moi: Ahh parce que moi je suis votre chienne peut être ??

Wael: AMANI (avec son regard de tueur), vasy on va appeler la femme de ménage.

Fin Flash Back

La femme arrive fait son boulot. Pendant ce temps Yanis et Rayane sortent dehors avec leur pote (Yassine et Bader), Wael est resté dans sa chambre avec Brahim, et moi et Sami, on est resté dans le salon. Lui regardait la télé,  pendant que je révisais mes cours.

La femme finit, Brahim la paye et elle s'en va.

Sami: Demain, tu viens on sort tout les deux (on était vendredi) ??

Moi: Mais demain c'est pas le jour du mariage ??

Sami: Ah ouais putin, j'avais oublié, mais tu viens ?

Moi: Je n'ai pas très envie.

Sami: Je reste avec toi, et on y va pas.

Je lui sourie.

Moi: D'accord.

On reprend nos occupations, quand je décide de lui poser une question,  qui me trottait depuis longtemps dans la tête.

Moi: Sami ??

Sami: Mmh.

Moi: Ziad tu l'aime bien ??

Il se retourne vers moi et me fait un sourire, c'était tout sauf un sourire joyeux.

Sami: T'as cru j'étais un Pd, a aimer un gars ou quoi ??

Je rigole.

Moi: C'est pas ce que je voulais dire, je ne te parle pas d'amour, mais d'amitié. En tant qu'ami tu l'aime ??

Il reprend son sérieux.

Sami: Vasy me parle pas de lui s'il te plaît.

Moi: Ok, comme tu veux, mais c'est parce qu'il est devenu gros que t'as plus envie de lui parler ??

Il se lève brusquement et se met a agiter les bras.

Sami: T'as cru que j'étais un batard pour faire des trucs comme ça quoi, et vasy t'sais quoi. FERME TA GUEULE AMANII.

J'avais les yeux grands ouverts, c'était le seul qui n'avait jamais levé la voix sur moi, pff il me dégoûte. Il s'en va dans sa chambre, mais avant il se fait attraper par Brahim, qu'il pousse.

Brahim, vient me voir.

Brahim: Qu'est ce qui s'est passé ??

Moi: Rien rien.

Brahim: Mmh, tu me le dis, s'il y a un problème ok ??

Moi: Oui, t'inquiète.

Il me tire vers lui et me fait un calin.

Il devait être dans les 22h, quand Wael reçoit un appel, il devait aller chercher ses parents a la gare. Oui, je dis bien ses parents, parce que je n'ai plus envie de penser, ni de croire que ce sont les miens.

Après cette annonce Wael me propose de l'accompagner, mais je refuse.

Wael: Amani, tu cales*viens* avec moi ??

Moi: NON, euh non c'est bon je reste ici.

Il fronce les sourcils mais ne dis rien. Juste après qu'il claque la porte, je m'en vais dans ma chambre. Sami, y était toujours, quand je rentre je le vois parler au téléphone,  et quand il me voit il me lance un regard noir et sort de la pièce.  Il m'a blessé,  son geste m'a blessé.

Vu que je n'avais rien a faire, je me suis mise a observer la chambre, pièce a laquelle je ne fesais pas réellement attention, seulement pour dormir.

Mon lit était d'un côté du mur et face a lui il y avait le lit a Sami. Par dessus, il y avait une étagère, avec des cadres photos et des livres, lorsque je m'approche de plus près, je remarque que c'est le livre que Leila, avait dans ses mains. Je détourne mon regard et me jette sur mon lit.  J'avais la tête enfouie dans mon coussin. Petit a petit je sens mon coussin, se mouiller sans m'en rendre compte je pleurais. Je ne sais pas j'avais la même sensation que celle que j'ai ressenti chez Leila, je ne me relève pas et m'endors.

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P.D.V. Patron

Killian: Allo, patron.

...: Oui.

Killian: On vient d'arriver,  on s'installera demain.

...: Bien, je vous laisse un mois, si vous échouez vous savez très bien ce qu'ils vous attendra.

Killian: Ne vous inquiétez pas patron.

Ils raccrochent.

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Wael était au volant de sa voiture, il n'était pas seul, son ami d'enfance Godino, était avec lui. C'était une surprise pour ses parents, seul Dieu sait combien ses parents aimaient ce petit syrien. Je voulais dire plutôt ce grand syrien, a présent.

Godino: Alors tu m'as toujours pas parlé de la tipeu*petite*.

Wael: C'est ma soeur gros.

Godino: Comment ça ta soeur ?? C'est quoi encore cette histoire ??

Wael, lui raconte tout en détail, il lui fait confiance a 3000%, pas de secrets entre eux.

Arrivés a l'aéroport, des câlins fusent de tous les côtés, Arbia était contente, de revoir ses fils, et n'avait qu'une seul hâte celle de retrouver tous ses enfants.

Arrivés a la maison, Arbia et Momo saluent leurs enfants, seul un ou plutôt une manquait a l'appel.

Momo: Elle est où votre soeur ??

Brahim: Elle dort.

Yanis: Je vais la réveiller ??

Arbia avait un sourir triste, elle savait très bien que sa fille leur en voulait.

Elle s'assoit sur le canapé.

Wael: Yemma*maman* ??

Elle lui pose la main sur la jambe.

Arbia: Oui, weldi*mon fils*. Elle m'en veut, je le sais.

Wael: Mais non yemma, c'est pas vrai.

Rayane: Pourquoi tu dis ça ??

Arbia: Je le sens, ma fille est triste et c'est de ma faute.

Des larmes coulent sur son visage, Momo s'approche d'elle.

Momo: Arbia, arrête de te faire du mal, ta fille elle t'aime, et demain on lui parlera. Ne t'inquiète pas tout va bien se passer.

Momo essayait de rassurer sa femme, mais lui même n'était pas serein.

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Le lendemain matin, je me réveille, vers 10h30, j'arrive au salon, et voit Arbia. Je ne réagit pas, elle me voit et vient me prendre dans ses bras.

Arbia: Tu m'as manqué benthi*ma fille*.

Je ne réponds pas, elle a de suite compris mon malaise. Elle se détache de moi et passe sa main sur mon visage et me fait un sourire toujours aussi triste. A force j'ai vraiment l'impression que tous les sourires qu'elle me fait sont tristes. Et je finis par croire, que c'est moi qui la rend triste.

Arbia: Tu sais, c'est aujourd'hui le mariage du fils a une de mes copines,  tu viens toujours ??

Là, je ne savais pas quoi répondre. J'avais confirmé a Sami, qu'on n'y allait pas tout les deux, mais avec la fin de discussion qu'on a eu hier, je ne crois pas qu'il a forcément envie de me voir.

Moi: Je...je ne sais pas.

Arbia: Ah non, Amani viens tu verra, tu vas bien t'amuser. En plus la robe que t'as acheté, elle est magnifique.

Moi: Mmh d'accord.

Je retourne dans ma chambre, quand je me cogne contre quelqu'un, je pensais que c'était un de mes frères. Quand je lève la tête et vois, oh non qu'est ce qu'il fait là ???

Il n'a pas assez fait de dégâts la dernière fois...

Suite dans la prochaine partie.

#AmaniMayssa

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