Tarenn ne pouvait pas se détacher de la scène devant lui. Son cœur battait la chamade de voir Hamza embrasser Idill de façon si érotique. Comme quand ils s'étaient embrassés lors de la fin de la danse, et dans les bains. Il pouvait sentir son érection montait petit à petit. Les deux jeunes hommes s'étaient rassis sur la couverture et leurs mains se baladaient un peu maladroitement. Ils ne savaient pas s'y prendre. L'Archidruide avait l'impression de retrouver le Hamza de leur début. Idill finit par ôter sa chemise et celle d'Hamza. Il dévora des yeux la poitrine blanche du prêtre. Tarenn était inquiet de ce regard si insistant du guerrier. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir en arrière pensée qu'Idill avait aussi des sentiments d'amour en vers Hamza.

- Par Odyn, tu es si pâle... murmura Idill à Hamza

- Tu ne l'avais pas réalisé dans les bains, répondit Hamza gêné.

Idill le regarda dans les yeux et hocha la tête violemment pour lui signifier que non. L'alcool lui faisait surement encore effet, car il décrocha un sourire béas à Hamza, puis sa main parcourut la frêle carrure du prêtre qui lâcha un soupir contenu. Ses doigts glissèrent lentement sur la poitrine d'Hamza avant de s'arrêter sur ses tétons roses qui pointèrent légèrement. Le guerrier les pinça comme délicatement puis il releva les yeux pour observer le visage empourpré du prêtre.

- Idill... Je ne suis pas très à l'aise, je...

Idill sourit puis se rapprocha pour l'embrasser en même temps.

La respiration de Tarenn était saccadé. Partagé par l'envie d'arracher Hamza des bras d'Idill ou de continuer à admirer ce spectacle qui le mettait dans tout ses états. Avec peine, il réussit à décrocher de la scène pour observer le worgen. Celui ci avait pris un peu de distance et s'était assis, presque recroquevillé  sur lui même. Il ne voyait plus que deux billes brillantes qui suivaient les mouvements des deux jeune gens.

- Hamza ! Qu'est ce que tu fais !?

Tarenn se retourna vers le couple. Hamza était en train de débarrasser Idill de son pantalon, ainsi que son caleçon, laissant apparaitre un pénis en érection.

- Ha ... Tu es si existé... dit Hamza

Idill plaqua ses mains sur son sexe, tout en rougissant.

- Je te mentirai si je te disais que je ne suis pas dans le même état, lâcha Hamza qui se déshabilla à son tour.

Tarenn déglutit fortement quand il vit Hamza enlever ce qui lui restait de vêtement. Il voulait l'attraper le prendre comme jamais il aurait fait, même si Hamza protesterait. Nu, Hamza baissa les yeux sur les deux sexes qui pointaient. Il s'approcha doucement sur Idill et attrapa des deux mains son pénis.

- Qu'est ce que tu fais ? demanda Idill tremblant

- Quelque chose qui va te faire du bien, crois moi en mon expérience ...

Ses mains se mirent à le caresser, doucement puis le va et vient fut un peu plus rapide et augmenta au fur et à mesure que la respiration d'Idill s'enflammait.

- Ha ... Je... arrête Hamza, je vais craquer si tu continues ainsi !

Hamza ne l'écouta pas et continua les massages vigoureux sur le membre du guerrier qui était sur le point d'exploser. Idill lâcha ses gémissements de plus en plus nombreux. Il penchait la tête vers Bhohort et attrapa son regard, puis lâcha un long râle de plaisir  quand la jouissance l'envahit dans tout son corps . Soudainement épuisé, il s'allongea brusquement.

- Mon cœur... Il va lâcher, dit Idill

- Non, il ne faudrait pas qu'il lâche maintenant, répondit Hamza alors qu'il le surplombait maintenant.

 Hamza déposa un baiser sur le front d'Idill, comme s'il le préparait à quelque chose de terrible. Soudain, il regarda Tarenn. Dans ses yeux, les flammes de la Lumière et des Ombres dansèrent. Il était silencieux et semblait attendre quelque chose de l'Archidruide. Une approbation à ce qu'il allait faire ? Tarenn alors devina les intentions d'Hamza. Il hocha la tête et Hamza lui sourit en retour.

Le prêtre glissa sa main dans le creux des fesses d'Idill, dont il écarta délicatement les cuisses.

- Qu'est ce que tu fais Hamza ?

- Ne t'inquiètes pas, je vais y aller doucement.

Un doigt s'enfonce alors dans l'anneau de chair rose d'Idill. Celui ci se crispa immédiatement. Sa respiration redevint saccadé et il laissa échapper un gémissement entre le trouble et la peur.

- Respire mon ami, je te jure que je ne te ferais aucun mal....

Des larmes montèrent dans les yeux d'Idill. Il les cacha avec son bras. Puis il secoua la tête, essayant de se détendre. Un puis deux doigts passèrent lentement, langoureusement, comme si Hamza sentait le relâchement d'Idill.

C'est alors que sans un bruit, Bhohort se rapprocha d'Hamza et d'un coup de tête, il demanda en silence de prendre sa place. Hamza le regarda férocement. Mais Bhohort ne cédait pas. C'est alors que Tarenn comprit que pour le worgen, c'était au dessus de ses forces de voir l'homme qu'il aimait se faire prendre par quelqu'un d'autre que lui. Il se transforma en humain et glissa à son tour ses doigts à la suite de ceux d'Hamza. Idill, le regard toujours caché par son bras ne se rendit point compte du changement. Bhohort prenant soin d'être aussi doux qu'Hamza.

Tarenn empoigna le bras de son prêtre pour le ramener vers lui. Sans un mot il l'embrassa furieusement. Il était soulagé que cela n'aille pas plus loin. Non, il n'était pas prêt pour le laisser à quelqu'un d'autre. A son tour, ses doigts parcoururent la peau blanche de son mari, le titillant ci et là. D'abord silencieux, Hamza eut de la peine à restreindre ses gémissements devant tant de caresses. Encore plus quand Tarenn s'empara de son membre qui était déjà bien dur.

- Hamza ?

Idill enleva son bras et se trouva nez à nez avec Bhohort.

- Mais ! Qu'est ce que !!

- Idill, je t'en prie, laisse moi me rattraper de cet indicent, laisse moi te refaire l'amour, comme jamais. Je serais le plus doux des hommes, je... Je t'aime trop pour te faire du mal !

Idill avala sa salive, puis de nouveaux les larmes noyèrent ses yeux verts.

- Je te refais confiance, alors s'il te plait prends soin de moi comme il faut ! s'écria Idill

Bhohort se mit à sourire, puis vient embrasser tendrement les lèvres du guerrier tremblant. Il jeta un regard rapide à Tarenn et Hamza. L'Archidruide réalisa alors que le chevalier voulait avoir un semblant d'intimité. Il hocha la tête, attrapa Hamza et le souleva.

- Accroche toi mon amour, on va aller se promener un peu plus loin...

Hamza hoqueta de surprise par cet enlèvement, puis se mit à sourire. A son tour il hocha la tête et s'accrocha au cou de l'Archidruide. Tarenn l'emmena en courant en direction de la cascade. Quand il fut à coté, il déposa Hamza et à son tour, il quitta ses vêtements.

- Viens, dit il au prêtre, allons nous rafraichir,

Il s'avança dans le petit plan d'eau qui se formait autour de la cascade. Hamza hésita. Il jeta un coup d'œil en arrière puis se mit à rougir. De l'autre coté, les choses avaient visiblement avancé beaucoup plus vite... Tarenn lui tendit la main, et Hamza le rejoint alors avec sérénité. Le bassin était peu profond, et l'eau à bonne température. L'Archidruide captura de nouveau son mari et l'installa sur lui.

- Ho... Hamza, tu ne sais pas combien tu me fais perdre la tête. J'ai tellement pris sur moi pour ne pas t'arracher d'Idill... Moi aussi, finalement je ne supporte pas que quelqu'un d'autre pose ses mains sur ton magnifique corps.

- Il est un peu trop pâle à mon gout,

- Il fait ton charme, et bien autre chose... J'aime tout en toi, même ta partie sombre...

Il posa une main délicatement sur la joue d'Hamza, et caressa de son pouce les lèvres pleines et charnues de son mari.

- J'ai bien fait de t'épouser. Tu es un homme extraordinaire.

- J'étais sur le point de coucher avec Idill, de le prendre !

- Mais juste avant, tu m'as regardé et tu m'as demandé mon accord... Et cela, je ne pourrais pas t'expliquer, mais c'est beaucoup, sache le. Finalement tu ne devrais plus avoir besoin de le faire. De tout façon, il valait mieux que ce soit Bhohort qui prenne le relais. Il a de l'expérience, contrairement à toi...

Hamza secoua la tête, puis soudainement il prit une couleur pourpre sur ses joues. Tarenn fronça les sourcils, devant cette soudaine timidité.

- Qui y a-t-il ?

- Ho... Et bien j'étais en train de penser que je m'apprêter à prendre Idill, et je me suis souvenu de quelque chose. Je t'en prie, ne te mets pas en colère, mais j'ai... déjà pris un homme et... Ce n'est pas toi...

Les yeux de Tarenn s'enflammèrent subitement, sa respiration augmenta sensiblement puis il se calma brusquement quand il s'est souvenu alors d'un détail.

- Nous avons eu tous les deux des parcours... dirons nous chaotique. Je suppose que cet homme c'est Rohakan...

- Akan, reprit Hamza, Oui... C'était à l'époque où je te croyais mort, et aussi où je commençais à perdre la tête.

- Je vois, Et as tu apprécié cela ?

Les yeux d'Hamza s'abaissèrent. Il regardait maintenant l'eau ondulé à chacun de leur mouvement. Dans un souffle il répondit :

- Oui, c'est plutôt agréable. Je suppose que tu as ressenti cela quand tu m'as fait l'amour.

Les mains de Tarenn se mirent alors à caresser le dos d'Hamza, nonchalamment. Il posa ses lèvres sur la clavicule de son partenaire, puis de petits baisers remontèrent le long de son cou, puis sa joue et enfin sa bouche. Un long baiser comme jamais il avait donné à Hamza.

- Bien sur que c'était un moment agréable, je dirais même extraordinaire...Dis-il entre ses lèvres. Tu m'as fait perdre la tête ce jour là. Non, en fait tous les jours où je pouvais poser ma bouche, mes mains sur toi étaient jouissifs. Tu ne peux pas savoir au combien je voulais te posséder dès que j'ai posé les yeux sur toi...

Un long et rigoureux gémissement les stoppèrent dans leur conversation. Ils n'osèrent regarder derrière eux. Manifestement l'autre couple était passé aux choses sérieuses. Ils se mirent à rire quand ils remarquèrent leur gêne respectif.

- Dis, demanda Hamza, tu crois qu'il y a une cachette derrière la cascade ?

- Je ne sais pas... Allons vérifier !

Toujours en soulevant son mari, Tarenn avança dans le bassin. Ils passèrent le rideau d'eau et découvrit une petite caverne aux cristaux verts de Jade.

- Ho c'est beau ! C'est presque comme à Hurlevent ! s'exclama Hamza dont la voix se répéta en écho.

- Que de beaux souvenirs...

- Oui, lâcha le prêtre, mais cette fois ci, je veux que cela soit moi qui te prenne. Je veux te posséder Tarenn Brisevent !

Tarenn se mit à rougir brusquement. Il n'avait jamais été à cette place.

- Me posséder ? Moi ?  Mais...

- S'il te plait, laisse moi te faire découvrir cette partie là, promis je serais doux !

Tarenn écarquilla les yeux, puis se mit à éclater de rire.

- Quoi ! Ce n'est pas drôle ! Je suis sérieux !

- Ho, mais je te prends au sérieux Hamza, c'est juste que je suis à mon tour, légèrement effrayé...

Hamza lui caressa sa joue à son tour, et effleura délicatement ses lèvres entrouvertes.

- Allons nous assoir, dit-il en désignant un coin de la grotte, dont une mousse abondante avait poussé formant un immense coussin vert.

Tarenn déposa son petit homme et vint se placer à coté de lui. Ils s'embrassèrent encore délicieusement. Puis Tarenn sentit alors les doigts délicats d'Hamza lui parcourir son torse. Ils descendirent vers son nombril et finalement ils s'enroulèrent autour de son sexe déployé. Hamza l'invita à s'allonger sur la mousse grasse et duveteuse, tout en continuant ce va et vient si excitant. Tarenn se laissa faire, il lâcha prise et profita du moment. Sa main caressait les cheveux blonds de son mari avec suavité. Hamza tout sourire, se lécha les doigts avec une sensualité déroutante, puis il continua l'exploration corporelle pour atterrir près l'anneau de chair de l'Archidruide.

- Souviens toi de ce que tu me disais... Soit détendu, je ne te ferais aucune mal, juste du plaisir...

Tarenn lui sourit en retour. Il était si prévenant que cela le faisait rire intérieurement. Puis il sentit une pression à l'entrée et doucement Hamza introduisit ses petits doigts. Tarenn se contracta immédiatement.

- Qu'est que ce que je t'ai dit ?

- De me détendre... Mais, c'est la première fois que je suis dans une telle position. C'est moi qui ..."inflige" ses caresses à mes partenaires et pas l'inverse.

- Je suis plus qu'un partenaire, murmura Hamza tout en l'embrassant.

- Oui... Tu es celui que j'aime, tu es mon mari.

-Alors fais moi confiance, d'accord ?

Tarenn souffla et se détendit. Il pouvait sentir maintenant un va et vient régulier des doigts agiles d'Hamza. Les désagréments du début se transformèrent petit à petit à du plaisir qui s'intensifia au fur et à mesure qu'Hamza mis plus de doigts. Le blond le couvrit de baisers furtifs tout en prenant le temps de l'observer.

- Si tu savais à quel point je te désire... chuchota-t-il

- Ha ! Je voudrais voir à quel point,

Il était volontairement provocateur, persuadé qu'Hamza n'irait pas jusqu'au bout.

- Tu... Tu es assez préparé ?

- Bien sur, je suis prêt à te recevoir mon petit homme...

Tarenn caressa les cheveux d'Hamza qui lui tombait devant les yeux. Il était si surpris, qu'il mit quelques secondes à réagir.

- Tu ne veux plus ?

Hamza secoua la tête pour se reprendre, puis il sourit. Tout en soutenant de son regard Bleu aux milles reflets, il changea de position et alla se placer derrière les cuisses de l'Archidruide.

- Je vais y aller en douceur, mais si tu as mal où quoi que cela soit, dis le moi...

-Je te fais entièrement confiance, Hamza.

Le prêtre hocha la tête et se concentra sur leur bas ventres. Il présenta son membre durcit par l'excitation de prendre enfin son mari, puis l'introduisit avec lenteur tout en observant les mimiques de Tarenn. Plus il s'enfonçait en lui, plus Tarenn grimaça.

- Respire mon amour... lâcha Hamza anxieux de le voir réagir ainsi.

Hamza se retira, mais Tarenn attrapa son bras et le regarda intensément.

- Tu es passé par là, il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas. Enfonce toi en moi Hamza. Prends moi comme jamais !

Le blond déglutit bruyamment, puis il pouffa de rire, et releva son regard vers ceux de Tarenn. La noirceur avait pris le dessus.

- Tu vas pas me le dire deux fois...

Et sans aucune prévenance, Hamza s'enfonça une deuxième fois en lui. Mais beaucoup, beaucoup plus profondément.  Tarenn arracha un long râle de douleur. Comment un si petit homme pouvait il s'enfoncer ainsi en lui ?

- Ça va ?

- Ha ! Le prêtre de lumière refait surface ? Dit Tarenn dans un souffle erratique.

Les yeux d'Hamza avait repris une couleur jaune lumineux. Les ombres s'étaient effacées.

- Bouge doucement...

- Hum !

Hamza se mit à balancer doucement, tout en regardant son Archidruide. Tarenn crispé au départ, s'apaisa au rythme doux que son mari commença à imposer. Et entre la douleur, il sentit une sensation différente. Une sensation qu'il n'avait pas connu jusqu'ici.  A chaque passage du sexe d'Hamza a un endroit particulier, Tarenn recevait dans tout son corps, un coup d'électricité, mais qui faisait monter son désir. Il émit un râle de plaisir cette fois ci. Hamza sourit alors puis accéléra le rythme. Leurs corps enchevêtrés, bougeant langoureusement. Leurs respirations extatiques, se mélangeant. La pression de leurs corps, tout était pour faire perdre la tête à Tarenn. D'un ton suppliant, il exigea d'Hamza accélérer le rythme.

- Plus fort, râla t-il

Hamza ne se retint plus et ses yeux changèrent encore une fois, les ombres reprirent possession. Son bassin bougea de plus en plus vite, et dans un tourbillon de désir et de plaisir, la jouissance éclata dans le couple. La respiration saccadée, la sueur coulant le long du cou, la semence dégoulinant de partout, Hamza et Tarenn se regardèrent longuement sans dire un mot. Puis Hamza s'écroula contre la poitrine de l'Archidruide. Il soupira de planitude.

- Tu... as apprécié ? Demanda t-il à voix basse et angoissé.

- C'est... quelque chose qui est difficile à décrire, mais oui, j'ai grandement apprécié, puisque c'est toi !

Il embrassa les cheveux désordonnés de son mari, qui semblait sourire. Quand soudain ils entendirent leurs deux noms appelés. Ils se relevèrent tous les deux précipitamment.

- Hamza !!

- C'est Idill, dit le prêtre.

Hamza se leva et plongea dans le bassin. Il avança quelques pas, avant de se retourner et de tendre sa main pour inviter Tarenn à le suivre. Il le regarda puis sourit et attrapa la main tendu, et dans un murmure il dit :

- Je t'aime Hamza Samson...