Chapitre 2

-Il était convenu qu'ils viendraient au Sanctuaire des sept étoiles. Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas encore arrivés. Quelque chose les a retenu, sans nul doute.

- Oui! Mais quand c'est leur roi qui demande expressément de venir ici, rien ne devrait les retenir! Rien!

Installé dans un grand lit paré de draps luxueux, Anduin regardait son père effectuer des vas et viens devant lui. Velen était sagement assis à ses cotés, et ne semblait pas du tout inquiété contrairement à son père. Néanmoins chaque pas du monarque se faisait plus pesant, au point que qu'une ambiance angoissante s'était installé dans la chambre.

- Je me permet de repréciser à sa majesté que le prêtre Hamza vient d'Hurlevent. Le bateau a peut être pris du retard, dit Velen

- Moi, j'ai entendu que la mer était calme depuis deux trois jours. Alors il devrait être arrivé sans encombre et sans retard donc!

- Père, vous m'épuisez à vous agiter ainsi, dit Anduin au fond de son lit.

Le roi s'arrêta et s'approcha de son fils. Ce dernier allongé dans son immense lit, donnait l'impression d'être un enfant, malgré ses quinze ans révolus.

- Je suis désolé. Je ne voulais pas te fatiguer plus que tu ne l'es. Mais admets quand même que ce n'est pas très sérieux de leur part non?

- Ils m'ont sauvé la vie, ce n'est pas très sérieux de leur part? Ce n'est pas un exploit? Laissez leur du temps père, soupira Anduin

Une main vint caresser son visage, puis elle s'attarda sur l'œil droit qui était bandé de tissus blanc. 

- Tu as encore mal? demanda son père.

- La douleur est présente chaque jours, père. Je souffre de partout. Œil, dos, jambes, bras... Et vous m'aidez pas avec votre angoisse, répondit Anduin qui se déroba de la main de son père.

Ce dernier fronça des sourcils et grommela :

- Si un jeune homme n'avait pas été aussi imprudent... Aller contrer Garrosh, seul... une folie.

- Allons allons, dois je vous rappeler qu'Anduin a fait une bêtise mais qu'il le regrette amèrement, n'est ce pas Anduin? Demanda Velen

Anduin s'enfonça encore plus dans ses draps de soie, cachant la montée de chaleur qu'il avait au niveau de ses joues.

- Et vous, votre majesté, votre fils grandit c'est indéniable, il voulait tout simplement nous aider dans cette lutte. C'était un geste certes dangereux, mais tout à fait honorable de sa part.

Varian se crispa puis s'éloigna de son fils. Il se dirigea vers le balcon pour respirer un peu d'air frais. Sa colère était en train de monter, et son coté gladiateur risquait de refaire surface. Il ne voulait pas que son fils le lui reproche encore une fois. Alors qu'il s'appuyait sur le balcon, il vit un petit groupe d'hommes arriver par les cerf volants magiques des pandarens. Il fronça des sourcils puis soupira. Enfin ils arrivaient. Il se releva tout en les regardant débarquer sur la place principale du Sanctuaire.

- Ils sont là... informa t'il son fils et Velen

- Hé bien, nous n'avions aucune raison de nous affoler n'est ce pas votre majesté? répondit le Prophète.

Celui ci se leva de son siège et rejoignit le roi qui murmurait un oui à peine audible. De leur hauteur, ils observèrent le petit groupe d'hommes. Tarenn se précipita sur Hamza pour l'aider à descendre de l'engin volant, tandis que Bhohort se contentait de regarder son partenaire Idill sauter sur la terre ferme. Quand tous les quatre étaient prêts, ils se dirigèrent vers l'intérieur du Sanctuaire. Velen fronça ses longs sourcils blancs. Chose qu'Anduin remarqua aussitôt

- Maitre? Qu'est ce qu'il se passe, vous semblez soucieux d'un seul coup ?

Velen tourna la tête vers le prince, puis sourit.

- Rien qui ne puisse vous inquiéter prince Anduin.

On frappa à la porte et une pandaren l'ouvrit avec précaution.

- Majesté, les champions que vous avez fait demandé pour votre requête, sont arrivés, puis je les faire entrer?

- Bien sur, nous avons pris assez de retard comme cela...

La pandaren s'inclina puis disparut derrière la porte. Ainsi Hamza, Tarenn, Bhohort et Idill entrèrent les uns après les autres. Ils saluèrent le roi en premier, puis Velen et enfin Anduin. A la vue de ce dernier, Hamza fondit sur le prince.

- Par la Lumière, votre altesse !!

- Haha, Hamza je suis heureux de vous revoir, même si  j'aurai préféré dans d'autres circonstances.

Hamza ne l'écoutait pas, il passa une main au dessus du prince, et une légère lueur le pénétra. Une douce caresse apaisante pendant quelques instants pour Anduin.

- Hamza, je vais... bien, dit il

Le prêtre discipline leva les yeux sur Velen qui le regardait faire.

- Il est gravement atteint, ses os, certains musques...

Mais Velen place son index sur sa bouche pour lui faire signe de se taire. Hamza pinça ses lèvres comprenant que c'était un sujet tabou pour quelqu'un dans la pièce.

- Comme je vous le dis, reprit Anduin, je vais bien.

- Mais une meilleure prise en charge de ces douleurs dans un établissement dont on vante les vertus thérapeutiques extraordinaires, sera la bienvenue à son altesse, reprit Velen, C'est d'ailleurs pourquoi je vous ai fait venir. Vous connaissez assez bien la Lumière, et le prince. Vous serez d'un énorme soutien pour sa guérison.

Hamza regarda le prophète et acquiesça à ses indications.

- Que sait-on de cet établissement? Demanda Tarenn qui s'était avancé jusqu'à Hamza.

- C'est une petite auberge très à l'écart des plus grandes villes d'ici, sans prétention, répondit le roi, mais moi j'ai entendu d'autres sons de cloches par rapport à Velen. Des sons de cloches qui ne me plaisent pas. C'est pour cela qu'Anduin bénéficiera d'une protection rapprochée.

Il regarda à tour de rôle Hamza, Tarenn, Idill et pour finir Bhohort qui était en homme.

- J'ai besoin d'hommes forts, prêts à faire ce qu'il faut pour sauver mon fils. Il peut être encore en proie à une attaque quelconque. 

- J'ai entendu dire que c'était tendu au sein de la Horde, demanda Hamza

- Oui, Garrosh prend des mesures qui nous plaisent guère. Une partie de la Horde semble se détacher de son commandement, sous l'impulsion de Voljin. Une trahison apparemment. Mais nous n'avons pas tout les tenants et les aboutissants de cette affaire, répondit Varian. Raison de plus d'être vigilent sur la vie de mon fils. Il a eu l'audace de s'attaquer à Garrosh sans renfort, il pourrait recommencer s'il apprenait qu'Anduin est encore mal en point.

- Je vois, répondit Hamza

- Bien puisque tout le monde est là, nous allons nous préparer à emmener mon fils dans cette auberge. Je vais aller prévenir les soldats qui vous accompagnerons, vous ne serez pas seuls dans cette quête.

- Moi aussi, je vais devoir vous laisser, il faut que je m'entretienne avec les soigneurs pandarens afin de mettre en place ce qu'il faut quand nous serons là bas. Je suppose que vous restez au près de son altesse. Vous avez surement des choses à vous raconter, dit Velen.

Hamza hocha la tête.

- D'accord, mais n'oubliez pas de vous préparer de votre coté. Nous partirons dès demain à l'aube. Soyez prêts, répliqua le roi.

Alors qu'ils sortirent de la chambre, tous se décontractèrent. Avoir le roi et le prophète dans une même salle étaient oppressant pour chacun d'entre eux.   

- Donc, nous allons être de nouveau vos babysitteurs ? dit Bhohort qui s'était appuyé nonchalamment contre un mur.

- Je ne suis pas un bébé! répliqua Anduin qui s'était relevé avec le peu de force qui lui restait.

- Votre altesse, avec tout le respect que je vous dois, vous êtes un enfant capricieux, qui ne s'occupe pas de l'avis des grandes personnes que nous sommes, et c'est vous qui vous vous êtes mis dans cet état. Si nous n'avions pas été là pour vous récupérer à temps, votre père vous pleurerez à l'heure actuelle.

La franchise de Bhohort surpris tout le monde. Les yeux écarquillés, Hamza essaya de rattraper les dires du chevalier de la mort.

- Ce que voulez dire Bhohort, c'est que ce n'était surement pas votre meilleur idée d'aller affronter Garrosh.

- Hamza, ce n'est pas toi qui a couru dans toute la Pandarie pour suivre son altesse royale dans ses lubies excessives!

- Ce ne sont pas des lubies excessives! Je me devais de faire quelque chose! répliqua Anduin qui ne se laissa pas se démonter ainsi.

- Ouais ouais... marmonna Bhohort

- Il est vrai que vous avez été particulièrement compliqué à vous surveiller, dit Idill qui s'approcha du lit d'Anduin.

- Vous ne pouvez pas parler ainsi à son altesse royale! s'exclama Hamza qui ne comprenait pas du tout cette familiarité avec le prince.

- Ne vous inquiétez pas prêtre Hamza, je ne leur en veux même pas. Ils ont raison, j'ai été plus qu'imprudent et voyez mon état aujourd'hui.

Le prince sourit tristement à Hamza. Celui ci prit les mains d'Anduin et droit dans les yeux, il répondit :

- Je ferais tout en ce qui est mon pouvoir pour vous soigner. Je suis sûr que vous guérirez rapidement, avec les bons soins apportés.

Anduin baissa les yeux par pudeur. Son ancien précepteur pouvait être persuasif. Et c'est ce qu'il lui fallait maintenant. Pas les reproches incessant de son père. Velen avait eu raison de le faire amener ici. Il releva les yeux vers Hamza pour lui sourire tendrement.

- Merci, vous faites déjà beaucoup.

Hamza se mit à rougir brusquement, et lâcha ses mains. Confus, il bredouilla un "de rien" inaudible, puis à son tour, il baissa sa tête pour cacher sa gène. 

La porte de la chambre s'ouvrit et un pandaren entra sans sommation avec un charriot rempli de ripaille.

- Je suppose que nous devons vous laisser, dit Tarenn voyant le charriot.

- Je ne vous chasse pas, mais je sais que vous avez fait un long voyage, Il serait peut être bon que vous alliez aux campements vous préparer pour mon futur déménagement. Et puis vous pourriez faire visiter le Sanctuaire à Hamza.

- Je m'en chargerais personnellement votre altesse, après qu'Idill et Bhohort nous aient montré le camps pour passer la nuit, répondit Tarenn.

- Bien sur! S'exclama Idill

Ce dernier attrapa le bras d'Hamza et l'entraina vers la sortie.

- Bonne soirée votre altesse, dit Tarenn tout en fronçant des sourcils vers les deux jeunes hommes qui s'éloignaient.

- Vous aussi Tarenn.

Bhohort regarda Hamza et Idill lui passer devant, puis Tarenn qui les suivaient en grommelant. Quand ils furent partis, Bhohort se mit à rire jaune.

- Je pense que votre séjour sera plus intéressant que prévu votre altesse... dit Bhohort tout en se dirigeant vers la porte.

- Comment? Je ne comprends pas... demanda Anduin

- Je pense que vous le découvrirez bien assez tôt...

Puis le chevalier de la mort claqua la porte, laissant Anduin seul avec le pandaren.


Idill était enthousiasme depuis que cet Hamza était avec eux. Il se sentait étrangement à l'aise avec lui. Bien sur, il avait fait une bonne action en le sauvant. Il avait été là au bon endroit et au bon moment. Mais il découvrit très vite que le prêtre avait changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu, il y a trois ans. Malgré quelques excès de colère, le jeune homme était particulièrement gentil et avenant. Alors qu'il l'entrainait dans son sillage dans les couloirs du sanctuaire, et tout en évitant les regards de son "mari" Tarenn. Il lui dit :

- Nous n'avons pas eu forcement le temps de faire plus ample connaissance, quand nous étions au bastion.

- Je n'étais pas dans mon état normal à cette époque, répondit Hamza gêné.

- Ouais... Je m'en rappelle et il n'y avait pas que lui, répliqua Bhohort tout en regardant Tarenn. J'ai le souvenir que vous étiez moins en confiance à cette époque que maintenant druide.

- J'ai eu moi aussi quelques déboires... répondit Tarenn agacé

- Vous n'avez pas eu le temps de nous l'expliquer, dit Bhohort

- Comment nous aurions pu en parler, vu la charge de travail que nous avons eu chacun...

Une tension subite tomba entre le grand roux et l'elfe de la nuit. Ils se mesurèrent à grands coups d'œil.

- Il va falloir nous raconter tout ceci autour d'une bonne table, dit Idill qui devina la tension entre les deux hommes. Venez, il y a un endroit que j'affectionne particulièrement dans le Sanctuaire pour leur nourriture, j'espère que vous aimez les pâtes. Ensuite, nous pourrons vous emmener au campement.

- Tu le feras tout seul, moi...

- OUI ! Je sais, tu ne dors pas. Répondit Idill agacé 

Bhohort s'approcha rapidement du guerrier et lui glissa :

- Ceci dit, ça peut s'arranger...

Idill rougit violemment, et secoua la tête négativement. Le chevalier de la mort sourit d'une façon sournoise avant de reculer derrière lui.

Alors qu'ils tournèrent pour prendre les grands escaliers du Sanctuaire, Hamza se rapprocha d'idill et murmura :

- Dites, j'ai l'impression que Bhohort abuse de votre gentillesse, ai je tort?

- Bhohort abuse de la gentillesse de tout le monde, mais il est vrai qu'il prend un malin plaisir à s'en prendre à moi plus particulièrement... Cela l'amuse de me mettre en porte-à-faux devant tout le monde, et puis...

Il descendit d'un ton encore plus bas

- C'est un pervers.

-Quoi? Mais, je n'ai pas le souvenir qu'il soit ainsi...enfin...

Hamza se rappela soudainement que le worgen avait été le premier partenaire d'Akan. Et que les deux chevaliers de la mort s'étaient adonnés à des choses plus que pervers.  Idill grimaça en voyant Hamza rougir à son tour.

- Si finalement, murmura Hamza

- Holà, je n'ose même pas vous demander à quoi vous pensez.

- Non, effectivement ce ne serait pas correcte, répondit Hamza en essayant de sourire.

- C'est par ici, montra Idill pour changer de conversation.

Ils sortirent sur la place principale où ils avaient atterri un peu plutôt. Le soleil avait pratiquement disparu laissant place au crépuscule qui donnait un air encore plus mystérieux au lieu. La ferveur n'avait cependant pas cessé, bien au contraire. Les héros et champions revenaient ici pour débriefer leurs différentes missions mais aussi se reposer. Les lampions s'allumèrent petit à petit au fur et à mesure que la pénombre avançait, et certains pandarens crièrent pour attirer dans leurs restaurants la foule venue se restaurer. Idill tourna vers une petite échoppe à l'écart. Cinq sièges semblaient les attendre.

- C'est parfait, nous pouvons nous assoir, venez Hamza, vous allez découvrir les navets sautés accompagnés de leurs ramens.

Idill s'assit juste en face du cuisinier et tapota le tabouret juste à coté de lui. Hamza ne se fit pas prier et s'assit à son tour. Tarenn et Bhohort se séparèrent pour prendre chacun place à coté de leurs partenaires respectifs.

- Chef! Trois bols de votre délicieuse spécialité!

- Et! Tu m'oublies! rouspéta Bhohort

- Tu ne manges pas d'habitude

- et Bien là je veux manger! Enfin...

- Alors quatre...

- C'est parti! répondit le chef cuistot.

Pendant que le pandaren rondelet lança le feu sous les woks et s'activa autour de son fourneau, Idill se retourna vers Hamza, lui versant un verre d'une boisson que le prêtre ne reconnaissait pas et alors qu'il trempa les lèvres dedans, le guerrier continua la conversation :

- Je ne pensais pas vous revoir, sincèrement, ni vous d'ailleurs, dit il à Tarenn qui s'était lui aussi servi de cette boisson mystérieuse.

l'Archidruide acquiesça lui aussi à cette affirmation, puis but une gorgée avant de reposer son verre satisfait.

- Nous avons failli mourir tous là bas...

- Je t'ai sauvé la vie, je te signale, répondit Bhohort

- Comme j'ai sauvé celle de Hamza, rappela Tarenn

- Oui, mais je dois dire que nous avons eu de la chance, si ce commandant chevalier de la mort ne nous n'avait pas prévenu, je pense que nous serions mort empoissé à l'heure qu'il est.

- Sans aucun doute, répondit Hamza qui devant l'énonciation de son ancien amant, but presque d'une seule traite son verre.

- Si je m'abuse, vous étiez un ami du chevalier de la mort, comment s'appelait-il déjà? Anka?

- Akan, répondit Hamza soudainement nostalgique.

- Tu parles... Il a été plus que cela, lâcha Bhohort 

Idill se retourna vivement vers le worgen qui sirotait tranquillement son verre.

- QUOI??!!! s'écria en même temps le guerrier, le prêtre, et l'Archidruide.

Bhohort sans bouger la tête, roula ses yeux vers les trois hommes. L'un était surpris, le deuxième mal à l'aise et le troisième oscillait entre l'incompréhension et la ... Haine?

- Hé bien, n'était il pas comme un frère pour toi? demanda Bhohort voyant qu'Hamza semblait être en mauvaise posture.

- Je... oui... Il était comme mon frère, répondit Hamza qui détourna le regard sur le grand bol qu'on venait de poser devant lui.

- Ho! laissa échappé Idill se rappelant alors une scène. Celle de l'arrivée du prêtre au bastion et du baiser qu'il avait volé à Akan.

Il comprit rapidement à son tour que c'était un sujet tabou, et Hamza détourna la conversation brusquement.

- En fait! Je ne vous ai pas remercier de m'avoir sauver la vie ce matin.

Idill se mit à sourire. Le blond le regarda puis s'inclina en signe de remerciement.

- Ha! je vous en prie, j'étais juste là au bon moment, c'est tout.

Il se frotta la tête gêné par les yeux du jeune prêtre, mais aussi par le regard insistant de son compagnon Tarenn. Soudain un cliquetis étrange se rapprocha de l'échoppe et une goule s'avança tranquillement vers Bhohort. Ce dernier lui sourit.

- Te voilà ma belle, je ne demandais où tu étais passée tout ce temps.

Hamza et Tarenn regardèrent l'étrange monstre qui vint pratiquement se frotter sur les genoux de son maitre, puis elle s'écarta et regarda intensément Idill. 

- Bonjour Piletombe, je suppose que ton maitre t'a levé pour manger ce qu'il a dans son assiette?

La goule secoua la tête à s'en décrocher la mâchoire. Le guerrier soupira tout en regardant de travers le chevalier de la mort.

- Ha, mais tu sais je ne la contrôle pas tout le temps...

Idill prit une grande inspiration et sourit tout de même à la goule.

- Akan avait aussi un serviteur comme celui ci. Je crois qu'il s'appelait six pied sous terre mais il avait pris l'habitude de l'appeler sixte.

- Elle, s'appelait Sixte. Akan avait relevé une petite fille qui avait tué de ses propres mains. Toutes nos goules ont des histoires. Nous relevons personne au hasard...répondit Bhohort.

- Vous ne m'avez jamais raconté qui elle était, répondit Idill en montrant Piletombe.

Le grand roux se recroquevilla instantanément, et ne parla plus. Il regardait sa goule manger le morceau de navet qu'il lui avait donné.

- Tout ceci est intéressant, mais nous ferions mieux de nous dépêcher et d'aller dormir un peu au campement. Demain, il nous faudra être en forme, informa Tarenn.

Les deux plus jeunes hochèrent la tête et finirent leurs bols très rapidement. Ils payèrent leurs repas et rejoignirent les bas quartiers, là où était installé le plus grand campement du Sanctuaire. Alors qu'Idill et Hamza parlèrent ensemble de la Pandarie, Bhohort se mit à marcher à coté de Tarenn.

- Merci pour tout à l'heure, vous savez pour elle...

Il désigna de la tête la goule qui suivait pas à pas Idill.

- Pourtant vous avez mis dans l'embarras Hamza. J'aurai pu vous laisser vous dépêtre avec l'histoire de votre goule, mais... Bizarrement je pense savoir que l'être que vous avez relevé est quelqu'un de proche, très proche de vous.

Bhohort grimaça

- Putain, vous les elfes, on peut rien vous cacher!!

Tarenn lâcha un rire concis avant de répondre :

 - Détrompez vous, le plus innocent des êtres me cache la vérité...

Ils portèrent leurs regards sur les deux jeunes gens qui maintenant étaient en train de rire des pitrerie de Piletombe.

- C'est pas facile, n'est ce pas? murmura Bhohort

- Non, ce n'est pas de tout repos d'aimer un homme ainsi... répondit Tarenn


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