Chapitre 18
Hamza se réveilla d'un coup. Il cligna des yeux, pour mieux s'habituer à la pénombre du petit matin. Il était sûr d'avoir fait un rêve étrange mais les souvenirs s'estompaient déjà. Il entendit un bruissement derrière lui et un souffle chaud dans son cou.
- Bonjour mon petit homme, tu es déjà réveillé ?
Hamza tourna sa tête et vit deux billes dorés l'observer.
- Je ... Crois que j'ai cauchemardé, mais je me souviens plus de quoi, répondit il tout en réfléchissant.
Tarenn s'appuya sur son coude et l'embrassa sur le front.
- Mince, dit il, tu n'as aucun souvenir ? Tu as peut être rêvé du vide...
- Non, je ne pense pas, je... Ne sais pas, mais j'ai souffert, c'est sûr !
Tarenn fit une moue, puis il continua de le couvrir de baisers sur son visage jusqu'à arrivé sur ses lèvres qu'il l'embrassa tendrement. Il se colla encore plus à Hamza, épousant parfaitement ses formes. Ses mains se baladèrent sur le torse pale du prêtre qui gémit alors :
- Humm, Tarenn non, on va pas encore recommencer ?
- Tu es trop tentant mon petit homme, je veux en profiter pendant qu'on est seuls, et l'aube est déjà en train de se lever. Tu n'as pas aimé ce que je t'ai fait cette nuit...
Hamza rougit en repensant à la nuit torride qu'ils avaient passé tous les deux. Tarenn continua de lui becquer ses lèvres.
- Si, murmura t-il entre ses dents, comme promis, tu m'as montré comment s'aimer sans se pénétrer... J'ai tout particulièrement apprécié tes caresses avec nos... enfin tu vois !
Tarenn sourit et se détacha de la bouche du prêtre.
- Tu veux qu'on le refasse ? Je suis prêt... si tu le souhaites.
L'Archidruide se colla encore plus, faisant sentir son membre déjà tendu contre la hanche Hamza.
- Ho... Et bien, je ne sais pas, rougit il à la proposition indécente du druide.
Tarenn sourit Il glissa une main jusqu'au pénis d'Hamza et l'attrapa facilement.
- Tu es aussi réveillé que moi, murmura t-il dans l'oreille du prêtre.
Hamza lâcha un petit gémissement, mais il se reprit rapidement.
- Je ne suis pas sûr que nous devrions faire cela, là maintenant...
- Hum, allez abandonne toi dans mes mains expertes, dit Tarenn
Le prêtre se retourna pour faire face à son mari. Leurs deux sexes se frôlèrent, puis deux mains puissances les attrapèrent ensemble. Hamza hoqueta de surprise comme cette nuit. Cette pression exercée contre les deux membres durcit, le fit immédiatement réagir. Il serra des dents essayant de ne pas basculer cette fois ci aussi vite qu'il avait pu le faire la nuit dernière.
- Par Elune tu es tout crispé. Je ne comprends pourquoi, se moqua gentiment Tarenn.
Hamza sentit des larmes montées dans ses paupières. Il essayait tellement de se réprimer, que son corps avait du mal à le supporter. Et Tarenn était encore plus exciter de le voir se débattre avec ses sentiments. Il accéléra son va et vient et les deux membres gonflèrent à l'unisson. Hamza tourna son regard sur ces diaboliques caresses et il constata alors la grande différence taille des membres en érection.
Comment ai je fait pour supporter cet engin en moi ? Pensa t-il subitement.
Tarenn dut apercevoir ce manque d'attention de la part de son partenaire. Il lâcha une de ses mains qu'il glissa en dessous de son pénis. Il attrapa ses bourses d'un coup et les fit rouler dans sa paume. Hamza en eut le souffle coupé. La pression monta immédiatement dans tout son corps, et il sentait bientôt qu'il n'allait plus pouvoir se retenir. Il geint tout en regardant Tarenn, espérant que ce dernier veuille bien arrêter cette torture si... troublante. Il n'en fut rien, pire, l'Archidruide s'acharna sur ses gestes. Hamza attrapa les épaules de son mari, se crispant d'avantage. Puis soudain la libération. Des spasmes courant le long de son membre, libéra la semence sur les doigts de Tarenn, et son esprit fut embrumé quelques instants par la jouissance que le druide lui avait procuré. Il lâcha un soupir de bien être et posa sa tête contre le torse de Tarenn.
- Par la Lumière, comment peux tu me faire ...
- Jouir ?
Hamza devint rouge juste au mot prononcé
- Hum... répondit il
- C'est parce que je t'aime, mon petit homme, murmura Tarenn dans le creux de son oreille.
L'embarras du prêtre augmenta encore plus et il cacha son visage maintenant rouge cramoisi par les belles paroles de son Archidruide. L'ambiance était sereine et apaisante. Hamza serait resté des heures ainsi, mais quand quelqu'un vint frapper à la porte de leur chambre, le charme se rompit immédiatement. Il leva les yeux vers Tarenn qui fronça des sourcils.
- Pourquoi si tôt, demanda t-il agacé par cette interruption.
- Maitre Hamza ?? demanda une petite voix aigüe qu'Hamza reconnut immédiatement.
- C'est Muhan !
Il descendit de son lit, et attrapa sa chemise de nuit posé négligemment sur une chaise, il lissa vite fait ses cheveux et ouvrit la porte où se tenait la jeune pandaren.
- Que se passe t-il ? Demanda le prêtre affolé
- Je pense que vous devriez descendre dans la grande salle, il y a quelqu'un qui vous demande...
Hamza voyait bien que Muhan était troublée. Il jeta un coup d'œil vers Tarenn qui s'étira longuement et bailla comme si de rien n'était.
- Je m'habille et j'arrive, dit il à Muhan
- D'accord, je le préviens
Hamza ferma la porte et se dirigea vers la commode qui leur avait été mis à disposition. Il en sortit une robe bleu simple et une capeline blanche. Il sentit alors que Tarenn arrivait derrière lui, et l'entourer dans ses bras protecteurs.
- Pourquoi tu te dépêches ainsi,
- Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment depuis que je suis réveillé... Je veux savoir qui me demande si tôt. Ce n'est pas le prince en tout cas...
Il se faufila entre les pattes de son mari et sortit rapidement sans se retourner. Il s'approcha des escaliers donnant sur la grande salle quand il le vit. Idill assit sur une chaise, l'air dépité mais surtout dans un état second. Hamza dévala les marches pour le rejoindre.
- Idill ! l'interpella t-il
Le guerrier leva les yeux vers celui qui l'avait appelé. Il lui fit un sourire plus que forcé.
- Mais ! Par la Lumière que t'ai t-il arrivé ? Et... Où est Bhohort ?
Une ombre passa sur le visage d'Idill, et du bout des lèvres il répondit :
- Il arrivera un peu plus tard.
Il se leva de sa chaise, se dirigea vers le prêtre et sans dire un mot il le prit dans ses bras. Hamza d'abord surpris, se décontracta bien vite quand il comprit que son ami était tourmenté et fit de même.
- Que t'ai -t-il arrivé ? redemanda Hamza en chuchotant.
- Je ne veux pas en parler maintenant, laisse moi juste profiter de ta chaleur ...
Il serra encore plus son étreinte.
- Pas de souci, je suis là, si tu as besoin...
- Et moi aussi !
Tarenn était descendu à son tour. Il les observa tous les deux, puis soupira.
- Pardon Tarenn, je vous le rends, de toute façon, j'ai besoin d'être seul...
Idill lâcha son étreinte puis marcha avec difficulté vers les escaliers, qu'il monta péniblement. Hamza le regarda avec peine, ne comprenant vraiment pas ce qui avait bien pu se passer. Il supplia en silence Tarenn pour qu'il puisse l'accompagner. Ce dernier donna son accord avec un hochement de tête discret. Hamza sourit en guise de remerciement puis le rattrapa en haut des escaliers. Chaque pas que faisait Idill était empreint de douleur. Hamza se glissa sous un de ses bras et l'accompagna jusqu'à leur chambre. Quand il ouvrit la porte, il vit que son ami avait jeté un regard sur les deux lits assemblés pour n'en faire plus qu'un. Il se dégagea de l'aide apporté par le prêtre et alla sur la couche qui était à l'écart. Sans un mot il s'allongea. Hamza hésita à le suivre, mais inquiet, Il attrapa une chaise et s'assit à coté de son ami. A voix basse il invoqua la Lumière dans sa paume, et passa sa main sur le corps du guerrier. Ce dernier grimaça vers le bas ventre quand la Lumière le pénétra, puis il arbora un visage presque soulagé.
- Idill, finit par dire Hamza, dis moi ce qu'il s'est passé à Tian...
Le guerrier se recroquevilla encore plus. Il se couvrit la face avec le drap qui était mis à disposition sur son lit.
- J'ai... été trahit par celui que j'aime. Voilà ... Maintenant laisse moi Hamza, je veux être seul, vraiment seul.
Hamza rétracta sa main qui avait guérit les blessures corporels, mais une blessure subsistait, et celle là serait difficile à soigner.
- D'accord, murmura Hamza, je te laisse te reposer. Je viendrais plus tard pour... discuter.
Il sortit de la pièce, laissant derrière lui le guerrier prostré dans son lit. Il avait à peine fermé la porte qu'il entendit une discussion vive en bas de l'auberge. Il s'avança et découvrit en contre bas son mari en vive discussion avec Bhohort. Celui ci était enfin arrivé. Mais il semblait tout aussi désappointé qu'Idill.
- Bon sang, mais qu'est ce qu'il vous a pris de laisser Idill rentrer seul ?
- Croyez bien que je n'aurai jamais fait cela, il s'est enfuit sans rien dire, mais je me suis douté qu'il était revenu ici...
- Pourquoi ? Pourquoi est-il parti de Tian sans vous prévenir ? Demanda Hamza qui était descendu.
A ce moment, le prêtre tilta que le chevalier de la mort était en humain. C'était assez improbable pour qu'il le remarque.
- J'ai... merdé, lâcha le chevalier.
- Qu'avez vous fait, demanda Hamza une première fois.
Il se prit la tête dans ses mains et massa furieusement sa tempe jusqu'au sang. Tarenn l'arrêta net cette auto torture.
- Arrêtez cela, gronda l'Archidruide.
- Je... Je suis devenu fou, mon instinct a repris le dessus sans que je le veuille, et le temps que je réagisse, le mal était fait... marmonna Bhohort.
Hamza plissa les yeux et s'avança vers le chevalier.
- Je vous le redemande, qu'avez vous fait à Idill ? Gronda le prêtre dont les ombres commencèrent à prendre possession de son esprit.
Les yeux blancs scintillants du chevalier regardèrent ceux d'Hamza. Il inspira fortement puis dit avec d'infime précaution la triste vérité.
- J'ai abusé de lui... Je l'ai violé en d'autre terme.
Hamza écarquilla les yeux, incertain d'avoir bien compris. Tarenn, lui aussi se statufia à ses paroles.
- Tout se passait pourtant bien, continua Bhohort. Nous étions en harmonie, et puis mon cœur s'est emballé, mon esprit s'est délité, et le monstre que je suis à refait surface sans crier gare. Je me suis transformé et je l'ai... violé. Quand je suis revenu à la raison, et que j'ai vu ce qu'il s'était passé, j'ai répété mille fois que j'étais désolé, mais... Comment cela pouvait être suffisant après l'acte horrible qui venait de se produire.
Le chevalier s'arrêta, incertain qu'on l'écoutait. Il releva la tête et sentit une main pourfendre son visage. Une claque d'une violence inouïe venait t'atterrir sur sa joue. Toute la rage dans un seul geste et il découvrit Hamza dans une colère noire.
- Comment... avez vous pu ? Demanda t-il tout en retenant la rage qui faisait fureur dans son corps. Idill était déjà inquiet par ce qu'il pouvait se passer entre vous. Et vous... Vous abusez de sa faiblesse !
- Hamza ! interpella Tarenn qui voyait les choses dégénérées à grande vitesse.
Des volutes d'ombres sortirent par tous les pores de la peau du jeune blond pour se rassembler et former une immense tentacule.
- Je suis vraiment désolé ! hurla Bhohort. Si cela avait été autrement, si je n'avais pas été mordu, maudit, tout ceci ne serait pas arrivé et je n'aurai jamais blessé Idill. Je l'aime !
Hamza s'arrêta net. La tentacule fouettait l'air de la salle, attendant un seul ordre de la part de son maitre.
- Ne... l'approchez plus jamais ! Vous m'entendez ? Où croyez moi, vous allez réellement succomber à mes appendices d'ombre qui vous broieront jusqu'à ce que mort s'en suive.
- Ne t'inquiètes pas, il me l'a dit lui même. Plus jamais je le toucherai... C'est fini entre nous.
Hamza le regarda de toute sa hauteur, et fit disparaitre l'énorme tentacule juste en fermant sa main gauche. Puis s'en dire un mot, il remonta à l'étage supérieur et disparut de la vue du druide et du chevalier.
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