Chapitre 4
(Jason Todd)
Ça semblait si irréel. J'avais l'impression d'être dans ce genre de rêve bizarre rempli d'espoir et de bonheur à la con. Je me réveillerais rapidement grâce à de l'eau glacée jetée d'un vieux sceau. Pourtant, je n'étais pas du tout en train de rêver. Je n'étais plus enfermé dans ma cellule.
Dick m'avait filé des vêtements neufs. Un pantalon simple, un haut assez large avec un blouson. La sensation du tissu contre ma peau me donnait la désagréable impression que quelqu'un me touchait. Je n'avais pas porté de vêtements depuis si longtemps... Et ces vêtements-là n'avaient rien à voir avec ceux que les tortionnaires m'avaient donnés après m'avoir vendu à Bruce. Des habits troués, sales et trop grands pour moi.
Le prince m'observait avec son éternel sourire qui me donnait envie de lui en coller une.
Pour le dîner, je m'étais attendu à tomber sur des plats drogués. Quelque chose qu'ils auraient mis dedans pour m'endormir ou je ne sais quoi. Mais ce ne fut pas le cas. J'ai avalé quelques morceaux de viande jusqu'à ce que mon estomac se contracte tellement il n'était plus habitué à être de nouveau rempli.
Le repas terminé, Dick avait quitté la pièce. Je m'attendais à ce qu'il revienne avec des armes de torture pour me montrer qui était le chef ici. Au contraire, il revint avec une couverture et un coussin qu'il me tendit simplement sans rien dire. Je m'étais mis à froncer les sourcils et je crois que je suis resté pendant un long moment à observer ce qu'il me tendait avant de le débarrasser de son fardeau. Je n'arrivais pas à comprendre ma situation. Il me traitait comme si j'étais son invité. Normalement, il devrait me battre ou me donner des tâches ingrates à faire. Pourquoi était-il gentil avec moi ? Ça n'avait aucun sens !
Le prince me montra ma chambre. C'était une simple pièce. Pas trop grande ni trop petite. Il y'avait un grand lit au fond de la pièce et face à la porte de sortie. Le sol était recouvert d'une épaisse moquette et la lueur de la lune passait à travers la seule fenêtre de la chambre. Il y'avait une autre porte, à la droite du grand lit.
« Ma chambre est juste à côté. » lâcha Dick.
« T'as pas peur que j'vienne t'étrangler pendant ton sommeil, Dickie ? » dis-je sans réfléchir, tout en lui lançant un regard amusé et un sourire provocateur.
« Dickie ? Tiens, c'est marrant, personne ne m'a encore appelé comme ça, répondit le brun. »
Je fis la moue. Il avait contourné ma réplique. Dick me murmura ensuite quelque chose du genre bonne nuit tout en souriant avec une certaine gêne et me laissa seul dans la pièce. Il avait rejoint sa chambre et fermé la porte.
Je m'étais mis à soupirer et me suis laissé tomber sur mon lit. Mon corps devenait lourd, mes muscles étaient épuisés et j'avais un mal de crâne pas possible. J'observais pendant un long moment le plafond avant de serrer les dents et de me positionner sur le côté. C'était bizarre de me retrouver ici, sur un lit, et non dans une cellule froide, crade et puant la pisse. J'avais encore l'immense impression que j'y retournerais. Que tout ce que je vivais en ce moment était une pause, un moment de répit. Peut-être était-ce un moyen pour mieux me briser ? Me faire croire que j'étais en sécurité ? Je les avais à l'œil, ces maudits Roi et Prince ! Ils ne me changeront jamais ! Je ne les laisserai jamais faire ! Leur seul victoire était la marque qu'ils m'avaient gravée sur l'épaule. Mon corps et mon esprit m'appartenaient. Qu'ils aillent se faire foutre s'ils pensaient un instant pouvoir me changer !
Je m'étais retourné une nouvelle fois sur le lit, calant l'oreiller sous mon crâne. Mais ma position n'était toujours pas confortable. Avec irritation, j'ai balancé le coussin hors de mon lit et celui-ci était retombé sur le sol. J'ai ensuite essayé d'utiliser mon bras comme oreiller mais là encore, je n'arrivais pas à fermer l'œil.
Je m'étais alors mis à pouffer de rire lorsque j'avais réalisé que c'était parce que tout était trop confortable que je n'arrivais pas à m'endormir. Le matelas était trop mou, la couverture me donnait une drôle de sensation sur ma peau et ma chambre était trop silencieuse. Un silence oppressant. Je détestais le silence. Dans ma cellule, le silence signifiait un piège, quelque chose qui se préparait. A chaque fois que mes tortionnaires revenaient avec une nouvelle idée de torture, il y'avait toujours eu ce silence pesant qui précédait leur arrivée.
Je quittai doucement le lit en prenant la plus grosse couverture avec moi et m'installa à un angle de la pièce, là où je pouvais avoir les deux portes de sortie dans mon champ de vision. La couverture me recouvrait entièrement mais j'avais laissé une petite ouverture pour observer toute la pièce. De là où je me trouvais, je pouvais voir à tout instant quiconque pouvait entrer soudainement ici. Qui plus est, j'étais caché dans l'obscurité, dans la partie de la pièce où la lueur de la lune n'arrivait pas à éclairer.
La paranoïa m'empêchait de m'endormir. Mais sentir le contact du mur contre mon dos me rassurait, tout comme le sol qui était bien plus dur que le matelas.
Je crois que la pire arme de torture, pour moi en tout cas, était le silence. Enfermé dans ma cellule, ça avait toujours été le silence qui m'effrayait le plus. Ce que je pensais être réconfortant était en fait un réel cauchemar puisqu'il annonçait l'arrivée de la tempête. Le silence me privait de mon sens favori : l'ouïe. Et ça me rendait dingue d'être plongé dans le silence complet. Je n'avais pas dit à mes tortionnaires à quel point le silence m'effrayait et heureusement car ils auraient sûrement trouvé un moyen de me briser. Je préférais ne pas y penser...
Je soupirai en attendant le sommeil lorsqu'un mouvement attira subitement mon attention. Mes yeux s'étaient arrêtés sur la porte de la chambre de Dick qui s'était ouverte sans un bruit. Il se tenait devant la porte et me cherchait du regard, sans réussir à me trouver, puisque j'étais bien caché dans l'ombre. Il portait une espèce de pyjama noir : une chemise simple et un survêtement qui tombait jusqu'à ses pieds. Je continuais de l'observer en silence tout en fronçant les sourcils et en serrant les poings. Je voyais qu'il me cherchait du regard et il finit par se diriger droit vers moi. Il m'a repéré ce con...
Je serrai plus fort mes poings jusqu'à faire craquer mes phalanges. J'étais prêt à me battre, je réfléchissais à la partie du corps où je pouvais frapper et lui faire très mal pour me donner une chance de fuir.
« Jason. Hé. » lâcha-t-il d'une voix calme, douce même et un peu épuisée.
« Encore debout ? Il est tôt. » lâchais-je sarcastiquement.
« Je peux ? » lâcha-t-il en tendant une main vers la couverture, sûrement pour la retirer et mieux m'observer.
Je tirai un peu plus la couverture contre moi.
« Qu'est-ce que j'vais faire pour t'arrêter ? »
« Oh non, j'voulais pas... Désolé, j'voulais pas te mettre en colère. » répondit-il en reculant de quelques pas.
Il s'était ensuite mis à genoux et malgré le fait qu'il était à trois pas de moi, j'avais l'impression qu'il était trop proche. Et je détestais ça. Je continuais de le garder à l'œil, toujours prêt à le frapper pour me défendre au cas où. Oui, ces longues années de torture m'avaient vraiment rendu paranoïaque.
« Tu ne trouves pas le sommeil, hein ? »
J'hochai la tête. J'avais même pas envie de parler. Mais lui ne me donnait pas l'impression qu'il allait me laisser tranquille.
« Ouaip, moi non plus.. » répondit-il en me donnant un sourire triste.
Il continuait de m'observer. Même si j'étais dans le noir et que je savais qu'il ne me voyait pas parfaitement, je me sentais exposé, nu, et je détestais cette impression. En fait, je n'aimais même plus qu'on me regarde. Plissant les yeux, je m'étais mis à grogner exactement comme un chien enragé, ce que j'étais après tout. Pourquoi il était là, lui, à venir me déranger la nuit et à taper la discute ? A moins qu'il n'était là que pour une chose... Je devinai que Dick lut dans mes pensées car ses yeux bleu cristal s'élargirent soudainement et son visage s'empourpra.
« Merde ! Je ne suis pas là pour te...Désolé, je... (il toussota avant de retrouver son calme et ses couleurs : ) Ce que je voulais te dire, c'est que je vois bien à quel point tu es tendu mais tu n'as pas à l'être, crois-moi. Tu es en sécurité ici et il ne t'arrivera rien, je te le promets. Je sais que tu ne me fais pas confiance et que je ne peux pas faire grand-chose pour ça mais... (Il releva la tête et chercha à croiser mon regard et sans le savoir, il y réussit : ) je peux te montrer quelque chose, Jason ? »
« Ça dépend de c'que c'est. » répondis-je en restant toujours méfiant.
Sa main droite se dirigea vers son col et le brun déboutonna les premiers boutons de sa chemise. Il écarta ensuite un pan de son haut avec pudeur. Il hésita à continuer et je voyais à quel point il était mal à l'aise. Cependant, il continua son geste jusqu'à me révéler une partie de sa poitrine, et de son épaule droite.
Je fus coupé de souffle face à ce que je voyais.
Une partie de son épaule était brûlée. Pas une brûlure normale mais une faite au fer chauffé à blanc. La cicatrice formait une boursouflure, en relief, mais elle était plus intense vers le haut de l'épaule que le bas, ce qui signifiait que la personne qui lui avait fait ça avait vite arrêté son geste. De ce qui restait étaient des cicatrices qui se rejoignaient sans jamais se toucher. Je pouvais facilement deviner qu'il allait s'agir d'un X. Sur Dick, il était juste inachevé. J'observais son épaule pendant un long moment avant de m'éclaircir la voix.
« Est-ce que c'est... la marque des esclaves ? »
Dick grimaça avant de répondre : « C'était supposée l'être. »
Sa voix tremblait mais il continua de parler.
« Il y'a une technique que les vendeurs d'esclaves utilisent souvent... Ils écoutent la radio de la police et cherchent les enfants qui viennent de devenir orphelins. Ils les trouvent et les enlèvent pour en faire des esclaves... »
Il inspira longuement tout en fermant les yeux avant de poser à nouveau son regard sur la part d'ombre qui m'entourait et me cachait.
« Bruce était au cirque la nuit où mes parents ont trouvé la mort. Il m'a cherché et m'a trouvé au fond d'une ruelle avec des esclavagistes qui tentaient de faire de moi leur nouvelle propriété. Il m'a protégé d'eux et m'a sauvé. J'ai eu de la chance. (Il observa sa cicatrice: ) Si Bruce n'avait jamais été là... ou s'il était arrivé deux secondes plus tard... »
« Tu serais exactement comme moi. » terminais-je en lâchant la couverture qui me recouvrait.
« Non, répondit-il immédiatement ce qui me fit sursauter. Je sais à peu près ce que font les esclavagistes. Leur torture, leurs méthodes pour faire craquer les esclaves. Avec le peu que je sais, je ne pense pas que j'aurais tenu. J'aurais craqué, Jason. Je serais en train d'amuser des pervers riches avec mes acrobaties et leur montrer à quel point je suis souple au lit... Si on me voit avec cette cicatrice, je suis foutu. Il y'a beaucoup de monde qui aimerait voir Bruce tomber du trône et moi repartir dans le trou d'où je viens. T'imagines combien les gens seraient prêts à payer pour m'avoir comme esclave ? »
Je pouvais voir ses mains qui tremblaient légèrement.
« J'ai des cauchemars à propos de beaucoup de choses mais ce que j'ai vécu cette nuit, c'est... l'un des pires... Ne dis rien à Bruce à propos de ça, il ne sait pas à quel point ça m'affecte réellement.»
« Pourquoi tu me dis tout ça ? » est-ce tout ce que j'ai pu trouver à dire face à ce jeune homme qui pendant un instant, me ressemblait comme deux gouttes d'eau, c'est-à-dire à un jeune homme tourmenté.
« Parce que dans ma chambre, figure-toi que je réfléchissais à ce que je pouvais te dire en face pour essayer de te convaincre que je ne suis pas comme eux. Je n'ai rien à voir avec ceux qui t'on fait du mal, Jason. Bruce non plus d'ailleurs. Je voulais te dire que je ne laisserais personne te toucher. Je voulais que tu saches que même si je ne peux pas comprendre la souffrance que tu as subie ces longues années, je ne supporte pas l'esclavage. Je déteste rien que l'idée. Je voulais que tu comprennes que tout ce que je t'ai dit n'est pas que des mots. Je pensais que tu me ferais un petit peu plus confiance. Ça m'aiderait bien, tu sais. Mais je n'attends rien de toi. Tu es libre de faire ce que tu veux maintenant. »
Je continuais d'observer cet homme aux longs cheveux bruns et aux yeux bleus si hypnotisants avant de poser mon regard sur sa cicatrice.
« Je peux ? » lâchais-je en avançant une main vers son épaule, et quittant l'obscurité par la même.
Il plongea son regard dans le mien pendant un long moment, surpris de me voir surgir des ténèbres ou peut-être plus à cause de mon intention.
« Je t'en prie. » répondit-il.
Je passai mes doigts contre la surface de sa peau. Je le sentis frissonner face à ce contact mais je n'y fis guère attention. Déplaçant légèrement mon index, je sentis sous ma peau que la brûlure était cahoteuse mais n'était pas pareille que la mienne. C'était une vieille cicatrice en tout cas. Bien plus vieille que la mienne. Il devait être encore un gosse. Sa cicatrice avait vite été traitée et soignée. Elle n'était pas visible si on se tenait de loin. Contrairement à la mienne qui avait mis des semaines à cicatriser tout cela parce que les esclavagistes adoraient me faire saigner. Mes doigts poursuivaient chaque contour de sa brûlure.
« Désolé. » ai-je trouvé à dire.
Je ne savais même pas pourquoi je m'excusais. Ce n'était pas moi qui lui avais fait ça de toute façon.
« J'étais chanceux, rappela-t-il. Tu as le droit de me détester, tu as le droit de haïr toutes les personnes vivant sur cette planète, Jason. Je ne te blâmerais pas. Je voudrais juste que tu saches que moi et Bruce, on fait vraiment tout de notre possible pour mettre un terme à l'esclavage à Gotham. Surtout Bruce. Il me casse les burnes parfois mais il fait vraiment tout de son possible pour rendre la vie à Gotham meilleure pour tout le monde. Ne le juge pas pour ce qu'il s'est passé plus tôt, ok ? C'est quelqu'un de bien. Même s'il paraît insensible.»
« Ça sonne pas comme si j'avais le choix d't'façon. » répondis-je avec un léger sourire.
Dick ricana légèrement avant de poser lentement sa main sur la mienne qui était toujours restée contre son épaule sans même que je l'avais remarqué. Il la serra doucement contre la sienne. Ce contact l'apaisait peut-être.
« Il sera moins maladroit avec toi quand il apprendra à mieux te connaître. Mais j'te préviens, il n'arrêtera pas d'être un enfoiré de temps en temps. C'est juste un avertissement de ma part.»
Je pouffai de rire tout en lui rendant son sourire et pressai mes doigts contre sa main. Etrangement, ce contact me rassurait. Et j'avais l'impression que ça me faisait plus d'effet qu'à Dick. Son sourire stupide s'était élargi lorsque j'avais attrapé sa main pour la serrer à mon tour. En temps normal, ce contact m'aurait dégoûté et m'aurait fait vomir mais il s'avérait que j'étais actuellement tourmenté, tout comme l'était Dick. On était semblable sur ce point-là. En fait, je crois qu'au fond de moi, j'avais toujours eu besoin de ce genre de contact. Quand quelqu'un me touchait, c'était pour me faire du mal. Mais Dick était si... gentil. Il n'était pas un tortionnaire. Et pour la première fois de ma vie, quelqu'un me touchait avec délicatesse et compassion.
« Merci. » murmurais-je.
Je crois qu'il ne saura jamais à quel point je le remerciais réellement. Je ne le remerciais pas pour son anecdote sur Bruce mais pour tout ce qu'il faisait pour moi. Pour m'avoir partagé une partie de son passé qui l'effrayait, et ce contact qui m'apaisait. Je me rendais vraiment compte que plus jamais on ne me torturerait à nouveau.
« Bref, c'était mes raisons de pourquoi je ne réussissais pas à dormir. Et toi ? » me demanda-t-il avec ce petit air curieux que je détestais.
J'hésitais à lui répondre tandis qu'il me lâcha la main et croisa les bras, en attente. Je soupirai.
« C'est trop silencieux ici et le matelas est trop mou. Putain, c'est super stupide en fait... »
« Hé, Jason, hé. Rien de ce qui t'affecte n'est stupide. Ce qu'on t'a fait subir pendant longtemps va laisser des traces sur toi qui mettront un certain temps à disparaître. Rien n'est stupide, Jason. (il se redressa ensuite et croisa les mains sur les hanches.) Bien, trop silencieux et trop mou alors ? Tu peux dormir dans ma chambre si tu préfères ? »
Je sursautai et clignai des yeux. Ceux de Dick s'agrandirent lorsqu'il comprit tout d'un coup le malaise qu'il venait de créer.
« Merde, non, je voulais pas dire ça, euh... Je disais que tu te sentirais peut-être mieux dans ma chambre avec moi à côté et... Mon dieu, plus je parle et plus je dis n'importe quoi... »
Il rougissait tout en paniquant, ce qui me fit doucement sourire.
« Tu veux un coup de main pour creuser ta tombe et t'enterrer là-dedans ? »
Dick sourit légèrement, toujours embarrassé et tenta une nouvelle fois de se corriger : « J'te jure que normalement, je trouve toujours les mots justes et appropriés. Ce que j'aurais dû dire, c'est que le sol de ma chambre est plus dur que dans cette pièce. Tu peux prendre la couette et le coussin avec toi. Demain, je ferais savoir à Bruce qu'il te faudrait un matelas plus dur pour ton lit. Et euh, il y'aura un peu de bruit dans ma chambre avec nos respirations et puis, je bouge un peu quand je dors aussi. Tu veux tenter le coup ? »
« Ça semble être une bonne idée, répondis-je tandis que Dick hocha la tête d'un air satisfait après avoir entendu ma réponse. C'est mieux que de rester assis au coin de la pièce sans fermer l'œil. »
« Besoin d'un coup de main, Jay ? » demanda Dick en me tendant son bras.
« Jay ? On m'a jamais appelé comme ça. » grognais-je.
« Il faut un début à tout. » répondit-il avec un sourire malicieux.
Je souris à mon tour avant d'attraper sa main. Il m'aida à me relever et sa force me surprit. Il était bien plus musclé qu'il en avait l'air. Et pourtant, il paraissait svelte, sans être trop maigre non plus. Je me ressouvins des mots de Bruce à propos de mon entraînement au combat. Il avait demandé à Dick de l'épauler. Le prince devait être un combattant redoutable.
Je ramassai la couverture tandis que Dick attrapait l'oreiller que j'avais balancé et nous nous dirigeâmes vers sa chambre. Je m'installai à même le sol, sur l'unique tapis et c'était bien plus confortable que sur un lit. Dick s'était allongé sur son propre lit et avait éteint sa lampe de chevet, nous plongeant alors dans le noir. Enfin pas complètement. Il n'avait pas tiré les rideaux, laissant passer la clarté de la lune.
« J'pourrais toujours t'étrangler pendant ton sommeil, Dickie. » lâchais-je finalement avant de sourire.
Le prince répondit en grognant puis je fermis les yeux, sentant le sommeil me gagner et alourdir tout mon corps. Peut-être qu'il avait raison, que je ne devais pas m'en faire, me méfier de tout. J'étais sûrement en sécurité dans ce château.
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Chapitre terminé ! Je les trouve tellement adorables ces deux-là mon dieu **
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