Chapitre 36
(Wally West)
Une semaine à peu près s'était écoulée après ma dernière rencontre avec Dick. Nous avions ensuite préparé notre déménagement. Tout d'abord, j'avais dû en parler à mes parents. Ils avaient été surpris par cette nouvelle, et encore plus lorsque je leur avais dit que j'allais m'installer avec un ami, et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait de mon meilleur poto d'enfance ! Mais ils n'étaient pas contre et semblaient être heureux de toutes mes initiatives.
Me voilà donc à Blüdhaven en compagnie de Dick, de Tim le nouveau Robin et de mon oncle, Barry Allen, qui était venu pour nous aider à emporter toutes nos affaires dans notre nouvel appartement que nous avions visité quelques heures plus tôt. Celui-ci était en compagnie d'Hal Jordan, son meilleur ami. C'était un homme brun à grande carrure et athlétique. Ses cheveux étaient plaqués derrière la nuque et il portait une veste d'aviateur de couleur marron.
Notre appartement se trouvait dans un joli quartier près d'un immense parc, le Melville Park. Ce n'était pas très loin du quartier riche et du quartier des affaires. J'allais vite m'y plaire ici, même si la ville ressemblait beaucoup à Gotham. Déprimante. Mais ce n'était qu'un détail. Un simple léger détail sans importance. Enfin. Je l'espèrais...
Le camion de déménagement venait enfin d'arriver pour apporter les meubles qu'on avait commandés ensemble, Dick et moi. C'était drôle, j'allais vivre avec mon meilleur ami et aussi celui qui faisait battre mon cœur. J'avais l'impression de faire un drôle de rêve tellement ça semblait si irréel. Et pourtant, j'étais bien à Blüdhaven avec mon ami.
Barry et Hal portaient un grand canapé brun qu'ils avaient déchargé du camion. Tim s'occupa de porter les lampes tandis que je me dirigeais vers Dick.
« Bientôt, notre appart sera vraiment habitable ! Ça va être incroyable ! » lâchais-je avec le sourire.
Il esquissa un vague sourire avant de poser son regard sur une voiture bleue qui se dirigeait vers nous. Elle s'arrêta à quelques mètres et un grand homme y sortit, suivi par un jeune qui lui ressemblait énormément.
« Clark ! Conner ! Merci d'être venu ! » s'écria Dick qui accourut vers le grand homme qui le prit dans ses bras en souriant.
Clark Kent était un homme séduisant aux cheveux noirs plaqués et aux yeux bleus hypnotisants. Il était journaliste au Daily Planet, un journal publié un peu partout dans les environs de Metropolis, ville voisine de Gotham et Blüdhaven. C'était aussi la ville que protégeait Superman, le justicier venu d'une autre planète, et qui possédait un grand cœur. Clark Kent était Superman. Moi je le savais, parce que j'étais un justicier qui avait longuement travaillé avec la Justice League, cette équipe de justiciers de renom !
Quant à Conner Kent, il était le clone de Superman dans une version plus jeune créé par des scientifiques fous qui souhaitaient en faire une arme. Sauf qu'il avait préféré choisir la voie des héros. Son nom de justicier était Superboy et j'avais travaillé avec lui en compagnie de Dick lorsque nous avions eu notre propre équipe de jeunes justiciers, les Titans. Conner ressemblait énormément à Clark. Cheveux noirs mais indisciplinés, yeux bleus sur un regard de tueur, et carrure identique, même si Conner était un peu flippant à ne jamais sourire et à toujours porter des vêtements punk; blouson en cuir et noir comme ses rangers, et un pantalon rouge sang repérable à des kilomètres ! Sans oublier ses lunettes de soleil aux verres circulaires ! Je n'appréciais pas les airs supérieurs qu'il prenait parfois, juste parce que monsieur avait des supers pouvoirs trop cool comme pouvoir voler, avoir la force d'un dinosaure et faire des rayons laser avec les yeux ! Et j'en oubliais encore !
« Dick, je te connais depuis que tu étais Robin, nous sommes amis, il est normal que je réponde présent pour t'aider à t'installer. » dit Clark en tapotant l'épaule de Dick.
« Merci. » répondit mon ami.
« Au fait. Bruce n'est pas là ? » demanda ensuite l'extraterrestre.
« Non, il n'est pas venu... » lâcha Dick d'un air agacé avant de se diriger vers le camion qui attendait d'être déchargé.
« C'est difficile pour lui... Il a aussi perdu un ami... » dis-je ensuite à Clark.
Je vis mon oncle revenir avec Hal. Je leur demandai s'ils pouvaient s'occuper de la télé et de faire attention car il s'agissait d'un écran plasma. Quand j'y repensai, la majorité des meubles avait été payée par Dick. Mon ami était très riche. Enfin, c'était sûrement grâce à son mentor. Bruce avait dû énormément remplir son compte bancaire pour le préparer à sa nouvelle vie.
« Eh, pourquoi on ne pourrait pas utiliser nos pouvoirs ? Ce serait plus simple et plus rapide ! » lança soudainement Hal Jordan, qui secrètement, était le fameux Green Lantern, un super héros capable de modéliser tout ce qui lui venait par la pensée ! Il pouvait faire apparaître un tank s'il le souhaitait, là, tout de suite ! Et tout ce qu'il créait était d'un vert émeraude légèrement transparent. Tout cela grâce à un anneau. Et non, ça n'avait rien à voir avec Le seigneur des anneaux !
« Il faut qu'on soit discret. » répondit Clark qui portait un meuble qui devait peser une tonne sur une seule épaule.
« Euh, mec, regarde-toi et on comprend tout de suite que tu ne sais pas ce qu'est la discrétion. » répondit sarcastiquement Hal.
« Si j'utilise mon extrême vitesse, personne ne me verrait. » dit alors mon oncle, l'homme le plus rapide du monde.
Je soupirai avant de croiser le regard de Tim qui semblait un peu à l'écart. Je me mis à sourire et vins me présenter, lui avouant même mon alias de super-héros. Il se présenta ensuite même si Dick m'avait déjà parlé de lui. Ensuite, pour l'aider à s'intégrer un peu, j'avais ordonné à Conner de venir l'aider à porter les meubles encombrants comme les bibliothèques et petites étagères. Ainsi, il pourra faire la connaissance de Superboy.
Les heures défilèrent. Il restait toujours des objets à installer. Et comme notre appartement se situait au troisième étage, il fallait en plus gravir les nombreuses marches des escaliers. C'était éprouvant.
Dick n'était jamais épuisé. Il revenait rapidement avec un nouvel objet lourd à installer. Parfois, il donnait quelques ordres aux autres pour leur dire où installer ceci et cela dans les différentes pièces de notre appartement.
L'entrée donnait immédiatement sur le salon qui était combiné avec la cuisine. Il y'avait aussi un balcon en face du parc de Melville. A droite de la cuisine, il y'avait une porte menant à deux chambres qui avaient chacune sa propre salle de bain et ses toilettes.
Maintenant, toutes les pièces étaient aménagées. De belles bibliothèques couvraient les murs du salon, l'écran plasma se trouvait dans un coin avec le canapé en face. Bref.
Pour nous féliciter, Barry nous invita tous dans un super restaurant pour dîner. Mon oncle et moi avions pris plusieurs hamburgers tandis que le jeune Tim avait commandé une salade thaïlandaise, Clark, Conner et Hal avaient choisi de manger un steak saignant et Dick avait pris un filet de saumon. Notre table devenait vite très animée. Clark, Hal et mon oncle discutaient de leur boulot tandis que Tim parlait à Conner à propos de Metropolis. Je posai finalement mon regard sur Dick qui touchait à peine à son assiette. Je voyais qu'il n'était pas trop dans son assiette. Sans mauvais jeu de mot, hein.
« Hey, Dick, qu'est-ce que tu as, mon vieux ? » lâchais-je alors à son égard.
Il posa son regard sur le mien pendant un long moment avant de finir par sourire un peu.
« Rien. Je réalisais juste que je l'ai fait. Ça y'est. J'ai quitté le manoir, Bruce et Gotham. Tout va être nouveau maintenant. »
« C'est ça les nouveaux départs, mon pote ! C'est une nouvelle aventure qui s'offre à nous ! »
Je le fis sourire à nouveau. Bingo. Il était si craquant quand il souriait pour de vrai. Je n'aimais pas le voir déprimer.
*
Nous avions salué amicalement tous nos amis-et mon oncle-avant de retourner dans notre nouvel appartement. Dick s'était rapidement enfermé dans sa chambre en me disant qu'il était très épuisé. Je lui avais souhaité bonne nuit même si j'étais un peu déçu qu'il s'isole tout de suite. J'aurais voulu qu'on se regarde un film ou qu'on discute. Rester au moins ensemble. J'adorais sa compagnie après tout. Mais je comprenais aussi qu'il avait besoin d'être un peu seul par moment.
Je me retrouvais donc dans ma nouvelle chambre. Il y'avait un grand lit au coin de la pièce avec une étagère remplie de bande dessinées. Il y'avait aussi une commode blanche sous la fenêtre où je rangeais tous mes vêtements.
Je m'étais laissé tomber sur le lit, les bras écartés et en soupirant de fatigue. Je n'avais pas sommeil et je me demandais bien ce que je pouvais faire. Mon cerveau fonctionnait à cent à l'heure quand il essayait de trier les nombreuses idées qui envahissaient chaque seconde mon crâne. Ça finissait toujours par me causer des migraines.
J'entendis soudainement un hurlement à côté de ma chambre et mon sang se glaça quand j'avais reconnu la voix.
« Dick !! » hurlais-je alors en quittant rapidement ma chambre et en usant de mon pouvoir de vitesse extrême.
Mon cœur s'était mis à battre rapidement contre ma poitrine. Un peu trop rapidement même. J'avais l'impression que j'allais me mettre à vomir tellement j'étais soudainement pris de panique. Je me faisais les pires scénarios possibles. Et si jamais ces espèces d'hommes ninjas de la dernière fois l'avaient retrouvé ?
J'entrai rapidement dans la chambre de Dick et je vis celui-ci recroquevillé par terre, le visage masqué par ses mains couvertes de sang.
Mon corps trembla. Mes yeux se posèrent alors sur un miroir brisé en son centre et dont certains morceaux qui n'étaient pas tombés de la glace étaient tâchés de rouge. Je compris que mon ami avait dû frapper le miroir d'un violent coup de poing.
« Dick. Allez viens... » dis-je en attirant doucement mon ami jusqu'à son lit et en me retenant de pleurer.
Je fonçai ensuite rapidement à la salle de bain pour prendre désinfectant et bandages et je revins vers Dick en à peine deux secondes. Et je n'exagérais jamais sur le temps que je mettais en usant de mes pouvoirs.
J'attrapai doucement la main gauche de mon ami, celle qui était blessée. Il y'avait plusieurs coupures au niveau des phalanges. Je pris soin de désinfecter les plaies. Le brun aux yeux bleus s'étaient mis à serrer les dents puis je m'étais mis à bander chacun de ses doigts avec soin. Je regardai ensuite sa main soignée et me penchai alors vers elle pour l'embrasser lentement. Je posai ensuite mon regard sur celui de Dick qui tremblait légèrement tandis que les larmes continuaient de couler le long de son visage.
« J'aime pas te voir comme ça. Ça me donne de la peine, Dick. » dis-je alors en me mordant la lèvre.
Le brun continuait de m'observer silencieusement, me détaillant même du regard comme s'il essayait de deviner mes pensées.
« Je... Je n'arrête pas de penser à Jason... J'en ai marre. Marre de me sentir mal, de pleurer sans cesse ! Je ne veux plus penser à ce qu'il s'est passé ! J'en ai ma claque de me sentir...vide. Complètement vide. » me dit-il alors en serrant des poings.
« Je peux t'aider à penser à autre chose, moi. Je peux combler ce vide en toi. » dis-je alors tandis que mon cœur commençait à s'emballer.
Nous étions seuls, dans une pièce sombre, éclairée seulement par la lumière de la ville qui passait à travers la seule fenêtre de la pièce.
Dick ne me quittait toujours pas des yeux. Son regard était si troublant. J'adorais ses yeux.
Je me penchai alors vers lui et vins coller mes lèvres contre les siennes. Il fut surpris par mon geste car il avait froncé les sourcils mais il avait ensuite posé sa main contre la mienne tout en rougissant. Je me mis alors à l'embrasser de nouveau, plus longuement cette fois-ci. Et à cet instant, le brun n'était plus contre. Il avait passé sa main sous mes cheveux pour les agripper légèrement tandis qu'il rendait tous mes baisers, puis ma langue avait rencontré sa jumelle. Ma respiration s'était accélérée, en rythme avec celle de Dick. Je m'étais en plus penché contre lui et ce dernier avait fini par tomber sur le lit, allongé alors sur le dos.
Je me mis à l'observer avec un regard fiévreux tandis que le brun me regardait avec surprise, et avec une légère petite frayeur.
« Je peux arrêter si ça te fait peur... » dis-je alors doucement tout en essayant d'arrêter les tremblements de mon corps.
« Non, continue. Je ne veux plus penser à quoi que ce soit... » me répondit-il alors entre deux souffles.
Je m'allongeai alors contre lui et entourai son visage de mes mains. Je l'embrassai ensuite de nouveau, jouant avec sa lèvre tandis que Dick s'était remis à verser des larmes tout en m'embrassant. Je caressais ses longs cheveux bruns et puis sa joue toute douce.
Il finit par me repousser gentiment et lentement avant de s'essuyer le visage du revers de la main tout en se redressant. Je continuais de le regarder tout en me mordant la lèvre.
« On devrait dormir. » finit-il par dire d'un air gêné.
« Hein ? Euh, ouais, ok. » répondis-je machinalement tandis qu'il s'allongeait de nouveau sur le lit.
Je m'apprêtais à partir lorsqu'il attrapa rapidement ma main.
« Reste. S'il te plaît. Je déteste être seul. En fait, je supporte vraiment plus la solitude, ça me rend fou, j'deviens dingue et... »
« Eh eh, Dick, calme-toi, répondis-je d'une voix douce tout en m'allongeant à ses côtés. J'te laisse pas seul, promis. »
Il se mit à sourire avant de se blottir contre moi. Mon cœur s'était remis à s'emballer et mes bras étaient longuement restés en suspens avant de venir entourer le dos de Dick. Le brun était contre moi, son visage blotti contre ma poitrine. Ses cheveux chatouillaient mon nez. J'avais l'impression d'être en train de rêver. J'avais Dick dans mes bras et je l'avais même embrassé ! Qui l'eut cru ?
Mon ami qui était paniqué il y'a quelques secondes se sentait maintenant rassuré et trouva rapidement le sommeil. J'avais caressé ses cheveux tout en embrassant le sommet de son crâne puis je m'étais endormi à mon tour, complètement aux anges.
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Chapitre terminé ! Wally s'est enfin lancé !!
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