- Chapitre 11 -
[MANON]
Je marchais depuis un bout de temps vers un château digne d'un Disney, pour aller le voir et enfin comprendre le mal que je lui avais causé. Une fois devant le pont-levis, je m'annonçai aux gardes, certaine qu'ils m'accordent le privilège de pouvoir rentrer à l'intérieur.
« Désolé, me répondit le premier garde, mais le Prince a été clair : interdiction pour vous de le voir !
- De plus, si je puis me permettre, vous ne le méritez pas, ajouta le second, ce qui m'énerva.
- Mais enfin pourquoi ?! Ça fait bientôt quatre mois que vous me dîtes la même chose !
- Parce qu'il en est ainsi. »
Quoi ? Juste « parce qu'il en est ainsi », je ne pouvais pas lui parler ? Eh oh ! C'était moi la créatrice de ce monde ! On était dans mon rêve, là ! Je nageais en plein dedans et cet ingrat me noyait ! Mais j'avais une bouée de secours :
« Eh, Messieurs les Gardes ! Vous savez quoi ? leur demandai-je, avec un sourire narquois.
- Quoi donc ?
- On est dans un rêve. MON rêve, pour être plus précis. Donc... ADIEU ! »
Dès que ces mots furent prononcés, je me téléportai dans le jardin royal. Que personne ne juge la facilité avec laquelle j'étais rentrée. Ça faisait quatre mois que ce rêve se foutait de ma tronche, alors pas de quartier, comme le disaient les pirates !
Je m'avançai vers la fontaine qui était ornée de plusieurs statues d'animaux, dont un majestueux lion – qui était sûrement dû au cours sur les Fables de La Fontaine, en français –, sachant très bien que j'allais le trouver ici.
« Mon Prince ? Où êtes-vous ? »
Pas de réponse.
« J'ai à vous parler, mon Prince, car vous commencez royalement à me casser les pieds. Alors, montrez-vous, je vous prie ! »
Toujours rien. Je n'avais plus qu'à le faire apparaître, de façon royale, en face de moi, pour espérer entendre sa voix royale. J'y m'exécutai et réussis, à mon grand soulagement et à sa grande surprise.
Le Prince était toujours vêtu de ses habits royaux et de sa couronne royale. Faudrait peut-être que je lui change son look. En même temps, c'était un Prince et il fallait qu'il soit... ROYAL !
OK. J'arrêtais avec « royal ».
Bref ! Reprenons le cours de mon rêve : ce Prince m'avait tourné le dos lorsque j'étais dans la Lune – c'était quand même fort, ça, de rêver dans un rêve –, ce qui m'avait empêché d'admirer son visage. De toute façon, il n'en avait pas.
« Ah, mon Prince ! m'exclamai-je, heureuse de l'avoir fait venir de force. Il faut que l'on parle.
- On ne parlera pas.
- Et pourquoi donc ?
- Parce qu'il en est ainsi. », dit-il fermement, sans me regarder, toujours rivé sur l'imposante fontaine.
Pour un Prince, il était quand même grossier de m'ignorer de la sorte. Et puis, est-ce que j'avais entendu quelqu'un répéter sans arrêt « parce qu'il en est ainsi », hier ? À ma connaissance, non. Cette phrase m'énervait au plus haut point. S'il me la ressortait une autre fois, j'allais lui botter son popotin royal.
« Que vous ai-je fait subir pour que vous me fuyez tant ?!
- Vous m'êtes infidèle, ma chère Manon. Je ne puis laisser passer ce délit.
- Mais... Comment ça, « infidèle » ? l'interrogeai-je, ahurie devant ses propos.
- Vous pensez à un autre, et cela m'horrifie d'être mis de côté.
- Je ne pense pas à un autre, voyons !
- Pourtant, je vous l'assure, ma chère. »
La fontaine avec les bêtes disparut, ainsi que le jardin et le reste du monde. Seuls moi et le Prince étions encore dans mon rêve, dans le vide, en train de flotter à cause du changement d'apesanteur soudaine.
« Pourquoi vous ne me regardez pas ?! m'insurgeai-je.
- Car vous avez osé me donner son physique, voilà pourquoi ! », cria-t-il de colère, en me faisant volte-face.
Je restai interdite face à lui, assez étonnée par ce que je voyais et constatais dans la seconde. Wow. Si je m'attendais à ça.
Tut ! Tut ! Tut ! Tut !
J'éteignis mon réveil avec une lenteur de tortue. Le matin était toujours compliqué pour moi quand je ne tombais pas de mon lit. Encore mal réveillée, je sortis de ma chambre et marchai doucement en direction de la cuisine, pour prendre mon petit-déjeuner, constitué de brioche et d'un bon chocolat chaud, de quoi me requinquer pour cette journée.
Tout en mettant mon bol, rempli de lait, à chauffer aux micro-ondes, je repensai à ce qui s'était passé dans le rêve de cette nuit. En gros : j'avais enfin revu mon Prince, mais il s'était transformé en Adrien PEMLER.
Soit, ça pouvait être choquant cette altération d'allure, mais il n'y avait pas de quoi être en colère ! En plus, ce n'était pas comme si je l'avais métamorphosé en laideron. Fallait pas se mentir, Adrien était un très beau garçon. Et puis, je n'arrivais toujours pas à croire que mon imagination me faisait la gueule... Pour une histoire d'infidélité, par-dessus le marché ! On n'était même pas ensemble ! Déjà, comment être en couple avec un fantasme ?
J'avais aussi saisi la cause de cette brusque mutation d'apparence. En fait, tout avait débuté depuis la découverte du terrible secret d'Adrien. J'avais peur pour lui et c'était normal ! Comment pouvait-on être insensible suite à une telle révélation ?
Mais j'avais aussi peur pour moi car, le pire, c'était que j'étais devenue sa complice ! Si mes parents l'apprenaient par je ne sais qui, ou je ne sais quoi, j'étais finie ! Ma vie serait fichue, voire un enfer !
Après m'être posée, puis calmée en mangeant ma fameuse brioche, dans le merveilleux chocolat chaud, je montai rapidement me préparer pour cette journée qui s'annonçait fatigante. Aujourd'hui, c'était le premier jour du séjour d'intégration, un petit voyage de trois jours pour que l'on fasse connaissance. Ouais...
•••
On était déjà fin d'après-midi lorsque je revins des douches, suite à mes activités du jour : vélo et paddle. Le paddle était plutôt cool, mais le vélo, c'était une autre histoire !
D'un, j'avais eu du mal à suivre les autres. De deux, je m'étais étalé par terre à cause d'un méchant caillou qui s'était assoupi sur mon chemin. Et, de trois, il n'y avait plus de places pour moi dans la voiture qui nous suivait, car mes gentils petits camarades avaient eu la flemme de me donner une de leurs précieuses places pour faire du vélo. Alors qu'ils n'étaient dedans avec, pour seule raison, des problèmes techniques sur leurs vélos. Donc, j'avais dû continuer à pédaler et eux à se prélasser dans les sièges en cuir de la voiture.
Ah... Monde pourri. Et la prof qui ne leur avait rien rétorqué pour ma défense. Aussi utile qu'un bateau échoué en plein champ.
Je cherchai mes vêtements de rechange dans ma valise et me changeai immédiatement.
Allez ! Ce n'était pas ces abrutis et cette vieille barque qui allaient me gâcher la journée. Nullement.
Je sortis mon téléphone pour me changer les idées.
Réseau non identifié : pas d'accès internet.
Même internet était contre moi.
Je m'allongeai alors sur mon lit et repensai à la manière avec laquelle on avait formé les groupes. Ça s'était déroulé d'une façon tellement bizarre : nos professeurs nous avaient donné un papier sur lequel était indiqué un animal en particulier. Il fallait qu'on trouve alors les animaux de la même famille que le nôtre. Moi, j'avais hérité du chat. Louise avait eu le porc-épic et Charlotte le rouge-gorge. Résultat : on n'était pas dans le même groupe. J'étais chez l'équipe des félins, Louise chez les rongeurs et Charlotte chez les oiseaux. Il y avait d'autres groupes : les poissons, les reptiles, les amphibiens et les insectes.
Les professeurs avaient été très inspirés, sur ce coup-là.
Aujourd'hui, nous, les félins, étions avec les poissons, d'où de très nombreuses blagues lourdes sur les poissons qui faisaient partis des proies des félins.
C'était. Vraiment. Nul.
Entre le vélo, où j'étais à la ramasse, et le fait que je n'étais pas avec Louise et Charlotte pour m'épauler de ces âneries, j'étais persuadée que c'était une des pires journées de ma vie. En plus, j'avais mal aux fesses suite à ces deux heures non-stop à pédaler comme une détraquée.
Les groupes des filles étaient revenues à dix-neuf heures trente, soit une heure vingt-cinq après moi – quatre-vingt-cinq minutes durant lesquelles j'avais fait la sieste comme ma grand-mère, en pleine après-midi d'été.
Nos enseignants nous appelèrent, plus tard, pour qu'on mange de délicieuses spaghettis bolognaise. Un bon point pour ce séjour, qui ne m'avait pas trop plu au départ.
Notre repas dévoré, puis niché dans nos estomacs d'ogres, nous nous rendîmes voir les groupes du soir. Parce que oui, nous avions des activités supplémentaires. Je lus que j'étais chez les Carapuces, encore séparée des filles qui étaient toutes les deux chez les Salamèches.
Oui, nos groupes portaient comme noms ceux de certains Pokémons – il y avait aussi les Bulbizarres et les Pikachus. Ces groupes, cette fois, étaient réservés aux activités du soir. Et moi, Carapuce étant, habituellement, assez sérieuse, allait jouer à une activité mature : le cache-cache.
Bon, je ne me moquais pas, j'étais juste sarcastique sur le fait que nos profs étaient tous retombés en enfance entre les noms de Pokémons et la partie de cache-cache. Puis, ça partait d'un bon sentiment de vouloir absolument qu'on s'entende dans la joie et la bonne humeur.
Le but : se cacher, hein. Je m'étais planquée derrière quelques gros buissons. Les autres, eux, avaient préféré se cacher en petites équipes de quatre, voire six, personnes. Pas très simple de jouer à cache-cache dans ces conditions et je ne fus pas étonnée de les entendre se plaindre, en passant plusieurs fois près de ma cachette, d'avoir été trouvés en premier par Philippe, un de nos pions très sympathique.
Au bout de cinq minutes à poireauter dans le noir, j'entendis des bruits de pas plus proches que ceux des autres. La panique me gagna et, pour essayer de paraître invisible, je décidai de me mettre à plat ventre, en faisant attention à ne pas faire dépasser mes pieds des buissons. La personne qui avançait tout droit vers ma planque se baissa et sursauta en me voyant.
Quoi ? Je faisais si peur que ça, à être étalée par terre ?
« C'est toi, Manon ? T'es trop bien planquée ! Et tu m'as fait super peur en prime, chapeau ! ria tout bas la voix du garçon, qui, si je ne me trompais pas, était...
- Adrien ?
- Ah, tu ne m'avais pas reconnu tout de suite ? s'étonna-t-il. C'est très sympa, merci !
- Eh, si tu n'as pas remarqué, on est dans le noir total. Il est quelle heure, d'ailleurs ?
- Vingt heures dix-huit. Je peux aussi me cacher ici, s'il te plaît ?
- Si tu veux. »
Il s'installa à côté de moi et je me remis en tailleur. Aucun de nous deux n'osa parler, par peur de se faire choper par Philippe et ses nouveaux acolytes. Y avait pas à dire, on était vraiment à fond, Adrien et moi. Dès que nos ennemis s'approchaient d'un peu trop près de nous, on faisait tout notre possible pour rapetisser et passer inaperçus. Finalement, les professeurs n'étaient pas les seuls à être retournés en enfance.
Subitement, de nouveaux bruits parvinrent à nos oreilles. Je cherchai rapidement leur provenance et Adrien fit pareil. C'était les sons de talons hauts qui éclatèrent sur le sol, donc des filles – sauf si un garçon du lycée avait eu la brillante idée de porter de telles chaussures –, et les seules personnes que j'avais aperçus avec ces trucs n'était autre que les deux greluches de service.
« Et tu vois, là, il tombe dans l'eau ! J'étais explosée de rire, quoi !
- Ha ha ! MDR ! »
Je soupirai. Voilà Cassiane et Sophie qui débarquaient de nulles parts, toujours accompagnées de leurs manières... Un peu déplacées, on va dire.
« Elles vont nous faire repérer, chuchota mon compagnon de cache-cache. J'étais pourtant persuadé qu'elles étaient dans le groupe parti à la plage.
- Faut croire que ce programme ne leur convenait pas.
- Bon, on fait quoi ?
- Puisque ce sont tes amies, tu ne pourrais pas leur demander de partir un peu plus loin, s'il te plaît ?
- Pour que Cassiane me colle ensuite ? Pas question !
- Chut ! Moins fort ! lui ordonnai-je.
- Oups, pardon. »
Pendant que je réfléchissais à un moyen de se débarrasser de ces deux-là, Cassiane s'écria :
« Tu sais quoi, ma Soso ? Je vais enfin passer à l'action avec Adrien ! Ça fait maintenant... Attends deux secondes... Juin... Juillet... Août... Septembre... Quatre mois qu'on se connaît ! C'est suffisant, non ?
- Clair ! Vous allez former un beau couple, lui et toi.
- Ouais ! On va être le Roi et la Reine du lycée.
- Mais pourquoi tu le kiffes, au fait ?
- Je sais pas... C'est un peu comme un coup de foudre, tu vois ? J'ai ressenti genre des papillons dans mon ventre et j'ai su que c'était lui, l'homme de ma vie, tu vois ? »
Je ne pus m'empêcher de retenir un rire avec mes deux mains. Pfff !!! Qu'est-ce qu'elle était perchée ! Je me tournai vers Adrien pour voir sa réaction. Elle fut aussi hilarante que les paroles de sa future petite amie : il tirait une tête pas possible, un peu un mélange de peur et de dégoût.
« Bah quoi, Adrien ? Ce n'est pas ton type de fille ? », m'enquis-je à voix basse, au bord de l'explosion.
Il me répondit juste par un regard de détresse avec un petit soupir. Oh là là ! C'était tellement dur de ne pas rigoler face à cette situation loufoque !
« J'espère qu'il embrasse bien ! »
PFFFFF !!! C'était trop ! Arrêtez !
Je tapai sur la terre, mouillée au passage, pour que Philippe ne nous repère pas. Adrien me disait de me calmer, mais je ne pouvais tout simplement pas !
« Excuse-moi..., réussis-je à marmonner. Je sais que c'est ton amie... Pourtant, elle est tellement... Tellement...
- Niaise ?
- Voilà ! C'est exactement ça !
- Chut ! Moins fort ! souffla-t-il avec une voix très aiguë.
- Je rêve où tu viens de m'imiter ? Super mal, je dois dire.
- Bah, je ne peux pas être doué dans tous les domaines, tu sais. Et ta voix est compliquée à reproduire, se moqua-t-il, en feignant l'innocence.
- Et si on en revenait plutôt à la déclaration de la future « Reine du lycée », lui proposai-je en mimant les guillemets avec mes doigts, mon Roi ? »
Cassiane ne se fit pas prier pour crier une seconde fois :
« Et puis, ses abdos sont divins à regarder ! Je te parle même pas de son cul : il est MA-GNI-FIQUE ! Mais pas touche ! Ils sont à moieuh !
- Tu as déjà vu ses abdos ? Quand ça ? Où ? Je veux tous les détails ! hurla à son tour Sophie, abasourdie – comme moi et Adrien, apparemment pas au courant – par cette révélation.
- Il m'a envoyé une photo de lui, torse nu, sur son lit. »
Je restai bouche bée. Adrien aussi.
« Mais... MAIS C'EST COMPLÈTEMENT FAUX ! »
Ah. Il avait pété un câble. En même temps, y avait de quoi.
« A... Adrien ? balbutia la menteuse, alors que son amie était la bouche grande ouverte. Je... Je peux tous t'expli-
- Tu m'expliqueras rien du tout, Mademoiselle la « Reine du lycée » ! »
Eh ! Copieur ! Il m'avait volé mes guillemets – et mon ironie avec !
Moi, j'étais restée tapis dans l'ombre. Elles ne m'avaient pas encore remarqué et c'était le mieux pour que je reste en vie.
« Franchement, mentir à cet âge, t'as pas honte ?! T'es au lycée, ma vieille, maintenant ! Pourtant, on dirait que ton cerveau est resté au stade du CP !
- Adrien... T'y vas fort..., lui fit remarquer cette chère Sophie, pourtant silencieuse depuis le début de la querelle des jeunes amoureux.
- Faut bien que quelqu'un la remette en place ! »
La pauvre. Elle ne pouvait riposter aux accusations – véridiques – de « l'homme de sa vie », puisque sa voix était limitée à des reniflements. Après, elle méritait ce genre de divorce. C'était un peu comme sa punition pour toutes les méchancetés qu'elle avait fait subir aux autres depuis des années.
Je voulus déguerpir discrètement. Je m'en sortais très bien. J'avais réussi à m'éloigner d'eux d'environ trois mètres jusqu'à que...
Crac !
Je fasse craquer une branche qui n'avait rien demandé.
« Attends ! Y avait quelqu'un d'autre ?! s'égosilla Cassiane, ayant retrouvé le don de la parole. C'est qui ?!
- Ça doit être une personne de mon groupe qui voulait jouer tranquillement à cache-cache, mais qui fut dans l'obligation de partir vu qu'une dénommée chieuse, dont je ne citerais pas le nom, racontait des salades depuis toute à l'heure. Tu ne crois pas ? balança Adrien, d'une voix dur et froide.
- Adrien, je n'ai menti que pour la photo ! Le reste était vrai ! Je... Je t'aime !
- Moi, non. Je n'aimerais jamais une personne qui ose inventer des choses ridicules sur sa vie me concernant pour se rendre crédible et qui me mate sans ma permission. »
Je préférai m'en aller le plus vite possible et courus en prenant soin de cacher mon visage. Sophie hurla que je m'enfuyais et qu'il fallait me rattraper, et j'entendis, de loin, Adrien répliquer que je n'avais rien à voir dans cette histoire.
Il m'avait sauvé la mise. Faudra que je pense à le remercier, un jour. Et j'espérais que Cassiane ne saura jamais que c'était moi la personne qui avait entendu toute la conversation, cette fois-là, pendant la partie de cache-cache.
Mais ce qui m'avait énervée ce soir, c'était qu'un des toutous de Philippe m'avait remarqué et lui avait rapporté que j'étais hors-jeu. Soirée de merde.
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Coucou !
Comme j'ai supprimé mon rantbook, je vais devoir faire les deux tags de JusteViviana sur ce livre. Néanmoins, ce chapitre étant assez long, et l'autre assez court, je compte les faire à la fin du prochain chapitre. Comme ça, ça rajoute un peu de suspens.
À bientôt, pour le prochain chapitre ! :p
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