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Une lumière éblouissante apparaît devant mes yeux et voilà que je me mets à paniquer. Pourquoi? Simplement car je retrouve mes sens et que je peux voir cette lumière tandis que je peux ressentir une douleur insupportable dans mon bas ventre et une masse se presse contre ma poitrine. Je refuse, je ne veux pas revenir ce serait trop, j'ai bien trop fait pour revenir et ne dit-on pas que lorsque l'on meurt on voit cette lumière blanche nous percer violemment les yeux? Et bien je l'ai ressentie, je l'ai vu, alors maintenant pourquoi je peux ressentir des choses et pourquoi suis-je proche d'ouvrir les yeux? J'arrive même à entendre des sanglots mais où suis-je? Pourquoi suis-je toujours là?
Paniqué je sens que je m'essouffle et que je m'étouffe dans mes sanglots tandis que contre ma poitrine se posent deux paumes brulantes. Elles me caressent tendrement tandis que je sens que mon visage se ravage de larmes de désespoir. Mais bien vite mon cerveau reprend le dessus sur la panique simplement car je pense à Namjoon. En effet lui est surement en danger et je me dois de le revoir et de l'aider. J'ignore donc mes douleurs musculaires ainsi que la déchirure qui envahi mon bas ventre et je me relève difficilement. Je n'ai toujours pas ouvert les yeux par le simple fait que tant la douleur est présente mes yeux refusent de se décoller. Pourtant j'arrive a me mettre en position assise et j'arrive à ouvrir doucement les paupières tandis que l'effort m'a provoqué de longs spasmes et de longs sanglots. Je ne suis qu'un faible et maintenant je n'arrive pas même à supporter la blessure que m'a provoquée une flêche et pourtant tant de soldats vivent pire. J'ai même entendu dire que pour entrer la garde royale nos hommes doivent passer de nombreuses tortures physiques comme psychologiques pour qu'ils soient obéissants et soumis au Roi. Mais ce processus vise aussi à rendre ces hommes plus fort et moins sensibles à la torture qu'ils pourraient subir si nos ennemis s'en prennent à eux pour obtenir des informations sur notre Royaume. Oui je considère ces Hommes comme de vrais hommes et non pas comme une loque ou un garçon bien trop sensible comme je le suis. Je me suis même donné en spectacle devant ces héros en pleurant comme un enfant. Mais pourtant je ne regrette rien car mon discours eu un effet sur eux et ce même si mon discours n'était pas pertinant. Ils avaient l'air touché et ils n'ont pas même cherché à empêcher ma mère de me sauver...
Mes yeux se perdent dans la contemplation de la pièce dans laquelle je me tiens tandis que des bras enserrent doucement ma taille alors qu'un menton suivit d'un visage humide se posent dans mon cou. Je reconnais parfaitement ce contact et rien qu'à voir ces doigts qui se posent contre mon ventre encore couvert de ma tunique rougie je peux affirmer que celui que j'aime se tient dans mon dos.
Délicatement je caresse le dos de ses mains mais pourtant je n'arrête pas l'observation de mon evironnement et bien evidemment je reconnais l'endroit. Les murs sont blanc cassé, le sol est d'un parquet sombre et finnement posé tandis que l'air est empli de cette odeur caractéristique de bois humide et légèrement vieillis. Je sais pourtant que rentrer au palais nous aurait prit plusieurs jours mais laissez moi affirmer que nous sommes dans la salle d'exécution du palais royale. Et lorsque je dis salle d'exécution je ne suis pas tout à fait objetif. En effet nous sommes dans la salle où l'on place les grands bandits et les hommes les plus exécrables de la société en attente d'un jugement qui bien évidemment mène toujours à la peine de mort. Je n'ai plus peur, je ne tremble même pas, je suis juste dégouté que l'on ne m'a pas laissé mourir dans cette forêt où j'avais vécu les plus beaux moments de ma courte existence.
Namjoon embrasse doucement ma nuque en retenant des sanglots, comme pour paraître digne, tandis que je lui caresse plus intensément les mains pour le calmer. Il me brise le coeur car il ne mérite clairement pas un tel sort.
Difficilement je me tourne vers lui et tente un sourire qui bien évidemment doit sonner extrêmement faux. Mais je m'en contrefiche car simplement revoir son visage me rend heureux. Mais depuis mon évanouissement j'arrive à remarquer qu'il a énormement souffert. Son visage est couvert de poussière si bien que ses larmes ont créé des sillons sur sa peau en même temps qu'elles rougissaient ses joues. Il a de nombreuses blessures au visage comme sur toute la longueur de son cou : les bleus, des coupures plus ou moins profondes et des traces violacées qui me prouvaient que ces hommes ne le traitaient pas différemment car je le leur avait demandé. Bien au contraire.
Gêné par mon regard il baisse les yeux et je ne peux m'empêcher de le relever en plaçant mon index sous son menton. A l'instant c'est comme si les rôles étaient inversés car c'etait toujours lui qui me rassurait et maintenant je dois le faire, mais je suis loin d'être sur d'y arriver...
"Namjoon.. Tout va bien se passer... D'accord?"
Ma voix est brisée et rauque surement par les heures de 'coma' que j'ai du vivre ces derniers jours.
"Tu n'y crois pas toi même Yoongi et tu n'as pas entendu ce que j'ai entendu..."
"Qu'on-t'il dit?"
Il se fige un instant pourtant il reprend la voix tremblante.
"Ils ont parlé de toi, il n'y aura pas de jugement car ton père t'a déjà renié et ce devant des dizaines de témoins. Puis il a dit à ta mère que même si tu es son fils unique et le fruit de l'amour de vos parents tu n'as pas respecté la loi et que s'ils te laissaient passer entre les mailles du filet ce serait une injustice pour les précédents exécutés et que le peuple ne supporterait pas cela. Ensuite il a affirmé que tu le dégoûtait comme je le dégoûte. Il disait qu'il nous avait fait confiance et que ce mensonge ainsi que notre amour étaient les pires hontes que l'on puisse faire subir à son père et pire encore, à son Roi. Puis il a affirmé que notre execution sera publique pour que le peuple comprenne le sort que risquent les tricheurs... Il a même rajouté que tu n'auras jamais de sépulture et que tu sera inconnu du peuple Coréen tu seras effacé de notre histoire et moi je n'y étais pas alors je n'apparaîtrais tout de même pas... enfin si peut-être pour être nommé traitre... Nous sommes mort Yoongi. Notre execution c'est demain."
C'est alors qu'il fond en larmes dans mes bras tapant de son poing sur ma poitrine en s'excusant. Je deteste l'entendre ainsi s'excuser et je le repousse le dos contre le matelas et l'observe les yeux brulants d'envie et de colère.
"Je n me morfondrais pas sur mon sort et je profiterais de ta présence jusqu'à mon dernier souffle."
Pris d'une forme de courage je m'allonge sur son corps brulant et l'embrasse fougueusement faisant dès les premières secondes rencontrer nos langues joueuses et pleines d'envies. Je le veux pour la toute dernière fois, juste le sentir encore une dernière fois pour lui dire adieu. Mais penser que tout s'arrête après cet acte me brise encore plus et me fait peur. Pourtant je ne m'arrête pas et pose mes mains sur son cou tout en écartant les cuisses pour que mes hanches se collent parfaitement aux siennes. Il s'arrête peu à peu de pleurer et nos baisers qui étaient salés de ses larmes deviennent sucré par l'amour que nous partageons. Il place alors doucement ses doigts sur mon postérieur sur lequel il dessine de légers cercles s'approchant doucement de mon entrée du bout de l'index. Je grogne contre sa bouche alors qu'a chaque fois qu'il presse un peu contre le tissu de mon pantalon approchant mon entrée il le retire. J'essaie même de relever les hanches pour aller à sa rencontre mais il retire toujours son doigt préferent pousser sur ses hanches me faisant glisser contre lui. Ainsi je me frotte à lui par sa volonté et je sens que notre excitation monte peu à peu. Mais je m'arrête pourtant de l'embrasser pour lui murmurer doucement au creux de l'oreille un léger "aujourd'hui on fait tout ce que l'on a jamais fait ensemble. tout ce dont on rêve. d'accord?"
Il hoche simplement de la tête et échange nos positions me placant sous son corps ses yeux se plongeant dans les miens. Cet amour est macabre nous le savons mais nous voulons partir en nous donnant tout l'amour possible et ce en quelques heures.
Il retire alors delicatement tous mes vêtements et grimace voyant ma blessure encore sanginolante qui est cachée par un léger pansement de tissu blanc. C'est alors très delicatement qu'il presse lèvres contre cette plaie encore douloureuse mais que je vais ignorer durant nos ébats. Ce ne sera pas ces soldats et leur flèches qui me priveront d'aimer Namjoon une dernière fois.
Je rejète la tête en arrière lorsque sa bouche descend petit à petit jusqu'à la limite de mon aine. Il la suçote et la mordille du bout des dents tandis que mon visage se crispe à cette délicieuse torture qu'il me fait subir.
Par la suite nous faisons toutes les choses qui nous passent par la tête et ce avec tant de délicatesse et d'amour, je ne nous reconnais presque plus. Il me faisait l'amour doucement s'enfonçant en moi à une vitesse presque frustrante tandis qu'il m'embrassait aussi amoureusement que possible. Je le sentais me prendre aussi délicatement que j'étais de la porcelaine tandis que ses lèvres aussi douces que de la soie se couvraient de nos salives et nos souffles anarchiques. Jamais nous ne sommes autant aimés et avec autant de délicatesse.
D'ailleurs cela avait duré pendant de longues heures, pour tout dire au moment où nous avions commencé il faisait jour et nous nous sommes arrêtés qu'à une heure avancée de la nuit.
Namjoon s'allonge alors doucement à mes côtés se remettant de son énième orgasme tandis que je tremble violemment de tous les membres ma plaie s'étant légèrement rouverte.
"Tu as mal?"
"Non la plaie ne me fait rien comparé à ce que je ressens... Je... J'ai mal au cœur..."
Il glisse doucement sa main contre ma paume et en regardant le plafond il sourie.
"J'ai appris quelque chose durant tout ce temps que j'ai vécu avec toi. On est destinés Yoongi... Quelle chance... Dis moi quelle chance il y avait pour que je revienne aux doléances pour devenir ton serviteur. Quelle chance on a eu quand on a su fuir les gardes dans ce village! Et quelle chance on a eu de trouver Seokjin sur la route de Daegu alors que l'on perdait espoir. Oui je suis persuadé que nous sommes destinés et même l'au-delà n'aura pas raison de cela. "
Il se tourne doucement et me regarde dans les yeux tandis qu'une de mes larmes s'échoue sur l'oreiller de plumes sous mon crâne.
"On est des âmes sœurs?"
"Oui j'en suis persuadé..."
Je serre ses longs doigts et lui sourie timidement tandis qu'il approche son visage du mien avant de sceller nos levres amoureusement. Il meut ses lèvres délicatement mes yeux se fermant sous le plaisir.
Je décolle nos muqueuses et dans un dernier souffle je lui murmure un "je t'aime" auquel il répond dans un même murmure.
L'au-delà n'aura pas raison de notre amour. Jamais.
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