Chapitre 9: Discussion
Maître Naraku tapait avec un petit marteau sur le fer. Je le regardai faire.
"Pardonne moi de t'avoir fais attendre étrangère... Il remet la bout de fer sur le tas que tenait Koga. C'est du bel acier... Nous sommes très en retard pour le livraison de demain... Il écrit. Mais il faut prendre du repos ! Dis le aux autres ! Déclare-t-il à la femme qui prend un paquet sur ses épaules.
- Bien maître...
- Certains ici pensent que tu es une espionne de l'homme loup ou du seigneur Asano et ses samouraïs... M'apprend-t-il. Nos forges sont convoitées par beaucoup de monde... Alors étrangère dis-moi ce que tu viens faire ici..." Me demande-t-il.
Je découvre mon bras et lui montre la marque. Koga gémit de dégoût face à la blessure. Quand le regard de Naraku se pose sur ma blessure, son regard devient intrigué et se durcit. Je lui montre aussi la pierre de fer.
"Est ce que vous avez déjà vu cette pierre ? Lui demandais-je. Elle a brisé les os d'un sanglier géant qui a attaqué mon village... Lui dis-je. Koga s'approche et regarde lui aussi la roche. Elle a pourrit sa chair et a fait de lui un monstre... Lui appris je aussi. J'ai du l'abattre... J'ai tué cette bête et depuis sa malédiction me poursuit... Je recouvre mon bras. Je suis condamnée à mourir... Lui dis-je par la suite.
- D'où viens-tu, étrangère ? Me demande-t-il. L'élan rouge qui t'accompagne m'est inconnu...
- Je viens d'un pays entre la nord et l'est... Je ne puis rien vous dire d'autre. Lui dis-je.
- Réponds à la question de maître Naraku ! M'ordonne Koga et commençant à sortir son sabre de son foureau. Sinon je te vide de tes entrailles !
- Pourquoi es-tu venue jusqu'ici ? Dis moi quelles sont tes intentions ? Me demande Naraku intrigué.
- Porter sur le monde un regard sans haine... Lui répondis-je. C'est tout...
- Un regard sans haine ? Il éclate de rire. Viens avec moi ! Je vais te receler tous mes secrets ! Me dit-il. Reste ici Koga ! Lui ordonne-t-il. Il descend les petites marches
- Est-ce bien prudent maître ?
- Remplace moi Koga, ne discute pas !"
Je le suis sous le regard énervé et ébahi de Koga.
Nous marchons à travers le village, en saluant les femmes qui travaillent. Elles travaillent toutes dur: l'une un marteau dans les mains, l'autre de lourdes charges sur les épaules, mais toutes sourient en le voyant. Nous passons devant l'entrée des fourneaux. Je m'arrête un instant pour observer. Des personnes couvertes de la tête aux pieds remettent des braises dans le feu. Le métal chaud coule dans un moule par terre. J'aperçois les femmes appuyer sur une planche pour la faire monter et descendre. Certaines se reposent et les autres font le travail. Je me rends compte que leur travail est vraiment dur...
Je continue de suivre maître Naraku et il nous amène dans un jardin. Un homme se tient devant la porte d'entrée pour s'assurer qu'aucun villageois n'y entre.
"Voici mon jardin. Aucun villageois n'a le droit d'y entrer... M'apprend-il. Suis moi si tu veux connaître mon secret..."
Je le suis et entre dans son jardin. Le petit chemin nous mène à une cabane plutôt petite.
"Bonsoir." Dit-il à un garde posté devant la maison.
Il s'incline et son maître entre dans sa maison. J'y entre aussi. Je reste sans voix devant ce spectacle: plusieurs personnes, habillées et bandées, sont entrain de fabriquer des armes. Deux taillent le bois, une autre tapote avec un marteau sur du fer, certains affinent les finitions d'armes, plusieurs dorment et d'autres mangent.
"Nous venons de finir à l'instant monsieur !
- Encore trop lourd ! Leur dit-il.
- Mais monsieur, vous n'avez aucun mal à le soulever ! Lui dit une dame avec des bandages.
- Si on les faisait plus légers ils exploseraient au premier tir ! Lui dit un autre.
- Je ne saurais pas le seul homme à les utiliser ! Les filles aussi devront pouvoir les manier facilement ! Dit-il en la faisant rire. Il regarde l'arme attentivement.
- J'ai hâte de voir ça ! Dit la dame.
- C'est le dernier modèle d'arquebuse que je leur ai demandé de concevoir... M'apprit-il. Celles que fabriquent les chinois sont trop lourdes et encombrantes... Avec ce modèle, aucun monstre ne resistera, aucune armure aussi épaisse soit-elle...
- Prenez garde ennemis ! Maître Naraku est déterminé à conquérir le monde ! Dit un des hommes.
- Pardon de vous presser, je vous ferais porter du saké tout à l'heure. Leur dit-il.
- Oh, ce n'est pas de refus ! Lui répondit-il.
- Vous commencez par voler la forêt au sanglier, puis vous le transformez en monstre et maintenant vous fabriquez des armes mortelles ? Vous n'en avez pas assez de semer partout la haine et la terreur ? Leur dis-je bouillante de haine.
- Oui, c'est moi qui ai tiré cette balle. Je suis navré de toutes les souffrances que tu as enduré... Me dit-il. Cet imbécile de cochon ! Ce n'est pas toi qu'il aurait dû maudire mais moi..." Dit-il en regardant son arme.
Mon bras recommence à me faire mal et à bouger de sois-même. Il essaye de dégainer ma lame mais mon bras valide l'en empêche de justesse et le force de ranger le sabre dans son étui.
Les Hommes qui me regardent sont pris de peur et reculent.
Je force mon bras à lâcher la lame.
"Que t'arrive-t-il ma fille ? Me demande Naraku. Ton bras droit voudrait-il me tuer ?
- Le gauche le ferait aussi si cela pouvait rompre le maléfice... Lui dis-je en ne le quittant pas des yeux. Mais je crains que ça ne suffises pas à mettre fin à cette tuerie... Lui dis-je en essayant d'être menaçante.
- Non, il faudrait nous abattre tous pour que la paix règne ici... Me dit-il le sourire aux lèvres.
- Monsieur, il me semble qu'Osa voudrait prendre la parole... Dit un des hommes.
- Pardonnez-moi maître Naraku, il ne faut pas sous estimer la force de cette fille... Dit un homme allongé et couvert de bandages, on ne voit rien de son corps. Jeune femme, étant moi même maudit, comme toi, je connais la colère... La souffrance... La détresse... Mais tu aurais tort de tuer cet homme, je te supplie de ne pas le faire... Lui seul nous a traité comme des être humains... Nous sommes des lépreux... Le monde nous hait et nous craint... Le monde entier mais pas maître Naraku... Il nous a recueilli, il a lavé nos chairs pourries et changé nos pansements... Il gémit de douleur et tousse un peu, le lépreux à côté de lui se penche sur lui:
- Osa !
- Pour nous, la vie n'est que souffrance... Un combat se tous instants... Le monde est maudit mais nous trouvons encore quelques raisons de vivre... Des tâches humides tachent ses bandages. Pardonnez-moi, je ne sais plus ce que je dis..."
Nous montons sur les barricades. Les loups hurlent à travers la nuit. Maître Naraku met une balle dans le nouveau fusil pour tirer. Il tire sur la rive opposée et des animaux nocturnes fuient et se retirent sur la montagne plongée dans le noir.
"Ils reviennent chaque nuit... M'apprit-il. Inlassablement ils plantent des arbres pour que nouveau la forêt recouvre la montagne... Il tourne la tête vers moi. Kagome, reste et aide moi à détruire l'esprit de la forêt... Je tourne la tête vers lui.
- Vous commettriez un tel crime ? Vous tueriez le coeur même de la forêt ?
- Une fois les anciens dieux disparus, les monstres redeviendrons ce qu'ils étaient: de simples animaux... Il tourne sa tête vers la montagne. Quand nous aurons rasé les forêts et chassé les meutes de loups, la montagne sera un havre de paix et d'abondance... Et le prince Inumononoke reprendra sa forme humaine... Intriguée je tourne la tête.
- Le prince Inumononoke ?
- Le prince des esprits de la nature, des bêtes et des anciens dieux... Un sauvageon... Il vit parmis les loups et a juré ma mort..."
Je repense au jeune homme aux yeux ambrés que j'ai vu l'autre jour. Je cligne des yeux et tourne ma tête vers la montagne nue.
"La légende dit que le sang de l'esprit de la forêt aurait guéri tous les mots... S'il pouvait guérir mes pauvres lépreux... Et par la même occasion s'il pouvait te délivrer de ton maléfice...
- Maître Naraku... Il regarde par la petit trappe. Comment la trouvez-vous maintenant ? Lui demande un lépreux.
- Elle est parfaite ! Beau travail ! C'est l'arme idéale pour conquérir le monde ! Mais je la trouve encore trop lourde pour les filles..."
Il fit rire le lépreux et je m'en allais vers le centre du village.
J'arrive devant les forges et j'entends le son du métal battu et les chants des femmes. Je passe devant la porte de tout à l'heure et vois les femmes chanter joyeusement des chansons. J'entre dans la forge vu que je leur ai promis de venir. J'enlève le bonnet rouge.
"Hé ! Tu as tenu ta promesse ! Me crie Sango. Les femmes derrière elle rougissent un peu et chuchotent à l'oreille de leur voisine.
- Oui ! J'avais envie de mettre la main à la pâte moi aussi ! J'enlève le blouson qui couvre ma poitrine et la découvre, elle est couverte d'un tissu.
- Tu veux travailler ? Me demande Sango ébahie. Je m'approche d'une femme et lui demande gentiment:
- Excusez-moi, vous permettez ? Elle rougit et me regarde étonnée.
- Bah laisse lui ta place ! Puisqu'elle te le demande !" M'appuie Sango.
Elle me laisse sa place et j'appuie sur la presse. Je fais voler toutes mes camarades qui rient et s'amusent.
"Ce qu'elle est forte ! En dit une.
- Elle est venue ! J'arrive pas à le croire ! S'extasie une autre.
- Aucun homme ne te résiste toi ! S'amuse Sango.
- Rajuste ton Kimono ! Qu'est c'est que cette tenue ? En dit une autre à l'intention de la femme à mes côtés qui réajuste son Kimono. Toutes les autres rient.
- Pas mal ! Mais voyons combien de temps tu tiendras la cadence ! Me taquine Sango. Des gouttes de sueur commencent à glisser sur mon visage.
- C'est un dur labeur que vous faites ! Leur dis-je.
- Ah ! Travailler pendant quatre jours d'affilée c'est pas pour les faibles ! Me dit Sango.
- La vie ne doit pas être facile pour vous ici...
- On a connu pire crois-moi ! Les maisons de passe c'est pas le paradis ! M'apprend-t-elle. Hein les filles ?
- Ici au moin, les hommes nous fichent la paix ! Et on peut manger autant qu'on veut ! Dit la certaine Yui en faisant rire ses amies.
- Je vois !"
Je continue de presser sur la presse pour chauffer le feu.
☆☆☆
Salut !
Ce chapitre est beaucoup plus long que les autres ! (1700 mots celui ci pour 1000 d'habitude 😅) Mais bon... J'ai préféré faire celui ci plus long pour que le prochain puisse être dédié à la première vraie apparition de notre Prince Inumononoke !! (À part tendre le bras et dire "Allez !" Il a rien foutu...) Mais bon... C'est pas grave !
De plus, on en est presque à dix chapitres et on en est même pas à la moitié du film ! C'est trop bien 😆 ! Enfin un de mes livres qui va faire plus de vingt chapitres ! (J'espère 😅) Enfin bref...
Bisous ! 😘
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