Chapitre 22: Le louveteau

"J'étais en première ligne... Je m'accroupis près de lui. J'ai tout vu... Absolument tout... Dit-il en tremblant de tous ses membres.

- Raconte moi... Lui demandais-je d'une voix la plus douce possible.

- Je ne sais pas ! Tout c'est passé si vite, j'ai rien compris, quel cauchemar ! Il enfouit sa tête dans ses bras en tremblant de peur et en pleurant. Je pose ma main sur son dos.

- On nous a mit en premier ligne pour appâter les sangliers... Me dit l'autre. Et bien sûr, personne ne nous avait dit que le terrain était truffé de mines !"

Mon esprit quitte cet endroit et s'imagine les choses suivantes:

[Flash back]

Les sangliers chargent, Inuyasha et ses loups avec eux. Ils arrivent près des villageois qui tirent avec leurs arquebuses. Les premiers sangliers touchent les hommes et de grandes explosions les font voler dans les airs, brûlant leur peaux et leur fourrures. Inuyasha ne se décourageant pas continue de charger malgré les explosions.

Les sangliers montent sur les rochers de guet et tuent les hommes qui s'y trouvent. Ils montent ensuite sur la bute et les bonzes donnent des coups de pieds dans les bombes pour qu'elles tombent. Elles explosent sous les sangliers, les tuant sur le coup et les faisant voler. Les cadavres des sangliers tombent sur les hommes et les tuent eux aussi sous le choc.

Naraku regarde impassible le terrible spectacle, Koga à ses côtés.

Inuyasha a enlevé son masque et il charge, le visage froid sous les explosions.

[Fin du Flash Back]

Mon esprit revient au présent et je sens une présence canine non loin d'ici.

Je me lève sous les regards étonnés des hommes et court dans les cratères. Je regarde autour de moi et soudain, écrasé sous les corps de deux sangliers, un loup blanc essaye de se dégager. Je m'approche de lui et demande paniquée:

"Inuyasha ! Où est Inuyasha ?"

Je regarde les corps des sangliers et lâche mon arc. Je me positionne à ses côtés contre un sanglier. Le loup me regarde de ses yeux et continue de montrer ses crocs.

"Reste calme... Lui dis-je pendant qu'il continuait de se débattre. Je vais t'aider à sortir de là"

J'essaye tant bien que mal de pousser le lourd corps du sanglier mort pour essayer de dégager le loup. Je n'arrive pas à soulever le corps et un des villageois arrive. Il remarque la bête et s'écrie:

"Un loup ! Un loup ! Venez vite ! Il y a un loup là bas ! Il tourne la tête vers moi. Qu'est-ce que tu fais jeune femme ?"

J'arrive peu à peu à soulever le corps du sanglier et le loup arrive peu à peu à se dégager. Les deux autres hommes arrivent:

"Tu vas te faire dévorer ! Me lance l'un.

- Bougez de là ! Ordonne le bonze. Qu'est ce que tu fais, gamine ?

- Cet animal connaît bien la forêt... Il me guidera jusqu'à maître Naraku... Lui dis-je.

- Ah ! Tu es avec eux c'est donc ça ?"

Il enlève les tissus qui se trouvent sur leurs sarbacanes. Un autre bonze ordonne en poussant les hommes:

"Écartez vous !

- Qu'est ce qui compte le plus pour vous ? La tête du dieu Cerf ou la survie de votre village ? Le premier bonze tire près de mon visage, j'esquive juste à temps. Un des villageois demande:

- Des fléchettes empoisonnées ?"

Le bonze en tire une deuxième, de l'autre côté de ma tête, j'esquive aussi celle là. Le corps du sanglier devient plus lourd, il m'écrase et me plie en deux. Le bonze remet une fléchette dans sa sarbacane.

"Ça suffit comme ça ! Dit le villageois en essayant de l'arrêter. Le bonze se dégage.

- Lâche moi !"

L'autre homme abat sur son crâne une pelle, elle se brise et les autres villageois font de même.

"Fini l'esclavage ! On est libres !"

La majorité des hommes dévalent la pente et se précipitent vers moi.

"Dépêchez-vous ! La petite va étouffer ! Dit l'un. Allez poussez !"

Ils arrivent à hisser le corps du sanglier. Je ne me fais plus écraser et le loup arrive à se dégager. Il grogne et sort de la combe. Un villageois hurle:

"Au secours !"

Le loup regarde brièvement dans la combe puis il tourne la tête vers Yakkuru qui avance difficilement. Les villageois se pressent les uns aux autres et les deux bêtes se touchent les truffes.

"Passez le marais et cachez vous près du lac jusqu'à ce qu'on vous y rejoigne. Leurs dis-je.

- Oui ! Disent-ils en coeur.

- Sois prudente ! Méfie toi des arquebusiers de maître Naraku ! Me conseille l'homme qui m'a conté l'histoire de Nago. J'enlève mon carcois et lui le donne ainsi que mon arc.

- Tiens ! Je te confie mon arc ! Je n'ai plus de flèches. Prends en soin."

Je monte hors de la combe et rejoins Yakkuru tandis que le loup part.

"Yakkuru, tu restes avec eux ! Occupez-vous de lui !"

Je cours à la suite du loup, mes cheveux volant derrière moi. Je le rejoins à un croisement. Il galope derrière moi. Je lui hurle:

"Si on retrouve Inuyasha, on retrouvera maître Naraku !"

-Du côté de Naraku-

PDV Extérieur

Les hommes habillés de capes de paille avancent à travers la forêt. Quatre d'entre eux portent un boîtier rond et assez grand, encerclés par des arquebusiers.

Naraku, Kagura et Koga les regardent. Naraku regarde une carte et Kagura ordonne:

"Allez ! Vite ! Suivez les éclaireurs ! Qu'on en finisse avec ce maudit cerf !"

Un homme barbouillé d'une couche marron et vêtu d'une peau d'ours court vers les trois meneurs.

"Maîtresse Kagura ? Demande-t-il. Kagura se tourne vers lui.

- Oui ? Ça y est ? Vous l'avez repéré ? Lui demande-t-elle.

- Okkoto est grièvement blessé. L'homme loup est avec lui et ils s'avancent vers le domaine du dieu Cerf. Lui apprend-t-il.

- Ils vont l'implorer pour qu'il guérisse le vieux cochon ! Suivez leurs traces mais restez invisibles, sinon le Cerf ne se montrera pas !

- Bien sûr maîtresse Kagura. Il s'incline et détale dans les fourrés, invisible.

- Pourquoi cet homme s'est il barbouillé le visage de sang ? Demande maître Naraku. Kagura rit et lui répond:

- Pour camoufler son odeur ! Une vieille ruse de chasseur !"

-Du côté d'Inuyasha et d'Okkoto-

PDV Inuyasha

Le seigneur sanglier se vide de son sang sur les rochers. Son pelage gris est poisseux de son sang frais qui sort de ses plaies. Le louveteaux a lui aussi le pelage ensanglanté mais bien moin que le vieux sanglier. Je tiens ma lance dans la main gauche et j'ai été assez épargné par les bombes. Je n'ai que des traces de sang sur mes habits une petite sur mon visage. J'ai perdu la fourrure en poil pendant l'attaque.

Je fais de mon mieux pour aider le vieux seigneur à avancer, mais il trébuche à chaque pas et se vide encore plus de son sang.

"Courage seigneur Okkoto ! J'essaye de le motiver: Nous approchons de la forêt du dieu Cerf !"

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