Chapitre 2: La bête calmée
"Il se dirige vers le village ! M'écriai-je. Il faut que je l'arrête ! Dis-je avant de sauter sur le sol.
- Sois prudente ma princesse ! Me cria l'Ancien. Il ne faut pas que cette bête te touche ! Ou tu seras maudite toi aussi !
- Yakkuru !" Criai-je avant de le siffler.
Je rebande la corde de l'arc qui s'était cassée. Il arrive en galopant et je lui monte dessus en plein galop. Nous nous dirigeons le plus rapidement vers le village et dévalons les pentes sans nous arrêter une seconde. Nous galopons à la suite du monstre à travers la forêt. Après une petite course, nous lui passons devant et continuons notre course.
"Calme ta colère, puissant seigneur ! Toi dont j'ignore le nom, dieu ou démon, criai-je en levant ma main droite en direction du démon, je t'en prie, laisse nous en paix !"
Il continue sa course en détruisant tout ce qui se trouve sur son chemin. Je vois le village rappeler les derniers arrivants. Puis sur la petite plaine, mon frère et ses deux amies ! Il ne faut pas que le démon arrive jusqu'à eux !
Ils se retournent et s'arrêtent en nous voyant sortir de la forêt. Le monstre à nos trousses. Il se détourne de moi et décide de se diriger vers mon frère et ses amies !
"Qu'est ce que c'est ? Demandait la plus jeune.
- Un monstre !" Répondait l'autre.
Ils courent vers le village le plus rapidement possible. Je me place devant le monstre et lui crie:
"Va-t-en ! Retourne d'où tu viens ! Je t'en conjure, épargne notre village !" Le suppliais-je.
Les fugitifs ne sont pas assez loin ! Ils vont se faire tuer si ça continue ! L'une des filles tombe et mon frère se place devant elle pour la protéger face au danger. Il dégaine sa lame et son autre amie l'aide à se relever.
Je bande mon arc et vise l'oeil gauche de la bête démoniaque. La flèche touche l'oeil et la bête s'arrête et "gémit" de douleur. Mon frère et ses amies en profitent pour fuir et me laisser tuer la bête. Elle forme une boule, je m'approche puis se déchaîne et tous les vers se dirigent vers moi. Yakkuru essaye de courir loin de la bête. Nous ne sommes pas assez vite et les vers m'attrapent le bras droit. J'essaye de m'arracher de leur emprise et y arrive avec peine. Le "bras" de la bête me suit et je bande de nouveau mon arc et tire une flèche entre les deux yeux du sanglier, n'étant plus couvert de vers, il est vulnérable. Il hurle et les vers continuent de me poursuivre. Je sors une flèche de mon carcois et bande mon arc sans tirer. Les vers ralentissent et s'écrasent par terre. Le sanglier s'est découvert de vers. Nous nous arrêtons loin de la bête. Mon bras droit me brûle à l'endroit où les vers m'ont attrapée. Je lâche ma flèche et elle tombe par terre. Les vers restants se décomposent et deviennent une masse liquide qui dégouline de mon bras. Des gouttes de sueur glissent sur mon visage. Je relève le visage vers le sanglier pour le voir ensanglanté, s'écraser par terre. Les villageois qui observent la scène crient:
"Elle l'a tué !
- Elle a réussi !
- Kagome ! Crie, mon frère en courant vers moi.
- Qu'on aille chercher la Chamane ! Ordonna l'un des vétérans du village.
- Que quelqu'un surveille le feu." En criait un autre et lui aussi courant vers moi.
Yakkuru, avec moi sur son dos sur avançait vers les villageois.
"Grande soeur !" Dit mon frère en s'approchant de moi.
Il m'aide à descendre de Yakkuru et me laisse par terre.
"Tu n'as rien ? Me demandait-il.
- Sota, ne me touche pas, cette plaie n'est pas ordinaire..." Lui répondais je en arrachant de l'herbe et de la terre pour la mettre sur ma plaie douloureuse.
Il m'aide à mettre de la terre
"La princesse est blessée ! Où est la Chamane ? Criait un des vétérans près de moi.
- Que personne ne s'approche d'elle, écartez vous tous ! Dit-elle en arrivant sur le dos d'un villageois.
- Qu'est ce qu'on peut faire ? Demandait mon frère.
- Verse cette eau sur son bras, lui répondit-elle, en lui donnant le bidon d'eau fraîche. Doucement ! Lui ordonnait-elle.
- Oui ! Lui répondit-il en versant l'eau délicatement sur mon bras meurtri. Je gémis de douleur mais ne dis rien. La Chamane s'approche du sanglier, elle s'incline et dit:
- Ô toi dont j'ignore le nom, dieu de haine et de fureur, je me prosterne devant toi. Nous élevrons un tertre à l'endroit même où tu es tombé et célébrerons les rites funéraires. Puisses-tu reposer en paix, sans nous poursuivre de ta haine.
- Répugnantes créatures, bientôt vous connaîtrez l'amertume de ma haine avec la perte d'un être qui vous est cher..." Lui répondit-il avant de se désintégrer pour ne laisser que ses os.
Les autres villageois se couvraient le nez pour ne pas sentir l'odeur putride des chairs en décomposition. Le sang du sanglier tâche l'herbe autour de lui, en se décomposant.
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