Chapitre 13: Premier échange

Nous galopons sur la montagne nue qui commence à reprendre des couleurs vertes. Je monte Yakkuru, le prince dans mes bras et ses loups à notre suite. De ma blessure n'arrête pas de couler du sang. Il tâche mon habit bleu et le flan de ma monture.

PDV Prince Inumononoke

Je reprends mes esprits peu à peu. Je sens le vent dans mes cheveux et une présence derrière moi. Je galope sur un curieux élan rouge. Soudain, la présence derrière moi penche et je me retourne subitement. La jeune femme qui a arrêté mon combat tombe de l'élan. Son corps interne tombe violemment sur le sol dur. Malheureusement, l'élan ne s'arrête de galoper que quelques instants plus tard et un loup a le temps de se jetter sur le corps interne de la jeune femme. Il la mord et la maltraite.

"Arrête !"

Il me regarde de coin de l'oeil et son frère aussi. Il continue de grogner sans la lâcher. L'élan rouge se cabre et essaye de me faire descendre.

"Laisse la ! C'est ma proie !"

Je saute de l'élan et il court loin de nous. Je fais un pas et une subite douleur au ventre se déclenche.

Maudite humaine...

Je m'approche des loups et de la femme. Le loup qui mord la lâche et s'approche de moi. La jeune femme est pleine de terre et ses habits sont troués par endroits. Je me positionne devant elle et le loup passe son museau sous mon bras.

"Abattue par ta propre tribu ? Tu vas mourir ?"

Elle ne me répond pas mais sort un faible gémissement de douleur. Je m'accroupis.

"Pourquoi tu m'as empêché de le tuer ?... Dis le moi avant de mourir ! Lui ordonnais-je en criant.

- Parce qu'ils t'auraient tué ensuite... Voilà pourquoi... Me répond-t-elle en murmurant.

- Mourir ne me fait pas peur ! Si c'est pour chasser tous les humains de notre territoire ! Lui criai-je, en colère.

- Oui... Je l'ai compris dès l'instant où je t'ai vu dans la forêt... Me répond-elle de nouveau.

- Mais c'est toi qui va perdre la vie pour avoir sauvé celle de mon ennemi !"

Je la retourne sur le dos et sors son étrange lame de son foureau. J'arrête la lame juste avant qu'elle ne lui transperce la gorge. Sa poitrine se soulève en même temps qu'elle respire de plus en plus fort.

"Je vais te trancher la gorge comme ça je n'aurais plus jamais à entendre tes sottises !"

J'appuie la lame un peu plus contre son cou, sans lui transpercer la gorge.

"Je veux que tu vives... Me dit-elle tout en ayant les yeux fermés.

- Tais toi humaine ! Je n'ai que faire de tes conseils ! Lui aboyais-je. Elle ouvre ses yeux bruns et me regarde.

- Tu es si joli... Déclare-t-elle faiblement.

- Comment ?!"

Surpris, je fais un saut en arrière. Mon visage se durcit.

"Donnes l'ordre Inuyasha et je la dévorerais vivante..." Me demande Sesshomaru.

Je la regarde encore. Son corps semble si vulnérable et faible... Mais en même temps elle est très jolie...

Une pierre vole et attérit près de son corps. Je regarde vers l'endroit d'où la pierre a été lancée. D'autres pierres et bouts de bois volent. Les singes... Leurs yeux luisent d'une lueur rouge et menaçante.

"La tribu des orangs-outans... Mes loups se positionnent devant moi en grogant et en signe protecteur.

- Insolents ! Qui vous rend si hardis de troubler notre paix ? Demande Sesshomaru les babines découvertes.

- Forêt, à nous ! En dit un de sa voix grave.

- Donnez nous humaine...

- Donnez nous humaine... Dit un autre pendant que son camarade jette une pierre. Et partez !

- Disparaissez ou vous goûterez de mes crocs ! Grogne mon ami.

- Nous mangeons humains...

- Nous mangeons humains... En dit un en lançant une pierre.

- Oui, donnez nous humaine, à manger... Demandaient les singes.

- Humaine à manger...

- Quelle est cette folie ? Leurs criai-je. Vous que tous considèrent comme les sages de la forêt ! Qu'est ce qui vous prend de vouloir manger des humains ? Leurs demandais-je.

- En mangeant humains, reçoit force... Avec force, chasser autres humains... Me répond un singe.

- Donnez nous humaine !

- Imbéciles ! Si vous mangez leur chair, vous ne possédrez pas la force des humains ! Leurs répondis-je outré. Vous serez transformés en une chose terrible ! Plus terrible encore qu'un humain ! Leurs hurlais-je.

- Nous plantons arbres... Humains arrachent, nous replantons... Ils arrachent... Forêt ne pousse plus... En tuant humains, nous sauvons forêt... Me dit-il.

- Ne perdez pas espoir ! Dis-je en secouant la tête de droite à gauche. Continuez à planter ! L'esprit de la forêt nous protège ! Nous combattons à vos côtés et nous vaincrons ensembles ! Essayais-je de les convaincre.

- Esprit forêt nous abandonne... Nous allons tous mourir...Homme loup s'en moque... Homme loup humain ! Me dit-il. Je reste sans voix, leur remarque à heurté mon amour-propre.

- Assez d'insolence ! Grogne un des loups en prenant ma défense. Orang-outan, ou je te brise l'échine !" Grogne-t-il en courant vers eux, les orangs-outans fuient et mes loups les pourchassent.

"Arrêtez !" Leur ordonnais-je.

Ils reviennent vers moi et je regarde l'humaine. Son habit bleu se tâche de plus en plus de son sang et elle souffre, ça se voit à son visage. Les loups s'approchent et me regardent.

"Oublions ces affreux gros singes, écoutez moi bien tous les eux. Le deuxième loup s'approche d'elle et la renifle. Je vais rester ici pour m'occuper de cette humaine. Le loup redrèsse la tête et me regarde.

- Et l'élan rouge ? Me demande-t-il en regardant avec envie l'élan. Je tourne la tête et réfléchis.

- Oui... Peut-on le manger ? Me demande son frère. Il redrèsse ses oreilles et halète la gueule grande ouverte.

- Non, je ne vous le permet pas ! Il tourne la tête vers moi. Allez, filez !" Leurs dis-je en souriant.

J'observe cet étrange animal. Il ne s'est pas approché de nous mais n'est pas parti bien loin, à environ une centaine de pas.

"Viens par ici ! Viens ! On va faire la paix tout les deux... Allez viens, n'ai pas peur ! Lui dis-je en souriant. Viens m'aider à transporter ta maîtresse !"

Il baisse la tête et gratte plusieurs fois le sol de son sabot. Je me détourne de lui et range la lame de l'humaine dans son foureau. Je la prends en princesse et la redrèsse. Son corps est plus léger que ce à quoi je m'attendais. Son élan s'approche et tend le cou.

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