Chapitre 6
Après avoir fait mes adieux à Mary, de l'avoir remercié comme je le devais, nous n'avions perdu plus temps pour embarquer dans la voiture. Nous avions roulés pendant près d'une heure, sans réelle discussion. Emilio me posait juste quelques questions sur Diego, afin d'en savoir un peu plus sur lui.
Il l'avait porté jusqu'à la voiture. Pourtant, je lui avais poliment demander de me rendre mon fils, voulant m'apaiser un peu par rapport à la situation. Il lui avait déposé un petit baiser sur le front, ce qui m'avait étonné, mais également, fait apprécié son geste.
Diego était désormais couché sur mon épaule, en s'amusant avec mes cheveux.
— Il est déjà tard et je pense que Diego a faim, tout comme toi. Avant de décoller nous mangerons donc afin de pouvoir se reposer dans l'avion, annonça Emilio, en jetant un coup d'œil à mon petit bout.
J'acquiesçais de la tête, avant de lui murmurer un petit merci. C'est vrai que nous allions devoir prendre l'avion... J'espère que Diego ne sera pas trop perturber par tout cela.
— Tout le nécessaire sera présent dans l'avion pour que le voyage se passe pour le mieux. Tu seras à ses côtés, ne t'inquiète pas Camilla, reprit Emilio, ayant perçu le trouble qui m'habitait.
J'acquiesçais une nouvelle fois de la tête, en faisant de légères caresses sur le dos de Diego. Nous étions finalement arrivé quelques minutes plus tard à l'aéroport et Emilio, en parfait gentleman, venait m'ouvrir ma portière. Je le remerciais poliment, avant d'être frappée par un vent frais et glacial.
Je cachais automatiquement Diego, sous mon gilet, ne voulant pas qu'il tombe malade. À peine avais-je fait deux pas, qu'une grande veste venait se déposer sur mes épaules. Emilio passa un bras possessif autour de ma taille, en venant me faire intentionnellement coller contre son corps.
Il remonta la veste sur ma chevelure, et continua de marcher. Mes joues prirent d'assaut une nouvelle couleur, en suivant les battements de mon cœur devenus irréguliers. Il n'a toujours pas perdu ce côté protecteur et intentionné.
**
L'avion était à la limite d'être plus grand que mon appartement. Emilio nous avait offert le repas, en ayant absolument pensé à tout ; un biberon et de la nourriture pour bébé avait été préparé, ainsi qu'un petit lit se situant au fond.
Il m'avait même tendu un pyjama, timidement, en me disant que c'était pour Diego ; qu'il puisse être dans de bonnes conditions pour s'endormir paisiblement. J'étais terriblement touchée par toutes ces intentions mais je me devais de ne pas succomber une nouvelle fois.
Emilio n'avait pas éloigné le berceau de nos sièges, afin que je puisse toujours jeter un coup d'œil sur lui. Il m'avait même demandé si quelque chose manquait, afin de voir s'il fallait aller la chercher avant de décoller.
Il ne nous restait désormais que quelques heures avant de pénétrer dans sa demeure. Dans son splendide et immense palais... Voyant qu'il ne m'avait lâché du regard depuis que nous avions décollé, j'osais lui poser une question :
— Pourquoi étais-tu au musée ?
Emilio me scruta, un long moment, un sourire au coin des lèvres.
— Comme tout le monde. Je voulais voir les œuvres d'arts.
— J'aime toujours autant me mélanger à la foule. J'avais été appelé ici pour régler deux affaires importantes. J'ai cependant vu un papier qui parlait de cette exposition. Il ne m'en avait fallu plus pour m'y rendre, reprit-il.
— Je vois, fut la seule réponse qui me vint.
— Et à ce que j'ai constaté, Camilla, tu aimes toujours autant l'art.
Son regard était comme une douce brûlure qui venait me consumer petit à petit. Il a toujours aimé fixer les gens, afin de les déstabiliser. Je m'étais construite une barrière contre ce fameux regard, mais désormais, je venais lamentablement de la perdre. Cela me faisait encore plus d'effets qu'avant...
— Oui. Malgré le fait que Diego m'accapare tout mon temps, j'aime bien de temps à autre voir quelques expositions à la télé, ou bien regarder certains articles parlant de ça, dis-je en remontant mon gilet.
Emilio ayant remarqué mon geste, demanda à l'un de ses chauffeurs, en italien, de monter la température. Ma mère étant italienne, m'avait appris beaucoup de choses sur cette magnifique langue pour que je sache la parler et la comprendre.
— Ce petit est vraiment très mignon, reprit Emilio, en jetant un rapide regard sur mon fils.
Il a presque tout hérité de toi. C'était normal qu'il soit si mignon... me soufflait ma conscience, pendant que je laissais divaguer mes yeux sur ce petit être, sagement endormi.
— Oui. Il l'est.
— Je veillerai sur lui. Tu peux dormir, sans avoir à t'inquiéter, Camilla.
Il se rapprocha de moi pour me donner une couverture. Je le remerciais, en lui offrant un petit sourire. Il passa une main dans mes cheveux, avant d'arrêter ses caresses. Je serrais davantage la couverture contre moi, en inspirant son odeur qui n'allait tarder à se dissiper. Je posais ma tête contre le hublot, puis fermais les yeux.
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