Chapitre 12

     Je fermais les yeux, en essayant de faire tout mon possible pour contrôler ma respiration. Bon sang... Mes réactions sont toujours les mêmes quand je l'entends énoncer ce genre de paroles.

— Respire, tesoro mio. Mon trésor. Le festin arrivera plus tard, reprit Emilio, en venant doucement me mordre la joue.

    Je le poussais précipitamment avec mes mains, avant de me diriger en vitesse vers Diego. Je poussais la poussette, plus que prête à sortir de ce magasin. J'entendais Emilio rigolait de bon cœur, tandis que je laissais échapper de légers grognement. Mais ce n'est qu'une fois dehors, après avoir fait quelques mètres, que je me rendais compte que je ne pourrais pas rentrer au palais sans lui.

    J'inspirais un bon coup, avant de finalement rebrousser chemin. Je pense que mes joues avaient dû retrouver leur couleur d'origine. Enfin, je l'espère... Voyant que mon ange s'était sagement endormi dans la poussette, je décidais de ralentir l'allure.

    Pourtant je ne me rappelais pas avoir emprunté cette ruelle... Suis-je allée si loin que ça, en à peine quelques minutes ? On dirait bien que je me suis perdue au beau milieu de la place principale. Je n'ai même pas de téléphone portable. Je ne reconnais absolument rien.

    Bon eh bien, je n'ai qu'à demander à quelques passants... Je commençais à demander à quelques personnes, mais ma bonne étoile était sûrement avec moi, puisque tous les passants que je rencontrais ne parlaient qu'en ancien italien. C'est-à-dire que je ne comprenais absolument rien. Je vais donc opter pour la seconde solution qui est : longée la plage et essayer de retrouver le magasin.

     Ayant marché pendant de longues minutes, je ne reconnaissais toujours rien. Je crois même que je m'étais davantage perdue. Le soleil commence à violemment taper et même si Diego portait une casquette et que sa poussette était munie d'un parapluie, je préférais arrêter ma marche. Je commençais à me diriger vers une petite ruelle, où le soleil n'était pas trop présent.

    Il y avait beaucoup de gens qui circulaient. Avec toute cette d'agitation et je profitais de ce moment pour essayer d'attraper un garde.

— Excusez-moi...

— Désolés nous sommes pressés, me coupa-t-il immédiatement, en me repoussant par le bras.

    Je soufflais d'exaspération, en essayant d'en arrêter un nouveau.

— Madame nous sommes occupés ! s'exclama-t-il presque en criant, en me poussant.

    Je titubais légèrement en arrière, agacée. Tous les gardes passaient devant moi sans m'adresser un seul regard ; ils courraient de partout, visiblement à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. Je n'ai aucun doute là dessus : ce sont les gardes qui se trouvaient au palais royal. Ils sont donc sous l'ordre d'Emilio.

    Bon eh bien. Ils s'en rendront compte un jour ou l'autre...

  Fatiguée et étourdie par le soleil, je décidais de m'asseoir à l'ombre sur quelques marches d'escaliers. Je jetais un coup d'œil, pour voir mon fils m'offrir un sourire.

— Tu es réveillé mon ange ? dis-je, en le détachant de sa poussette.

    Une fois dans mes bras, je chatouillais son visage de plusieurs baisers, ce qui lui faisait échapper des rires. Je repris place sur les marches d'escaliers, en le laissant jouer avec mes cheveux. Je le berçais, en même temps que je sentais ma tête s'alourdir par la chaleur pesante.

— Si maman ne survit pas, essaye de demander ta part des bénéfices. Tu vivras heureux et j'espère de tout mon cœur que tu embêteras bien Emilio comme tu le fais déjà, murmurai-je, en sentant un bourdonnement envahir mes oreilles.

— La couche aussi ; c'est un bon moyen de le faire plier... soufflai-je, en laissant tomber ma tête contre le mur.

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