-CHAPITRE 18- *2*

BONNE LECTURE:


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*-Les erreurs font les remords et les hommes apprennent en grandissant. Les mauvais sentiments viennent t'attirer vers l'anéantissement.-*



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Je suis posé à l'arrache sur le capot de ma voiture, attendant qu'elle sorte. Je n'ai aucune idée de ce que je vais pouvoir lui dire. Je n'ai pas d'excuse mais de toute façon ce n'est pas dans les habitudes de Prince de s'excuser ? Malgré tout, je me sens redevable. J'ai l'impression que je lui dois bien ça.

Lorsqu'elle sort, je me redresse. Putain, je ne m'étais pas rendu compte à quel point elle m'avait manqué. Je l'observe alors qu'elle s'est arrêtée en voyant. Elle a maigri et des cernes creusent ses yeux. Putain c'est quand la dernière fois qu'elle a fait une vraie nuit, qu'elle a mangé un vrai repas ?

-       T'as maigri Z, faut manger.

C'est tout ce que j'arrive à dire. Je ne peux m'empêcher de la dévorer du regard. Malgré tout, elle reste incroyablement belle. Ces putains de cernes accentuent la couleur de ces yeux. Ce bleu qui m'obsède. Ces yeux bleus qui débordent de larmes. Une de plus. L'histoire de ma vie. Je suis putain de destiné à faire souffrir les gens qui m'entourent.

-       Pleure pas putain ! je m'énerve et tape du poing sur le capot de ma voiture.

Je m'étais juré de ne pas la faire pleurer. Elle ne le mérite pas. J'dis pas que Maya le méritait mais à l'époque je n'étais pas forcement conscient du mal que je pouvais faire. Aujourd'hui je suis lucide. Je sais que mes actions ont des conséquences. Et même si Prince n'en a rien à fouttre de tout, Z est ma putain de cryptonite. C'est mon point faible. Je ne peux pas imaginer qu'elle puisse avoir mal. Et encore moins que j'en sois la cause.

-       Tu... t'étais où ? sa voix est rauque et hésitante.

-       Vas-y monte on va parler.

Lui parler, ouais mais pour lui dire quoi ? Que je n'ai tellement pas assumé ce que je ressens à ses côtés que j'ai préféré partir. Même si ce n'est pas la seule raison de mon départ, c'est la raison pour laquelle je suis reste aussi longtemps absent des 4 Tours.

Une fois garé, son odeur se fait sentir plus que jamais. Cette odeur que j'associe à l'apaisement. A la détente.  Cette odeur fruité et acide, a raison que ma volonté et je ressens alors la fatigue plus que jamais. J'allonge le siège comme je l'ai fait de nombreuse fois avec elle assise coté passager. Le bras sur les yeux, je somnole quelques minutes.

-       T'es venu pour dormir ? sa voix brise le silence.

La colère que j'entends dans sa voix me fait tourner la tête dans sa direction. Ses épaules sont raides, ses sourcils froncés, et ses yeux sont plein de ressentiments. C'est une émotion, la colère, que je n'ai jamais vu chez Z. S'il y a bien quelque chose qui la caractérise c'est bien son manque d'animosité. Elle est l'incarnation même de la douceur et la patience. Un cœur pur. Prince perverti tout sur son passage.

-       Qu'est ce t'as ?

-       Qu'est-ce que j'ai ? T'es parti. Sans donner de nouvelles. Pendant trois mois Prince ! Ou t'étais putain ! Non, en fait je veux même pas savoir.

Son animosité est surement légitime, mais personne ne cri sur Prince. J'ai appris il y a longtemps, que si tu donnes un bout de doigt a quelqu'un, il voudra le bras en entier. Si je laisse passer ça aujourd'hui, qu'est ce qu'elle fera demain ?

-       Vas y arrête de gueuler ! Tu crois parler a qui toi ?

-       Je... laisse tomber Prince.

Et là, elle se referme. Physiquement, elle est à côté de moi, mais dans son regard je peux voir qu'elle n'est plus ici. Depuis le temps qu'on se connait, j'arrive relativement bien a interprété ses actions. Mais la discussion du jour est surréaliste. Je ne l'ai jamais vu dans cet état. J'arrive à comprendre que je lui ai fait du mal, mais quoi ?

De nouvelles larmes semblent vouloir rejoindre celles de tout à l'heure. Je n'arrive pas à gérer. C'est trop pour moi. Les relations humaines, c'est pas mon fort et elle le sait. On s'est toujours dit les choses comme elles venaient, parce que putain, c'est plus facile. Pourquoi se prendre la tête à attendre que l'autre devine ce que l'on pense.

-       Recommence pas à pleurer, l'exaspération est à son comble.

-       J'ai assez pleuré pour toi. C'est fini ça.

Dit les choses comme elles viennent Z, ou ne dit rien bordel.

-       Comment ça ? Ça veut dire quoi ?

J'essaye de l'intimider pour qu'elle parle. Je m'approche d'elle, au point ou nos souffles se mélangent. Sa putain d'odeur me paralyse, son putain de souffle sur mon visage, ses putains de cils qui clignent de plus en plus rapidement, à mesure que je m'approche d'elle. J'essaye de la déconcerté, mais c'est moi qui finis dans tous mes états.

-       Tu es parti. Sans même te soucier de moi. Je pensais que j'avais un minimum d'importance pour toi. Du moins, assez pour avoir ne serait-ce qu'un texto.

Elle est blessée. Quelqu'un d'autre, j'en aurai rien eu à fouttre. Mais plus le temps passe, plus je me rends compte qu'elle a pris de la place dans ma vie.

-       Je suis parti chercher Maya.

Elle me coupe avant d'avoir eu le temps de sortir mon excuse toute faite. Je me suis absenté trois mois, dont deux pour chercher Maya. Mais la confrontation inévitable entre Z et moi m'a poussé à prolonger mon séjour.

-       Là n'est pas la question. Tu fais comme bon te semble, tu vis ta vie comme tu le conçois mais la moindre des choses aurait été de me donner des nouvelles. Tu aurais pu répondre à mes messages. J'ai longtemps cru que tu ne me donner plus de nouvelles à cause de ce qui s'était passé ce soir-là...

Je recule loin d'elle. La discussion que je redoutais pointe le bout de son nez. Je souffle, embarrassé par les émotions qui reviennent à la surface en pensant à ce moment partagé.

-       Tu m'as laissé. T'es parti et t'avais juré de rester avec moi. Tu avais juré.

Z met fin à mon agitation par la douleur que j'entends dans sa voix. Elle a raison, j'ai manqué à ma promesse. Je me rappel de cette discussion que nous avons eu à ma sortie de prison. Lorsqu'on s'interrogeait sur la viabilité de notre pseudo-relation. Savoir s'il était réellement utile de continuer à ce parler. Sachant qu'a l'origine, elle devait être une distraction pour moi alors que j'étais enfermé, seul. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que même à l'extérieur, je suis en reclus. Entouré de monde, je me sens horriblement seul. Sauf lorsqu'elle est là. Elle apporte la lumière partout où elle va. Et même moi, profondément encré dans les ténèbres, j'ai succombé à sa lumière.

J'aimerai la réconforté mais je suis le moins doué du monde. Sans vraiment réfléchir, je la saisi par le bras et la soulève pour la faire assoir sur moi. Pendant une fraction de seconde, j'ai une pensée pour Bilal, son grand frère et accessoirement mon pote, mais je chasse rapidement son visage de mon esprit. La surprise empêche Zeynep de protester, et je l'enlace gauchement. Elle se ressaisie rapidement et à l'opposé de ce que j'imaginais, plonge la tête dans mon cou en soupirant de contentement.

-       Tu m'as manquée Prince, elle souffle tout contre moi.





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