-CHAPITRE 13-
Bonne lecture:
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*-Si c'est moi, toute ta vie faut qu't'assume. Et si on t'fais du mal la tête de ma mère j'allume.-*
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- Ce qui t'effraie le plus ? Zey récite et ne réfléchis même pas avant de répondre. Kéraunophobie ! s'exclame-t-elle en criant presque. Sans hésiter. C'est la peur des orages.
- C'est rien wesh. C'est la nature.
- J'ai horreur de ça ! mon oreille siffle à cause de sa voix stridente. Tu peux être sûr que si ça arrive pendant la nuit, je ne dormirai pas.
Le destin surement, mais quelques jours après cet aveu, un orage s'abat sur la ville. Ses paroles et sa peur ancré dans mes pensées, je n'ai pu l'a laissé seule ce soir-là. Alors jusqu'à ce qu'elle s'endorme au téléphone, je suis resté à ses côtés. Aussi près que nous le permettais notre moyen de communication et la distance. Même si nous n'en avons pas parler, ses remerciements silencieux se sont fait entendre.
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La stupéfaction. C'est ce qui me tient silencieux, c'est aussi ce qui guide mes pas. La Zeynep autoritaire, ça je connais pas. Dans la vie, personne ne me dit quoi faire et encore moins une meuf. Mais pour je ne sais qu'elle raison, j'obtempère. La surprise est en cause mais pas que. Je pense aussi qu'il y a une part de moi qui comprends qu'elle ne fait pas ça pour me nuire. Tout au contraire.
On se dirige en silence vers le bâtiment, un des 4 qui sont à l'origine du quartier. Elle me fait signe de l'attendre dans le hall et monte rapidement chez sa cousine. Moins de cinq minutes plus tard, elle refait apparition, la mine renfrognée.
- On va où ? elle demande avec un semblant de colère.
- Déjà, qu'est ce t'as ? je demande avec autorité, ne lui laissant pas l'occasion d'esquiver.
- Je viens de me disputer avec ma cousine.
Je comprends immédiatement que c'est à cause de moi.
- Parce que tu traine avec Prince ? je la questionne et mon amertume prend le dessus. Elle considère que j'suis pas un bon gars ? Elle croit que j'vais te détourner ?
La colère reprend le dessus mais avant que j'ai eu le temps de la laissé éclater, par je ne sais quel moyen, Zey réussi à me calmer. Amenant sa main à mon torse, elle me coupe dans ma tirade. De sa voix douce et calme, elle m'explique la situation :
- Elle ne sait même pas avec qui je suis. Elle ne cautionne simplement pas mon mensonge, ni ma sortie nocturne. Rien à voir avec toi.
Les battements de mon cœur se calment doucement sous la main de Z. L'intensité de son regard me fait fermer les yeux, de peur de perdre le contrôle de moi-même. C'est plus une question de colère, rien que de la lubricité. Du désir refoulé.
- On va dans ma voiture, je balance en ouvrant les yeux. Aller !
Zey s'élance à ma suite sans que j'ai besoin de vérifier. En lui tenant la porte, je remarque qu'elle a encore un carton de pizza avec elle. D'un geste de la tête, je la questionne.
- J'ai faim ! elle s'exclame en souriant à demi.
Deux minutes nous suffisent pour arriver devant mon bâtiment, l'endroit où je gare ma caisse. Même si c'est clairement pas l'endroit fait pour. Une fois installé, je démarre et me dirige vers l'extérieur du quartier. Près de l'EDF, je me gare, éteint le contact et me tourne vers ma co-pilote.
Sans un mot elle ouvre la pizza, la pose entre nous, sort deux canettes de son sac à main et me tend un coca-cola.
- Mange, elle ordonne une fois de plus.
- Mais t'as pris la confiance en fait j'ai capté ! je m'exclame en essayant de ne pas rire devant son appréhension.
Elle pense surement que je vais me remettre à gueuler. Je mentirai en disant que le fait qu'elle, et les gens en général, me redoutent me déplait. C'est grisant comme sensation. De savoir que je suscite la crainte.
Pour désamorcer cette situation, j'attrape une part de pizza et n'en fait qu'une bouchée. Au sens propre. La faim qui me tiraillait en sortant de la boxe, et que j'avais mise de côté, refait apparition. Durant les minutes qui suivent, on mange en silence et je n'en demandais pas mieux. Je ne suis toujours pas sûr de vouloir reparler de ce qui a failli arriver tout à l'heure.
J'ouvre ma canette de coca et attend. Elle est l'instigatrice de ce rendez-vous nocturne, c'est donc à elle de faire le premier pas.
- Tout a l'heure... elle commence mais s'arrête pour semble-t-il, rechercher ses mots. En dehors de ta colère, tu semblais comme perdu. Durant quelques longues secondes, tu semblais ailleurs, et j'ai bien compris que c'est ce qui à causer ta fuite. Je sais bien que tu ne te confie jamais mais j'ai l'impression que tu vas exploser. C'est surement présomptueux de ma part de te proposer ça mais je suis en mesure de t'écouter.
- Y'a rien à écouter ou à dire. J'étais énerver et c'est tout, je tente de mettre fin à cette comédie.
- Prince, insiste Zeynep en posant la main sur mon bras. Tu étais bouleversé, j'ai pu le voir.
Son contact soudain me fait buger quelques instants. Je me perds dans la conversation. Elle continue à parler mais je ne l'entends plus. A vrai dire je ne sens plus rien, tout est concentré à l'endroit où nos corps se touchent. Ce simple touché attise le feu qui brule en moi. Indépendamment de ma volonté, je m'ouvre à elle :
- J'ai passé la journée avec Naïm, je n'ai pas besoin de préciser, Zey comprend tout de suite. On a parlé de Maya.
- Et ? J'ai entendu dire qu'il y avait eu une altercation entre vous deux hier à la boxe. J'entends tout de chez moi, elle précise devant mon air interloqué. Il t'a accusé d'être la cause de sa disparition c'est bien ça ? elle demande doucement comme pour me ménager.
- Il m'a pas accusé ! Je le suis ! C'est moi le responsable. Elle est partie à cause de moi. Parce qu'elle en avait marre ! Marre de ce que je lui faisais subir.
Le feu qui brulait en moi, bouillonnant de désir, se change en colère. En rage. Après tout ce temps Zeynep n'a toujours pas compris que je suis une pourriture qui à gâcher la vie d'une meuf. Et qui risque de lui gâcher la sienne par la même occasion.
- Pourquoi tu as l'air de penser qu'elle est partie ? Je pensais qu'on partait du principe qu'elle s'en est aller contre sa volonté.
- Elle a toujours voulu partir, j'avoue pour la deuxième fois de la journée. Elle voulait se casser des 4 Tours. Elle a fini par le faire. Maya, je prends deux secondes pour rassembler mes esprits, elle est partie, je le sais.
- C'est pour ça que tu es comme ça ? C'est parce que tu as passé la journée avec son frère à parler d'elle ?
Je passe une main dans mes cheveux en soufflant un grand coup. Son habilité à me comprendre me surprendra toujours.
- C'est... bizarre. Il me détestait presque autant que je me déteste et maintenant que ça s'est calmer, j'dirais pas que je me sens vide mais presque. J'avais besoin de ça. D'un mec qui me rappelle que je suis une ordure. Que j'ai fait souffrir Maya. Que je l'ai blessé autant par mes mots que par les coups. Et putain de merde, je t'ai fait mal à toi aussi tout a l'heure. J'ai pas le droit. J'en ai assez fait avec Maya.
- Tu t'es rendu compte que tu me faisais du mal physiquement ? elle demande en me regardant droit dans les yeux.
- Bien sûr ! je réponds sans réfléchir.
- Et avec Maya ? Tu avais conscience de ce que tu faisais ? Que tu la blessais ?
- Sur le moment non, je dis en y réfléchissant. C'était seulement après coup.
- Qu'est-ce que tu ressentais ? me questionne-t-elle encore et encore.
- Rien de spécial. Certaines fois j'arrivais même à me convaincre que c'était d'sa faute. Qu'elle le méritait. Qu'elle devait anticiper mes réactions et savoir quand quelque chose me plaisait pas et surtout pas l'faire. Putain ! je m'exclame en frappant le volant de toute ma rage.
- Et avec moi ? sa voix ressemble à un chuchotement.
- J'ai pas fait exprès de te faire mal, je lâche en détournant le regard.
- Et après ?
- Après ? je répète en la fixant de nouveau. J'm'en suis voulu. J'me suis dit que le mieux pour toi serait de te tenir le plus loin possible de moi.
- Je suis contente que tu aies changer d'avis.
- J'ai pas changer, j'avoue à demi-mots. On va dire que tu m'as pas vraiment laisser le choix. J'te rappel que tu m'as pas lâcher.
- Et je ne te lâcherai pas. Jamais.
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