L'heure des révélations

Je me réveillai dans mon lit. J'avais encore ma robe noire et seul mon chignon était défait. Je tentai de me rappeler la fin de la soirée, mais rien n'y fit. Je me souvenais d'avoir dansé avec le prince, mais après la troisième valse tout m'échappait. Cela m'inquiéta. Je me levai. Étrangement, je me sentais faible et fatiguée. Quand je m'observai dans le miroir, j'avais un teint très pâle et de profondes cernes sous les yeux. Et plus étrange encore, j'avais deux points rouges dans le cou. Cela ressemblait à une morsure, mais la trace des crocs était bien trop profonde pour avoir été laissée par un humain ordinaire. J'en déduisis qu'un animal quelconque m'avait laissé cette marque. Je la touchai. Une image étrange s'ancra dans mon esprit. Il s'agissait d'une vision du prince qui m'embrassait dans le cou. Cela me sembla tellement impossible que je secouai la tête en y songeant. Ce ne pouvait être cela. Le prince n'oserait jamais une chose pareille...

Quelqu'un frappa à la porte. J'allai ouvrir. Le prince attendait derrière, l'air un peu inquiet. Je souris en le voyant.

- Entrez donc! lui dis-je.

Il s'exécuta.

- Comment vous sentez- vous? me demanda-t-il.

- Fatiguée et perdue, lui répondis -je. Que s'est-il passé? Je ne me souviens de rien...

- Vous avez fait un malaise pendant le bal, m'expliqua le prince. Je suppose que c'était la chaleur de la salle qui en est la cause.

Son regard était étrange. Il semblait... Coupable. Ou alors il avait l'air de s'en vouloir. J'ignorais pourquoi.

- Qu'avez vous? m'enquis-je en plongeant mon regard dans le sien. Vous ne semblez pas en forme...

Il baissa les yeux.

- Je ne puis vous expliquer, ma chère Elizabeth. Et cela me fait encore plus de peine...

- Je veux savoir, m'entêtai je. Qu'avez vous, prince?

- Je ne peux rien vous dire, ma belle. Si je vous révélai tout, vous seriez terrorisée. Et vous me détruiriez définitivement.

Il jeta un oeil dehors, où l'aube commençait à poindre. Avec un soupir, il me dit:

- Je dois y aller. Je reviendrai vous voir ce soir, ma princesse. Passez une bonne journée, Elizabeth.

Il sortit sans rien ajouter. Son discours m'avait semblé particulièrement étrange, et je sentais qu'il me cachait quelque chose. J'attendis quelques instants et sortis à mon tour pour le suivre. Cela ne se faisait pas d'espionner ses hôtes, mais je voulais savoir. Je le suivis discrètement. Il descendit jusqu'au mystérieux escalier que j'avais repéré il y a quelques temps. Il descendit sans hésiter. Je m'arrêtai en haut des marches, le coeur battant à toute allure. J'avais très peur. Et en même temps, l'excitation me saisit à l'idée que j'allais peut-être découvrir le mystère du château... je finis donc par descendre sur la pointe des pieds après avoir été chercher une pelote de fil blanc, facile à suivre dans l'obscurité. J'attachai un bout de la cordelette au sommet des marches et entamai la descente doucement, sur les traces du prince.

Il faisait toujours aussi sombre dans le tunnel. Et aucune lueur devant moi n'indiquait la présence du prince. Je descendis encore. Lorsque j'arrivai au bas des marches, je tendis l'oreille. Il n'y avait absolument aucun son, en dehors de celui des gouttes tombant sur le sol. Je me mis en marche, d'abord doucement, puis plus rapidement. Je prenais garde à ne pas tomber. J'avais pris une torche qui m'éclairait suffisamment pour que je puisse voir mes pieds, mais l'obscurité était si noire que je voyais à peine devant mon nez.

Je finis par arriver au lac. Comme la dernière fois, il n'y avait pas l'ombre d'une sortie. Je commençai à chercher une porte ou un éventuel moyen de traverser lorsqu'une voix me surprit. Je me cachai derrière un rocher et couvris la lueur de la flamme avec ma main. La voix provenait du lac. C'était une voix féminine, sûrement celle d'une jeune fille, plus jeune que moi à en croire ses intonations. Je m'aplatis au sol quand une lueur apparut. Avec horreur, je reconnus le bossu, accompagné de trois jeune filles: la première semblait avoir mon âge, la seconde était à peine plus jeune que moi et la dernière ressemblait à s'y méprendre à ma plus jeune soeur. Ils s'avançaient vers moi. La plus jeune demanda alors:

- Pourquoi l'eau est elle si noire?

Le bossu lui répondit par un sourire glacial alors que je m'exhortais à ne pas bondir hors de ma cachette pour prendre la fillette dans mes bras. J'en étais sûre, maintenant. Il s'agissait sans l'ombre d'un doute de ma petite soeur. Le bossu s'avança dans l'eau, suivi des filles. J'attendis un peu avant de les suivre à mon tour, discrètement. L'eau était peu profonde. Elle m'arrivait aux genoux. Ma sœur peinait à avancer, si bien que l'une des filles qui l'accompagnaient dut la porter pour l'aider à traverser. Lorsqu'elles arrivèrent de l'autre côté, je m'accroupis dans l'eau. Le bossu regarda dans ma direction, mais il faisait trop noir pour qu'il puisse me voir. Il s'approcha du rocher, qui semblait être la paroi du lac, et posa sa main dessus en murmurant des mots incompréhensibles. Soudain, le mur trembla et une ouverture se creusa dans la paroi. Des torches éclairaient ce passage d'une lueur froide. Le bossu regarda encore une fois dans ma direction et fit un pas vers moi. Je m'accroupis encore plus bas, sans me soucier de l'eau qui m'entrait dans le nez, afin de lui échapper. Étrangement, cette eau avait un goût de sang. Sa teinte rouge luisait à la lueur de la bougie. Un instant, je crus que le bossu m'avait repéré. Mais il finit par se retourner et faire signe aux filles de le suivre dans le passage. Je me mis en marche aussi silencieusement que possible dans cette eau poisseuse et rouge. Une pensée me fit frissonner: s'agissait il bien d'eau? Nous marchâmes en silence quelques minutes avant de regagner la terre ferme. Puis nous continuâmes notre route, guidées par le bossu, le long d'un couloir taillé à même la roche. Nous finîmes par arriver à l'entrée d'une salle éclairée de centaines de bougies noires. Elle ressemblait à une chapelle, creusée dans la roche, sans aucun accès à l'extérieur. Un cercueil ouvert reposait au centre de la chapelle. Une fois près de ce dernier, le bossu cria:

- Maître! Nous voici!

Je restai à l'entrée du tunnel, inquiète et effrayée. Une porte que je n'avais pas remarquée avant s'ouvrit près de moi. Une silhouette en sortit. Je me cachai derrière la porte. Il s'agissait du prince. Il agita la main vers le bossu, qui vint vers moi en ricanant. Je m'aplatis contre le mur, juste derrière le battant de la porte. Par chance, il prit la sortie par laquelle le prince était entré et referma la porte derrière lui. Le prince s'approcha des jeune filles et leur demanda:

- Savez vous ce que vous êtes venues faire ici?

Les deux aînées tremblèrent et ma soeur hurla de terreur. Mon coeur se mit à battre plus vite. Le prince se mit à rire, mais son rire était glacial, cruel, effrayant, mortel. Les filles reculèrent dans ma direction et je compris pourquoi elles étaient si effrayées: les yeux du prince étaient devenus rouges vifs. Ses crocs s'étaient allongés et il avait perdu sa beauté extraordinaire. Sa peau pâle semblait cireuse à la lueur des bougies, son visage était plus émacié que jamais et ses ongles s'étaient transformés en griffes noires et mortelles au bout de ses mains décharnées. Sa cape était déchirée en bas, formant comme des ailes immenses dans son dos. Il se jeta sur l'aînée et lui déchira la gorge. La pauvre jeune fille hurla et se tut brusquement quand sa tête bascula en arrière. Son sang coula le long de son cou alors que le prince buvait à longues gorgées le liquide écarlate. Je ne pus retenir un hurlement et attrapai ma soeur par la mains en lui hurlant:

- Cours!

Nous nous enfuîmes dans le couloir. J'avais les pieds en sang à force de trébucher dans le noir, ma soeur ne cessait de tomber, et les hurlements de la seconde fille résonnèrent bientôt dans nôtre dos, plus terrifiants encore à cause de l'écho. Mais au bout du couloir, une mauvaise surprise attendait: le tunnel était bouché ! Je frappai le mur de mes poings en hurlant au passage de s'ouvrir. Ma soeur s'accrochait à ma taille et pleurait. Mais le mur refusa de bouger. Puis j'entendis le bruit de l'eau mouvante derrière moi. Ma soeur lâcha un hurlement strident et je m'agenouillai pour être à son niveau. Je la pris dans mes bras en tremblant comme une feuille. Elle tremblait tout autant que moi. Pendant un instant, nous restâmes à écouter l'obscurité qui ne nous révélait aucun son pouvant nous indiquer où se trouvait le prince. Ma soeur s'accrochait à moi si fort qu'elle me faisait mal. Puis un léger son se fit entendre au loin.

Nous restames pendant un temps qui sembla une éternité accroupies dans le noir. Puis ma soeur demanda d'une voix tremblante et terrifiée:

- Il... il est parti?

Je me relevai sans la lâcher. Pourquoi le Prince ne nous avait-il pas poursuivies? J'avais peur. Ma soeur aussi. Mais nous ne pouvions rester là durant des années. Il fallait que nous bougions, que nous cherchions une sortie. Aussi, après avoir réussi à convaincre Ariana qu'il fallait retourner dans l'antre du prince, nous nous dirigeâmes vers la chapelle creusée dans la roche. Quand nous y arrivâmes de nouveau, nous ne pûmes retenir un cri face aux cadavres des deux autres jeunes filles. Leur gorge était soigneusement déchirée et quelques traces de sang maculaient le sol. Leurs yeux grands ouverts fixaient le plafond sans rien voir. Leurs articulations formaient des angles étranges, comme des poupées désarticulées. La terreur se lisait encore sur leur visage. Je réprimai un haut le coeur et tentai d'ouvrir la porte. Sans succès. Je remarquai alors l'étrange couleur rouge de ma peau et de mes vêtements. Ma soeur avait le même aspect rougeâtre... je gémis en comprenant de quel liquide était composé le lac. Ma soeur lâcha un sanglot. Je m'approchai avec curiosité du cercueil, qui était fermé. Ma soeur tenta de me retenir, mais la curiosité etait trop forte. Je soulevai le couvercle. À l'intérieur, le prince semblait dormir paisiblement. Son visage avait repris une apparence moins maladive et plus agréable. Ses ongles étaient redevenus normaux et seules quelques traces de sang sur ses vêtements témoignaient de la boucherie à laquelle il s'était adonné plus tôt. Il était magnifique, en réalité. Je caressai son visage du bout des doigts, y laissant une légère marque sanglante. Ma soeur m'appela d'une voix faible. Mais je ne pouvais quitter le visage du prince des yeux. Ce dernier ouvrit les siens. Il sourit en me voyant, puis ses yeux prirent un air paniqué et il se redressa brusquement. Il regarda autour de lui, vit ma soeur, les cadavres, mon apparence peu acceptable, puis me demanda:

- Elizabeth, que...

- Je sais tout, le coupai-je. Et je souhaiterais que vous m'expliquiez.

Il soupira, regarda encore une fois ma sœur, reposa son regard sur moi et, d'une voix lointaine, il commença :

- J'avais tout juste vingt cinq ans. J'avais été grièvement blessé par un loup, dans la forêt. Mon oncle m'a demandé si je souhaitais vivre et devenir immortel. À moitié mort, j'ai accepté. Il m'avait élevé uniquement dans cet objectif. Avoir un héritier capable de régner sur la Transylvanie en faisant régner la terreur. Quand je me suis réveillé, j'allais beaucoup mieux. Mon oncle m'a alors tout expliqué sur ma nouvelle condition. Je suis vite devenu plus puissant que lui. Et je l'ai tué. J'ai hérité de son titre et de son château. C'est moi qui ai fait construire tout ceci.

Il désigna d'un large geste la chapelle.

- Le lac de sang était déjà présent. Les domestiques savent ce que je suis. Sauf Alice. Sa mère m'a demandé de lui taire la vérité. Elle vous a certainement raconté son histoire, cette chère enfant. Sa mère est venue ici en me suppliant de la prendre à mon service. Quand sa fille est née, elle m'a fait promettre de la protéger et de ne pas lui faire de mal. Et c'est pour cela que je voulais que ce soit elle qui s'occupe de vous. Je sais qu'elle ne pouvait me trahir.

Il me regarda et prit ma main.

- Je ne voulais pas que vous sachiez quoi que ce soit avant votre transformation, Elizabeth. J'avais trop peur de votre réaction.

- Ma... transformation ? demandai-je, certaine d'avoir mal compris.

Il souleva mes cheveux et caressa la marque que j'avais dans le cou. Ses doigts glacés au contact de ma peau me firent frissonner.

- Vous ne comprenez pas, ma chère? me demanda-t-il. Le soir du bal, je vous ai mordue... je ne pouvais plus résister au délicat parfum de votre sang... je... j'ai failli vous tuer...

Il semblait troublé. Son regard s'était voilé et je sentais sa culpabilité.

- Elizabeth!

Nous tournâmes la tête en même temps vers ma soeur. Ariana s'était approchée de nous et semblait encore tremblante. Le prince me demanda:

- Vous connaissez cette jeune fille?

- C'est ma soeur, lui répondis-je. Je vous en prie, ne lui faites aucun mal.

Le prince nous regarda à tour de rôle et finit par hocher doucement la tête.

- Tu... tu lui fais confiance ? me demanda ma soeur. À ce monstre?

- Le prince n'est pas un monstre, affirmai-je.

- Et que faites vous de tous ces gens que j'ai tué, ma chère ? demanda ce dernier. Votre soeur a raison. Je suis un monstre, et je l'assume.

Il sortit du cercueil et sortit une clé dorée de sa poche.

- C'est la clé de la porte, là bas, me dit il. Elle mène directement au château. Je pense que vous vous y retrouverez facilement, après. Allez vous en avant que je ne vous fasse du mal. Je regrette de vous avoir mordue et terrorisée. Fuyez, ma belle Elizabeth.

- Hors de question.

Le prince cligna des yeux, stupéfait. Ariana me tira par la main en tentant de m'entraîner vers la sortie, mais je ne bougeai pas.

- Votre soeur a raison, reprit le prince d'un ton suppliant, je suis un monstre et je refuse de vous faire du mal. Par pitié, Elizabeth, partez... votre présence est un véritable supplice pour moi...

Je donnai la clé à ma soeur et lui ordonnai gagner le château. Je lui décrivis ma chambre en lui disant de m'y attendre. Elle se sauva sans se retourner. Elle ferma la porte derrière elle en nous renvoyant la clé par en dessous de cette dernière, me laissant une chance de sortir. Quand le bruit de ses pas eurent décru dans le noir, je me retournai vers le prince, qui semblait complètement perdu. Je soulevai ma chevelure pour découvrir mon cou et lui murmurai:

- Si c'est cela que vous voulez, allez y. Tout ce qui m'importe, c'est que vous laissiez ma soeur en vie.

Il me prit dans ses bras en tremblant. Ses iris étaient devenus rouges et ses crocs menaçaient de se rallonger.

- N'y pensez même pas, Elizabeth... je... je...

- Je n'ai pas peur, fis-je en tremblant légèrement.

Le prince gémit en approchant ses crocs de mon cou. Je fermai les yeux en sentant son haleine sur ma peau, attendant de sentir ses dents la percer. Sauf que je ne sentis rien. Je levai les yeux vers le prince, qui me contemplait de ses iris noirs. Il semblait être redevenu lui même.

- Pas maintenant, me murmura-t-il. Vous êtes encore faible, ma belle. Je ne veux pas vous tuer.

Il me lâcha.

- Allez dormir, m'ordonna-t-il. Vous en avez besoin. Je reviendrai ce soir, soyez en certaine.

Je baissai la tête. Il me la releva en glissant ses doigts sous mon menton et m'embrassa. Quand ses lèvres quittèrent les miennes, j'eus la certitude qu'il tiendrait parole. Je retournai vers la porte que je laissai ouverte, puis trouvai mon chemin jusqu'au château. Là, ma soeur attendait en haut de l'escalier. Elle me sauta dans les bras en me voyant. Je l'emmenai dans ma chambre, où elle fondit en larmes, heureuse de me retrouver vivante. Elle m'inspecta sous tous les angles afin d'être sûre que le prince ne m'avait pas transformée, puis elle me demanda comment je l'avais connu et où étaient nos parents. Je lui racontai mon histoire. Elle sembla attristée par la mort de père et mère, et surtout par celle de Julia, puis elle me raconta son arrivée au château.

- C'était horrible, fit-elle. Ce... bossu est venu nous chercher en prétendant que trois des fils d'un noble transylvanien souhaitaient se marier. Ils nous emmena avec lui jusqu'ici. La suite, tu la connais. Quel horrible endroit!

- Igor est effrayant, lui dis-je. Mais j'ai une amie ici. Elle s'appelle Alice et elle est très gentille. Tu devrais bientôt la rencontrer.

Nous nous racontâmes nos vies respectives, elle au couvent, moi à la maison, comme si rien ne s'était passé. Je lui décrivis la gentillesse du prince avec moi, les soins d'Alice et la robe que je portais au bal. Elle s'extasia sur les potins de la cour du roi que je lui contai, me demanda d'aller voir Tornade, me supplia de lui donner des nouvelles de nos amies... puis elle posa la question qui lui tenait à coeur:

- Tu l'aimes?

Bien que nous parlions du duc que j'étais censée épouser, je savais qu'elle parlait du prince. Rien ne lui échappait.

- Oui, soufflai-je. Je l'aime.

Ce fut en le formulant que je réalisai vraiment mes sentiments. Oui, j'aimais le prince, malgré son côté terrifiant d'immortel buveur de sang. Ma soeur frissonna:

- Tu es sûre qu'il ne t'a pas ensorcelée? me demanda-t-elle.

- Absolument certaine, dis-je. Tu te souviens du fils du duc de Martenet?

- Celui qui t'avait rendue folle? Oui, je m'en souviens, pourquoi ?

- Le prince est comme lui, au fond. Galant, gentil, généreux... et il ne me fait absolument pas peur.

- Il t'a ensorcelée, Lizzie! s'écria ma soeur.

- Non, répliquai-je. Comment aurait-il pu m'ensorceler d'un regard?

- C'est un vampire! hurla ma soeur. Le genre de monstre capable de séduire n'importe qui!

- Le prince n'est pas un monstre, rétorquai-je d'un ton amer. Maintenant...

Quelqu'un frappa à la porte. C'était Alice.

- Qui est-ce? me demanda-t-elle d'une voix ensomeillée. Et que vous est-il arrivé?

- Alice, je te présente ma soeur, Ariana. Ariana, voici Alice.

- Enchantée, répondit la jeune servante. Mais...

- Je t'expliquerai plus tard, la coupai-je. Pour le moment, pourrais-tu nous préparer un bain?

- Bien sûr ! répondit-elle en sortant en courant.

Ma soeur me regarda sans comprendre.

- Plus tard, fis-je. Pour le moment, allons nous débarrasser de ce sang...

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