Petite annonce : je pars en vacances la semaine prochaine et ne pourrai donc pas poster de chapitre... 😔

Cependant, vu que je suis quand même sympa (si si, j'te jure 🥺), je t'en offre trois avant de te quitter! J'en mettrai un en ligne chaque jour jusqu'à ce samedi 27 mai, en espérant que ça suffira à me faire pardonner 😇💜

Sur ce, bonne lecture! 😘

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𝑿𝑽𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆
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La cour de la Reine Mère était emplie de secrets, de jalousie et de faux semblants. Aucun de ses sujets, ou presque, n'était honnête : les rumeurs destructrices valaient bien plus.

Il était ainsi impossible pour la famille Bakugo de différencier amis et ennemis. L'unique option raisonnable était de ne faire confiance à personne, de rester entouré de gardes entraînés à toute heure, et de ne surtout accepter aucun cadeau qui n'ait été minutieusement examiné au préalable.

Katsuki avait été élevé dans cette atmosphère pesante, où les sentiments n'avaient aucune place. C'était d'une tristesse absolue, mais seule la survie des siens comptait – et, évidemment, le maintien de la couronne entre leurs mains. Il avait tracé une croix sur tant de choses, juste au cas où!

Mais, à présent, le doute s'immisçait. Le visage d'Izuku, ce garçon insupportable qui parlait beaucoup trop et le taquinait en permanence, revenait sans cesse dans ses pensées. Il s'imposait d'une façon similaire à celle de son siècle, avec un sourire à l'apparence innocente, empreint d'une sincérité désarmante et d'une soif de savoir qu'il éprouvait lui-même depuis toujours.

Il détestait la perspective de s'attacher à ce gamin. De tout son cœur. Néanmoins...

C'était déjà en train de se produire – et ça, sa génitrice ne pouvait le contraindre à l'oublier.

« Vous êtes plus têtu que ne l'était votre père! » criait-elle justement.

Ils étaient seuls dans la salle du trône. Les soldats assignés à leur défense surveillaient les portes de l'autre côté, patientant sagement... En soi, ils n'avaient guère le choix.

« Laissez mon père en dehors de ça! » la tança à son tour Katsuki.

Il faisait de son mieux pour conserver un minimum de calme, poings serrés. Ses ongles commençaient à lui rentrer dans la peau : c'était une infime douleur, mais qui l'ancrait avec une efficacité certaine.

« Je vous assure que vous allez épouser cette femme. » gronda Mitsuki, ses yeux rubis envoyant des éclairs. « Pour le bien du royaume et celui de votre lignée. Il est hors de question que notre nom disparaisse au profit de vos petites escapades temporelles! »

« Et que viennent-elles faire dans cette discussion? » répliqua le Prince. « Jusqu'à preuve du contraire, elles ne m'empêchent pas de me plier à vos sottes exigences! »

« Il s'agit de votre devoir, dois-je vous le rappeler? Vous n'avez aucun mérite à l'accomplir, en particulier avec un tel manque de conviction! »

« Laissez-moi au moins choisir ma future épouse! »

« La chose est actée! L'accord de principe a été signé il y a plusieurs mois, ne vous en souvenez-vous pas? Ce pouvoir astral dont vous vous préoccupez tant vous aurait-il effacé la mémoire? »

« Je n'ai que faire de ces papiers! Je ne les ai pas ratifiés, ils n'ont aucune valeur à mes yeux! »

« Vous n'êtes pas Roi, Katsuki! Vous n'avez rien à imposer ni à refuser, à qui que ce soit! Vous me devez obéissance et respect, au même titre que tous les pantins de la cour de France! »

Soudain épuisée par sa propre colère, la souveraine baissa d'un ton.

« Si vous persistez à vous comporter de la sorte, je n'aurai d'autre choix que de nommer un nouvel héritier. Je refuse d'assister à votre intronisation en sachant que vous n'aurez aucun scrupule à laisser le royaume s'effondrer. »

« Comment pouvez-vous insinuer que–... »

« J'ose, parce que je suis la Reine. Il est nécessaire que je me montre honnête envers vous, ne pensez-vous pas? Votre père n'étant plus là pour–... »

« Je vous ai demandé d'arrêter de parler de lui! »

Katsuki n'était plus capable d'en supporter davantage.

« Allez au Diable, vous et vos histoires de succession! Je mérite mieux que ce ramassis de menteurs! Je veux qu'on m'apprécie, qu'on m'aime simplement! J'ai besoin de cette franchise, de cette vérité, que je n'ai à aucun moment ne serait-ce que croisée au détour d'un couloir! »

Il n'attendit aucune réponse et, embarqué dans sa fureur, ne prêta pas attention à l'air désespéré de Mitsuki. Il s'apprêtait à sortir de la pièce quand, mué par sa volonté de se faire entendre, il lâcha :

« Je n'ai jamais désiré cette couronne, mère. »

Puis il claqua la porte, abandonnant la régente à des larmes traîtresses.

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« Excusez-moi de vous le rappeler, mais vous ne pourrez pas rester dans mon laboratoire éternellement, Altesse. »

« Je fais comme il me plaît, Tsunagu. »

L'astronome du château soupira en secouant doucement la tête. Ses yeux saphir observaient son disciple avec tendresse. Il était conscient du mal-être qui l'habitait, et avait longtemps espéré que l'enchantement du solstice d'été apaiserait son âme...

Mais Katsuki n'avait que faire de sa sollicitude. Certes, il l'appréciait et l'assistait volontiers dans certains de ses travaux... Mais il ne l'écoutait pas plus que Mitsuki. Étant très proche d'elle, l'immense blond filiforme pouvait parfois manquer d'objectivité, et ainsi privilégier le point de vue de son amie à celui du Dauphin.

« Votre mère vous aime. Vous le savez, n'est-ce pas? »

« Ça m'est égal. »

« Votre Altesse... »

« Assez. »

Un silence étouffant s'installa entre eux, imprégnant les murs de rancœur. C'était étrange d'éprouver une telle négativité dans l'espace de travail de l'érudit...

On aurait aisément pu le qualifier de cabinet de curiosités, puisqu'une infinité de végétaux et minéraux en parsemait chaque étagère. Tsunagu Hakamada repensait d'ailleurs régulièrement leur disposition, tenant à conserver un semblant d'équilibre dès qu'un nouvel élément à étudier venait s'y ajouter.

Son but était de comprendre le rôle que jouaient les astres à l'échelle de leur planète. Il passait des heures à analyser d'infimes parties d'objets ayant, à son humble avis, un lien avec eux. Sa dernière découverte, réalisée dans le cadre d'une recherche sur la naissance des étoiles, était aussi celle qui avait fait le plus de bruit dans le cercle privé des souverains. L'expérience s'était déroulée la nuit la plus courte de l'année. Le jeune Prince avait tenu à le seconder et, là, sur la plus haute tour du palais royal...

Il avait fusionné malgré lui avec l'énergie générée par l'apparition d'un corps céleste. Cet événement lui avait dès lors conféré le pouvoir de traverser les âges, à l'instar de la lumière bienfaitrice.

Seulement...

« Ne prenez pas le risque de vivre avec des regrets, Katsuki. » souffla-t-il, osant enfin briser leur mutisme.

« Ça n'arrivera pas. » le contredit aussitôt le concerné.

« Nous l'ignorons. »

Il ne lui laissa pas l'opportunité de protester et, s'emparant de son courage à deux mains, l'avertit une ultime fois :

« Les étoiles meurent, et la vôtre est de moins en moins visible. Si vous persistez à utiliser sa force sans vous restreindre... Vous pourriez vous condamner à demeurer dans le nouveau millénaire, sans aucune possibilité d'en revenir. »

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