Chapitre 21
Un ennemi ne peut décevoir, car on s'attend à une trahison de sa part. Mais le mensonge et duperie d'un ami équivaut à la lame d'un couteau en plein cœur.
Hermione avait lancé le sortilège de lacération et George Weasley se retrouva le visage contre le béton, des liens faits de filaments noirs lui entourant les membres si fort qu'ils laissaient des traces contre sa peau. Elle n'avait pas réfléchi. Surtout lorsqu'il s'était rué vers elle, un couteau dans la main avec l'idée de la tuer. Elle était en dehors de tout danger. Pour le moment du moins.
L'adrénaline redescendant, Hermione sentit une douleur fulgurante lui retourner l'estomac. Son ami avait réussi à l'atteindre avec son arme. En soulevant son petit t-shirt, elle observa avec horreur le sang qui fluait de la coupure contre son flanc. Il n'avait pas réussi à enfoncer la lame, mais les picotements étaient assez forts pour lui faire monter les larmes aux yeux.
Elle se força à maintenir sa baguette en l'air, le ventre trop noué par l'appréhension pour s'inquiéter de sa blessure. Dans un mouvement souple, Hermione libéra McGonagall, qui était toujours cloué contre la table en pierre, la respiration sifflante, luttant contre la douleur qui l'avait fait s'évanouir à de nombreuses reprises. La directrice avait les poignets ensanglantés et des bouts de chaires pendaient, tant les chocs électriques et la pression avaient causé des dommages. La jeune femme déglutit, se retenant de vomir avec difficulté.
George Weasley continuait de rire, le front contre le sol et ses liens l'étouffèrent en punition, lui arrachant une faible plainte.
« Miss Granger, je vais prendre le relai maintenant. »
McGonagall venait de retrouver sa baguette et lui tendit la sienne, cherchant une étincelle dans ses iris. Mais Hermione fut incapable de l'observer, tant sa gorge était nouée par la culpabilité.
« Vos poignets, McGonagall... il faut vous soigner. »
La quadragénaire claqua sa langue contre son palais en retour dans un geste impatient. Malgré la force de son esprit, ses membres semblaient dépourvus de toute énergie.
« Ça peut attendre. Nous irons dans une maison secrète de l'ordre, un de mes espions s'y trouve. »
Hermione déglutit. Sans plus de cérémonie, elle fouilla le reste de la cave pour y récupérer son sac en bandoulière et revint aux côtés du rouquin. Il s'était affaissé sous la douleur. Les plis de son visage maintenant apaisés par un sommeil profond, George Weasley avait presque l'air d'un ange. Pourtant, il avait commis des actes atroces et la jeune Gryffondor n'en revenait toujours pas tant le choc était grand. D'un mouvement ample du bras, Minerva fit apparaître un sac noir qui s'enroula contre le crâne de leur ennemi en commun.
« Si jamais il se réveille, je ne voudrais pas qu'il connaisse notre location », justifia-t-elle.
Hermione hocha la tête, des tics prenant forme, faisant tressauter le bout de ses doigts contre ses cuisses. La directrice l'analysa avec douceur, une lueur triste dans le fond de ses prunelles.
« Je suis navrée, Hermione. Je me doute que vous devez être... »
« Tout va bien », coupa-t-elle hâtivement, le visage blême. « Je suis sûre que nous trouverons des réponses à nos questions. » La jeune femme planta son regard dans celui de la directrice de Poudlard avec agitation. « Faisons vite, je ne sais pas encore combien de temps il restera inconscient. »
McGonagall comprit le message qu'elle tentait de transmettre : George était dangereux et elles ne savaient quand il frapperait de nouveau.
« Je vais envoyer un message au professeur Slughorn pour l'avertir de notre... découverte. Dès qu'il en aura la possibilité, il fera venir des sorciers pour inspecter les lieux de fond en comble. Ne vous inquiétez pas, Miss Granger. »
Hermione fit mine d'être intéressée, alors que son cerveau n'était que de la bouillie de chat. Elle se sentait épuisée, trahie et détruite. Elle venait de survivre face aux menaces de son ami. Le sortilège de la torture irradiait encore dans les particules de son corps, lui arrachant des soubresauts, mais elle se montra forte. Elle ne voulait pas être une nuisance ou ralentir Minerva. Alors, serrant les dents pour contenir son mal, elle tendit sa petite menotte vers le bras de la directrice en évitant avec soin d'observer le corps de George Weasley, qui pendait maintenant dans un angle étrange.
Dans un tourbillon d'ombre, ils transplanèrent, ne laissant dans leur sillage qu'une lumière grésillant de rouge dans le repère du tueur.
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McGonagall s'étala de tout son long à leur atterrissage tant elle était épuisée. Les yeux presque clos, un être de petite taille sortit de l'ombre, faisant signe à Hermione de la suivre.
Il s'agissait d'un Elf de maison.
Elle en eut les larmes aux yeux. Du bout des lèvres, elle lui demanda de l'aide avant de voir la lueur de pouvoir irradier des doigts de la créature. Minerva balbutia dans son sommeil, le corps agité de soubresauts.
La jeune Gryffondor détourna le regard, les lèvres pincées, alors qu'elle enserrait le corps flasque de George Weasley. Il continuait de dormir, les traits apaisés de tout doute. A l'observer ainsi, Hermione se rappela les confiseries qu'il vendait aux élèves, les empêchant de se rendre en cours en les rendant faussement malade. Il s'agissait de brillants subterfuges. Fred, son jumeau aurait éclaté dans un grand rire en jouant des sourcils, puis aurait donné un coup de coude à Hermione suit à ses discours grincheux. Les deux frères rayonnaient dans la joie et l'illégalité de leur marchandise à Poudlard. Un tantinet arrogants, mais avec un grand cœur, ils avaient ramené un air de joie dans le château et dans le cœur des étudiants. Chez Hermione aussi. Comment George avait-il pu tant changer ?
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Au réveil de la directrice de Poudlard, les évènements s'étaient enchaînés. L'Elf de maison, Dougard, leur avait été d'un grand aide. Un autre sorcier vivait entre les murs de la ruche secrète de l'Ordre du Phénix. La bâtisse ancestrale comportait trois étages et sa localisation n'était pas connue par tous les anciens membres. Plongée dans la campagne de la France, dans une petite ville au prénom de Briatexte, leur repère était caché derrière un grand portail en fer forcé blanc. Pour traverser la passerelle et rejoindre l'entrée du petit château, il fallait obtenir un mot de passe ou une autorisation, sinon impossible de s'y rendre. C'était brillant.
Et plus Hermione réfléchissait et plus elle se demandait pourquoi cette maison ne figurait sur aucun des registres de l'Ordre du phénix maintenant dissous. McGonagall avait-elle toujours eu des doutes quant à la loyauté de ses partisans ?
Se rongeant les ongles, elle continua d'arpenter les lieux, la tête baissée. Elle n'osait observer les escaliers en colimaçon, ni les grands tableaux en or qui ornaient chaque mur. Tout lui semblait incongru. Et elle avait déjà assez perdu de temps à observer et analyser les lieux. Ça faisait trente minutes que la directrice de Poudlard s'entretenait avec George Weasley, depuis qu'il avait repris conscience et elle n'arrivait pas à réfléchir à autre chose qu'à sa possible innocence. Comment pourrait-il être le tueur ? Ça lui semblait si incohérent. Elle en avait eu les preuves, mais était-ce vraiment le cas ? Ou est-ce que le véritable tueur faisait porter ses folies à travers une victime de la guerre. Était-il possible que George soit sous l'emprise du sortilège...
Elle redressa sa tête avec une telle célérité qu'elle en eut le tournis. Sa blessure au flanc était guérie, mais les vestiges du sortilège de la torture persistaient. Elle souffrirait de ses effets encore plusieurs semaines. Ce n'était pas nouveau pour elle.
Le cœur au bord des lèvres après sa possible découverte, elle se dirigea vers la pièce qui maintenait le Weasley captif. Elle voulait ouvrir la porte, mais elle était verrouillée.
L'Elf de maison apparut dans un claquement de doigt qui la fit sursauter.
« Est-ce que Dougard peut aider Miss Granger d'une quelconque façon ? »
« Oui », chuchota-t-elle en se penchant vers la petite créature avec précipitation. « Est-ce que tu penses que tu pourrais me laisser entrer ? Je dois annoncer une nouvelle à McGonagall. »
« Dougard ne peut vous laisser passer, Miss Granger. Dougard a reçu l'ordre de vous tenir occupée, car vous étiez trop impliquée. Dougard peut vous apporter à manger, si vous le souhaitiez. »
Hermione secoua vivement la tête, les larmes aux yeux. Elle comprenait que l'Elf de maison ait reçu des ordres, mais elle devait franchir cette porte. Elle devait s'expliquer avec la directrice. Et elle était persuadée que ça ne pouvait attendre.
Avant de pouvoir lancer le sortilège Allohomora avec sa baguette, Minerva se retrouva sous ses yeux, le visage tiraillé d'angoisse.
« Miss Granger », commença la directrice.
« McGonagall », la coupa-t-elle avec impatience. « Je dois absolument vous parler d'une théorie en lien avec George Weasley ! »
« Mione », souffla une voix.
La jeune femme se figea, les membres si tendus qu'elle crut défaillir. Weasley se tenait dans l'entrebâillement de la porte, derrière Minerva, qui lui offrait un visage pitoyable de tristesse. Le grand rouquin souriait, les yeux brillants. Lorsqu'il amorça un mouvement pour la serrer dans ses bras, elle recula d'un coup sec, sa baguette dégainée en l'air, pointée vers son torse. Elle n'était pas encore certaine de sa théorie, mais la vision de George, complètement docile lui faisait presque plus peur que lorsqu'il s'était élancé vers elle pour la poignarder. Que se passait-il, bon sang ?
« Monsieur Weasley, je vous demanderais de reculer, s'il-vous-plaît. Nous avons une longue discussion à avoir et je pense qu'il serait nécessaire que Miss Granger nous accompagne pour en découvrir plus. »
George eut l'air blessé par le rejet de la Gryffondor, mais Hermione avait peur de se faire des idées, surtout depuis l'attaque. Et s'il s'agissait d'une mise en scène ? Et s'il prévoyait lui sauter à la gorge dès qu'elle baisserait sa garde ?
Une fois installé sur un petit lit aux couvertures d'un blanc duveteux, George ne prononça pas le moindre mot, observant les faits et gestes de la jeune femme comme si elle était un animal effrayé. L'était-elle ?
Déglutissant, elle suivit le mouvement de McGonagall et se posta contre un petit tabouret, à quelques mètres de Weasley, ses iris déterminés à contempler le mur en face d'elle. Elle n'avait pas la force d'analyser les gestes de son ami.
Ses mains continuaient de tressauter et sous la honte, elle les enfouit sous ses cuisses, les joues rouges. Minerva capta son attention, les doigts posés contre son crâne.
« Hermione, vous m'avez dit avoir une nouvelle importante à délivrer. Je vous écoute. »
Elle secoua la tête, la gorge nouée. Elle n'arrivait pas à trouver les mots, plus maintenant. Pas lorsque George s'évertuait à poser ses yeux sur elle. Elle n'avait que des frissons d'horreur et d'appréhension.
« Que se passe-t-il, McGonagall ? » Elle pencha la tête vers le Weasley pour lui signifier la cause de son questionnement.
« Depuis son réveil, M. Weasley semble très confus. Il ne se souvient de rien. »
Hermione écarta ses lèvres pour prononcer une syllabe, une parole, mais resta muette d'effroi. Était-il possible qu'elle ait raison ? Soufflant pour se donner du courage, elle tourna son corps en biais pour faire face à son ancien agresseur.
« Quel est le dernier souvenir qui te reviens en tête, George ?
Sa voix devint fébrile, anxieuse.
« Je me rappelle la mort de Fred. » Il déglutit, les doigts tordus sous l'émotion. « Je me rappelle que Harry a vaincu Voldemort et... Je me rappelle être retourné chez moi en me demandant comment j'allais survivre après le décès de... de mon frère. »
Il détourna le regard, les pommettes striées de larmes.
« Je me rappelle avoir voulu que tout finisse, que la douleur s'éteigne, mais... mais je n'ai pas eu la force d'y mettre fin. J'en était incapable. »
Une main contre son visage, Hermione se força à ne craquer. Elle connaissait la douleur de la perte, mais George avait traversé tellement de tourment depuis la guerre. Il n'était plus lui-même.
« Je me rappelle avoir éclaté en sanglot dans les bras de ma mère. Et je... je suis allé boire dans un pub après, j'avais besoin de me changer les idées. Peu importe où j'allais, je voyais Fred partout, alors, j'ai bu cette soirée. J'ai bu... énormément. Et je me suis posé chez moi, tard le soir. À mon réveil, mes draps étaient remplis de sang. Après ça, tout est noir. »
Minerva tentait de capter l'attention de Hermione, mais elle était incapable de se détourner du visage de George. Il tremblait sous la terreur. Et elle était certaine qu'il disait la vérité.
« Est-ce que ces évènements ce sont produit le 11 septembre, M. Weasley ? »
Lorsque George hocha la tête, la jeune femme comprit la question de McGonagall. Le premier meurtre, il s'était produit en septembre. Et les autres s'étaient enchaînés avec rapidité par la suite. D'une violence inhumaine.
« McGonagall », chuchota Hermione, des trémolos dans la voix.
La directrice de Poudlard la fixait du regard avec gentillesse.
« Est-ce qu'il serait possible que George ait pu commettre ses atrocités sous l'emprise du sortilège Imperium ? »
Il s'agissait d'un sortilège impardonnable, qui permettait de contrôler les faits et gestes d'autrui.
« Je n'en suis pas certaine, Miss Granger. Je... » elle prit une pause, réfléchissant. « J'hésitais à vous convier dans cet interrogatoire parce que j'avais peur que vous ne soyez trop impliqué. Mais... » Se relevant, elle se tourna vers une troisième silhouette, dans le fond de la salle.
Hermione avait oublié sa présence, il s'agissait de l'espion en qui Minerva avait confiance. De petite taille, gringalet et les cheveux blond vénitien avec une barbe de plusieurs jours, le sorcier continuait de rester silencieux, observant avec incertitude le corps de George, enfoncé dans les couvertures. Il s'agissait du petit fils de Alastor Maugrey Fol Œil : Bildbard Fol Œil. L'homme était un Auror reconnu dans le ministère de la magie de Londres. Doué avec le sortilège de persuasion mentale, l'occlumencie, il excellait aussi dans l'art de retracer l'historique des maléfices prodigués par une baguette magique. Il avait notamment réussi à démystifier de nombreuses affaires et meurtres en Australie, grâce à ses habiletés.
D'un mouvement de la main, McGonagall érigea un mur de protection entre George et leur groupe, insonorisant leur conversation. Comprenant le message, l'homme dans la trentaine amorça un mouvement dans leur direction, sa voix ricochant entre les quatre murs de la chambre.
« J'ai analysé la baguette de M. Weasley. Tous les sortilèges de torture et de la mort s'y retrouvent. Il a bien commis les meurtres des anciens Mangemorts. Néanmoins... » Bildbard prit une pause, les sourcils froncés sous la frustration. « J'ai été incapable de retrouver le moindre souvenir des attaques. Son esprit est... flouté par un sortilège très puissant. Comme s'il n'a jamais été conscient dans ces moments sombres. »
« Est-ce qu'il est possible que le sortilège soit lancé par un autre hôte et que c'est pour ça que George a été capable de vous résister lorsque vous vous êtes introduit dans son cerveau ? »
« C'est très possible, Miss Granger », conclut-il d'une voix sombre.
« Mais alors », continua-t-elle soudain décontenancée.
« Alors, il y a de forte chance que le vrai tueur soit encore en liberté », coupa McGonagall avec un regard entendu pour la jeune Gryffondor.
Hermione n'osait crier joie. George n'était pas nécessairement innocent, mais il n'était pas coupable jusqu'à preuve du contraire pour autant. Soufflant sous le soulagement, elle pencha sa tête, observant ses pieds d'un air lugubre.
« J'ai lu dans un de mes livres d'occlumencie que lorsqu'une source externe tente d'accéder à des fragments du passé qui sont taris par une autre magie, il devient presque impossible d'en retracer les particules. »
« Exact », confirma Bildbard.
« Mais s'il est impossible de lire l'esprit de George, comment allons-nous retrouver le meurtrier ? »
McGonagall soupira, un doigt posé contre sa tempe. Elle était épuisée. La chaire de ses poignets était toujours boursoufflée, mais dans quelques jours, sa peau redeviendrait lisse et sans imperfection.
« Je comprends votre désir de démystifier cette affaire, Miss Granger. Nous le voulons aussi. Et nous le ferons. Malheureusement, il ne faut pas éloigner la possibilité que George ait pu commettre les meurtres. Il faut rester vigilant. Je vous demanderais alors de rentrer à Poudlard et de vous montrer très prudente, le temps qu'on arrive à trouver plus de renseignements. »
« Mais... »
« Vous ne participerait plus à d'autres expéditions. Je vous ai déjà mise en danger. Je ne le ferai plus. Maintenant, vous pouvez reprendre votre rôle et observer Malfoy, mais surtout, prenez garder entre les couloirs de Poudlard. »
« Pourquoi ? »
« Je crains que cette situation soit plus sombre qu'on ne le pense et... peut-être que la sécurité des étudiants risque d'être menacée. »
« Est-ce que je dois aussi me méfier de mes amis, McGonagall ? »
Hermione avait une intonation piteuse sous les émotions. Elle n'arrivait pas à y croire. Elle pensait être soulagée de la possibilité que George soit innocent, mais le tueur courrait toujours et peut-être se retrouvait-t-il entre les murs de leur école. Il n'y avait aucun lieu sûr et elle ne pouvait faire confiance en personne.
« Est-ce que je peux compter sur votre silence, Miss Granger ? »
Elle hocha la tête, le cœur au bord des lèvres.
« Bien », souffla Minerva en se relevant de son siège. « Si effectivement, M. Weasley n'a pas commis de tels actes, il est alors impératif que sa présence reste cachée. Pour son propre bien. Je ne voudrais pas qu'il devienne une cible pour le meurtrier si sa présence venait à fuiter entre ses murs. »
« Est-ce que sa famille sera tenue au courant de la situation ? »
Hermione jeta un coup d'œil vers George, toujours vautré contre le lit, le visage baissé et enfoncé entre ses mains. Il pleurait à chaude larmes, complètement désemparé. Son cœur se serra sous cette observation. Il était si perdu.
« Je ne suis pas encore sûr quant à cette possibilité. Je vais réfléchir avec M. Fol Œil. Vous pouvez retourner dans vos quartiers à Poudlard. Une Portoloin de trouve à l'entrée de la résidence. Dougard vous le donnera. »
Après un dernier regard vers George, Hermione traversa la bâtisse, les bras ballants le long de son corps. Elle se sentait prête à exploser tant ses émotions irradiaient de douleur. Elle avait besoin d'en parler à un proche. A Harry. Mais le pouvait-elle réellement ? La poitrine enserrée dans un étau cuisant, la jeune Gryffondor se mordit la lèvre inférieure.
Dougard, à sa droite, lui tendit avec docilité une plume aux teintes sombres. Soupirant, dépitée, elle agrippa la trouvaille et dans un souffle chaud, se retrouva à l'orée du château, là où le lac irradiait de mille feux. Elle ferma ses paupières, se remémorant son moment avec Draco, un sourire triste aux lèvres. Que devait-elle faire maintenant ?
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