Chapitre 35
Une colère vint m'assaillir. Je me levai, en décalant Elena. Je lui lançai un furtif regard, puis regardai l'ennui de mes problèmes s'avancer à grand pas devant moi.
— Que fais-tu...
Ma phrase fut coupée en une seconde, quand elle me sauta dessus et que ses lèvres s'écrasèrent horriblement sur les miennes. Je la poussai de mon corps, en la fusillant déjà du regard.
Elle sentait l'alcool.
— Tu es complètement folle ma parole ! criai-je, en la voyant déjà devenir rouge.
Un silence s'en suivit, avant que je n'entende des petits pas résonner dans la pièce. Je me tournai, en remarquant Elena et son chiot quitter la pièce.
La porte claqua, tandis que mes muscles se contractèrent. Je serrai les poings, essayant néanmoins de réguler ma respiration.
— Je pensais que nous aurions pu rattraper le dîner d'hier soir... entendis-je chuchoter, avant qu'elle ne parte dans un fou rire incontrôlé.
Cette femme est totalement bourrée...
Je m'avançai vers elle, en la fusillant encore du regard. Elle recula pas à pas en me voyant arriver rageusement près d'elle.
— Tu viens de gâcher le moment que j'attendais le plus !
Maria déglutit péniblement, en commençant à se triturer les doigts.
— Tu as trente secondes pour sortir de cet hôtel. De cet pièce. De ma vie, déclarai-je furieusement.
Et dire que cette femme va se marier dans à peine trois mois.
— Hier tu as eu des gestes tendres envers moi.
— C'était juste pour une seule et unique raison. Rendre jalouse Elena. Maintenant pars.
— Tout cela pour cette fille ? Elle ne te convient jamais Demetrio, répliqua-t-elle, une odeur d'alcool survolant l'air.
— Oh que si, Maria. Bien plus que ce que tu ne le crois, avouai-je froidement, en l'attrapant par le bras et en la virant brusquement de la pièce.
— Veillez à ce que cette femme ne rentre plus dans cet hôtel, grondai-je furieusement , en lançant des regards aux deux gardes du corps.
Tous deux acquiescèrent de la tête, avant de prendre cette femme par les bras. Je repris place dans un fauteuil, puis attrapai mon téléphone. Je pianotai sur mon cellulaire et attendais patiemment qu'il décroche, nerveux.
— Demetrio ? dit-il gravement, ce qui me décrochait un faible sourire.
— Ciao Angelo. Es-tu libre ?
Après avoir pris une profonde inspiration, je décidai de tout lui raconter : tout ce qui concernait Elena et moi. Il m'écoutait attentivement, ne disait rien, avant que je ne termine mon récit avec les fameux baisers que nous avions échangé.
— Eh bien. Cette demoiselle a l'air forte intéressante... l'entendis-je souffler, en essayant de masquer son rire.
— Elle l'est, répliquai-je, un sourire en coin.
— Pour répondre à tes demandes, cher petit frère, je pense que tu deviens une merveilleuse guimauve remplie de sucre.
— Quoi ? dis-je un peu trop sèchement.
— Je me lasse de faire les entremetteurs... Avant, c'était Emilio et Camilla, maintenant c'est toi et Elena... dit-il dans un rire.
— Continue, je t'en prie
Je l'entendis lâcher un faible soupir, avant de reprendre la parole :
— Les femmes n'ont jamais été ton point fort, tout le monde le sait ; tu as toujours voulu rester loin d'elles. On ne peut compter que sur les doigts de la main celles qui ont pu obtenir tes lèvres, et encore. Désormais, cette femme vient de tout bouleverser. Aussi bien ton quotidien, que tes sentiments. Tu en découvres d'autres et je peux te garantir, qu'ils ne vont cesser de croître à l'avenir...
— Que dois-je faire ? demandai-je, en fixant l'horizon devant moi.
— La garder auprès de toi et approfondir ces nouveaux sentiments qui te bousculent. Je te souhaite une très belle réussite, gamin.
— Continue à la connaître, lui parler, en savoir encore plus. Plus tard, cela pourrait t'amener à ce que moi et ton frère avons obtenu : une famille.
— Une famille... murmurai-je.
— Je dois te laisser. Les deux femmes de ma vie m'ont préparé une surprise, à ce que j'ai entendu. Je te souhaite une bonne continuation dans cette nouvelle quête qui t'attends, mon frère : l'amour.
— Merci pour tout.
— Je serais toujours là pour vous, toi et Emilio. À bientôt, gamin.
Je me levai, et me dirigeai d'un pas pressé jusqu'à sa chambre. J'ouvris délicatement la porte et un sourire étira mes lèvres, en voyant Elena sur le lit, avec le canidé au pied. Elle lisait un livre et releva directement les yeux quand elle entendit mes pas traverser la pièce. En quelques secondes, je la rejoignis et ne me gênai en aucun cas pour me rapprocher d'elle.
— Laisse-moi, dit-t-elle d'une étrange voix dont je ne lui connaissais pas.
Je fronçai les sourcils, avant de poser une main sur son front. Aucune trace d'une quelconque température...
— Arrête...
Je me rapprochai de son corps, avant d'encercler sa taille de mon bras. Je la fixais, inquiet et soucieux d'entendre ce grain de note parcourir sa voix. Ses mains se mirent à serrer mon bras, et je ne me suis rendu compte que quelques secondes plus tard, que des larmes dégringolaient ses joues.
Elle pleurait.
Un violent battement s'arracha de ma poitrine, pendant que je touchais son visage, perdu, soucieux, terriblement inquiet. Ses yeux hazels se fondirent dans les miens et ses doigts se serrèrent contre ma peau.
— N'embrasse plus une femme sur les lèvres. Cela me blesse énormément...
**
( Merci pour tous les vus sur cette saga ! 😁 Un gros merci, tout cela c'est grâce à vous !)
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