Chapitre 27
PDV Demetrio
Une odeur nauséabonde se propagea instantanément dans l'air, me faisant provoquer un violent haut le cœur. Elena s'essuya la bouche, avant de retomber mollement dans le fauteuil. Je restais là, stoïque, les yeux rivés sur mes pauvres chaussures en cuir.
Rien n'est de sa faute.
Rien n'est de sa faute.
J'essayais de calmer ma colère, qui montait petit à petit en moi, avant d'attraper Elena dans mes bras. Sa tête se cala dans mon cou et immédiatement, son front chaud rentra en contact avec ma peau.
Mio Dio.
Elle est fiévreuse.
L'inquiétude se propageant à une vitesse folle dans tout mon corps, je me dépêchai de retourner dans ma chambre, en sifflant pour que le chiot me suive. Étonnement, il courait après moi, sagement. Je pris en vitesse les escaliers, en ralentissant pour que le chien puisse s'adapter à mon allure. Ce n'est encore qu'un chiot, après tout.
Arrivé dans ma chambre, je me dépêchai de déposer Elena sur mon lit et d'appeler l'accueil de l'hôtel. Je déblatérai une série de paroles à mon interlocuteur, avant de raccrocher. Je me rapprochai ensuite du lit et mon cœur se serra en voyant ses sourcils se froncer, ainsi que sa belle peau pâlir davantage. Je me dépêchai de lui retirer son t-shirt, afin de lui donner d'autres habits, beaucoup plus convenable et surtout, qui sentaient meilleurs.
J'attachai ses cheveux violets en un chignon mal ordonné, avant de partir dans la salle de bain. Je mouillai un gant, puis revins dans la pièce. Je pris par la suite une serviette, que je mouillais. Je la posai aussitôt sur son front. Doucement, je touchais sa joue brûlante, la caressant tendrement.
— Désolé... murmurai-je, en fixant ses longs cils noirs et ses paupières closes.
Je déposais un baiser dans sa paume de main, avant de la laisser. Je jetais également un dernier regard au chiot qui lui aussi me fixait, en sautillant.
Je pris plus tard mon téléphone, en m'empressant de passer un coup de fil pour avertir que la réunion était terminée. Des coups contre la porte achevèrent ma discussion et je me précipitai pour l'ouvrir. Une femme entra dans la chambre, vêtue de blanc, un sourire aux lèvres.
— Le docteur Tominson n'a pu se libérer à temps. Enchantée, je suis l'infirmière remplaçante et je me nomme Anna.
— La patiente est sur le lit ; merci de bien vouloir vous dépêcher. Nous n'avons pas toute la journée.
La brune me suivit, puis elle commença à sortir lentement ses affaires. Je commençai à taper du pied, énervé. Plus tard, elle termina son osculation, un grand sourire venant étirer ses lèvres pulpeuses.
— Elle a un petit peu de fièvre, mais cela passera. Il faut qu'elle mange et qu'elle se repose, dit-elle en écrivant quelque chose sur un papier.
— Tout ce temps pour ce verdict ?
— Eh bien oui. Elle n'a rien de grave, reprit-elle en haussant simplement les épaules, avant de me tendre ce fameux papier.
Elle avait inscrit un numéro de portable. Son numéro. Je déchirai rageusement ce bout de papier, complètement insignifiant pour moi, avant de lui balancer les morceaux. Je l'attrapai ensuite par le bras, en la faisant terminer sa folle course derrière la porte. D'ailleurs celle-ci se claqua, avant que je ne la ferme à clé.
Agacé, je regardai devant moi, le chiot s'avançant timidement dans ma direction. Nous nous observions en silence, avant qu'il ne me lèche la main. J'observais cette petite bête, puis décidai de la porter et de la mettre au pied du lit. Hélas, il revenait automatiquement vers moi. Je faisais donc la même chose que je venais de faire tantôt : le porter et le mettre au pied du lit. Même geste, même réaction.
Il est collant.
C'est quoi son nom déjà ? MisterGlue ?
— Arrête de me coller, dis-je, en le portant une énième fois et en le ramenant dans les bras d'Elena.
Bizarrement il ne bougeait plus, et ses yeux se fermaient.
— Tu ne vas pas t'en sortir comme ça, jeune canin, murmurai-je.
Je le regardais pendant un certain moment, avant de me rapprocher d'Elena et de poser une main sur sa joue. Elle est moins chaude que tout à l'heure. C'est déjà ça. Je la détaillais, une colère et une tristesse amer me parcourant toujours. Je m'en voulais encore. J'aurai dû la faire prendre son petit déjeuner. Rien de tout cela ne serait arrivé.
Et dire qu'elle n'était même pas venue cette nuit. Je l'ai attendu pendant près de six heures, la lampe allumée, les bras croisés et mes yeux braqués sur ma porte de chambre. Mais rien. Aucun coup à la porte ; aucun petit hurlement qui m'aurait poussé à aller la voir en courant. Et à cause de cela, je peux vous avouer que j'avais mal dormi.
Je desserrai ma cravate, avant de m'allonger à ses côtés. Je replaçai la serviette sur son petit front, en posant une main délicate derrière sa nuque. J'entreprenais de lui faire un petit massage, en fermant ensuite les yeux.
— Désolé pour tout, mio gattino.
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