Chapitre 11

La colère commençait à monter de plus en plus. Il m'avait bien eu. Je hais par dessus tout ces histoires de fantômes et de zombies. Et il venait d'en jouer. Ainsi, tout cela n'était qu'une piètre mascarade afin que je termine dans son lit.

Il. Va. Me. Le. Payer.

Je repartai d'un pas rapide jusqu'à ma chambre, réfléchissant par la même occasion à un plan. Il m'en fallait un. Mon départ va être exceptionnellement reporté à plus tard. Je dois jouer de mes atouts et je crois, déjà, avoir trouvé la meilleure des solutions pour me venger.

Ne jamais se moquer d'Elena Ambresi, mon cher Demetrio...

**

Il venait d'entrer dans la chambre. Ses pas s'amplifiaient jusqu'à que le lit ne se s'affaisse d'un côté. Il était désormais dessus.

— Elena...

J'enlevai brusquement le drap de mon corps, avant de me jeter précipitamment dans ses bras. J'entourai sa taille de mes jambes et serrai son cou. Bon. L'étranglement arrivera plus tard...

— J'ai... entendu d'autres bruits... murmurai-je dans un sanglot, en posant ma tête contre son épaule.

Son corps se crispa un moment, qui me parut une éternité, avant qu'il ne referme ses bras dans mon dos.

— Encore... dit-t-il, en faisant de légers cercles sur ma peau.

Même si ses caresses venaient faire accélérer les battements de mon cœur, je me devais obligatoirement de me ressaisir. J'attrapai le col de son t-shirt, avant de me moucher dessus.

— C'était si... horrible... Tu n'étais pas là et... et...

Demetrio m'attrapa par la taille, puis me fit reculer de son torse. Il fronça les sourcils, avant de baisser la tête sur mon chef d'œuvre, établi il y a quelques secondes.

— Viens-tu, Elena, de déposer ta sécrétion nasale visqueuse sur... ma chemise ?

— Horrible ! C'était horrible ! m'exclamai-je les larmes aux yeux, en me précipitant de nouveau dans ses bras.

Demetrio poussa un léger grognement, avant de me caresser le dos. Il me chuchotait des paroles en italien, pendant que je fermais les yeux et m'enivrais de cette odeur si masculine.

— Je dois aller me changer et prendre une douche, reprit-il.

J'acquiesçai de la tête en continuant encore de m'accrocher à lui.

— Elena... Je dois partir.

— Je sais et je ne t'en empêche point, murmurai-je, en frottant mon nez humide dans son cou.

Je ne sais pas s'il venait de ressentir un sentiment de dégoût ou de joie, mais un frisson venait de parcourir sa peau.

— Comptes-tu rester accrocher à moi comme ça ? répliqua Demetrio, en essayant de me faire reculer de son torse.

La sangsue était désormais mon nouveau surnom, imbécile.

Évidemment, je faisais tout mon possible pour que nos corps ne soient séparés d'un seul centimètre. Collés serrés était désormais notre nouvelle devise !Voyant très bien que je ne voulais en aucun cas me séparer de ses bras, Demetrio poussa un soupir, avant de se lever. Je serrai mes jambes autour de sa taille, en enfonçant également mes ongles sur ses épaules. Je l'entendis pousser un grognement, puis il ouvrit un porte. Après avoir parcouru ces innombrables couloirs, nous venions de revenir dans sa chambre où j'avais passé la nuit à cause d'un fâcheux malentendu. Demetrio continua de marcher, puis arriva dans une nouvelle pièce que j'identifiais très rapidement comme étant la salle de bain. Il me posa d'ailleurs sur un comptoir, avant d'enlever sa chemise puis son...

Oh oh.

— Mais que fais-tu ! criai-je, en me cachant immédiatement les yeux à l'aide de mes mains.

Il laissa échapper un rire sombre et j'entendis la ceinture glisser sur le carrelage froid.

— Je suis désormais nu comme un vers. Veux-tu toujours te coller à moi, gattino, chaton ?

— Mon Dieu mais cache toi ! Je n'ai pas envie de devenir aveugle ! m'exclamai-je, en essayant de descendre du comptoir.

Chose faite, je m'avançais je ne sais où, toujours les mains collées à mon visage. Mais rapidement, je venais de buter contre quelque chose. Je me cachais désormais le visage avec une seule main, avant de venir toucher l'objet devant mo...

Objet ?

Un torse chaud, brûlant. Musclé, et un cœur battant plutôt vite.

— Tu devrais ouvrir les yeux, Elena. Je suis sûr que cela t'intéresserait.

Je me préparai à le frapper, en plein dans le ventre, je suppose, quand ma main fut brusquement attrapée. De longs doigts, fins, glissèrent sur mon poignet. Ils se posaient sur mon visage qui eut une soudaine bouffée de chaleur.

— Je vais prendre ma douche, attends moi, chuchota Demetrio, en déposant ses lèvres sur mon front.

L'eau ne tardait pas à couler et directement, je me mis à courir, voulant à tout prix sortir d'ici. Enfin. Jusqu'à que je ne rencontre une paroi de douche.

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