Chapitre 1

Tome 1 : King Angelo
Tome 2 : Prince Emilio
Tome 3 : Prince Demetrio

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PDV Demetrio

— Virez-la immédiatement ! criai-je, en tapant durement du poing sur la table.

— Oui votre altesse, reprit Arnoldo, en s'inclinant par la suite.

La porte se refermant, je me laissai complètement écrouler dans mon fauteuil. Cette incapable venait de jeter un de mes dossiers qui était l'un des plus importants. Elle n'avait su regarder attentivement et à cause de cela, tout venait d'être ruiné. Après le départ de mon cher ami, Leo, j'avais dû me résigner à trouver en vitesse un autre assistant. Les entretiens avaient donc eu lieu, et qu'elle ne fut point ma surprise, en voyant mon bureau bondé de femmes. Les décolletés et les mini jupes étaient de la partie, bien entendu. Et j'avais dû faire en fonction de celle qui avait la plus longue, avec les seins qui débordaient le moins. Voilà donc comment Elena était arrivée.

Pourtant, elle n'a tenu que trois mois. J'avais déjà remarqué avant, son travail médiocre, mais malgré cela, je l'avais encore étudié et laissais faire. Jusqu'à qu'elle ne jette à la poubelle ce fameux dossier. Aucune solution possible n'avait été envisageable : cela était le retour chez soi, la démission, l'abandon. Elle avait fait de multiples erreurs, mais j'avais toujours laissé passer, mettant de côté ma colère. Mais il fallait bien que cela arrive un jour, évidemment...

Il faut donc que je me trouve au plus vite une remplaçante. Et malheureusement pour moi, cela va être encore une sombre partie de plaisir. Il me faut une nouvelle assistante pour la semaine prochaine, c'est obligatoire. Je passai rapidement un coup de fil à Hector, avant de souffler, exaspéré.

Je me levai ensuite de mon siège, enfilai mon manteau noir, ainsi que mes lunettes de la même couleur, puis partis du bureau. Sortir ne me fera que le plus grand des biens. Cela devrait changer mon état d'humeur devenu bien trop exécrable depuis ce matin. Arrivé dehors, plusieurs gardes s'avançaient déjà en ma direction.

— Je pars seul, merci, déclarai-je, en montant précipitamment dans la voiture.

Mon chauffeur attitré, Sergio, démarra tout de suite, connaissant très bien mon envie. Pendant ce temps, je consultais mes quelques mails sur mon portable, laissant directement échapper un sourire en voyant leurs deux noms s'afficher.

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Emilio : Salutation gamin. Aujourd'hui a été un grand jour, et je comptais bien-sûr te le faire partager. Mes deux princesses ont appris quelques mots d'italien. Je suis si fier, si tu savais. Et mon lionceau, Diego, parvient enfin à nous faire partager ses envies, ses goûts. Il peut construire des phrases correctes, pour notre plus grand bonheur.

Viens nous rendre une petite visite ; ils te réclament, surtout Diego.

Angelo : N'oublie pas gamin. Quand tu trouveras ta femme, ne l'a fait jamais monter à cheval. Flora s'est encore tordue la cheville.

Ne viens pas au palais, la tension est encore présente...

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Ces deux-là sont complètement gaga de leurs femmes, de leurs enfants. J'ai beau leur dire qu'ils deviennent des guimauves roses, bourrées de sucres, ils ne cessent pourtant de me dire le contraire. C'est ça. Ils sont bien trop dépendants de leurs familles. Bien trop dépendants...

— Cette place vous convient-elle ? me demanda soudainement Sergio, en m'adressant un sourire.

J'analysai les lieux, puis acquiesçai simplement de la tête.

— C'est parfait. Merci, répondis-je, en ouvrant m la portière.

Les lunettes mises, le manteau noir me couvrant, je pouvais circuler librement au milieu de toute cette foule sans risquer de me faire repérer. À travers mes lunettes noirs, je pouvais donc voir et lire de l'incompréhension dans les yeux de certains passants. Quelques-uns me regardaient l'air inquiets, quant à d'autres, l'air aguicheurs. C'était évidemment des femmes qui ne se gênaient pas pour m'observer. Moi aussi je pouvais le faire et cela, sans qu'elles ne s'en rendent compte.

Analyser et observer, sont mes deux choses favorites à faire. Je continuais ma balade, quand soudainement des cris féminins se firent entendre.

« Poussez-vous ! »

« Je suis pressée ! »

Je n'ai eu le temps de tourner la tête, qu'un corps me percuta immédiatement. N'ayant guère d'appui, la puissance de notre rencontre étant bien trop forte, nous tombions donc à la renverse. Et ce n'est qu'après, que je sentis une odeur de café et un liquide brûlant s'incruster dans ma chemise blanche. La colère montait petit à petit en moi, avant que je ne grogne quelques injures.

— Pas la peine de grogner comme un chien, non mais oh ! s'exclama la même voix que tout à l'heure, avant qu'une frêle silhouette ne se relève.

Une jeune femme me faisait désormais face. De taille moyenne, elle avait hérité de très belles courbes. Et quand je fus entièrement relevé, quelques secondes s'étant écoulées entre, ce sont ses cheveux qui venaient me frapper en premier.

Prune.
Ils étaient... de cette couleur là.

Elle avait des yeux hazels ; un mélange de vert et de marron. Un visage fin, avec des petites pommettes rouges qui le soulignaient adorablement. Ses sourcils noirs étaient froncés, et nos regard ne se quittaient plus, malgré qu'elle ne puisse voir mes yeux. Elle était très belle, je ne pouvais démentir cela.

La jeune femme tenait un gobelet dans sa main et je devinais immédiatement que le contenu s'était évidement renversé sur moi. Sur ma chemise.

— Vous venez de renverser votre café sur moi ? " demandai-je, alors que je savais pertinemment la réponse.

— Désolée je dois partir. Tenez mon gobelet, au cas où ! déblatéra subitement la jeune femme, en prenant son sac et en se remettant à courir.

Elle venait de renverser son café. Sur moi. Elle ne s'était pas excusée et le comble dans tout cela, c'est qu'elle venait de partir...

Quel affront.

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