Bonus 3

PDV Elena

    Finalisant cette dernière tâche, je détachai mes cheveux et essuyais mon front. Ranger les jouets de cette mini princesse prend vraiment du temps ; Perla est une bordélique née, j'en suis certaine. Néanmoins, fière de moi, je sortis enfin de sa chambre, croisant immédiatement mon adorable chien qui se baladait dans les nombreux couloirs.

MisterCrispy. Mon grand bébé d'amour.

   Je souris, comme toujours quand je l'apercevais, puis m'abaissai pour le caresser. Évidement, j'entendis déjà des pas résonner derrière moi. J'aperçus ma petite princesse, avec ses jolies couettes que j'avais entrepris de faire ce matin.

— Maman ! Maman ! Maman ! Papa il met du bazar partout dans le jardin ! s'exclama-t-elle de nouveau, en me tapotant la jambe avec sa petite main.

— Ah oui ? Même si maman vient de tout ranger, c'est ça ?

Cet homme je vous jure...

    Immédiatement, Perla hocha la tête, en m'attrapant la main. Bien entendu, Crispy nous suivait, voulant rendre visite à son maître favori. Quelques minutes plus tard, nous arrivions donc dans le jardin principal, mon regard se bloquant instantanément sur celui de mon mari. Ce mari qui s'amusait à jouer avec nos deux fils, qui étaient couchés sur une couverture bleue dans l'herbe. Avec des tas de jouets autour et des petites collations sur la table au loin, nul doute qu'ils s'amusaient. Directement, Perla lâcha ma main pour rejoindre son père, lui sautant avec toute sa petite force sur son dos. Demetrio se dépêcha de l'attraper, pour ensuite se retourner et la plaquer contre son torse. Il s'apprêta à lui passer un petit sermon, mais au vu de son regard si tendre et ses cils papillonnants, ses mots se perdirent déjà dans sa bouche.

    Cet homme est extrêmement faible face à notre fille.

    Je souris quant à cette scène, puis laissai naturellement mes pas se guider vers eux. Mes deux petits garçons de sept mois s'amusèrent à se dandiner sur la couverture, sourires absolument craquants aux lèvres. Avec leurs petites mèches de couleurs noires, leurs jolis yeux clairs, nul doute que nos fils étaient la parfaite copie de Demetrio.

    Et au fond, cela ne me dérangeait pas. Ils étaient magnifiques, absolument comme leur grande sœur adorée.

— Que fais-tu, alors ? demandai-je à l'intention de mon super mari, en le voyant reposer avec douceur notre fille.

— Je les dresse à ranger leurs jouets, c'est tout.

— Pardon ? repris-je, avant de le voir rapprocher le bac de jouet vide.

— Perla est désordonnée et bordélique, comme nous le savons tous deux. Je me dit qu'il faut donc déjà apprendre à nos fils de ranger leurs affaires. Regarde, Léo s'en sort très bien. Celio un peu moins, mais ce n'est pas grave. Ça va rentrer au fil des jouets.

Cet homme est vraiment... le prince d'Italie, oui. J'en doute fortement, désormais. Déjà que j'étais à moitié sûre, maintenant ça se renforce bien.

Il est bizarre.

— Et donc, est-ce que cette superbe théorie fonctionne ou pas ? questionnai-je, mi amusée mi sceptique.

— Ça avance. Léo a déjà attrapé un jouet pour ensuite le reposer dans le bac. Je suis très fier de lui.

    Je caressais les cheveux de mes fils, en entendant déjà leurs rires parvenir à mes oreilles.

— Papa est fou ? Nous sommes bien d'accord ?

— Ne te moque pas de moi. Tu seras bien contente quand nos garçons rangeront eux-même leurs jouets, me souffla-t-il près du visage, un sourire revenant automatiquement sur mes lèvres.

— Peut-être. Mais je doute que leur apprendre à cet âge fonctionnera bien, complétai-je, pendant que sa main se posait avec tendresse sur ma cuisse.

   Demetrio se pencha près de mon visage, ses lèvres venants directement à la rencontre des miennes.

— Depuis quand doutons-nous du prince d'Italie, mademoiselle ? me chuchota-t-il près de mon visage, tandis que je l'embrassais à mon tour.

— Le prince d'Italie a souvent des idées étranges. Il faut se l'avouer. Mais j'espère néanmoins que cette technique pour ranger les jouets fonctionnera à l'avenir.

— Maman, papa il a tout sorti les jouets. Il doit donc les ranger comme moi je le fais dans ma chambre, déclara soudainement Perla, avant que Demetrio ne l'attrape pour la coucher près de nous.

    Il commença à la chatouiller et Perla s'amusa
à secouer ses pieds et à rire.

— Papa est grand. Papa n'est pas obligé de ranger ses affaires, argumenta-t-il, tandis que je levais les yeux au ciel.

— Mensonge, dis-je, en ramenant mes deux garçons près de moi.

   Je les berçai dans mes bras, puis attendais sagement qu'ils commencent à fermer les yeux pour partir dans un profond sommeil.

— Mais non Elena ! L'entraînement n'est pas fini ! Il faut les réveiller ! s'emporta soudainement Demetrio, tandis que Perla plaquait ses mains sur sa bouche.

— Chut papa ! Il ne faut pas les réveiller !

    Je me retenais de rire quant à cette scène. Perla se recula quelques secondes plus tard, intimant bien du regard qu'il ne fallait plus faire du bruit. Amusée, je les observais, en continuant de bercer nos fils dans mes bras.

Quelle famille...

**

   Le repas étant passé et nos jumeaux étant endormis, nous nous retrouvions désormais à trois sur le canapé, près de la cheminée. Demetrio remonta délicatement la couverture sur notre princesse endormie, couvrant même notre adorable chien qui dormait comme toujours à ses côtés.

— Ce canidé ne la lâche jamais, c'est fou, me chuchota-t-il, en replaçant sa peluche contre sa joue.

— Toujours ensembles. Et puis, étant donné qu'il adore la mère, il adore aussi la fille. C'est logique.

   Demetrio se leva, puis vint se placer de mon côté, en laissant tranquillement Perla dormir un peu plus loin. Tendrement, il passa un bras derrière mes épaules, puis entreprit de poser sa tête contre la mienne. Je fis pareil, en liant nos mains et nos doigts.

— On devrait peut-être acheter un autre chien, tu en penses quoi ? me demanda-t-il soudainement, alors que je me relevais vivement, choquée de ses propos.

— C'est vrai ?! m'exclamai-je.

— Perla dort, mince Elena !

    Je donnai un petit coup d'œil à notre fille, toujours aussi bien endormie. Voyant que je ne l'avais pas réveillé, je me retournai pour regarder Demetrio. Et son regard me prouvait bien qu'il n'avait pas menti à l'instant. C'était vrai. Il était sérieux. Il veut vraiment un autre chien ! Qu'il soit béni cet homme !

— Depuis le temps que j'en souhaitais un second, c'est vraiment vrai alors ? On va en avoir un autre ?

— Oui. Je pense que c'est le bon moment. Tu arrêteras enfin de venir t'incruster dans mes réunions, en glissant des images de chiens sous la porte. Ou encore de trafiquer certains de mes diaporamas, en ajoutant des dizaines d'images de canidés.

— Je t'aime ! dis-je spontanément, en m'imaginant déjà adopter un tout nouveau bébé pour demain.

— J'espère bien, marmonna-t-il, d' écrasant ses lèvres contre les miennes.

    Bon. Je vais peut-être enfin pouvoir décrocher l'affiche géante du chien que j'avais mise au dessus de notre lit...



**



( Toujours plus d'animaux pour la famille royale ! Et également découverte des fameux jumeaux 🤗 ! La prophétie fonctionne bien !) ♥️

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