Éveil Partie 4
Planète Sadanar Tertius, Zone Primaire, Q.G. du F.A.S.T. 2h47
- Maréchal!" Hurla la voix paniquée d'un des communicateurs du QG du F.A.S.T.
- Que se passe-t-il jeune homme?" Magros voyait bien que son subalterne était à deux doigts de sombrer en pleine crise d'hystérie, ce qui serait assez insupportable pour tout le monde.
- Le lieutenant Birmard demande des renforts! Il dit que tous les Galaids d'une des sections de réparation se sont réactivés!"
Le silence tomba sur la salle. Ce scénario était trop invraisemblable pour que quiconque puisse y croire.
- Vous êtes certain de ce que vous dites soldat?"
- Je ne fais aucune erreur! La voix criarde du communicateur devenait de plus en plus exaspérante. Birmard affirme que toute sa section a été décimée par les Galaids et que le Néodium ne leur fait plus aucun effet!"
Le jeune homme commençait à présenter des signes de démence. Les officiers présents dans la salle n'allaient pas tarder a également paniquer.
- Que devons-nous faire Maréchal?" Demanda l'un d'entre eux.
- Devons-nous porter secours au lieutenant Birmard?" Questionna un autre.
- Non! Hurla un énième gradé. Nous devons préparer l'évacuation de la planète!"
- Silence! Tonna Magros. Arrêtez de vous comporter comme des gamins! Nous ne devons pas céder à la panique!"
La chape de silence retomba sur la salle. Mais les officiers n'en étaient pas moins calmés. Les plus vieux ne supportaient pas l'idée de devoir revivre le cauchemar de la colonisation de Sadanar Tertius, et les plus jeunes n'avaient vécu que de petites escarmouches, et n'avaient jamais vraiment eu à se battre. Comble de malheur, Midral et Ruz étaient absents. Avec Gren et Magros, c’étaient les plus expérimentés dans la lutte contre les machines.
- Bien, commença le Techno-Maréchal Magros, maintenant, nous devons nous organiser! Combien de Galaids sont concernés?"
- La section comporte en tout 25 unités." Le communicateur s'était légèrement calmé.
- Y-a-t-il d'autre cas recensés?"
- Non Maréchal! Cela ne concerne que cette section de réparation! Mais il semblerait qu'une anomalie ait eu lieu sur toute la planète, et le lieutenant pense que c'est ce qui a permis aux Galaids de la section de se libérer et de résister au Néodium!"
En entendant cela, Magros se raidit. Et si....
Sans prévenir, il sortit de la salle de commandement, laissant tout l'état-major incrédule.
Le Techno-Maréchal descendit un escalier que seul lui pouvait emprunter, et s'approchat de la porte ; il avait un mauvais pressentiment.
Et alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, il sentit quelque chose se placer délicatement sur sa gorge. En baissant légèrement les yeux, l'homme vit une longue lame d'un bleu irisé qui, en un simple geste, pouvait terminer sa carrière de manière prématurée.
- Bonjour Magros, ça fait plaisir de vous revoir..."
La voix était froide, dénuée de tout sentiment amical. Elle contenait toute la colère, toute la rage et toute la haine accumulée depuis des années.
- Je vous avoue que j'ai actuellement une grande envie de vous ouvrir la gorge pour vous voir essayer vainement de ne pas mourir..."
Le sang du Maréchal se glaça.
- Mais malheureusement j'ai besoin de vous pour finaliser mon plan."
S’il avait pu soupirer, Magros l'aurait fait. Mais avec une lame sous la gorge l'opération s'avérait compliquée. Cependant, rien ne se fit, et Magros allait interroger le Galaid sur son utilité dans son plan, lorsqu’il ressentit une douleur lancinante dans le crâne, comme si une épée lui transperçait la tête. L'homme s'effondra au sol, le Galaid avait pris soin de retirer son arme de la gorge de sa victime. Celle-ci se roula en boule au sol, la douleur était insupportable. Elle sentait quelque chose fouiller son cerveau, analyser le moindre de ses souvenirs, chaque victoire, chaque défaite, chaque information.
Le Maréchal hurla de toutes ses forces, que quelqu'un lui vienne en aide! Mais personne ne viendrait, l'escalier était inaccessible si on n'en connaissait pas l'existence et de toute façon, le Galaid éliminerait quiconque approcherait. Finalement, après des secondes de souffrances qui avaient parurent sembler des heures, la chose se retira de la tête. Magros n'avait aucune compétence psychique, celles-ci s'était développée très récemment chez les humains, mais il pouvait sentir quelque chose à proximité de son esprit. C'était... le sien. Comme s’il s'était dédoublé. Le Maréchal se retourna, et vit que Neclays le scrutait. Malgré l'impossibilité de cet acte, lié au fait que les Galaids ne possédaient pas de bouche, ils utilisaient des sortes d'émetteurs sonores étranges, l'homme était certain d'avoir vu un sourire se dessiner sur le casque du Galaid. Puis, soudain, la copie de l’esprit de l’homme disparut, tandis que Neclays se retournait.
- Merci pour votre coopération Magros !"
Alors que le Galaid commençait à remonter l’escalier, le Techno-Maréchal sentit une présence à côté de lui. Cette présence irradiait la violence et la rage. En se retournant, l’homme fut horrifié d’observer Syrok qui se tenait juste devant lui. Des arcs électriques bleu azur sortaient de ses yeux et s’accrochaient aux bords de son casque. De ses doigts sortaient progressivement des griffes, aiguisées pour mutiler et tuer. Magros tenta de reculer mais Neclays bloquait l’unique sortie. Ce dernier semblait toujours sourire, de manière sadique, c’était ça, sa vengeance !
Le Galaid continua de remonter l’escalier, laissant Le Techno-Maréchal avec Syrok. Ce dernier se jeta sur l’homme. Neclays pu entendre l’humain le plus puissant de Sadanar Tertius hurler à s’en déchirer les cordes vocales avant de mourir dans d’atroces souffrances. Tous les soldats présents dans le QG entendirent le cri du Techno-Maréchal, et en furent horrifiés. Aucun d’entre eux ne savait que deux Galaids étaient retenus dans le bâtiment. Ils prirent donc la direction du bureau de Magros, arme en main, dirigés par le général Gren.
Malgré leur terreur, les humains faisaient confiance au général, c’était l’un des rares qui avaient combattu les Galaids lors de la conquête de la planète bleue et qui était encore là pour en parler. La plupart avait quitté l’armée, préférant oublier les horreurs qu’ils avaient vécu. Étrangement, l’idée d’appeler immédiatement des renforts n’effleurat aucun des esprits. Le bureau en question était plongé dans l’obscurité, fait étonnant car même si l’électricité venait à manquer dans le QG, chaque salle était munie de lumière d’urgence, permettant d’y voir à peu près. Et pourtant, aucune lumière n’était allumée. La salle semblait intégralement noire, comme vidée de toute luminosité. Aucun détail n’était visible, que ça soit le blason du F.A.ST. sur le tapis au sol, ou les tableaux d’anciens Technos-Maréchaux accrochés aux murs. La seule chose que les humains pouvaient voir était le bureau dans le fond de la salle, et une forme sombre penchée vers le meuble. Les militaires raffermirent les prises de leurs armes en visant la forme, sans savoir s’il s’agissait ou non de Magros. Pour une raison inconnue, les lampes des armes ne fonctionnaient pas.
Soudain, la forme bougea et envoya quelque chose vers les soldats. La chose en question était une épée qui tourbillonna en l’air avant d’aller se planter brutalement dans le torse d’un des humains et de ressortir en partie par le dos. L’homme tenta de hurler mais le sang remplissait sa gorge, alors qu’il tentait vainement de retenir l’hémoglobine qui s’écoulait de sa blessure au ventre, sous le regard ahuri de ses camarades.
Passé la surprise initiale, le général Gren, fidèle à son surnom, avait empoigné son pistolet à plasma. Les cartouches contenaient également plusieurs éléments nucléaires, ainsi que du Néodium. Le pistolet de la mort grise envoya sa décharge mortelle en direction du Galaid. Celui-ci se contenta simplement de se décaler de quelques centimètres, laissant le projectile toucher le mur derrière lui.
Le plasma éclata, projetant des éclats lumineux dans toute la salle. Les humains attendirent quelques secondes, s’attendant à voir la machine s’effondrer, son armure détruite par le gaz verdâtre. La terreur et la peur s’insinuèrent en eux quand ils virent que le Galaid n’était nullement affecté par le Néodium. Ces deux sentiments atteignirent leur paroxysme quand une sorte de rire sinistre fut audible par les soldats.
- Feu à volonté !" Hurla Gren, imperturbable. Le crépitement des armes permit d’illuminer la salle pendant quelques fractions de secondes.
Neclays, ignorant les tirs, bondit vers l’humain qu’il avait visé et attrapa son épée. D’un mouvement ample, il décapita les deux hommes qui avaient commis l’erreur de ne pas reculer. Pendant que les corps de ses victimes s’effondraient, Le Galaid fonça vers les autres soldats en un éclair. Dans la panique, ces derniers expédièrent des tirs sporadiques dans la direction du guerrier mais ils avaient peu de chance de le toucher, et encore moins de le blesser. Et contrairement aux militaires, Neclays pouvait facilement blesser, et tuer, ses adversaires. Sa lame s’enfonça sans difficultés dans le plastron, puis dans le cœur d’un autre soldat. Le sang gicla au sol, tandis que le regard du malheureux se révulsait avant de se figer. Voyant qu’ils n’avaient aucune chance face au Galaid, les colons commencèrent à courir vers la sortie du QG pour quérir l’aide des blindés du F.A.S.T.
Seulement, Neclays ne comptait laisser sortir aucun humain du Q.G. En un saut, il avait rattrapé le plus rapide des fuyards. Du plat de la main, le robot lui brisa toutes les côtes, performant ainsi de nombreux organes. Son épée trancha un soldat en deux de l’épaule à la hanche. Alors qu’il allait enfoncer sa lame dans le crâne d’un autre adversaire, une grenade Luminion rebondît sur son casque et explosa. Le Galaid s’en retrouva aveugle pour quelques secondes, suffisamment pour que les humains fuient, du moins, l’espéraient-ils. Même si la machine de guerre était aveugle, elle n’en était pas moins meurtrière. Ses adversaires produisaient suffisamment de bruit pour pouvoir les localiser aisément. L’un d’entre eux eu la douloureuse surprise de sentir l’arme de l'Ayclid pénétrer son dos dans un craquement sinistre. Il s’effondra au sol dans un bruit sourd inaudible à cause de son hurlement de douleur.
Les soldats restants se retournèrent, surpris. Comment le Galaid pouvait savoir où ils étaient alors qu’il ne pouvait rien voir ? Mêmes eux avaient encore du mal à distinguer les formes, les grenades Luminions étaient assez puissantes pour rendre aveugle un homme sans protections. Le guerrier d’acier ne leur laissa pas le temps de continuer leur analyse. D’un coup d’épée, il coupa le bras d’une femme qui tenait son fusil. Celui-ci tira en tombant, et toucha le guerrier d’acier au niveau de l’épaulière. Les fusils humains étaient extrêmement sensibles et avaient la fâcheuse tendance à se declencher en cas de choc. Ne s’y attendant pas, l'Ayclid fut désarçonné.
Les humains continuèrent donc leur course pour échapper à la mort d’acier. Pendant ce temps, Syrok s’était placé devant la porte du Q.G, dans le cas où des fuyards échapperaient à Neclays. En le voyant, le soldat le plus proche eut quelques secondes d’hésitation qui lui furent fatales. A une vitesse surhumaine, le Galaid envoya une de ses mains dans sa direction. Ses griffes s’enfoncèrent sans difficultés dans le corps de l’humain, et attrapèrent son cœur pour l’extirper de son carcan organique dans un craquement d’os.
Les rescapés en furent déroutés. Par où s’enfuir ? Derrière, Neclays découpait les malheureux à proximité de son épée. Et devant, Syrok comptait bien massacrer tous ces immondices qui infestaient sa planète. Le général Gren pointa son revolver vers Syrok. Nul doute que les projectiles risquaient d’endommager le Galaid qui, contrairement à Neclays, ne possédait pas de protecteur adapté, son armure n’était pas assez avancée pour bénéficier de telles protections. Mais les deux guerriers ne comptaient pas laisser le général utiliser son arme. Un arc d’énergie jaillit de l’épée de Neclays. Il transperça la majorité des soldats restants et son explosion projeta les autres au sol. Ils s’écroulèrent dans une immense flasque de sang remplie de cadavres et de viscères.
Le Galaid était surpris : depuis toutes ces années, les humains n’avaient toujours pas évolué ? Ils étaient toujours aussi fragiles que le jour où ils étaient arrivés sur Sadanar Tertius. Les survivants pataugeaient dans le sang de leurs camarades, incapables d’agir. Syrok cogna le sol d’un de ses poings d’acier, projetant des gerbes de liquide cramoisi sur son armure. De l’électricité se propagea dans la flaque rouge et frappa les humains, les tuants tous.
À une exception.
Sonné par le choc, mais toujours indemne, Gren s’accrochait à son arme et à sa vie, aussi férocement qu’il le pouvait. Dès que Neclays se présenta dans son champ de vision, il pointa son pistolet vers lui, avec la ferme intention d’en finir avec un conflit personnel qui avait attendu sa fin pendant plusieurs années.
Le tir fut dévié avec une aisance déconcertante par la lame bleue, qui alla frapper le pistolet et le bras qui le tenait.
Pendant plusieurs secondes les deux regards s’affrontèrent silencieusement, celui de l’homme raffermît par la souffrance et la rage. Syrok observa la scène de ses yeux fous.
- La Mort Grise? Et bien ce nom me paraît plutôt ironique, non?”
Sans lui laisser le temps de répondre, le guerrier d’Azur lui arracha l’étincelle de vie qui lui restait d’un coup d’épée, avant de l’accrocher à son fourreau. Étrangement, l’arme, comme son possesseur, n’étaient même pas souillés par la moindre tache de vermeil, restants tous les deux d’un bleu d’azur léger. Contrairement à Syrok, dont l’armure semblait intégralement recouverte de fluides vitaux humains. L’électricité qui jaillissent de ses yeux durcissait le liquide coagulé et le laissait tomber sous forme de morceaux d’hémoglobine séchés sur le sol. Ses griffes claquaient dans le vide, comme broyant des victimes imaginaires.
Syrok, l’interpela son camarade. Calme toi. Cette partie du plan de Neclays était la plus imprévisible. Impossible de savoir comment l'Ayclid allait réagir, surtout après son incarcération forcée qui avait exacerbé ses sens. Et aucun moyen de savoir si la tuerie l’avait apaisé ou si cela n’avait servi qu’à alimenter d’avantage sa fureur. La bête d’acier tourna son regard vers son comparse, comme si elle remarquait la présence de l’autre guerrier pour la première fois.
Et malgré son air assuré et serein, Neclays se tenait prêt, dans le cas ou Syrok viendrait à perdre le peu de moyens qu’il lui restait. Ce dernier serra les griffes, fit un geste du torse qui ressemblait à une inspiration humaine, et ferma les yeux, de la même manière qu’il aurait pu tenter de s’apaiser lorsqu’il était humain. Cela datait de plusieurs décennies, mais il n’avait pas encore perdu certaines habitudes de son ancienne vie. Les griffes rentrèrent dans les phalanges qu’elles terminaient, puis le Galaid se pencha vers le corps du général Gren. En touchant le cadavre de l’humain mutilé, son corps changea de forme. Le sang encore accroché à son armure se détacha, tandis que ladite-armure perdait sa couleur grisâtre, et recomposait les traits du défunt. De son côté, Neclays prît les traits du Techno-Maréchal Magros.
Désormais, les deux guerriers devaient sortir discrètement du bâtiment, aucun humain ne devait savoir que certains Galaids avaient repris le contrôle de leurs corps, les derniers à le savoir gisaient dans leur propre sang. Prêt ? Demanda le guerrier d’acier bleuté. Je le suis depuis qu’on nous a enfermé dans cette cage, lui répondit froidement Syrok, qui s’avançait désormais vers la porte d’entrée du Q.G. Celle-ci coulissa à l’approche du faux humain, et se referma après le passage du deuxième.
Dehors, plusieurs colonnes de blindés noirs et verts, mais étrangement, veinés de bleu azur, étaient disposées en diagonales. Les plus proches du Q.G. étaient les plus imposants et les mieux armés. La plupart faisaient plusieurs dizaines de mètres de long et leur poids pouvait avoisiner le millier de tonnes. Leurs gigantesques canons étaient capables de tirer des projectiles comme des obus mais également des décharges d’énergie, de plasma, de matière noire et encore une pléiade de munitions toutes plus mortelles les unes que les autres. Plus on s’éloignait du Q.G. plus la taille des blindés rétrécissait. Les plus petits pouvaient être utilisés lors de missions de reconnaissance, ou pour des tactiques de harcèlement. Ils étaient donc plus rapides, mais évidemment moins résistants. Après cette allée de tanks venait un grand obélisque, au-dessus duquel flottait fièrement le drapeau des colons. En le voyant, Syrok se crispa. Neclays se mit à craindre le pire. Si il perdait ses moyens maintenant cela ne risquait pas de passer inapercu. Soudain, un soldat surgit de derrière un des blindés et s’approcha des deux machines camouflées. Neclays commençait vraiment à croire que son acolyte allait sauter vers l’humain pour le déchiqueter. Calme-toi bon sang, tu vas tout faire rater. Difficile pour l'Auclid d’Azur de communiquer mentalement et de faire comme si ne rien n’était devant l’humain. C’était triste à dire mais des années d’inactivité avaient diminué sa puissance. Et tu suggères quoi ? Rétorqua le faux Gren. Qu’on lui fasse visiter les lieux, qu’il voit que ses camarades se sont faits joyeusement massacrés ? L’humain se trouvait à 5 mètres d’eux. Laisse faire Syrok, j’ai un plan. 3 mètres. La dernière fois que tu as dis ça on à fini dans un caveau à croupir comme des déchets. Malgré cela, le Galaid de Sang resta impassible quand celui se présentant comme l’amiral Qwart.
- Maréchal, général, je tiens à m’excuser de mon absence lors de cette réunion, j’effectuais quelques réparations sur l’Immortel."
- Peu importe amiral, répondit le faux Magros en souriant d’un air assuré comme seul lui aurait pu faire, vous avez raison de vous préparer, il est sorti de notre assemblée que la guerre pourrait bien nous frapper d’ici peu."
- Rien à voir avec cette histoire de Galaids j’espère ? Questionna Qwart, l’air inquiet. Midral avait vraiment l’air horrifié lors de la dernière réunion."
- Non, rien à voir, rassurez-vous ! Cette fois, c’était le faux Gren qui avait répondu. Cependant il faut que vous sachiez que…"
Syrok s’interrompit quand il vit le regard de son camarade virer au rouge, et viser l’humain. Ce dernier s’agita devant l’étrangeté de cette scène, et s’immobilisa, comme privé de toute volonté.
- Nous avons toutes les raisons de penser que nous avons un traître à la solde de dissidents dans nos rangs. Nous cherchons actuellement à le dénicher, mais cela risque de s’avérer compliqué. Nos soldats restés loyaux se trouvent dans le Q.G. à chercher cette taupe et à préparer une défense contre une éventuelle attaque dissidente. Vous devez faire en sorte que personne, pas même vous, ne rentre dans le Q.G. est ce bien clair amiral ?"
Étant donné l’état actuel de Qwart, Neclays aurait pu lui faire croire n’importe quoi. Mais il préférait garder une certaine cohérence, en espérant que cela aurait une influence sur l’état d’obéissance de l’amiral. Car malgré sa puissance, le faux Magros ne maîtrisait pas vraiment ce pouvoir de contrôle. Il pouvait l’utiliser mais pas à sa guise, seulement dans certains cas, et les conséquences ainsi que la puissance de ce pouvoir étaient imprévisibles. Le Méchalien espérait donc que cela aurait suffisamment d’influence pour permettre l’accomplissement de sa quête.
- J’obéirai avec honneur Maréchal !"
Les yeux du pantin brillèrent quelques secondes de plus, puis redevinrent normaux. Il se posta devant la porte du Q.G, la main accrochée à son fusil, les yeux fixant l’horizon. Pendant ce temps, les deux Galaids s’étaient dirigés vers la sortie de la base. En passant devant l’Invincible, Neclays put téléporter une minuscule bombe depuis une ancienne réserve d’armement Galaid. Contrairement au contrôle humain, il pouvait le faire sans trop de difficultés. En la posant sur le blindé titanesque, la mini bombe s’enfonça légèrement dans le blindage pour devenir totalement invisible. Une petite surprise au cas où le blindé était utilisé contre les Galaids. Les deux Méchaliens se dirigèrent alors en silence, vers leur objectif, situé entre les zones Primaire et Secondaire.
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