Chapitre 2 - Retrouvailles
✨Bianca ✨
Lorsque vous souhaitez éviter un danger, vous pouvez être sûr que dans cinquante pour cent des cas, le danger viendra quand même à vous.
Et lorsque ce danger s'appelle Bellamy, vous pouvez être sur que s'il veut vous trouver, il vous trouvra.
Comme il vient à moi maintenant.
Bellamy pose ses pieds sur la première marche menant aux rangs d'élèves et je prends un air aussi détaché que possible en détournant mon regard vers le reste de l'amphithéâtre.
Peine perdue.
Mon visage pivote de nouveau de lui-même vers cet enfoiré. Il grimpe les marches, la posture droite. Son aura domine les lieux et il s'approprie l'endroit comme s'il lui appartenait. Ce qui est à moitié vrai, en fait.
C'est un trou du cul, mais il sait qu'il est beau et qu'il pourrait écraser à peu près quiconque ici.
Sauf moi. Certainement pas moi, en tout cas. Enfin, je crois.
Je l'examine rapidement tout en restant de marbre. Le bas de son visage est rasé de près et je remarque peu à peu à quel point sa cravate a été nouée à la va vite. Comme s'il venait à peine de se réveiller.
Ses traits sont durs, ciselés. Et ouais, j'avais raison, il est encore plus massif qu'en juillet dernier. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour la fête du 4 juillet. Déjà, nous nous détestions. Depuis un an, en réalité. Depuis qu'on a merdé.
Mais après le 4 juillet, notre haine s'est enrobée d'un joli paquet de secrets.
Bellamy continue de monter les marches, les mains dans ses poches. Ses cheveux noirs sont encore plus courts qu'au début de l'été. Je nous revoie, lui et moi, nous tirant dessus pendant toute notre première année universitaire.
Ishan et Nathaniel le suivent comme une ombre. Ses deux meilleurs amis saluent quelques étudiants tout en abordant un air courtois. Bellamy ne prend le temps de saluer personne.
Le regard moqueur, il garde ses yeux posés droit devant lui. Un véritable connard, si vous voulez mon avis.
Il prend finalement le temps de saluer quelques mecs qui sont dans l'équipe avec lui.
A quel point nos familles nous ont-elles détruites ? Et à quel point on s'est détruit, l'un et l'autre ?
Ishan et Nathaniel marchent à ses côtés et ils s'arrêtent tous les trois au niveau du rang en hauteur juste derrière nous.
Putain, non.
Ishan nous aperçoit et tandis qu'un grand sourire se peigne sur son visage, il s'engage dans la rangée. Je pivote ma tête et me remets droite pour fixer l'estrade. Eleanor continue de me parler d'un truc mais à cet instant je n'arrive pas à me concentrer sur ses mots. J'ai une conscience aiguë du bruit des mouvements et froissements derrière nous.
Ma meilleure amie, assise à ma gauche, se tourne vers l'arrière et je vois ses yeux s'écarquiller avant que ses traits n'affichent une surprise ravie.
— Oh, les garçons !
Elle semble vraiment heureuse de les voir là et je vois son visage à la peau blanche s'illuminer bien que je reste droite dans mon siège et ne me tourne pas vers les nouveaux arrivants dans mon dos. Je reste immobile, mais je le sens, putain. On abaisse une chaise juste derrière moi et je sais pertinemment que ce n'est ni Ishan, ni Nathaniel.
Son énergie rageuse stimule la mienne.
— Salut, beauté, répond Ishan à Eleanor.
Sa voix semble fatiguée et un peu saoulée d'être ici. Comme la majorité des étudiants. Ishan est une véritable tête. L'école lui a offert une bourse énorme pour qu'il vienne effectuer ici son parcours scientifique. Il joue lui aussi dans l'équipe de football de l'université et se débrouille vraiment bien. L'année dernière, il démontait chaque adversaire qui se trouvait sur son chemin tout en assurant les arrières de Bellamy.
— Salut Bianca, continue Ishan dans mon dos.
J'inspire une seconde, me demandant si je me tourne vers lui. En inspirant, un parfum que je connais très bien pénètre dans mes narines – tout comme je connais la peau qui le porte.
Putain, je le déteste. Et je me déteste encore plus.
J'aime vraiment bien Ishan et je me sentirai vraiment comme une connasse si je l'ignorai maintenant. Alors, je tourne mon buste et pivote vers l'arrière tout en levant ma tête vers le rang légèrement au dessus de nous. Ishan est assis juste derrière Eleanor et me renvoie un sourire éclatant.
— Salut, Ishan. Comment c'était, Miami ?
— Incroyable ! J'ai failli me marier avec une inconnue un soir mais je suis revenu intact.
Il sort un carnet de son sac avant de jeter un œil à Nathaniel qui est assis juste à sa gauche un peu plus loin. Nathaniel me salut à son tour tout en passant une main dans ses cheveux blonds.
Heureusement, son frère Andrew n'est pas en vue. Je ne suis pas prête à l'affronter, lui et son caractère pervers et psychotique.
J'ai fréquenté Andrew l'année dernière en mai. Et puis...J'ai tenté de couper les ponts avec lui en juin quand j'ai compris que c'était un véritable taré sur tous les aspects de sa vie.
Eleanor continue d'engager la conversation et pendant tout ce temps – durant lequel je fixe Ishan et Nathaniel – qui se mettent à parler avec elle, je n'ai conscience que d'une seule personne. D'un seul homme, qui s'est assis juste derrière moi. Parce qu'évidemment, qu'il est derrière moi.
Et je suis persuadée que Bellamy a fait exprès de s'installer là.
Je sens ses yeux noirs sur moi. Je peux presque imaginer son petit rictus tandis que je fixe toujours Ishan qui est assis entre lui et Nathaniel.
— Tu m'as manquée, s'exclame Eleanor à Ishan.
Ils se renvoient un regard d'amitié qui est sur le point de se transformer en autre chose.
Nous sommes tous restés amis, malgré notre histoire commune avec Bellamy - une histoire dont aucun de nos pères était au courant-. Tandis qu'on s'est détesté à partir du début de notre première année de fac l'année dernière, Eleanor a continué à fréquenter amicalement Nathaniel et Ishan, bien qu'elle soit totalement dingue du deuxième. Et je crois bien que lui aussi.
— Vous êtes toujours aussi belles, nous charme Nathaniel sans arrière-pensée.
— Tu peux parler, je rétorque en sentant mes joues se creuser.
Heureusement qu'il n'est pas comme son frère. Ils se détestent sans doute autant que moi avec Bellamy.
Finalement, parce qu'une certaine attention brûle ma peau, je me tourne un peu plus et porte mes yeux vers le visage de Bellamy. Il me fixe sans détourner le regard. Et je n'arrive à lire aucune émotion à travers lui. Il est complètement fermé.
Sa main droite pianote doucement sur le bois en face de lui. J'étudie pendant quelques secondes les 3 bagues en argent sur ses doigts. L'une d'elles est une chevalière avec un F gravé en son centre, collé à un minuscule rubis si sombre qu'il parait noir. Un bijou de famille destiné à l'héritier des Fitzroy.
Je relève mon menton tout en fixant ses yeux entourés de cils longs. Un minuscule pli prend place entre ses deux sourcils et il penche sa tête de quelques centimètres, signe de défi évident.
On échange un regard. Haine, pour ce qu'on a partagé et la trahison qu'il m'a fait et que je lui ai fait en retour. J'ai cru qu'il m'avait trahie, trompée. Et je l'ai fait en retour.
Ni lui ni moi ne parlons. Finalement, Ishan reprend à nos côtés avec un ton taquin destiné à son meilleur pote :
— Bellamy, tu ne dis pas bonjour à Bianca ?
Laissez-moi tranquille.
Bellamy sourit doucement avant d'ouvrir sa bouche :
— Dire bonjour à qui ?
Sa voix grave claque en plein dans mon visage autant que sa phrase destinée à m'insulter.
Putain d'enfoiré.
Je garde les épaules droites, le menton relevé. Alors que je n'ai qu'une envie, le gifler.
Comment ai-je pu croire un jour que nous étions fait l'un pour l'autre ? J'étais une pauvre fille, voilà tout. Tout a basculé au début de note première année de fac. Je vivais pour lui. Et je pensais que lui aussi m'aimait. On se fréquentait sans réellement nous mettre en couple.
Et ce que nous avions s'est transformé en haine d'un battement de cil. J'ai cru qu'il avait fauté. Et...j'ai fauté en retour. Tout s'est détruit avant de véritablement commencer. Nous avons débuté une guerre qu'aucun de nous n'a terminée. J'ai commencé à fréquenter Andrew en mai et Bellamy a papillonné de filles en filles.
Et j'aurai voulu que le 4 juillet dernier n'existe pas. Parce que désormais nous sommes lié parce que nous avons vu et que nous n'aurions jamais dû voir. Depuis que nous étions au mauvais endroit, au mauvais moment et que nos yeux ont observé l'impensable.
Je sais que je devrai me taire. On s'est battu toute l'année dernière et je m'étais jurée de faire profil bas cette année. Mais je ne peux pas. Alors, je souris doucement et le fixe droit dans les yeux :
— Deux mois se sont écoulés depuis que je t'ai vu, Bellamy. Et malheureusement tu ne sembles pas t'être procuré de cerveau entre temps. Dis-moi, qu'est-ce que ça fait de n'exister qu'à travers le nom de ton père ?
Ma voix est faussement innocente. Je suis aussi garce que lui en le touchant dans un point qui je le sais est sensible.
Eleanor écarquille ses yeux à mes côtés tandis qu'Ishan et Nathaniel sont suspendus à la scène. Bellamy, lui, reste immobile. Il continue de pianoter sur le bois avec le bout de son index. Ses yeux en revanche, affichent un calme mortel et je sais que j'ai fait mouche.
— Eh bien, il débute, je suppose que nous connaissons tous les deux la réponse à cette question. Pas vrai, princesse ?
Je vais le tuer. Ma bouche s'ouvre face à ce surnom que je hais. Il se moque de ma position, de mon rôle.
Mais le bruit d'une porte que l'on claque me fait sursauter. Je me tourne sur mon siège et fixe une nouvelle fois l'estrade en contre bas.
Le satané directeur Viellicht monte les deux marches menant à l'estrade tout en passant un doigt crochu sur sa moustache. Son costume bordeaux le serre tellement qu'il semble étouffer là-dedans et est tout rouge.
— Un peu de silence, il s'exclame fortement.
Ses petits yeux de vermine se tournent dans tous les sens pour nous observer peu à peu. Je déteste cet homme, comme la majorité des étudiants ici tant il est cruel et sévère. Malheureusement, mon père et celui de Bellamy le soutiennent.
— Je vois que vous portez tous votre uniforme pour l'occasion, continue Viellicht avec un hochement de tête.
Trois rangs plus loin, deux filles discutent entre elles aussi discrètement que possible. Mais rien n'échappe au regard. Il se tourne vers le bruit et claque le bout de sa chaussure pointue sur l'estrade. Le bruit résonne entre les quatre coins de l'amphithéâtre.
— Silence ! Silence ! Ou dehors !!
Il semble hystérique à ce moment-là et les deux filles s'immobilisent de peur. Après une seconde, le directeur passe à nouveau une main sur sa moustache et reprend :
— Vous êtes dans un établissement d'exception. Agissez comme des personnes d'exception.
Connerie.
Plus personne ne parle ou ne bouge le moindre centimètre de son corps. J'entends un tout petit bruit, finalement. Bellamy continue de tapoter le bout de ses doigts sur le bois juste derrière mon crâne et je prends sur moi pour ne pas l'injurier.
— Et pour commencer cette rentrée universitaire, je vous prie d'accueillir Monsieur Fitzroy et Monsieur Darell. Leurs deux familles ont fondé cette université au siècle dernier.
Ma tête pivote vers l'entrée tandis que l'entièrement de mon corps se tend. Putain, je ne savais pas que mon père allait venir.
La porte de l'amphithéâtre s'ouvre et mon père passe le seuil. Vêtu d'un costume bleu nuit, il pénètre dans les lieux, un sourire poli sur le visage. Son regard austère parcours les rangs comme s'il était au milieu d'une salle de réunion remplie d'ennemis à abattre.
— Ton père a l'air de vouloir frapper quelqu'un, chuchote Eleanor près de moi.
Je me tends à ses mots. Elle ne sait rien, je me rappelle. Je force mes épaules à se détendre et murmure :
— C'est juste son expression habituelle. Supplément balai dans le cul : symbole de Fynn Darell.
Ma meilleure amie retient difficilement un gloussement et un homme à la peau noire pénètre juste derrière mon père. Le tapotement de doigts derrière moi s'arrête au même instant. Jelani Fitzroy porte un costume gris foncé qui est lui aussi taillé sur mesure autour de son corps massif. Ses yeux sont aussi sévères que ceux de mon géniteur.
Les deux hommes se tournent l'un vers l'autre et échangent un sourire faussement complice. Ils affichent un front uni, montrant qu'ils possèdent la ville et la dirige main dans la main.
Mais la plupart des gens savent qu'ils sont rivaux et tentent de se dominer l'un et l'autre depuis des années, sans jamais y arriver.
C'est la première fois que je les vois ensemble depuis le 4 juillet dernier, vu que j'ai quitté la ville dès le lendemain. Une soudaine envie de vomir me vient en les voyant.
Tandis qu'ils montent sur l'estrade et serrent la main au directeur, le visage de mon père se tourne vers les étudiants. Il examine les rangs jusqu'à me trouver. Il hoche doucement la tête et j'en fais de même tandis qu'il me sourit une seconde. Mon père est un homme très ...Compliqué. J'ai longtemps cru que je n'avais aucune importance pour lui. Jusqu'à ce que je comprenne qu'il ne montrait pas son amour car on ne lui avait jamais appris à le faire.
Je vois le père de Bellamy chercher son fils et le saluer de la même manière un instant plus tard.
Je sens que cette année sera horrible.
— Merci de nous accueillir, débute mon père.
Il commence à prononcer un discours absolument pas sincère, et je me perds dans mes pensées mais surtout dans mes souvenirs.
Bianca – 16 ans
Je n'avais absolument aucune envie de venir ici. Et vu qu'on m'a forcée, il est hors de question que je reste sagement dans ma chambre jusqu'au dîner ce soir.
Alors j'ai décidé d'explorer la maison de vacances des Fitzroy. A environ une heure de route de Savannah, elle prend place en haut d'une petite colline. La forêt entoure toute la maison et le bas de la colline.
C'est vraiment beau, un peu moins grand que le manoire de mes parents. Mais merde, on doit dormir là. On a supplié maman avec Jackson, mon petit frère, pour rester en ville. Elle a balayé nos supplications d'un revers de la main.
Tandis que je quitte ma chambre - au lieu de me préparer pour le dîner de ce soir - je considère rapidement la décoration du lieu. C'est assez joli, en fait. Les touches de blanc et de bleu pourraient laisser penser qu'on se trouve en bord de mer et pas sur une colline entourée de forêt.
Le père et la mere de Bellamy ont invité mes parents et d'autres partenaires pour le week-end. En pensant à Bellamy, je me demande si je le reverrai. Nous ne suivons pas notre scolarité ensemble et j'ignore si il sera là ce soir. Je me souviens de son cadeau, deux ans plus tôt. L'exemplaire de Percy Jackson que je relis parfois en pensant à lui.
Est-ce qu'il m'a oubliée ?
Je traverse un couloir en priant pour ne tomber sur personne. Je n'ai pas le droit d'être là et si quelqu'un dit à mon père que j'ai quitté ma chambre, il va encore m'engueuler pendant des heures.
Je marche aussi discrètement que possible et ralentis le pas en entendant des voix sur ma droite. Je m'arrête devant une porte entre ouverte et ne peux m'empêcher de coller ma tête contre la petite ouverture. Il s'agit d'un bureau dans les tons bleu et blanc avec des touches d'ocre.
— Ne me fais pas honte, ce soir.
La voix est forte et sévère. J'ai tellement l'impression d'entendre mon père qu'un frisson horrible vient dans mon dos.
Mais ce n'est pas mon père. J'aperçois un homme adulte, dos à moi.
— Je ne vais pas te décevoir, papa. Ni maman.
Je reconnais immédiatement Bellamy. Il est là ! Je me pense un peu plus dans l'entrebaillement de la porte, le coeur battant la chamade.
Le père de Bellamy cache une partie de son fils. Mais je vois que son père est en train de nouer la cravate de Bellamy. Ce dernier serre sa mâchoire, le regard à moitié apeuré.
— Tu disais ne pas me décevoir, reprend fermement son père, pourtant tu t'es battu cette semaine à ton école. Crois-tu qu'il s'agit là d'un comportement exemplaire ?!
J'ai l'impression que la situation va dangereusement évoluer dans les prochaines minutes et hors de question que je reste à observer Bellamy face à son père.
— Il y avait une raison à mon comportement, rétorque Bellamy, je ne -
— Je ne veux rien savoir, martèle son père sans lâcher sa cravate.
Il garde ses mains autour du tissu pourtant fermement noué.
— La seule chose que je sais, il reprend gravement, c'est que tu as intérêt à te tenir à carreaux ce week-end. Je veux montrer que nous sommes les plus puissants face à cette troupe de moutons.
Bellamy s'apprête à rétorquer quelque chose, mais son père se penche vers lui pour lui chuchoter quelque chose. Je vois les yeux de l'adolescent d'écarquiller avant qu'il ne déglutisse difficilement. Au même moment, ses yeux m'aperçoivent et il secoue doucement la tête comme pour me demander de ne pas intervenir.
Mais...Il semble être mal à l'aise. Je me souviens que deux ans plus tôt, c'est lui qui m'a sauvée de la colère de ma mère.
Alors, sans réfléchir, je pousse la porte et fais semblant de vasciller sur mes jambes.
Le père de Bellamy se tourne vers moi dans un bond, la mine fermée. Ses sourcils se froncent tandis que Bellamy m'observe, la bouche ouverte.
— Qu'est-ce que...
— Oh ! J'ai failli tomber ! Je glousse naïvement.
Personne ne semble me croire mais je renforce mon mensonge en me redressant tout en époussetant mes genoux sous mon pantalon en toile.
— Je te cherchais ! Je m'exclame en fixant Bellamy. On t'attend dehors avec les autres ado !
Je sais Meme pas s'il y a d'autres adolescents ce week-end ! Mais vu que le père de Bellamy a parlé de plusieurs invités j'imagine que oui.
— J'étais en pleine discussion avec mon fils, repond le père tout en m'observant comme si j'étais un insecte à éradiquer. Sur son éducation. Et j'ai l'impression que ton père devrait en avoir une sur la tienne.
Je déteste le ton qu'il emploie. Bellamy s'apprête à rétorquer quelque chose mais je m'avance vers les deux tout en redressant le menton.
— Oh, ne vous inquiétez pas. Mon père essaye déjà. Simplement, j'ai décidé de ne pas l'écouter.
Il n'a pas le temps de continuer ses paroles que je me penche, agrippe la main de Bellamy et le tire hors du bureau. Son corps suit le mien et nos pas claquent sur le sol tandis qu'on traverse le couloir en courant.
Après une minute, je m'arrête et lâche la main de Bellamy. Il me fixe, le souffle court.
— T'es complètement folle ! halète-t-il en desserrant sa cravate.
Ses mots résonnent en moi comme un compliment. Je m'approche de lui, les yeux pétillant. C'est la première fois depuis bien longtemps que je me sens heureuse.
— La dernière fois, c'est toi qui m'a sauvée, Bellamy. Aujourd'hui, c'est moi qui le fait. Ne l'oublie pas.
Mes paroles sonnent comme un serment. Et quand il tend sa main vers moi, le regard sérieux, je comprends que mes mots résonnent eux aussi en lui.
— Je ne l'oublierai pas.
C'est ainsi que la première promesse que l'on s'est faite a pris place.
————
J'espère que ce chapitre qui est arrivé en avance vous a plu ? 💛
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Bellamy, Bianca et le reste des persos sont des personnages compliqués et je vais introduire peu à peu leur psychologie !
Laissez-moi vous présenter Bellamy Theodore Fitzroy ✨✨
A jeudi 🩷
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