Chapitre 6


Comment en suis-je arriver là ?

Me retrouver dans le quartier général de la pire organisation criminelle du pays, n'est pas quelque chose que j'aurais pu imaginer m'arriver.

Et encore moins d'être lié au n°2 de cette même organisation.

Je ne comprends pas.

J'ai toujours vécu ma vie tranquille, bien loin de tout problème. J'ai un diplôme, un travail avec un salaire suffisant, un petit logement confortable.

Ma vie roule dans une routine perpétuelle. Peut-être est-elle trop calme au goût du karma, mais était-ce vraiment nécessaire de m'envoyer ici ?

Recroqueviller dans le canapé, les genoux remonter jusqu'à mon menton, je me perds peu à peu dans mes pensées pas du tout déranger par les bruits de fond créer par les dessins animés de Chiharu.

Comment la « moi » du futur vit-elle au sein de la pègre ?

Comment a-t-elle rencontré Sanzu Haruchiyo ?

Malheureusement, mes questions resteront sans réponses.

Je ne sais pas trop à quoi m'attendre et je dois avouer que cette situation me fait peur. Pour autant que je sache, je risque peut-être ma vie en restant ici. Ou peut-être pas en fait... Finalement, je n'aurais qu'à suivre le feeling et voir comment ça se passe, ne serais-ce que pour le bonheur de Chiharu.

- « Maman ? T'es fâché ? » Demande Chiharu avec un air triste, son attention détourné de la télé.

- « Hum ? Non. Pourquoi tu penses ça, mon cœur ? »

- « Tu fais une tête bizarre... T'es pas contente de revoir papa ? » Les larmes lui monte aux yeux, elle se retient de les laisser couler.

La pauvre. Elle est tellement jeune et innocente, elle ne comprend pas ce qui se passe.

Je détends mes jambes et tend mes bras vers elle. Elle ne se fait pas prier et vient s'encastrer dans mon étreinte.

- « Mais non, ma chérie. Je suis contente de voir papa. Maman réfléchis beaucoup c'est tout. » Je pose ma joue sur sa petite tête, tandis qu'elle pleure dans ma chemise.

Un peu plus tôt, Sanzu nous avait guidés jusque dans ses quartiers privés, ayant décidé tout seul qu'on habiterait dorénavant avec lui...

Je ne suis pas assez suicidaire pour contredire un criminel que je ne connais pas, même si je suis sensé me « marié » avec...

Il nous a ensuite quitter pour rejoindre une réunion avec les autres cadres, certainement concernant les récentes révélations de Takemichi.

Sans que je m'en rende compte, Chiharu s'est endormis dans mes bras et je n'ai pas mis longtemps à la suivre, épuisé de cette longue journée.

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A mon réveille, je n'étais plus dans le canapé du salon, mais dans un grand lit confortable dont le propriétaire n'est pas à identifier.

Sanzu doit m'avoir déplacé durant ma sieste et comme Chiharu est introuvable, je suppose qu'elle doit être avec lui.

Toujours un peu groggy de mon sommeil, je me dirige péniblement vers une porte, celle-ci donne sur une salle de bain.

J'en profite pour me débarbouillé et paraitre mieux éveillé, pour ensuite repartir vers la chambre et trouver une autre porte, cette fois menant sur un couloir.

Marchant tout droit, en faisant abstraction des autres portes pour l'instant, j'arrive directement dans le salon.

Chiharu et Sanzu sont assis face à face. Ils se fixent dans les yeux sans sourcilier. Sanzu a une expression sérieuse, tandis que Chiharu sourit innocemment.

Je m'appuie discrètement sur le chambranle de la porte pour les observés.

Sanzu penche la tête à droite, Chiharu l'imite.

Il penche ensuite à gauche, elle le fait également.

D'un doigt, il appuie sur le nez de la petite fille qui lâche un petit rire semblable à un carillon.

Encore une fois, elle imite son père. Lorsqu'elle touche son nez, l'homme aux cheveux rose se mit à loucher en tirant la langue avec un bruyant « Blug ! ».

La petite s'esclaffe de joie aux pitreries de l'homme – je tente de réprimer un rire de surprise, avec mes mains – elle se jette à son cou continuant de partager son bonheur qui devient très vite contagieux pour Sanzu.

Alors qu'ils continuent de rire et de jouer, je sens une étrange chaleur inondé mon être. De mon estomac, elle remonte jusqu'à ma poitrine.

Je me demandais pourquoi la « moi » du futur s'était entichée d'un criminel...

Sanzu est un bel homme, c'est indéniable... Et ses yeux bleus sont les plus envoutants que je n'ai jamais vus, sans compté ceux de Chiharu.

Cependant, c'est un drogué, un meurtrier, ses mains se tâche de sang tous les jours et qui sait de quoi il pourrait encore être accusé...

Mais le voir agir avec Chiharu, me fait comprendre qu'il est aussi humain et qu'il ressent des émotions comme n'importe qui.

Et j'en viens un peu à comprendre mon propre futur...

- « Papa m'a manqué. Je t'aime. » Elle étreint son père.

Les yeux de Sanzu s'écarquillent de choque aux doux mots de sa fille, pour ensuite lui rendre son câlin.

Pour un raison inconnue, l'humidité vient embrouiller ma vue. Des larmes ? Pourquoi je pleure maintenant ? Il y a aucune raison ! Je tente de les retenir, mais plus j'essaie plus elles s'écoulent.

- « Maman ! » Mince, je suis vu. « Maman, pourquoi t'es triste ? » Demande Chiharu en accourant vers moi.

- « Ce n'est rien, ne t'inquiète pas. » Dis-je en essuyant mes larmes du mieux que je peux.

- « A première vue, je ne te pensais pas du genre pleurnicharde. » Fais remarquer Sanzu.

- « Je ne suis pas pleurnicharde ! Je ne sais même pas pourquoi je pleure. »

- « C'est encore pire ! »

Je le fusil du regard et il se contente de ricaner.

Soudain, un grognement se fait entendre.

- « Oh ! J'ai faim ! » S'exclame Chiharu.

Peu de temps après, un deuxième, ne venant pas du ventre de la petite fille.

Sanzu se détourne.

- « Je vais commander à emporter. » Il s'en va avec son téléphone en main.

Haha, d'accord.

La livraison a été assez rapide. C'est un sous fifre de l'organisation qui a réceptionné notre commande au rez-de-chaussée pour nous l'apporter ensuite.

Une fois repus et avoir mis Chiharu au lit, je suis retourné dans le salon rejoindre Sanzu, quelques question inondant ma tête.

Je le retrouve allongé de tout son long sur le canapé, l'un de ses bras recouvrant son visage. Je soulève ses jambes pour me faire une place et les repose sur mes genoux. Il redresse légèrement son bras, ses yeux bleus me regardant curieusement.

- « Dis Sanzu c- »

- « Haruchiyo. » Me coupe-t-il.

- « Hein ? »

- « Ne sommes sensé être une famille, pas besoin de formalité... »

- « O-Ok. Haruchiyo, com- »

- « Comment peux-tu rester calme dans cette situation ? »

Bon sang, c'est la deuxième fois qu'il me coupe. A la troisième, je tords son orteil.

- « J'allais te poser la même question avant que tu ne me coupe la parole... »

- « Mais j'ai demandé en premier~ » Il tire la langue comme un gamin. « Du coup ? »

- « J'en sais trop rien. Au début, j'avais peur. Mais en voyant l'espoir et le bonheur dans les yeux de Chiharu ça m'a donné une impression de... normalité ? C'est difficile à expliquer... »

Il fredonne un peu en réponse.

- « En vrai, je ne me suis jamais imaginé avoir une famille à moi. Je suis un assassin travaillant pour la plus grande organisation criminelle du Japon, quand bien même l'idée m'aurait traversé l'esprit, elle se dissolve à chaque fois que je me regarde dans un miroir. Et vous rencontrez toute les deux dans ce parc, était comme une mauvaise blague. Pourtant, j'ai ressentis comme une étrange connexion, un peu comme des pièces manquantes d'un puzzle... »

- « C'est peut-être Chiharu qui nous fait ressentir ça. Venant du futur, elle n'est pas sensé exister à cette époque, on est peut-être les seules attaches qui la maintiennent ici. Sans elle notre rencontre aurait été toute autre. »

- « Il y a beaucoup de chance... Je t'aurais peut-être traqué~»

- « A ce point-là ? Je ne vois pourtant pas ce qu'il y a d'exceptionnelle chez moi... »

- « Tu es... intrigante. » Tout en disant cela, il se redresse pour s'assoir à mes côtés. Ses longs doigts jouant avec une mèche de mes cheveux (c/c).

Ses orbes bleus plonger dans mes (c/y).

Je rougis légèrement mal à l'aise de notre proximité, presque intime.

La sonnerie de mon téléphone nous sort de transe.

Je sors le portable de ma poche, à l'écran, l'identifiant indiquant « Gendarmerie Shibuya ».

Ah merde ! Je les avais complètement oublié !

Haruchiyo pose sa tête sur mon épaule, voir ce qui me fait paniqué.

- « Que veulent-ils ceux-là ?! » Il grogne dans mon oreille.

- « C'est pour Chiharu... »

- « Hein ? »

Je mets un doigt sur sa bouche pour lui intimé le silence et décroché l'appel en le mettant sur haut-parleur.

- « Allô ? »

« Bonsoir, Madame (T/N) ? »

- « O-Oui ? » Je bégaie déconcerté par l'humidité sur mon doigt toujours en l'air. Haruchiyo n'ayant rien trouvé de mieux que de le lécher.

« J'ai très bonne nouvelle à vous annoncer ! »

- « Vraiment ? J'en ai une aussi... » J'essaie de me concentrer sur la conversation en essuyant l'excès de bave sur le costume de l'homme aux cheveux rose, qui se retient de rire face à ma grimace de dégoût.

« Ah ? Laissez-moi d'abord vous annoncez que nous avons trouvé la mère de l'enfant, elle viendra la chercher demain au commissariat. »

L'annonce nous refroidi instantanément.

- « Je vous demande pardon ? »




Bonjour/Bonsoir,

Je vous partage ma source d'inspiration pour cette histoire (Ainsi que "Kiddy Kitty Drug", pour ceux qui l'on lu). Elle m'a permis de voir Haruchiyo sous un autre jour, et ne m'a pas laisser indifférente.

Attention, mon crush reste toujours Rindo Haitani. Le N°1 de mon cœur!  XD

Mais Haruchiyo n'en reste pas moins incroyable!


https://youtu.be/X3kashVtVzo

Plateforme: Youtube

Cre: かや (Kaya)    https://www.youtube.com/channel/UCh7h13K1XZa9wQATmGE4Omw

Musique: "Cynical Night Plan" - Ayase 





Écris : 07/06/2022

Publié : 10/06/2022

Corrigé :

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