Chapitre 5
Me voilà dans une bien curieuse situation...
Takemichi, Chiharu et moi avons été « kidnappé » par un membre de la pire organisation criminel du pays.
Chiharu tiens joyeusement la main de Sanzu. Celui-ci me maintenant fermement sur son épaule de sa main libre.
De temps en temps, je sens ses longs doigts pianoté le long de mes jambes, laissant un picotement dans leur sillage qui me fait involontairement frissonné.
La première fois, n'ayant pas apprécié cette sensation étrangère, j'ai pincé ses côtes. Mauvais mouvement. Surpris par mon geste, il faillit me lâcher.
En punition, j'ai encore eu droit à une tape sur les fesses...
Alors pour le reste du trajet, je me contente de pianoté dans son dos au même rythme que lui sur mes jambes.
Pas comme si je pouvais faire quelque chose d'autre dans ma position de toute façon...
Takemichi, qu'en-t-a lui continu de nous suivre sans un mot. Il semble plus perdu dans ses pensées qu'autre chose.
Finalement, nous entrons dans un building d'un nombre incalculable d'étages.
A l'intérieur, nous attisons la curiosité de plusieurs travailleurs. Sanzu leur adresse un regard froid et transperçant. Comprenant la menace, toutes les fourmis travailleuses s'affairent à leurs occupations.
Nous prenons l'ascenseur qui nous mène à destination.
Le bureau du Boss.
Sanzu toque trois fois, avant de se permettre d'ouvrir la porte.
L'endroit est très spacieux et très peu meublé. Une longue table basse au milieu de la pièce avec deux luxueux canapés placés de part et d'autre de celle-ci. Au bout de cette table un bureau d'ébène accueillant le dirigeant de cette terrible organisation qu'est le Bonten.
Affalés d'une étrange manière sur son gros siège de bureau, ses yeux son rivé sur la baie vitré juste derrière lui.
- « Mon Roi, j'ai quelques invités pour toi. » L'informe Sanzu en me jetant sur l'un des canapés, Chiharu me suivant à la hâte.
A ces paroles, l'homme aux cheveux blanc reconnait notre présence. L'aura qu'il émet est sombre et effrayante. De la haine ? Du malheur ? De la tristesse ? Tellement de chose négatives gravite autour de lui qu'il en est presque impossible d'en distinguer l'origine. Ses yeux noirs comme un puits sans fond ne laissent passer aucune lueur. D'énorme cerne trace la peau pâle de son visage et l'affaissement de ses épaules signale une énorme fatigue, comme s'il avait porté plus qu'il ne pouvait.
L'homme se lève de sa chaise et se rapproche de nous. Je sens ses yeux me scruter sans intérêt.
- « C'est elle ? Celle dont tu parlais ? »
Sanzu fredonne d'affirmation en venant s'installer près de moi, son bras sur le dossier du canapé.
- « Mikey... » Salue nerveusement Takemichi.
- « Takemichou... » D'un coup les pupilles de Mikey s'amincisse, tel un prédateur son aura devint encore plus sombre. A un tel point que je ne peux m'empêcher de trembler. Sans m'en rendre compte je m'étais même rapproché de Sanzu, ma main fermement accroché à sa veste.
- « Tonton Mikey ! »
Chiharu qui était resté calme depuis notre entrer dans le bureau, ne pouvait plus se retenir. Tel un boulet de canon, elle fonce sur le boss l'engloutissant dans un gros câlin.
Mon corps se crispe de terreur.
Non, mais quelle insouciance ! Que fait-elle ?! Pourquoi cette enfant ne peut-elle pas détecter un danger quand il y en a un ?! Même Sanzu est tendu, prêt à bondir à tout instant !
Nous restons sur nos garde afin d'anticipé les mouvements de Mikey.
Mais celui-ci ne bouge pas...
Pas d'un pouce...
Et contre toute attente, ses pupilles se dilatent récupérant un peu de lumière et l'aura négative disparait complètement, laissant en notre présence un homme totalement différent.
- « Cha...leureux. » Murmure-t-il en rapprochant la petite fille dans son étreinte.
- « Mi- Mikey ? »
- « Hum ? » Mikey relève les yeux vers nous. « Oh ! C'est vrai. De quoi on parlait, déjà ? » Il part ensuite s'asseoir au côté de Takemichi, Chiharu toujours blottis contre lui.
Je lâche un souffle que j'ignorai retenir, tandis que Sanzu s'affale dans le canapé totalement vaincu.
- « Dis-moi, Takemichou. Est-ce vraiment le meilleur futur ? » Demande le boss à l'adresse du voyageur temporelle.
- « Attend attend ! » S'emporte Sanzu. « Tu étais au courant, Mikey ?! Ce ne sont pas des couilles ces histoires ?! » Je le frappe à l'épaule à cause de sa vulgarité, tout en désignant la présence de l'enfant.
- « Oh ! Papa dit de vilains mots ! »
Le regard noir de Mikey le transperçant, il se rend compte de sa connerie et bloque ses deux mains sur sa bouche avec effroi.
- « J'ai rien dit. C'est pas moi. » Dit-il, ses paroles étouffer par ses mains. Chiharu riant des pitreries de son père.
- « En fait Mikey, c'est belle et bien le meilleur futur qu'on ait eu. Je sais que s'est difficile à croire, parce que cette période est particulièrement difficile. Mais je t'assure que tout ira bientôt mieux. »
- « Pourtant ça ne t'a pas empêché de revenir. » Notre attention à tous, entièrement focalisé sur l'enfant, maintenant endormis sur les genoux de Mikey.
- « Dans 7 ans, le Bonten se fera annihiler par une organisation underground du nom de Ryugen-Kai. Chiharu Akashi, fille unique de (T/P) (T/N) et Haruchiyo Sanzu, est l'unique survivante du massacre. »
Les yeux de Mikey s'obscurcisse un instant l'air pensif.
Sanzu sort une petite boîte de sa poche et en tire une gélule bicolore, qu'il ingurgite la tête en arrière.
- « Ryugen-Kai, hein ?~ Connais pas~. » Il est étrangement joyeux d'un coup.
Qu'est-ce que c'était ? Ne me dites pas qu'en plus il se drogue ?!
- « J'ai enquêté un peu avant de revenir. L'organisation agis dans l'ombre depuis de nombreuses années, leurs secteurs d'activités principaux se concentrent principalement dans l'enlèvement, le trafic d'organe et la traite d'être humain. »
- « Tout ce avec quoi Bonten ne travaille pas... » Conclus Mikey.
- « A part peut-être l'enlèvement~. » Chantonne Sanzu en me regardant avec des yeux lubriques.
Je me glisse le plus possible à l'extrémité du canapé, tentant de m'éloigner de son regard bleu perçant.
Mon geste n'a pas l'air de l'enchanté, mais n'ose rien dire devant le public... ou plutôt devant son patron...
- « Leurs pratiques demande une grande discrétion et un anonymat cas-y total. Ils supervisent les transactions sur le marché noir via des particuliers ou de petites organisations qu'ils gardent sous contrôle, on suppose, en échange de protection. Raison pour laquelle nous ignorions leurs existence jusqu'à ce moment fatidique. Je pense qu'on peut en conclure, que le Ryugen-Kai est tout aussi puissant que le Bonten.»
- « OÏ ! Attention à c'que tu dis, sac à merde ! » Sursaute le rose en menaçant Takemichi de son revolver.
Le garçon se protège de ses bras, par instinct.
- « Sanzu. » Mikey le gronde calmement.
Sanzu se calme instantanément et se réinstalle dans le canapé comme si de rien n'était.
Toxico bipolaire...
- « Mikey... Le Ryugen-Kai n'est pas à prendre à la légère, même à cette époque... »
- « Je prends note. Merci, Takemichou. »
- « Je continuerais à enquêter de mon côté. » Déclare le noiraud en se relevant, prêt à quitter les lieux.
- « Bien. Fais attention à toi, Takemichou. Sanzu, peux-tu le guider vers la sortie ? »
- « Tes désirs sont mes ordres, mon Roi~. »
- « Euh... Et moi dans tout ça, je fais quoi ? » Osais-je enfin m'exprimer et me relevant également. Ils ne m'ont quand même pas oubliée ?
Une paire de bras vient m'enlacer par derrière. Un à ma taille, l'autre par-dessus l'une de mes épaules, sa main maintenant mon visage entre le pouce et l'index.
- « Toi ? N'est-ce pas déjà évident, ma chérie~ ? » Demande Sanzu au creux de mon oreille, son souffle chaud chatouillant langoureusement cette zone que j'ignorais être sensible jusqu'à ce jour. « Tu m'appartiens. Tu resteras donc ici avec moi~ » Il termine sa déclaration avec un coup de langue à l'arrière de mon oreille.
Je frémis au contact humide de sa langue. Il me lâche ensuite pour accomplir joyeusement la tâche que son boss lui à assigner.
- « Je reviens vite~. »
Mes jambes sont comme de la gelée. Je me laisse tomber sur le fauteuil.
J'ai chaud.
Dieu que me fait cet homme ?!
Et pourquoi je dis rien?!
J'ai l'impression de n'être qu'une poupée de chiffon en sa présence.
Non! A son contact.
Non...?
Peu importe! Je ne comprends pas ce qui m'arrive...
J'émets un contact visuel avec Mikey. Ses yeux noirs fatigués me regardent avec curiosité un bon moment.
- « Bienvenue au Bonten. »
Ensuite, il se couche et s'endors maintenant toujours ma fille dans ses bras comme si c'était une peluche.
Dans quoi me suis-je embarquer ?!
Écris : 26/04/2022
Publié : 28/04/2022
Corrigé :
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