Chapitre 2
Une semaine s'est écoulé depuis que j'ai recueillis Chiharu chez moi. Biensur, j'ai quand même eu droit à quelques questions du genre...
« Maman, ou est papa ? »
Hahaha...
Que suis-je sensé répondre ?
Papa est occupé ?
C'est ce que j'ai fait.
- « Oh ! Mission ! »
Mission ? Non de Dieu, que fait ton père ?
En ce moment je prépare le petit-déjeuner, avant d'aller travailler. Tamagoyaki.
Parce que je cite : « Les Tamago de maman sont les meilleurs ! » Hehe~.
En accompagnement, je mets un bol de riz blanc, avec un œuf cru sur le dessus pour Chiharu. Et des légumes fraîchement coupés, dont des rondelles de carotte en forme d'étoiles, qui ma foi ne ressemble pas trop à des étoiles... Chiharu se moque de moi, parce qu'elles ne sont pas très droites...
- « Papa sait couper les carottes. »
- « Maman n'est pas douée à tout. » Dis-je en haussant les épaules d'amusement ce qui fait rire la petite fille de sa douce voix cristalline.
Maman sait faire de bonnes omelettes. Papa n'est bon qu'a coupé les légumes. Nah !
Une fois rassasié, j'aide la petite fille à s'habiller et la coiffe. Alors que je brosse ses longs cheveux devant le miroir, mes yeux dérive vers une image coincée dans le coin supérieur droit de celui-ci. C'est une vieille photo de famille qui date de mon enfance.
En regardant ce portrait, je me rends compte de quelques choses. Outrepassant la couleur des cheveux et des yeux, Chiharu et la jeune moi sur la photo, partage les même traits de visage.
C'est bluffant. On dirait un copycat de moi-même...
Mais ce n'est qu'une coïncidence... N'est-ce pas ?
J'essaie de ne plus y pensé et termine de faire ses couettes maintenues par deux rubans.
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La journée passe lentement. Pas beaucoup de client, donc manque de tâche à faire.
Je pars régulièrement voir Chiharu, assise dans un petit coin près de la caisse avec un livre à colorier. Elle est très calme et n'importune personnes.
- « Alors ? Toujours aucune nouvelle ? »
- « Non. Personne ne la réclame. C'est comme si elle n'existait pas... »
Rinka et moi restons silencieuses en regardant Chiharu dessiner joyeusement tout en fredonnant la musique sortant des haut-parleurs du magasin.
- « Si ça se trouve on ne les retrouvera jamais. Au point où t'en es, je pense que le moins que tu puisses faire est de t'occuper de son éducation en l'inscrivant à l'école. »
- « J'y pensais. C'est juste que je n'avais pas prévue de la garder aussi longtemps... »
- « Il y a un jardin d'enfants pas trop loin d'ici, à tout juste deux rues. »
- « Hanamaru Garden, non ? J'irai l'inscrire lors de mon prochain jour de congé.»
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Exceptionnellement aujourd'hui, j'ai pu m'évader du travail à 16h.
Avec Chiharu, on en profite pour se promener dans le parc. Elle part jouer dans la plaine de jeux, tandis que je m'installe sur un banc profitant de la chaleur du soleil.
Cependant, elle revient vite vers moi.
- « Maman, j'ai faim. » Comme pour prouver une évidence son petit ventre se met à gargouiller bruyamment.
- « Que veux-tu, mon petit rayon de printemps ? » Elle se ragaillardie à ce surnom pour une raison quelconque.
- « Dorayaki ! »
- « Alors, Dorayaki se sera. »
- « Yeah ! » Elle sautille les bras en l'air.
Vraiment adorable.
Je lui achète son Dorayaki dans une petite échoppe. Tandis que Chiharu dévore la pâtisserie fourré à la pâte d'haricot rouge avec enjouement, je jette un œil à notre entourage. A quelque mètre de nous, trois hommes habillés de costume chic aux couleurs criardes.
Le premier, porte un costume bleu turquoise et ses cheveux sont violet-bleu coiffé dans un mulet long.
Le deuxième, un costume de la même couleur que ses cheveux, qui sont identique au premier, mais plus court.
Le troisième est de dos, mais est celui qui me frappe le plus. Dans un costume fuchsia foncé qui fait bien ressortir ses longs cheveux Sakura.
Serait-ce... ?
L'homme se tourne.
Mon souffle reste bloquer, c'est limite si je ne m'étouffe pas toute seule.
Ses yeux... De magnifiques orbes bleus, comme un ciel sans nuage. Exactement les mêmes que Chiharu !
Je jette un œil sur la petite fille. Ses yeux brillent de larmes et elle tente de retenir ses sanglots.
- « Papa... ? » Demande-t-elle en reniflant. « Papa ! » Coure-t-elle soudainement en direction du trio.
- « Attend, Chiharu ! Pas si vite ! » Mais elle ne m'écoute pas.
- « Papa m'a manqué ! » S'exclame-t-elle en s'accrochant aux jambes de l'homme aux cheveux rose, sous le regard étonné des trois hommes.
- « Hein ? » S'interroge le concerné.
- « Tu nous cache des chose, Sanzu ? » Se moque gentiment le mec aux cheveux court.
- « Et puis quoi ? T'es marié aussi ? Hahaha ! » Continue l'autre violet.
- « N'importe quoi, bouclez-là ! »
- « Maman, regarde ! Papa est là ! »
Tous leurs yeux surpris sont soudainement dirigés dans ma direction. Oh, le malaise...
- « Euh... Excusez-nous... Nous ne voulions pas déranger... » Je m'incline respectueusement devant eux.
- « Ah. Sanzu, je crois que ta femme est là... »
- « A moins que ce ne soit une conquête d'un soir et que t'aies oublié la protection~. »
- « Excusez-moi ?! Je ne suis la conquête de personne ! » M'indignais-je.
- « Ça aurait été le cas, je m'en serais surement souvenu...» Dit le dénommé Sanzu en me regardant d'une manière étrange.
- « J'ai comme un doute, mais on ne va pas te contredire... » Dit le violet aux cheveux longs, en me fixant de la même manière.
Franchement, je ne sais pas comment je dois le prendre. Le rouge me monte aux joues. De la gêne ? De la colère ? Un peu des deux.
- « Ne t'inquiète pas, mon ange~. Si ce rustre à tête rose ne prend pas ses responsabilités, je peux m'en charger à sa place~. » Dit celui aux cheveux court.
Pardon !?
L'homme rapproche dangereusement son visage du mien, le dos de ses doigts caressant doucement ma joue.
- « Bas les pattes ! » Je claque sa main en m'écartant de lui.
- « Mais c'est qu'elle- AIE ! »
Chiharu venait de donner un coup de pied dans le tibia de l'homme. Les deux autres hommes se moquaient bruyamment de leur complice.
- « Tonton Ran, méchant. Maman appartient à Papa ! »
Tonton Ran ?
Aussi tôt que la petite prononça ces mots, toutes plaisanterie s'était évaporé. Des trois hommes sérieusement méfiant... s'émanaient une aura de danger.
- « C'est quoi ce cirque ? »
Je ne sais pas qui a prononcé ces mots sur un ton qui se voulait menaçant. Parce que sans réfléchir plus longtemps, j'ai pris Chiharu sous le bras et j'ai couru loin d'eux aussi vite que mes jambes pouvaient me le permettre. Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie...
Ecris : 11/04/2022
Publié : 13/04/2022
Corrigé :
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