Partie 16 Décision fatale
Le lendemain, je pris une décision qui allait sûrement bouleversé ma vie. Ou pas.
Cette histoire de cadavres enterrés, c'était trop suspect pour ne pas chercher à savoir ce qu'il se passait dans cet "hôpital" ! Lorsqu'Arthur vint m'apporter mes médicaments, je lui annonçai mon plan machiavélique, qui ne l'était pas du tout en fait, c'était juste pour le style.
En prenant mon air le plus suppliant, il accepta de m'aider. Mais je sus, à l'instant où j'ai décelé son regard, que cette idée l'amusait déjà. C'était encore un enfant, après tout. Même s'il était adulte ! Pas du tout pléonastique ...
Bref, le plan était d'une simplicité remarquable. Je m'étonnais moi-même d'avoir réussi à trouver quelque chose d'aussi simpliste. Si tout se passait pour le mieux, je saurais tous les secrets que cachent, ou pas, ce centre Calvaire.
À la pause déjeuner, Arthur se débrouilla pour éloigner le Dr Chevalier de son bureau. Il devait le retenir jusqu'à ce que j'apparaisse dans la salle principale. Pendant ce temps, le bureau rien que pour moi, j'allais mettre à profit mes talents de Sherlock Holmes et de hacker professionnel. Oui, oui. Je suis une pro des ordinateurs, ils n'ont aucun secret pour moi. Sauf quand ils en ont, évidemment.
Grâce à la clé que j'avais piqué à un infirmier endormi, j'entrai dans le bureau. Je commençai par fouiller les papiers qui se trouvaient dans les tiroirs de son bureau. Cependant, ce n'était que des fiches de budgets, ou de patients. Ou d'autre chose incompréhensible. Je n'étais pas secrétaire, donc il y avait certaines choses que je ne comprenais pas !
Ne trouvant rien de concret, j'allumai l'ordinateur.
Encore des dossiers inutiles.
Je commençai à désespérer quand mon regard fut dirigé vers un dossier privé et protégé. Mes talents entrèrent alors en jeu. Je l'avais déjà fait dans le passé, pour pirater les questions de français du bac blanc. J'avais quand même eu une bâche.
Je ne sais combien de temps je passais à décrypter ce foutu dossier, mais il était sacrément protégé ! Que cachait le Dr Chevalier qu'il veuille à ce point sauvegarder ?
Je compris dès que l'article de journal s'ouvrit. Dès que des notes personnelles s'affichèrent.
Mon dieu, mon dieu, dites-moi que ce n'est pas vrai ! Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être vrai ! Ma mère s'était renseigné, non ? On lui avait conseillé cet endroit, non ? Pourquoi ... comment ... pourquoi ces fiches disent que cet asile a complètement disparu il y a plus de trente ans ?!
Comment se fait-il que cet asile fonctionne encore alors qu'il n'est pas censé exister ?! Pourquoi j'ai été envoyé ici si cet endroit n'est plus censé être là ?! Et tous les autres pensionnaires, d'où viennent-ils ? Pourquoi personne n'est au courant de ce qu'il se passe ici ?! Pourquoi ma mère peut venir me voir sans trouver cela suspicieux que cet endroit ne figure pas sur une carte ?! Que se passe t-il ici, bordel de chien !?
Un bruit me fit sortir de mes réflexions. La porte venait de s'ouvrir.
- Il y a quelqu'un ?
Question débile. La personne qui cherchait à me faire flipper n'allait pas répondre : "Ouais, je suis l'homme à flipper !"
Effectivement, un homme apparut dans l'ombre de la porte. Il se tenait bien droit, mais sa tête était baissé. Il avait les cheveux mi-long brun, mouillé de sueur. Je le reconnus lorsqu'il alluma la lumière en levant doucement son index. C'était l'homme qui hurlait en permanence, mon presque-voisin de chambre. Que faisait-il ici ? N'était-il pas censé être attaché ?!
- Bonjour, commençai-je. Euh ... vous voulez voir le Dr Chevalier ?
J'étais comme figé sur place lorsqu'il fit un pas en branlant de la tête, signe qu'il ne désirait pas le Dr Chevalier.
- Yeux dorés sont plus grande menace terrestre, murmura t-il de sa voix sèche. Éliminez les cibles.
Soudain, il se jeta en avant pour m'attraper. Dans un sursaut de frayeur, je hurlais, pris la plaque dorée où le nom du Dr Chevalier s'affichait et lui lançais à la figure. Malgré le filet de sang qui coulait sur son front, il se jeta de nouveau sur moi, comme une bête enragée.
On tournait autour du bureau, comme si c'était des enfants qui cherchaient à s'attraper. La seule différence était que mon coéquipier semblait décidé à me tuer.
J'aurais pu éviter cet homme éternellement mais, pour ma plus grande joie, il fut rejoint par une femme aux longs cheveux noirs qui m'encercla avec ses bras. Et dieu ! Quelle force elle avait, c'est pas humain !
- Lâche-moi, saloperie !
- Yeux dorés sont plus grande menace terrestre, répéta la femme. Éliminez les cibles.
- On a compris, putain !
Je me débattais de toutes mes forces, et vu que je n'en avais aucune c'était un peu inutile. Elle ne semblait pas vouloir me lâcher et resserrait son emprise sur moi. L'homme aux cris, joli surnom, se mit à me griffer les bras et je vis avec stupeur qu'ils commençaient à saigner. Cet homme avait des ongles surhumains !
Je tremblais de tout mon corps, j'avais mal aux bras, l'impression qu'on m'éviscérait vivante. Je sentais mon sang se répartir sur mes bras jusqu'à former des gouttes au bout de mes doigts.
- Arrête ! Je t'en supplie, arrête ça !! ai-je crié.
Mes larmes coulaient sans que je puisse les stopper, tout comme le sang qui s'écoulait. Alors c'était sa technique, il me vidait de mon sang. J'adorais cette façon de mourir.
Je me sentais fatigué, épuisée, las de tout ça. Je rejoindrai les prêtresses et on formera un bon groupe. On se fera des barbecues et des karaokés. Cet avenir me plaît plus que ma situation actuelle.
- PUTAIN ! ARRÊTE !!!
- LYS ! entendis-je crier.
Robin courrait vers moi. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire. Oui, j'avais un protecteur après tout. Je devais compter sur lui.
Je cessai de me débattre. Mes bras me cuisaient comme s'ils étaient passés au four pendant une heure. Mais je me forçais à ne rien sentir. J'allais vivre. Si Robin était là, alors au revoir les barbecues et les karaokés. Les prêtresses attendront.
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