Chapitre 4 : Pas un doudou, capiche ?
Nous étions bientôt arrivés à la station Gare de Lyon alors je décidai de réveiller Noah. Qu'est ce que j'étais gentille dis donc !
Pour l'éveiller en douceur, ma technique fut de passer mes mains derrière sa tête puis de tâtonner ses cheveux. Sa tête commença à s'agiter légèrement mais ce n'était pas suffisant pour qu'il ouvrît les yeux. Mes mains continuèrent alors à caresser ses cheveux et bientôt sa tête passa de mon épaule à mon cou. Incroyable ! Ce gamin avait enfouit sa tête dans mon cou. Je pouvais sentir son souffle chaud sur ma nuque à chacune de ses respirations.
Des frissons me parcoururent tout le long du corps. Malgré cela, je réussissais à libérer ma main. Bon la première technique fut complètement foireuse, cela a même empiré la situation. Mais respirons deux secondes et passons au plan B. Je portais alors ma main libre à sa joue pour le pincer fort très fort même. Cette fois-ci, ses yeux s'ouvrirent en grand. Il décala également sa tête de sa précédente position tout en poussant un cri.
- Argh! Ca faiiiit maaaal, putain!
- On est quittes pour toute à l'heure, maintenant debout marmotte c'est bientôt notre arrêt.
- Oh mais j'ai pas envie d'y aller, j'étais bien dans tes bras. Tu veux pas venir chez moi ?, osa demander Noah avec des yeux tels du Chat Potté dans Shrek
Je ne pus m'empêcher de rigoler nerveusement tandis que la vieille dame qui m'avait interrogé toute à l'heure laissa échapper un cri de surprise. Cela n'a pas l'air de le distraire, ses yeux restaient rivés sur moi.
- Arrête de raconter de la merde, on va rentrer chez nous séparément et certainement pas ensemble.
- Mais je veux te garder comme un doudou, t'es trop confortable pour dormir avec. En plus, je suis sûr que j'habite pas loin de chez toi.
Il me serra davantage dans ses bras tout en continuant à me regarder avec ses yeux de chien battu. Mais je n'allais pas craquer.
- Hey qu'on soit bien clairs, je suis pas une peluche mais une humaine, capiche amigo ?
Pour réponse, il hocha vivement la tête.
- Bien entendu Luna, tu es bien plus que ça !, dit-il avec un sourire ravageur
- Oui bon, allez faut qu'on descende, c'est notre arrêt.
Je ne me fis pas prier, Noah me fit descendre de ses genoux. On reprit respectivement nos sacs de cours puis Noah me prit la main en sortant du wagon. Je saluais rapidement la vieille dame qui nous regardait avec des yeux ronds. En effet, elle avait assisté à toute cette discussion sachant que cinq minutes auparavant je lui assurait que nous n'étions pas ensemble. Je ne me suis jamais aussi bien enfoncée qu'aujourd'hui. Bien jouée, Luna.
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