Chapitre 2 : Arrêtes de dormir sur moi

Précédemment :

A peine j'avais atteint la sortie de l'école que je sentis un bras passé sous mon cou m'arrêtant dans ma course effrénée.

***

- Où pensais-tu t'échapper comme ça ? chuchota-il dans mon oreille, son visage à quelques centimètres du mien

- Rien, j'étais juste très pressée de rentrer chez moi. T'as vu, on termine à 17h, le temps que j'arrive chez moi il sera 18h et quelques alors j'essaye de partir au plus vite.

- Mais bien sûr, tu n'essayerais pas de m'éviter après ce que tu as fait toute à l'heure ?

- Absolumeeeent pas ! D'ailleurs tu ne pourrais pas me lâcher là ?

- Non, on est bien là.

Mais de quoi il parle ? Nous étions debout, mon dos collé à son torse et sa prise sur moi ressemblait à une étreinte malgré que je repoussais son bras. Il en rajouta une couche en reposant sa tête sur mon épaule gauche collant son visage à ma joue. Malgré qu'on soit amis (ou ennemis) cette position est tout sauf convenable !

- Eh oh, je ne suis pas un oreiller sur lequel dormir.

- Non ça va, ton écharpe est assez douce pour faire l'affaire. Et ton parfum embaume mes narines.

Je crois rêver, pour qui se prenait-il à agir comme ça ? Surtout qu'on était en plein devant la sortie de notre école et que littéralement, je dis bien littéralement tout le monde pouvait nous voir. Mais cela n'a pas l'air de le faire broncher. Je commençais à rougir lorsque des gens que je connaissais nous pointaient du doigt. Cette situation devait cesser.

Lève-toi ! Les gens nous regardent.

- Et alors ?, me demanda-t-il avec une voix endormie

- T'es chiant là.

- Ahah je me suis revengé. Je pensais pas que tu aimais pas attirer l'attention en public, Luna.

- Oui bon d'accord, on se connaît pas tant que ça. On en reste là pour maintenant, je peux rentrer chez moi ?

- Hum mouais. De toute façon, on va dans la même direction alors autant y aller ensemble.

Il se décolla enfin de mon corps se replaçant à côté de moi.

- Pfft, pas le choix je suppose.

- T'es mignonne quand tu boudes.

Pour seule réponse, je roulai des yeux. Il ria un instant avant de laisser planer un silence ce qui me réconforta car je ne voulais plus lui parler après ce qui venait de se passer. 

Arrivés à la station de RER, je m'apprêtais à lui dire au revoir pensant qu'il prendrait le train dans l'autre direction mais il était toujours sur mes talons.

- Tu ne vas pas dans l'autre sens ?, le questionnais-je espérant qu'il me donne une réponse positive

- Non, je vais bien de ce côté-là. Quoi ? Tu espères te débarrasser de moi ?, rétorqua t-il en riant

- Non c'est juste que la plupart des gens que je connais vont sur le quai d'en face. J'ai l'habitude de rentrer seule.

J'amplifiai bien le dernier mot de ma phrase, espérant lui faire passer un message.

- Aujourd'hui on aura tous les deux de la compagnie.

- Oui ahah.

Je détournai le regard un instant, le temps de reprendre mes esprits. Je n'en avais pas encore fini avec lui.

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