Chapitre 5, part 1
Alceo fut reçus dès son arrivé par Jérôme qui buvait un café. Ce dernier lui sourit et lui tendis une tasse :
« - Près pour ton premier vrai jour ?
- Après presque deux semaines, oui évidemment !
- Impatiente jeunesse, ria-t-il.
- Vous vous trouvez vieux ?
- Un oméga bientôt trentenaire et toujours pas casé est ce qu'on appelait autrefois une vieille fille, sourit-il en sirotant la boisson amer qu'il avait discrètement chargé de lait et de sucre.
- Vous voulez dire que vous ne fréquentez personne ? s'étonna l'Alpha.
- Surpris ?
- Évidemment. Vous n'êtes pas trop mal, vous devez bien avoir quelques Alphas intéressé qui se sont proposé.
- Et si moi je n'étais pas intéressé ? Le questionna-t-il d'un regard entendus. »
l'Alpha s'étrangla avec son expresso et mit plusieurs minutes à se remettre de sa quinte de toux avant de donner à son aîné un regards profondément choqué voir dégoutté.
« - V-votre truc c'est les oméga ?
- Ha ha ! Non, pas du tout. Disons plutôt que mes rencontres avec des Alphas on achever de m'en dégoûter. Aujourd'hui je n'ai plus envie de m'investir dans une relation, même de courte durée. Cela vous aurais gêné que je soit homo-genre ?
- C'est à dire que ... Ce n'est pas ... normal pour un oméga.
- Normal ?
- Oui je veut dire, les chaleurs vous attirent vers des Alphas et inversement.
- Donc tout le monde est supposer se plier à un instinct qui est reconnu comme un véritable fléau ?
- Non mais ... c'est comme ça que ça marche en temps normal ...
- 5 % de la population est naturellement dénoué de cette attirance pour le partenaire reproducteur prévu. C'est un chiffre invariable dans les populations, indépendant du milieu sociaux-culturelle ou de la répression qui en est fait. De toute évidence c'est une chose normal que personne ne contrôle, tout comme « l'instinct ». Moi cela ne me pose aucun problème.
- Mais ...
- Mais ?
- C'est ... étrange ... Comment peut on éprouver de l'attirance pour quelqu'un de son propre profil sexuel ?
- Ils doivent se poser la même question pour notre attirance envers les dynamiques opposé. Ria Jérôme.
- Et puis au lit qui fait quoi ... C'est ...
- Ça cela ne regarde personne jeune homme. Il me semble que rien dans ton éducation ne te permet de demander ce que fait quelqu'un dans son intimité ?
- C'est vrai, réalisa-t-il un peu gêner.
- Dés lors que tu n'es pas concerné tu n'as pas à blâmer quelque chose.
- Dans ce cas on ne peut pas blâmer la torture, ou le meurtre.
- Es tu sérieux ?
- C'est de la rhétorique mais je suis très sérieux.
- Un meurtre fait du mal à quelqu'un que je sache ? Une relation amoureuse non. Personnellement je ne peut pas m'opposer à quelque chose qui ne fait de mal à personne.
- Qu'est ce que vous en savez ?
- Quel mal cela peut-il faire ?
- Je ne sais pas. Peut être des agressions ...
- Des choses qu'on retrouve chez des couples standard et chez toutes la catégories. Des choses qui effectivement sont illégales peut importe pour qui.
- C'est vrai.
- Toujours savoir détecté les erreurs de déductions, c'est le plus important. Le sophisme est de loin l'un des arguments les plus fourbes, tout particulièrement dans un plaidoyer. Bon, je vais me changer et nous nous pourrons y aller. »
Alceo acheva lentement son café jusqu'au retours de Jérôme dans sa robe d'avocat. Le vêtement ample noyait complètement la taille fine de l'oméga tendit que la couleur noir contrebalançait quelque peut le phénomène, le faisant au final paraître plus imposant qu'il ne l'était. Sa silhouette élancé et son regards empreint de détermination occultait complètement sa dynamique déjà marginalisé par son caractère et sa prestance naturelle. Maître Chastain fit un petit signe à son stagiaire qui s'empressa de le suivre docilement dans son véhicule. Ce dernier les reconduisit sur Paris dans un tribunal d'un quartier de la classe moyenne supérieure dépendant du Palais de Justice. Durant tout le trajet Alceo eu du mal à quitter des yeux celui qu'on confondait désormais avec un jeune Alpha freluquet ou un Beta plein d'assurance.
« - J'ai quelque chose sur le visage ou c'est mon uniforme qui te perturbe ? Lui demanda-t-il sans quitter la route des yeux.
- Je n'ai pas l'habitude. Excusez moi, détourna t-il le regard ... J'aurais put vous rejoindre là bas, cela aurait éviter un trajet pour rien.
- Je voulais être sur que tu aurait une tenue correcte et que nous puissions parler sur le trajet. Tu as prit connaissance du dossier ?
- Oui c'est un cas classique de demande de garde. Il y a un litige car les parties n'arrivaient pas à s'accorder et réclamaient tout deux la garde pleine.
- Au début ma cliente voulait une garde alterné c'est moi qui lui ait dit de réclamer la garde pleine.
- Pourquoi ? C'est injuste de refuser au père de voir ses enfants ?
- Parce qu'il ne s'est pas gêner pour la traîner dans la boue, comme je l'avais supposé, et qu'il a demander la pleine garde dès le début. Le système judiciaire moyenne toujours son jugement et donne en dessous des attentes du partie civil, c'est le principe d'un compromis cependant cela veut dire que moins on en demande moins on en as. Ça parait cruel mais c'est comme ça que ça fonctionne. Si elle avait demandé la garde alterné comme elle le voulait au début elle aurait pût dire adieux à ses deux gosses.
- Vous pensez gagner la garde pleine pour votre client ?
- Tu ne m'as pas écouter on dirait. Il n'y a aucune chance que la garde pleine lui soit accorder. La question n'est pas vraiment de savoir quand elle verra ses enfants mais si elle pourra les garder ne serait-ce qu'un jour dans la semaine.
- C'est tendus à ce point là ?
- Dans un procès de famille il y a deux sources de tensions : les enfants et le compte commun.
- Pour l'argent aussi ils ont un litige ?
- Ça c'est déjà régler de ce côté là.
- Votre cliente s'en sort bien ?
- Pas terrible. Alors je me bat pour qu' aujourd'hui elle ait au moins ses gamins.
- Vous ne pensez pas que ce serait mieux pour les enfants d'être avec leur père, ce dernier à de bons revenus et ce serait plus stable pour eux.
- C'est un des arguments de mon opposant. Pas de chance les gamins on dit vouloir vivre avec leur mère. Je vais appuyer la dessus en espérant que ça passe.
- Vous allez mentir ?
- J'ai sous entendus, pas mentis. Il fallait bien ça, grogna-t-il en voyant le mépris dans les yeux d' Alceo, l'autre ne s'est pas gêner.
- C'est à dire ?
- Selon eux ma cliente est dépressive et a des tendance suicidaire. Laisser les enfants avec leur mère serait dangereux et la raison pour laquelle ils ont dit désirer être avec elle est parce qu'ils avaient peur qu'elle ne se tue s'ils disaient ce qu'ils « voulaient vraiment ».
- Pour vous c'est faux.
- C'est de la diffamation éhonté. Elle n'a rien de dépressive.
- Mais c'est le père qui a demander le divorce le premier.
- Et alors ? Quel lien avec la dépression ?
- Peut être qu'elle n'est pas encore dépister en dépression.
- On ne base pas son jugement sur des spéculations, lâcha il hargneusement.
- Vous savez très bien que je me contente de chercher toutes les possibilité.
- Ce n'était pas contre toi mais contre ceux qui réfléchissent de la même façon au tribunal sans aller jusqu' au bout. C'est bien de poser le doute, mais il faut être rationnelle et regarder les faits.
- Et à qui donnent raisons les faits pour l'instant ?
- J'ai peur que la balance ne penche du côté adverse. Bon nous arrivons, tu as penser à prendre une boutonnière ou une pince de cravate pour ton costume ?
- J'ai des boutons de manchette.
- J'ai dit une pince de cravate. Regarde dans la boite à gant et dépêche toi, nous arrivons. »
Alceo s'empressa d'attacher le bijou en or décoré d'une allégorie de la justice qui achevait de rendre son costume de bureau plus officiel. Jérôme coupa le moteur et alla chercher dans le coffre son dossier qui débordait de ses bras frêles. L'Alpha glissa sa chemise sous son bras et se proposa d'en porter une partie ce que Chastain refusa avec un orgueil non dissimuler. Dans les allées du bâtiments il croisa un collègue qu'il saluât d'une poignée de main. Le cadet en conclus que malgré sa dynamique Jérôme se refusait à faire la bise peut-être même en toute circonstance.
« - Comment va tu Jérôme ?
- Bien et toi.
- De grosses affaires mal barré comme d'habitude. Qui est-ce ?
- Mon stagiaire. Il vient finir sa formation avec moi avant son entrer au barreau.
- Oh je vois. Ernest Plunkett, enchanté, fit le Beta en baissant un peu les yeux.
- Alceo Montemini, de même.
- Vous allez être bientôt diplômer alors ? Je suppose qu'un Alpha comme vous ne doit pas avoir beaucoup à apprendre de son professeur.
- Au contraire, monsieur Chastain m'a beaucoup apporter en quelques semaines et j'espère grandement continuer de tirer des apprentissages de son expérience et de ses opinions.
- Ses opinion ?
- Connaître l'avis et la façon de procéder de chacun est toujours très enrichissant, surtout quand cela sort de l'ordinaire.
- Bien, excuse nous Ernest mais ma cliente m'attends d'accord ?
- Très bien je vous laisse.
- Bonne journée, le salua l'oméga.
- Toi de même. Ce fut un plaisir jeune homme, prenez ma carte au cas où vous seriez intéressez par une poursuite de carrière dans notre cabinet.
- Merci, fit Alceo poliment en rangeant le papier cartonner dans sa poche de veste. »
Le duo s'éloigna du Bêta, l'un assez content d'élargir son cercle de connaissance l'autre impassible. Ce mutisme laissa Alceo perplexe et coupa son élan d'entrain. Alors qu'ils traversaient les quelques couloirs qui séparaient les salles fermées par de larges portes en bois massif le plus jeune sentit des regards pesé sur eux. Quelques coups d'œil sur le côté confirmèrent qu'ils étaient observé voir même que son aîné était moquer par quelques Alphas réunis dans un coin. Leurs rires et les petits signes en direction de l'oméga qui continuait sa route étaient des plus irrespectueux mais personne ne semblait s'en offusquer hormis Alceo. Sont maître devait être sourd pour ne pas les avoir entendus plaisanter de manière très misogyne :
« - Regarde celui-là, intercepta-t-il, son vêtement lui tient même pas aux épaules. Il l'a piquer à son mec c'est pas possible, ricana-t-il. Les oméga c'est à la machine à café à la rigueur.
- Moi le mien nage clairement moins dans ses fringues depuis sa cuisine, lança un autre déclenchant un concert de rires de hyènes. »
Choqué le plus jeune jeta un regards vers le sujet des piques pour constater qu'il n'y avait pas réagit le moins du monde. Il pensa d'abords qu'il ne les avaient pas entendus avant de sentir le subtile changement d'attitude de ce dernier imperceptible pour ceux un peu plus loin. Il fut stupéfait : Jérôme irradiait d'une fierté complète, d'une détermination totale. Il paradait presque, sans honte, sans colère, comme s'il venait de gagner une joute. Alceo ne comprit qu'une fois qu'ils eurent disparut loin derrière eux que l'oméga était habitué à ce genre de remarques, qu'elles devaient être monnaie courante dans la profession après tout largement dominé par les Alphas et qu'il avait finit par accepter ça comme une bassesse de leur part à défaut d'y être insensible. Tout deux passèrent la porte sans que Chastain ne fasse aucune remarque. Il posa ses papiers sur une table et lui indiqua sa place à ses cotés avant de rejoindre une femme ayant passé la trentaine, un peu ronde, plutôt grande, et cachant un regards inquiet derrière de délicates petites lunettes. Elle n'était pas vraiment jolie et avait des joues bouffis et un nez rond mais elle avait l'air douce. L'avocat lui fit la bise et commença à la rassurer un peu avant l'arriver du juge. De l'autre coté de la salle se trouvait un petit groupe formé autours de l'avocat de l'ex-mari. Dans sa robe noir il dépassait tout le monde d'une bonne tête. Il avait des épaules fortes malgré une maigreur visiblement contrôlé, ses pommettes se dessinant tout juste sous sa peau. Alors qu'il écoutait distraitement son interlocuteur son regards croisa celui de Montemini qui s'immobilisa. Il avait des yeux vert, pâles, froids. Lorsqu'il reconnu un autre dominant ses iris durcirent encore mais Alceo soutient en fronçant les sourcils, retenant un grondement instinctif dans le fond de sa gorge. Il cligna des yeux comme un signe d'apaisement entre eux et repris sa conversation comme si rien n'était arrivé, montrant un caractère mesuré et patient. En face de lui se trouvait un Beta de bonne condition physique, avec un petit embonpoint traduisant une habitude à la boisson sinon une alimentation riche. Malgré tout il portait des vêtements propres, une petite gourmette et son col un peu suant réveillait un tatouage sans doute ouvrager à la mode. L'ancien couple quoi que peu accordé semblait venir du même milieu modeste mais bien éduqué avec une petite tendance à la ripaille donc plutôt campagnarde.
Ce dernier jetait régulièrement des regards dans un coin de la pièce, en suivant ses mouvements de tête Alceo remarqua enfin les deux adolescents assis à un mètre l'un de l'autre qui n'osaient pas bouger d'un banc dans le fond de la salle. Le plus vieux devait avoir moins de 16 ans et la petite devait être proche de ses onze ans car elle commençait à emmètre sans grand contrôle un parfum dominateur teinté de frustration et de tristesse. Elle était sensiblement très secouer et serrait compulsivement son T-shirt dans ses poings. Son frère aussi était tendus, il semblait essayer d'éviter le regards de son père tout en le dévisageant tandis qu'il ne daignait même pas regarder sa mère. « Bonne ambiance. » soupira mentalement l'Alpha pas le moins du monde étonné. Jérôme fit un petit signes aux enfants qui rejoignirent sa cliente et cette dernière câlina sa fille avec tendresse, lui caressant la joue. Elle tenta un geste vers son fils qui la repoussa sèchement, la tenant responsable du divorce de ses parents. Pourquoi ? C'était le père qui avait fait la demande ? Ce fut lorsque il s'approcha que la réalité lui sauta au visage. La petite fille avait des cheveux châtain et un visage fin avec quelques petites tâches de rousseurs mais surtout elle était une Alpha sans aucun doute et elle ne ressemblait en rien à son père, un Beta. Il jeta un coup d'œil à la môme, puis à la mère, à nouveau à la petite et à son père, ceci plusieurs fois. Ah ... Voilà qui expliquait beaucoup de choses : la cadette était la preuve vivante d'un odieux adultère et incarnait à elle seule la rupture de ses parents. Jérôme se racla la gorge en voyant que son stagiaire avait découvert sans grande discrétion le pot-aux-roses. La femme sera sa fille contre elle, honteuse.
« - Montemini prends des notes et garde un œil sur les enfants pendant la séance. Ne fait pas de bruit d'accord ? »
Il hocha la tête et prit son carnet avant d'aller s'asseoir dans l'auditoire avec les deux adolescent. C'était quelque part assez vexant de se voir reléguer au milieu des gamins, il perdait en crédibilité. Mais d'un autre coté il comprenait que ce soit ici dont on ait besoin de lui. Le juge arriva et tout le monde se leva, les jeunes aussi après que leur nouveau baby-sitter ait un peu insister. Après l'ouverture de la séance seul les deux avocats restèrent debout, préparant leurs derniers arguments car aujourd'hui se jouait le verdict final. Alceo était soudain beaucoup moins catégorique sur ce qu'il fallait faire, ou plutôt la nouvelle évidence avait changer son jugement personnelle. La femme avait clairement été infidèle et il était normal que son ex compagnon soit en colère et qu'il ait demandé le divorce. Elle avait eu tords, mais d'un autre côté son mari l'avait fait passer pour malade et déséquilibré devant un juge ce qu'elle n'était visiblement pas. Il avait menti sciemment à un représentant de l'ordre et de l'état pour son intérêt personnel. En plus il semblait porter un grand ressentiment contre sa fille qui n'était pourtant pas responsable de la faute de sa mère. Il comprenait malgré tout cette aigreur face à la progéniture d'un autre.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top